Le chamanisme

Le chamanisme

Aimant l’écriture, Cindy s’est inscrite à un atelier d’écriture Scan-R grâce au collectif « Service Citoyen ». Elle nous parle de sa rencontre avec le chamanisme, consciente de devoir rassurer les sceptiques, de manière très personnelle.

Au delà de cette planète déchirée, où l’Humain prend part à des combats, qu’ils soient fixés sur les genres, les guerres, les espèces, les libertés, sur une terre où il y a richesses et pauvretés, amour et chagrins d’amours, colères, déceptions, joies et enthousiasme, croyances et indifférences, intelligences et ignorances, gloires et échecs, il y a l’Univers. Des Mondes existent, il y’en a trois. Le monde d’en haut, le monde d’ici, et le monde d’en bas. C’est lors d’une initiation aux méthodes chamaniques que j’ai pu les visiter. Je voudrais partager mon expérience.

 

Pour les sceptiques, je voudrais d’abord expliquer, qu’à mon grand étonnement, ces Mondes existent bel et bien, non pas que ce soit de la sorcellerie, ou je ne sais quel mot on pourrait donner à ces méthodes. Nous commençons les voyages grâce au BPM des tambours, qui appellent les esprits, et qui, en fait, activent notre cerveau droit, qui nous permet ainsi de voyager dans le monde d’en bas, où nous allons rencontrer nos animaux de pouvoir, et dans le monde d’en haut, où nous rencontrons nos esprits guides. Bien sûr, le tambour n’est qu’une méthode, il y en a mille autres, il y a plein de façons de voyager en Chamanisme.

 

Les animaux de pouvoir font les choses pour nous, et nous interprétons leur actions, mais ils font le travail à notre place. J’ai rencontré deux animaux de pouvoirs lors de mes voyages dans le monde d’en bas: ceux-ci étaient un bélier, et un ver de terre. Une autre méthode consistait à rencontrer l’animal d’une autre personne, et ma partenaire de voyage m’a révélé avoir rencontré un lapin blanc. Mon bélier, qui tout d’abord chargeait ses cornes dans ma direction, m’a fait regarder dans ma main, dans laquelle il y avait une pomme, dans laquelle il y avait un ver de terre. Je leur ai demandé s’ils étaient mes animaux de pouvoir. Mon ver de terre s’est tout à coup faufilé dans la pomme, me faisant comprendre qu’il fallait que je me préoccupe du bélier. Tout à coup, ce bélier s’est retrouvé près de ma jambe et a marché, devant moi, nous étions dans un endroit dans lequel je me sens bien, c’est a dire au pied de la montagne. Il m’a invité à le suivre, et nous avons traversé un chemin étroit, le long d’une falaise. C’était un chemin bien dangereux, mais je me sentais en sécurité…

 

Lors du rappel, j’ai salué mon Bélier, je l’ai remercié avec tout l’amour du monde, et je suis revenue dans le monde d’ici.

 

Les esprits guides, eux, nous enseignent, ils répondent à nos questions de cœur. Le voyage commence, et nous escaladons des niveaux, à la recherche de nos esprits guides. Drôle d’expérience… Oui, dans les premiers niveaux, j’ai rencontré une âme, qui se nommait Elena, errant dans cet univers cosmique. J’ai compris par sa façon de tourner sur elle même qu’elle n’était pas mon esprit guide, mais qu’il s’agissait d’une âme perdue. Je continue alors cette montée en niveaux, et je rencontre ensuite un gros bonhomme, qui ressemble très fortement à Ganesh, mais au masculin à mes yeux, bedonnant et vert foncé. Je lui demande alors: « es-tu mon guide spirituel? » – JE SUIS OCCUPÉ. – me répond celui-ci. Je monte alors encore d’un niveau, et je monte, je monte, je ne m’arrête plus. Je cherche, je regarde au loin et d’un coup, un personnage bleu, qui ressemblait très fort à un Andromedien que j’ai rencontré dans un rêve, se trouve devant moi. Je me présente à lui, lui demandant son nom, que je ne peux pas vous révéler. Après lui avoir demandé s’il était mon esprit guide, celui-ci me tend les bras et me prend la main, m’amenant plus haut encore, où on pouvait observer la ceinture d’Orion dans l’horizon. J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait bien d’un esprit guide et qu’alors je pouvais lui poser ma question. « Comment prendre soin de la personne que j’aime? »… Et là, de ses mains il dépose autour de mon cou un collier garni de perles oranges, rondes, en bois, lourdes mais apaisantes. Je suis entrée en transe. Mes yeux pleuraient, mon corps tremblait, alors que j’étais simplement allongée sur le sol, les yeux fermés, je riais à chaudes larmes. Dans ce monde d’en haut, je lui exprime alors que je ne comprends pas sa réponse, et il m’attrape ensuite par la taille, cette fois, et nous nous retrouvons assis sur une sorte de nuage, contemplant d’autres galaxies lointaines. J’ai pu converser avec lui pendant quelques minutes, et je lui ai alors posé deux questions. D’abord : « À quel niveau sommes nous? » Et il me répond en souriant: « Nous sommes au 6e étage. » Mon corps et mes yeux dans le monde d’ici se calment, mon poids s’écrase au sol et je ne sens plus mes mains. Je lui demande alors : « Es-tu venu dans mes rêves, un jour, m’as tu portée dans tes bras pour me dire que tout allait bien se passer? » Il me répondit qu’il ne s’agissait pas de lui, mais d’un chef messager, qui communique amour et protection. J’entends le rappel, je salue mon esprit guide, et je reviens dans le monde d’ici, n’ayant absolument rien compris au message de mon guide.

 

Ce n’est que bien plus tard, que, lors d’une tentative de suicide, je réalise qu’il manquait des réponses, et que je n’étais pas prête à voyager seule dans les Mondes d’en haut, et d’en bas. Je me demande alors : « Ai-je posé les bonnes questions? Ai-je pris le bon chemin? Guides, aidez-moi, parlez-moi.. » Et tout à coup, dans ma bêtise de vouloir me foutre en l’air, j’entends mon âme me parler. Ce n’était pas ma voix. C’était celle de mon guide, qui me disait: « Souviens-toi du présent. »

 

Le présent… Le présent.. Quel présent? Maintenant? Et c’est la que me revient ma question. « Comment prendre soin de la personne que j’aime ? » Et soudain, une phrase que cette personne adore, sortie du film Kung Fu Panda, me vient en tête. « Hier est derrière, demain est mystère, et aujourd’hui est un cadeau, c’est pour cela qu’on l’appelle le présent ».

 

Tout devient si clair, le présent est le cadeau, le collier orange. Dans ma question, la personne que j’aime, c’était moi. Tout était si clair, malgré mon état d’ébriété, j’ai ensuite senti l’amour que j’avais pour les autres, et le désamour que j’avais pour moi. Tout était si clair, j’étais en vie, mon corps était là. C’était la lumière qui me parlait, l’univers qui me demandait de rester là. J’ai alors pensé très fort à ver de terre, bélier, et à cette âme perdue que j’avais rencontrée. Peut-être cette âme perdue était-elle aussi un esprit guide, mais qu’elle même ne le savait pas. Je ne voulais pas être une âme perdue, je voulais continuer d’aimer les autres, mais comprenant qu’il fallait que je m’aime, j’ai saisi la vie, je me suis ressaisie.

 

Que nous croyions en Dieu, Allah, Bouddha, Odin, ou que nous ne croyions en rien, il y a toujours une âme quelque part, qui vous accompagne, des connexions qui se créent, rien n’est hasard, tout est énergie, amour, propulsion. Nous sommes une espèce en voie de disparition, mais nous aurons toujours de la vie quelque part, nous serons toujours énergie, des âmes qui voyagent, qui se rencontrent, s’amusent ou se chamaillent, tout en lumière, en clairvoyance, et en amour.

Auteur : Cindy, 26 ans, Bruxelles

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R 

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Refus d’être dans une case

Refus d’être dans une case

Il est interpellant de constater que l’orientation sexuelle est un thème extrêmement présent dans les textes écrits lors de nos ateliers. Comment se fait-il que notre société impose par son fonctionnement le silence ou la honte d’être différent? Pourquoi est-ce qu’elle nous impose de rentrer dans des cases?

Je suis bi. Je l’ai su vers l’âge de 15 ans. Personne de mon entourage ne le sait. Une seule personne est au courant. J’ai bien voulu lui dire car elle est aussi bisexuelle. Donc elle ne m’aurait pas tourné le dos. Je ne préfère pas en parler à ma famille car j’ai peur qu’ils n’acceptent pas mon orientation sexuelle. Puisque je suis une fille adolescente, je me suis posé des questions il n’y a pas longtemps. Par exemple, est-ce que je pourrais tomber amoureuse d’une fille ? Je me suis demandé si j’en avais le droit. Quelques questions de ce genre.

Je me suis rendu compte que la réponse à ma question était oui : je pourrais aimer une fille. Moi, je tombe amoureuse d’une personne, pas d’un sexe ou d’un genre en particulier. Je déteste le fait de devoir donner un nom, je déteste devoir faire partie d’une case. Puisque je peux aimer une fille, est-ce que je dois me considérer comme lesbienne ? En fait, je n’en sais rien. Peut-être que je suis bi. En réalité, ça ne m’intéresse pas trop de mettre un mot sur ma sexualité, une case. Ce n’est que mon avis. Mettre dans une case, c’est réduire.

Malgré cela, j’ai peur, tout le temps. Peur que ma famille n’accepte ma bisexualité. Peur qu’ils m’en veulent ou qu’ils m’abandonnent, me tournent le dos. Peur des moqueries. Je ne pense pas qu’ils seraient d’accord. Je ne pense pas oser rester bisexuelle.

 

Auteure : Anonyme,15 ans.

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Musulmane et lesbienne, j’ai peur.

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J’ai 13 ans, je suis musulmane et lesbienne et j’ai peur. J’ai peur de me faire rejeter par ma famille, mes amis, pour qui je suis vraiment. J’ai peur de ne pas pouvoir me marier ou avoir d’enfants avec ma partenaire. J’ai peur de me cacher toute ma vie et de vivre une vie qui ne me correspond pas.
Alors, je vais me battre. Je vais me battre pour mes droits et pour les droits de plein d’humains qui voudraient vivre heureux. J’espère que ma famille, mes amis, ma génération se battra. J’espère que dans quelques décennies, deux hommes, deux femmes pourront s’embrasser dans la rue. J’espère que les personnes transgenres, etc. soient acceptés.
Merci à toutes les personnes qui ont du pouvoir d’avoir légalisé le mariage pour tous, la PMA pour tous, et d’avoir rendu plein de jeunes heureux. Heureux de savoir qu’ils ne sont pas malades mais qu’ils sont juste eux-mêmes.
Alors, oui, j’ai peur. Mais à chaque fois que je tombe amoureuse d’une fille, j’ai envie. Envie de me battre pour mes droits et envie de vivre heureuse.

Auteure : Anonyme, 13 ans, Bruxelles.

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R.

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Sexualisation des lesbiennes

Sexualisation des lesbiennes

Engagée et affirmée, Annah tente de sensibiliser, de faire comprendre. Pour elle, la réduction de l’amour lesbien est vécu comme une souffrance, comme une délégitimation de ses sentiments.

C’est fatigant d’être un objet. On n’a pas la place ni pour s’exprimer, ni pour penser. Nous ne sommes plus considérés comme une personne mais comme un fantasme. Notre amour ne nous appartient plus. Il appartient à leur regard, à leur désir et à leur sexe. Penser que deux femmes qui s’aiment appartiennent à n’importe quel homme, c’est rendre notre histoire futile. Demander à un couple lesbien un plan à 3, c’est nier leur amour. C’est réduire notre orientation sexuelle à une catégorie porno. On parle très peu de la sexualisation des lesbiennes. Pourtant, je peux vous dire qu’elle est super fort présente. Personnellement, qu’on nous voit, ma copine et moi, juste comme un grand fantasme masculin, ça me touche beaucoup. Ça me rend en colère. On est donc moins un “couple” qu’un couple hétéro. C’est un manque de respect, c’est comme si nous étions un “faux couple”. J’écris ça pour que les hommes comprennent qu’une petite blague peut avoir des impacts sur une personne et sur un couple.

Auteure : Annah, 15 ans, Clavier

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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L’absence d’amour

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Lorsque l’on croise Simon, nous sommes tout de suite surpris par sa maturité. Que ce soit via sa façon d’être ou d’écrire, Simon nous fait deviner son immense vécu pour un jeune homme de 17 ans.

Je ne crois pas en l’amour. De par mon vécu, j’ai eu la preuve que personne n’aime. Que ce soit mes proches ou pas, toute action est intéressée: celui qui donne attend forcément en retour. Quand ce n’est pas le cas, alors, la personne te veut du mal. Même l’amour au sens stricte est faux. L’amour entre deux personnes se base sur des choses superficielle: la beauté extérieure, le statut social, la personnalité de façade. J’ai eu l’expérience que tout le monde finit par te trahir, enfant, parents, famille, amis, conjoint, collègues. Tout le monde a des objectifs et si nos objectifs sont contraires alors, nous serons éliminés nous et nos rêves. Personne n’échappe à cette règle.

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Simon, 17 ans, Liège.

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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