Théâtre !

Théâtre !

Pour Lisa, tout s’éclaire quand vient la scène ! Passionnée, elle nous parle de son activité préférée, de comment elle vit, elle vibre quand le rideau se lève. Suivons la sur les planches !

Tout commence à mes 9 ans

Ça fait huit ans que je fais du théâtre. Actuellement, je suis dans la section art dramatique de mon académie et j’adore ça. Pourtant je suis assez timide. Je me souviens encore d’un monologue que je devais jouer, devant toute ma classe, pour mon cours de français, en troisième secondaire. J’étais restée tétanisée au milieu de la scène sans pouvoir dire un mot. Pourtant, ça faisait quelques années que je faisais du théâtre et j’avais déjà fait plusieurs représentations. Je n’ai jamais vraiment compris pourquoi j’étais dans cet état-là lors de ce monologue. C’est vrai que j’étais stressée mais pas plus que d’habitude. C’est dans ces moments-là, que je me demande si les comédien·ne·s professionnel·le·s sont aussi nerveux ou nerveuses que moi.

Une pièce au théâtre de Liège

D’ailleurs, l’année passée, je suis allée voir la pièce de théâtre Ruy Blas (1) au théâtre de Liège avec l’école. Alors que certains élèves étaient juste intéressé·e·s par le fait qu’on ait du temps libre avant la représentation, moi j’étais vraiment contente d’avoir l’occasion de voir cette pièce. J’ai été impressionnée par le jeu des acteurs et des actrices. C’est tellement différent de voir tout ça en vrai, plutôt que sur un écran. Je tentais d’analyser leurs expressions faciales, leur manière de bouger. Mais comment font-ils pour être aussi convaincants ? Je suis sortie du théâtre, juste admirative et, je dois l’avouer, un peu envieuse de leur talent. À ce moment-là, j’ai compris que le théâtre était une expérience extraordinaire, tant à regarder, qu’à jouer.

L’Académie

Cette année-là, j’étais vraiment très timide. J’osais à peine dire quand un texte ne me plaisait pas. Puis, au fur et à mesure, on finit par se détendre, on sympathise avec les autres personnes du cours. D’ailleurs, on peut côtoyer tous types de personnes au théâtre : des plus jeunes et des plus âgées, ou encore des personnes sans expérience avec expérimentées …

La pièce

Cette année, je suis même en groupe avec des passionné·e·s qui créent leur propre pièce de théâtre ! À chaque rentrée, notre professeur nous propose plusieurs textes et nous demande d’en choisir un ou deux. Le plus difficile, c’est de se mettre d’accord. Ensuite, on répète pendant plusieurs mois. J’apprends à bien choisir mes intonations ou mes positions sur scène … C’est hyper enrichissant ! Pour moi, le plus important, c’est lorsqu’on commence à bien connaître nos répliques. Sans nos feuilles en main pour nous restreindre dans nos mouvements, on est plus à l’aise. C’est souvent à ce moment-là qu’il ne nous reste plus beaucoup de temps pour travailler, et qu’on commence réellement à chercher les accessoires nécessaires pour les scènes.

On joue !

Après quelques répétitions générales, vient le jour de la représentation publique. C’est le moment tant attendu et tellement redouté. Et si j’avais un trou de mémoire ? Si j’oubliais de me placer au bon endroit, au bon moment ? Je vérifie vingt fois par heure si j’ai bien tous mes accessoires et je relis mon texte jusqu’à m’embrouiller la tête. Puis, c’est notre tour. Notre prof nous appelle et nous demande de finir de nous habiller. Dans les coulisses, le stress monte. Pas un mauvais stress, un stress dû à l’adrénaline, à l’excitation de monter sur scène, à l’envie de bien faire les choses ! Je respire un grand coup puis j’entre en scène. Bizarrement, le stress a disparu, et ma timidité aussi. En fait, je ne suis plus moi, je suis le personnage et personne d’autre. Les mois de répétitions ont été bien utiles : les répliques et gestes viennent naturellement. Les rares petits trous de mémoire passent totalement inaperçus, comblés par la répartie de la personne en face de moi. À ce moment-là, je ne me demande plus si je joue bien ou mal, les dés sont jetés, alors autant en profiter. En sortant de scène, une ambiance euphorique plane dans l’air. On est tou·te·s fiers d’avoir enfin pu montrer notre travail. Évidemment, tout n’a pas été parfait, mais rien ne l’est jamais dans la vie. L’important, c’est de s’amuser, d’apprendre de nouvelles choses, et de faire de nouvelles rencontres.

Pourquoi pas vous ?

En conclusion, pour moi le théâtre est un des arts les plus beaux au monde. Il permet aux comédien·ne·s qui le pratique, de s’exprimer sur scène, mais aussi de travailler leur timidité. C’est pour ça que je ne peux que vous conseiller de vous lancer si cela vous intéresse. C’est une expérience qui ne peut être que bénéfique pour vous. Alors pas d’excuse, vous verrez, on ne le regrette pas !

Note de la rédactionRuy Blas est une pièce de théâtre de Victor Hugo (France 1802-1885). Elle raconte l’histoire dramatique et romantique de Ruy Blas. Il n’est que le serviteur d’un ancien ministre du roi d’Espagne et Ruy Blas est secrètement amoureux de la reine. Son patron le manipule pour, en même temps, se venger de la reine. Il est possible de découvrir cette pièce sur YouTube.

Auteure : Lisa, 17 ans, Sprimont – Florzé

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Ma chambre d’hôpital

Ma chambre d’hôpital

Après les témoignages de Léa et de Louise voici celui de Lorena, elle aussi hospitalisée dans une unité pédopsychiatrique bruxelloise. La spécialité de cette unité : apporter une aide aux 8-14 ans et lutter contre les souffrances psychopathologiques.

Ma chambre vue sur foot

Je m’appelle Lorena, j’ai 15 ans et pour commencer, j’aimerais vous montrer ma chambre. Ah mais non, c’est vrai. Vous ne la voyez pas : voilà donc une raison de vous la décrire ! Petite précision avant cette visite : notre unité a connu un déménagement et, comme j’étais déjà présente, je fus la première à avoir cette chambre. J’ai donc évidemment pris la partie avec la fenêtre. Elle donne sur un terrain de football. C’est pratique d’avoir droit, quelquefois, à des matchs même si le foot, ce n’est pas vraiment mon dada. Mais, je préfère cette place plutôt que l’autre où on entend le brouhaha des autres jeunes dès qu’elle est ouverte. Je suis dans une chambre double et c’est déjà la troisième patiente avec qui j’en partage une. La chambre, assez grande, est coupée en deux par un rideau pour pouvoir avoir, quand on le désire, un peu d’intimité. Le mobilier est neuf et dans les tons bleus. Il y a deux bureaux séparés pour ranger nos affaires personnelles. De chaque côté du rideau, il y a les lits. Moi, je les trouve assez étroits et les matelas ne sont pas confortables. Ils viennent de l’ancienne unité, ne sont pas neufs… Je vous laisse donc imaginer leur usure et même, pour certains, leur saleté …

Je me sens bien

Dans chaque chambre est disposé un tableau blanc où l’on peut écrire ou dessiner tout ce qui nous passe par la tête. Ce qui est un petit peu moins marrant, c’est que les ouvriers qui sont venus poser les tableaux ont mal fixé le mien et ont fait des trous à côté. Du coup, il n’est pas du tout stable… Mais cela ne m’a pas empêchée de dessiner un petit chat mignon sur le mien. J’ai aussi ajouté une touche personnelle dans ma partie : j’ai affiché quelques photos de mes amies et de ma famille un peu partout sur les murs et il y a aussi une guirlande lumineuse accrochée au-dessus de mon lit. Je trouve qu’il ne manque rien à cette chambre ! D’ailleurs si je devais imaginer lui donner une note sur dix, ce serait un 7. Eh oui, finalement, à part les lits assez usés et le mur défectueux, c’est une belle chambre, c’est ma chambre.

Le mauvais souvenir de l’hôpital …

Un passage à l’hôpital n’est pas vraiment un grand plaisir. J’y suis déjà depuis un petit temps maintenant donc j’ai accumulé pas mal de souvenirs. Malheureusement, c’est plus facile pour moi de trouver de mauvais souvenirs plutôt que de bons… Je tiens à vous préciser que mon texte parlera de faits qui se sont passés en communauté et non par rapport à ma maladie et à ma santé. Je vais commencer par le mauvais souvenir comme ça, le texte se terminera sur une bonne note et vous laissera peut-être même un peu rêver ! 18 mars 2020 : je m’en rappelle encore comme si c’était hier. Le premier jour du confinement. On nous l’a annoncé dans l’après-midi ; tou·te·s les patient·e·s devaient rentrer chez eux, chez elles et je les voyais partir de l’unité les un·e·s après les autres. Tou·te·s partaient. Tou·te·s sauf celles et ceux qui avaient un état de santé trop délicat. J’ai alors vite compris que je devais rester ici, avec deux ou trois autres patient·e·s. Du jour au lendemain, presque tout a changé. On ne pouvait plus se toucher, plus jouer à des jeux de société, chacun de nous avait sa chaise personnelle et le pire dans tout ça, c’est qu’on devait faire le test Covid deux fois par semaine. De plus, devinez qui a chopé le Corona ? C’est bibi… Même si c’était déjà il y a longtemps cela reste le moment le plus difficile que j’ai vécu depuis que je suis à l’hôpital.

… et le bon

Venons-en donc à un sujet plus sympathique ! Cette fois, cela date d’avant le confinement. Le 16 novembre 2019, l’unité a organisé une journée à Disneyland Paris. On nous a réveillé·e·s à quatre heures du matin. Même si j’étais encore fatiguée, je me suis pressée de m’habiller et de me dépêcher pour pouvoir partir à la bonne heure. Durant tout le trajet en car, avec les autres patient·e·s, on réfléchissait déjà aux attractions qu’on ferait pour commencer la journée. Le trajet fut un peu trop long à mon gout, mais quand j’y repense, cela valait vraiment la peine car cette journée était splendide !

Mais hélas, la météo ne l’était pas et j’avais très froid. Mais je savais qu’en faisant une ou deux attractions mon humeur allait changer. De fait, une fois qu’on a commencé les attractions, je ne me suis plus arrêtée ! Je les ai presque toutes faites. Sauf celles à sensations trop fortes bien sur… À la fin de la journée, je ne voulais plus retourner à l’hôpital. J’étais trop bien à Disneyland. Comme nous sommes remonté·e·s dans le car assez tard, c’est seulement vers une heure du matin que nous sommes rentré·e·s à l’hôpital, tou·te·s épuisé·e·s, mais heureuses et heureux ! Cette journée était extraordinaire et j’en garde le meilleur souvenir de mon hospitalisation.

Auteure : Lorena, 15 ans, Bruxelles

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Dans ma chambre d’hôpital

Dans ma chambre d’hôpital

Comme Léa, Louise, est hospitalisée dans une unité de pédopsychiatrique à Bruxelles. Dans cette unité sont hospitalisé·e·s des jeunes âgé·e·s de 8 à 14 ans qui présentent une souffrance psychopathologique telle que le milieu institutionnel transitoire ne suffit plus. Le moral et la concentration et moral de ces jeunes n’étaient pas toujours au rendez-vous de nos rencontres et écrire en « je » est pour elles et eux un véritable défi. Louise, 11 ans, est hospitalisée depuis plusieurs semaines. C’est à sa chambre et à ce qui s’y passe qu’elle s’adresse.

Chère chambre 15/16,

À vue d’œil, tu es parfaite mais en réalité tu ne me plais pas toujours. Déjà, j’aimerais changer de côté avec Charlotte, l’autre fille qui te partage avec moi. J’aimerais, comme chez moi, être du côté de la fenêtre. Et puis, je dois dire que tu n’es pas vraiment une chambre comme celle que j’ai chez moi. À la maison, j’ai des affiches de basket aux murs, c’est décoré avec mes anciennes médailles nationales et d’autres photos sur les murs. Ici, pendant la journée, je ne me sens pas toujours chez moi … Mais bon là, en général tout va bien. Il fait bien chaud !

La journée

Tous les matins, c’est la même chose. Je me réveille et je vois que Charlotte n’est plus dans son lit, elle est déjà réveillée. J’entends parfois les autres enfants qui parlent. Je me lève, m’habille et sors de ma chambre, là, je vois d’abord le bureau de l’équipe médicale. Ensuite, on m’appelle et on me demande de prendre mon traitement.

Le soir je ne sais pas quoi faire pour m’occuper, je n’ai pas mes affaires pour dessiner, je n’ai pas emporté ma radio … et surtout, ma famille me manque. En plus, je te l’avoue, je ne dors pas bien ici. Je me réveille la nuit, ce qui n’est pas le cas à la maison. En plus, encore, mon matelas est très fin et je touche les lattes du sommier. Désolée mais dans ma chambre, le lit est mieux même si, en vrai, je préfère quand même une chambre comme ça que rien du tout !

Bon et mauvais moments

L’hôpital, c’est aussi des bons moments avec les copains ! Le meilleur ? Quand quand j’ai joué au kicker avec Iannis ! Mon pire souvenir ? Un vendredi après-midi. On m’a dit que ma date de sortie a été reculée. Trois semaines plus tard, je suis toujours là. À ce moment-là, j’étais en colère et triste en même temps. C’était compliqué à gérer et j’ai crié d’énervement.

La différence avec les ami·e·s d’ici et ceux en dehors de l’hôpital ? Aux ami·e·s d’ici, je peux tout dire, ils et elles comprendront. Avec celles et ceux de l’extérieur, c’est différent mais tou·te·s m’encouragent.

Auteure : Louise, 11 ans, Bruxelles

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Covid : quelle influence sur les enfants ?

Covid : quelle influence sur les enfants ?

Luca a 19 ans, il est bruxellois. Cette année, il réalise son service citoyen. Depuis qu’il a six ans, il fait aussi partie des mouvements de jeunesse. Cette année, il en est à sa seconde deuxième année d’animation. Ce chef louveteaux s’occupe donc de garçons âgés de 8 à 12 ans, il adore le contact, l’échange avec les plus jeunes et se pose souvent cette question : quel effet le Covid aura-t-il sur le développement social des enfants et des préadolescents ?

Difficile de comprendre

Pendant mon stage du service citoyen, j’ai pu constater que les plus jeunes, âgés entre 3 et 5 ans, ne comprennent malheureusement pas la gravité que cette maladie peut avoir sur certaines personnes. Je pense qu’ils ne savent pas non plus que ce virus peut se transmettre très rapidement. Je dis ça parce que, souvent, ils essayent de retirer mon masque en pensant que c’est un jeu, je me dis que leur cerveau n’est pas encore assez développé pour comprendre l’ampleur de ce virus. De plus, le port du masque crée parfois une barrière. Difficile de reconnaître les émotions seulement par le regard, les enfants ne se sentent pas toujours en sécurité lorsqu’ils rencontrent une personne, pour la première fois, et qu’elle porte un masque. Je ne pense pas que la vie extérieure soit très différente pour eux. Certains passent encore des après-midis chez leurs copains, copines et certaines activités extra-scolaires sont maintenues.

Où sont les loups ?

Aux réunions louveteaux, nous avons pu observer que le nombre d’enfants présents avait diminué. Malheureusement, certains parents ne veulent pas prendre de risque ou parfois juste pour une question d’équité entre frère et sœur. Disons qu’à l’heure d’écrire ces lignes, les plus grands (12 ans et plus) n’ont plus le droit aux réunions. Perso, je pense que si les enfants n’ont plus que le cadre scolaire pour s’évader un peu de chez eux et que cette situation ne s’améliore pas, à long terme cela pourrait avoir un impact sur leur développement social. Il est important que les plus jeunes aient l’occasion de se changer les idées pendant cette période compliquée. Pour certains, se changer les idées en restant à la maison, ce n’est pas facile. Surtout que, dans la société actuelle, ils sont parfois exposés aux écrans et le confinement n’a pas aidé. Il ne faut pas que cette pandémie rende des jeunes déjà accros à la technologie avant même d’arriver dans l’adolescence. Pour moi, cela pourrait amener une peur d’aller vers les autres, certains pourraient, dès leur plus jeune âge, se renfermer sur eux-mêmes. Il faut espérer que cela n’ait pas trop d’impact sur leur vie sociale future.

Patience, patience et patience

Pour conclure, je pense que plus longue sera cette pandémie, plus l’impact sur le développement social des plus jeunes sera fort. Ils sont encore trop innocents pour comprendre les conséquences que cela pourrait avoir sur eux. Notre rôle à jouer dans cette épidémie est donc de tout mettre en œuvre pour pousser nos enfants à retourner à l’école et à recommencer toute autre activité extra-scolaire dès que la vie aura repris son cours. Et dans tout ça, mon rôle à moi sera de les accueillir à bras ouverts, dès que tout reviendra à la normale.

Auteur : Luca, 19 ans, Bruxelles

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Le sauveur et la victime : ce n’est pas un Disney

Le sauveur et la victime : ce n’est pas un Disney

Compliqué de trouver les bonnes distances entre une jeune femme et un jeune homme, compliqué d’avoir, ne serait-ce qu’une vague idée de ce qu’est ou n’est pas l’amour, compliqué toujours de couper les ponts quand on les a patiemment construits au fil des années …

Jack

Je m’appelle Camille, j’ai 24 ans et je vais vous parler d’une situation que je vis en ce moment et que j’appellerais la relation victime-sauveur. Dans cette histoire, je me positionne en tant que victime. Aujourd’hui, je suis encore en plein travail de déconstruction pour sortir de cette relation toxique. Vers mes 16 ans, moi jeune fille mal dans sa peau, je le rencontre lui, garçon pas à l’aise non plus. Appelons-le Jack. Une amitié se crée et grandit au fur et à mesure des années. On ne le voit pas encore mais une dépendance se mêle à cette amitié. Tous les projets de ma vie sont liés à Jack : je suis dans une équipe d’animation avec lui, il organise les soirées où je vais, mes potes sont avant tout ses potes… Je ne suis pas Camille mais la pote de Jack qui le suit partout.

Confinement …

Un confinement se passe et nous n’avons plus l’occasion de nous voir pendant plusieurs mois. Avant, on se croisait très régulièrement. De mon côté, pendant ce confinement, j’ai pu mettre le doigt sur des problèmes personnels tels que le manque de confiance en moi, l’estime que je me donne, etc. J’ai alors pris la décision d’essayer de mettre des choses en place pour en sortir et aller mieux : aller voir une psychologue, me féliciter plus quand je réussissais quelque chose…

… Déconfinement

Je me retrouve à vivre avec Jack et je ressens une attirance décuplée pour lui. Je lui annonce et on décide de coucher ensemble, régulièrement. Au début, j’ai pris cette attirance pour de l’amour avec un grand A. Cependant, certains points ne collaient pas. La communication n’était pas fluide, je n’osait pas m’exprimer, me sentais jalouse… J’ai ensuite déménagé pour des raisons étranges à notre relation. Je me suis trouvé une autre colocation avec de nouvelles personnes et cela m’a donné de la place pour prendre du recul. Ce recul m’a permis d’identifier la relation toxique qu’il y a entre nous deux : la victime et le sauveur.

La relation

Selon mon interprétation et ma propre expérience, une victime est une personne qui va se rabaisser, ne pas se mettre en valeur et rester dans ce modèle : elle pense s’y sentir bien. Un sauveur est une personne qui va vouloir “sauver” des victimes mais pas de la bonne façon. L’idée c’est que la victime reste une victime pour qu’il puisse garder son rôle de sauveur. Il va vouloir aider la personne, être présent pour elle mais tout en la maintenant dans son malêtre. Souvent, le sauveur et la victime ne sont pas conscients de leurs rôles et de leurs actions. Un exemple typique d’un comportement de victime est que quand elle ne va pas bien, elle se retourne vers le sauveur qui va pouvoir la rassurer. Mais elle ne va pas essayer de sortir elle-même de sa situation. Elle va plutôt aller se réfugier dans le réconfort que lui apporte son sauveur.

Obsédée par mon sauveur

Avec le recul, je me suis rendu compte que dans mon cas, je faisais une obsession sur mon sauveur. Tout mon monde va tourner autour de lui et je vais aller chercher son appréciation en particulier. Je vais prendre ses remarques plus à cœur. Lorsqu’il va dire quelque chose que je vais prendre mal, il ne va pas essayer de comprendre et de me faire comprendre, pourquoi je l’ai mal pris mais plutôt me réconforter, me complimenter, etc. La jalousie est aussi un signal d’alerte que quelque chose ne va pas. Pour moi, la jalousie est synonyme d’un manque qu’on ressent en nous. On est jaloux d’une personne parce qu’elle a quelque chose que l’on souhaite (plus d’argent, plus de charisme, un partenaire plus attentionné…). Dans mon cas, j’étais jalouse des amis de Jack. Quand il passait du temps avec eux, c’est du temps qu’il ne passait pas avec moi. Dans ces moments, il ne me donnait pas d’attention. Je ne suis pas attirée par la personne mais par ce qu’elle m’apporte.

Ne plus s’accrocher aux manques

Plus je m’accroche à ce sentiment et plus je ne veux pas perdre cela. Je vais de plus en plus me limiter, me restreindre et entretenir cette victimisation pour rester dans son estime. Je finis par ne plus être moi-même et à subir tous les moments où je n’ai pas son attention. Le meilleur moyen pour réussir à sortir de ce cercle vicieux est de prendre du recul et du temps pour soi. Même si on n’a pas envie de se retrouver face à soi-même par peur de ce qu’on va y découvrir il est important de le faire. Autant que de se poser la question : “pourquoi je ressens ceci ou cela ?”. Il ne faut pas hésiter à aller chercher de l’aide chez des professionnel·le·s si on ne réussit pas à comprendre. Je pense que chacun est responsable de ses actes et il faut vivre pour soi et non pour les autres.

Auteure : Camille, 24 ans, Forest

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Ma découverte de l’art

Ma découverte de l’art

Loïc aura eu besoin d’un peu de temps pour découvrir et aimer l’art. Aujourd’hui, musique, musées, tout y passe ! Plus encore, cela peut nous rapprocher les unes des uns et des autres et nous faire voyager dans le temps.

Pas fan à la base

Quand j’étais enfant, je détestais les musées. Je me sentais oppressé. Oppressé par un savoir qui me dépassait. Alors, au lieu de focaliser mon regard sur les peintures, j’observais minutieusement les visiteuses et visiteurs, se pavanant de tableau en tableau. Ils et elles bougeaient, parlaient, respiraient. Les tableaux, eux, restaient muets et ça ne me convenait pas.

L’art c’est le …

Durant mon adolescence, j’ai suivi une longue formation de piano classique. Comme j’étais d’un naturel studieux, mon niveau évoluait rapidement, mais cet apprentissage restait de l’ordre du simple loisir et non de la véritable passion. À la fin de mon cursus secondaire, deux évènements concomitants remirent en question ma relation avec les beaux-arts. Lors de la dernière heure de cours d’un vendredi pluvieux, une dissertation, un travail d’écriture, d’argumentation et de réflexion est à l’ordre du jour. Il s’agit de commenter en quelques lignes une citation de Malraux (1) : « L’art, c’est le chemin le plus court de l’homme à l’homme ». Sur le moment même, ce postulat, cette déclaration n’a pas retenu mon attention… Ce qui ne l’empêcha pas, les jours suivants, de résonner dans ma tête. À la même époque, je découvre par hasard que les concerts de l’Orchestre Philharmonique de Liège sont gratuits pour les jeunes (2). Suite aux recommandations d’un ami mélomane, qui me disait que « j’allais regretter toute ma vie de ne pas profiter de cette opportunité », je décide donc de m’y rendre, non sans appréhension.

Je commence à comprendre

Progressivement, mon aversion envers l’art s’est estompée. Il m’a fallu du temps pour mettre des mots sur ce mystérieux changement de paradigme, de point de vue. En réalité, je me rendais compte que l’art était profondément humain, qu’il connectait les Hommes dans le temps et dans l’espace. À l’heure de la consommation effrénée des mass-médias, du règne de l’instantanéité, quelques tableaux, quelques œuvres, ont traversé les siècles. Ces petits fragments d’éternité participent à la création d’un monde commun qui résiste au passage du temps et n’est plus soumis au rythme de la nature. Plusieurs générations qui m’ont précédé se sont également retrouvées face à cette œuvre. Elles ont éprouvé des émotions. Elles ont exercé leur faculté de jugement, de gout. Cette permanence me fascine.

L’art nous rassemble

L’art nous relie aussi dans le présent. Des femmes et des hommes des quatre coins de la planète se bousculent aux portes des musées. Notre premier réflexe, lorsque nous aimons une œuvre, est souvent de susciter un débat, d’essayer de faire naitre chez autrui l’expérience émotionnelle que nous avons ressentie. « As-tu vu le dernier film de Quentin Tarantino (3) ? Il est génial » « Écoute le dernier album de Cabrel (4), c’est incroyable » « Regarde cette peinture, elle est magnifique ». L’art est donc une expérience publique, il sert de socle au dialogue, et crée des passerelles entre les humains. Aujourd’hui, j’ai 20 ans, et quand je rentre dans un musée, les tableaux bougent, parlent et respirent.

1. André Malraux (France, 1901-1976) avait plus d’un chapeau sur la tête. À 18 ans, il publie un premier livre Lunes en papier; à 20 ans, après s’être marié, il est arrêté et emprisonné au Cambodge, un pays d’Asie du Sud-Est pour trafic d’art. Après avoir été libéré grâce aux soutiens du monde littéraire français, il s’engage dans un premier contre la colonisation, de nombreux autres suivront, notamment contre le fascisme. En 1933, il gagne le prix Goncourt pour son roman La condition humaine. Soldat pendant la seconde guerre, il est fait prisonnier, s’évade et rejoint la résistance. Après guerre, il écrit encore et toujours et s’engage en politique. Durant neuf ans, il sera ministre des Affaires culturelles. .
2. On espère que ce sera toujours le cas pour les moins de 16 ans quand se terminera cette drôle de période.
3. Quentin Tarantino (USA, 1963) est un cinéaste américain. Dans ses films, souvent très violents, comme Pulp Fiction, ou Django Unchained, il apporte un grand soin aux dialogues, aux choix musicaux. Plutôt présentés comme des livres, ils sont découpés en chapitres et non en parties.
4. Francis Cabrel, (France, 1953), est un auteur-compositeur-interprète très populaire. On lui doit, par exemple, le morceau La Corrida, titre contre cette lutte, assez particulière, entre l’homme et le taureau. 

Auteur : Loïc, 20 ans, Flémalle

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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