L’anticonformisme

L’anticonformisme

Dès le plus jeune âge, j’ai été confrontée à une vie hors du commun. J’essayais de m’intégrer et de me plaire n’importe où, mais je n’y arrivais pas. Tout ce je pouvais faire c’étais comprendre les gens, les soutenir quand ils le voulaient et/ou quand ils en avaient besoin. En revanche, je n’avais personne pour me soutenir. Je n’ai malheureusement pas eu de chance au début de ma vie, entre ma naissance et mes 13 ans. Je n’avais pas de gens qui m’entouraient en se souciant de mon intérêt. Tout ça a influencé et influence encore ma vie, ma vision du monde, ma personne.
C’est là que j’introduis ce mot : l’anticonformisme.
J’ai appris ce terme il y a à peine deux mois, mais je l’avais en moi depuis longtemps. Pas seulement à cause du manque de soutien des personnes que j’ai rencontrées, mais à cause de la vie qui m’a été donnée et de la personne que que je suis devenue.
Cela fait donc 15 ans que je ne me sens pas chez moi dans mon propre corps. En tout cas je n’arrive pas à l’adapter à ce monde. Ça fait 13 ans que je ne pense qu’à m’en échapper à cause de problèmes familiaux et de harcèlement scolaire. 6 ans depuis la première fois que j’ai trouvé ma voie et notamment l’existence vaniteuse. 4 ans depuis mon premier essai de réconciliation avec le monde. 2 ou 3 ans depuis ma grosse prise de conscience. Ma vision envers beaucoup de choses a alors été construite. En tout cas, c’est à ce moment-là que ma base s’est construite.
Pendant à peu près un an après cette prise de conscience, j’ai passé mon temps à être blessée et à me réparer. Depuis cette année, j’ai trouvé un « moi » plutôt stable par rapport à mes visions de la vie. Cependant, je change et j’évolue chaque jour et j’essaie que ça reste positif. J’ai donc aujourd’hui adapté ce sentiment de n’appartenir à aucun groupe établi. Le sentiment de brouillard autour de moi apparait et disparait et réapparait à sa sauce. Ce sentiment de solitude que j’ai peu à peu accepté (enfin!)
Quand on m’a parlé de l’anticonformisme, j’ai eu comme un coup de foudre avec ce terme, parce que je le voyais à ma façon. J’ai réalisé pour la première fois que je ne devais pas forcément m’adapter à la société.
Je n’arrive pas à ressentir cette possibilité qu’un jour j’aurai un travail, ou que j’aurai fait les études pour ça, ou que j’aurai un groupe d’amis auquel appartenir, ou que je devrai supporter des gens parce qu’ils attendront de moi que je sois leur soutien émotionnel à vie. Je peux être libre.
C’est un pouvoir que tout le monde n’arrive pas à développer, j’en suis tellement triste pour eux. Parce qu’il y a des gens qui ne veulent pas avoir ces vies mais qui vont devoir y passer d’une manière ou d’une autre. Mais ils ont encore trop peur de sortir de cette bulle sociétale, ils ont trop peur de se démarquer, de choisir leur mode de vie tout simplement. Ou bien ils n’ont pas peur, mais ils n’ont pas encore eu ce « déclic » qui leur permettrait de voir la vie autrement, de se voir autrement.
Certes, je pense être anticonformiste, mais ça ne veut pas forcément dire que je n’aimerais pas vivre dans une société, au contraire. En tant qu’humaine du 21ème siècle, j’ai été formée pour ça. Même en tant qu’humaine tout simplement, j’ai besoin d’évoluer parmi des humains pour pouvoir me développer. Tout ce que j’aimerais et tout ce à quoi j’aspire, c’est de faire ce que je veux de ma vie. Que mes seules contraintes soient des situations vraiment inchangeables. Que mon avis soit respecté, que je ne me sente pas en danger en étant à l’extérieur, que je puisse voir qui je veux, que mon esprit puisse grandir et changer. Que je puisse être comprise. J’aimerais aussi que ceux qui veulent s’exprimer s’expriment. J’aimerais que la société s’ouvre et soit sécurisante.

Auteure : Mallory, 18 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Le développement personnel

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Pour Houda, la vie n’a pas toujours été facile. Au lieu de se laisser aller, elle a décidé de trouver la force d’avancer via le concept de développement personnel. Elle nous en parle et conseille ceux ayant le besoin d’affronter, comme elle, les échecs.

Je vais vous parler du développement personnel. Cette chose qui m’a beaucoup aidé durant certaines épreuves. Il y a un texte que j’ai écrit sur mon téléphone qui m’a permis de me vider. Il y a eu des moments dans ma vie où je me suis senti seule. Je me refermais sans cesse. Cela date d’il y a à peu près deux ans, où tout a été chamboulé dans ma vie avec des histoires de famille et à l’école. J’ai donc pensé au suicide mais j’ai repris mes esprits sur le moment même. Heureusement que le concept de développement personnel est arrivé dans ma vie. J’ai envie de vous partager ce texte.N’attend pas que les personnes te comprennent. Comprenez-vous, vous-même! Vous serez avec vous toute votre vie. Dans la vie, vous allez être confrontés à beaucoup de déceptions, d’échecs. Il y a des moments où vous allez douter de vous-même. N’abandonnez pas!N’abandonnez rien dans la vie. Il y a des moments rudes qui vont venir, mais ils ne vont pas rester, ils viendront pour repartir. Beaucoup de personnes aiment se plaindre mais elles ne veulent pas se bouger pour changer la situation. Tout le monde a peur de l’échec mais il faut savoir prendre des risques. Ne dépensez pas trop de temps à vous faire aimer des autres. Ne connaissez pas plus les autres que vous-même. On investit souvent beaucoup de temps envers les autres, les amis et nous ne savons même plus qui nous sommes.Si vous ne le faites pas, personne le fera pour vous. Ayez faim de réussite. Investissez en vous! Ne soyez pas victime de la vie. Le secret, c’est d’être malin, c’est ça le jeu!

Auteure : Houda, 16 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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L’intrigue

Théoriquement, dans le théâtre de la vie, chacun·e joue un rôle qui lui est propre. En pratique, pas besoin de le mettre sur papier, personnes et personnages évoluent sans cesse et se redéfinissent en fonction des représentations, des scènes occupées. Les destins se croisent, s’entremêlent, s’influencent. Des rideaux se lèvent et se baissent pour laisser place à de nouvelles histoires ; des trames subsidiaires se développent. Chaque rôle est unique, mais aucun·e n’est là par hasard. Dans la vie, dans une troupe, on nous demande souvent de rentrer dans des cases, on nous colle des étiquettes. Difficile donc de se forger une identité propre, de laisser libre cours à ses ressentis et à sa créativité. On nous impose une structure, un cadre, un rythme de vie qui ne conviennent pas toujours à notre fonctionnement personnel. Regards, jugements s’invitent dans les maisons, les rues, les gradins, et empêchent d’être soi-même, d’inventer ses propres répliques ou d’occuper l’espace de la scène à sa guise. Notre rôle n’est plus authentique, on devient une actrice dépendante ou un acteur dépendant du décor, de l’espace environnant, des autres. Notre jeu d’acteur, d’actrice est forcé de suivre un canevas précis et de correspondre aux attentes d’un public exigeant.

Prisonnière du costume

Pourtant, personne ne nous a jamais préparé·e·s à cette réalité. Issu·e·s de milieux très différents et propulsé·e·s par des scénographes d’origines et de contextes qui leur sont propres, nous devons apprendre à répondre favorablement aux attentes des directions artistiques. Le noyau familial, notre premier metteur en scène, tente au mieux de nous aiguiller, de nous soutenir, mais peut aussi devenir un scénariste-despote qui nous dicte des paroles, des mouvements incompatibles et ferme la porte de l’improvisation. Spectateur, il nous lance tantôt des fleurs, tantôt des tomates. Régisseur, il nous projette parfois dans l’ombre ou dans les coulisses au moment où nous ne souhaitons rien d’autre que d’exposer notre costume au grand jour. Quant aux autres actrices et acteurs, quant au reste du public, elles et ils nous contraignent, par moments, à changer de masque, à nous maquiller pour adapter notre jeu au leur, à satisfaire à leurs idéaux.

Tomber les masques

Moi, actrice, j’aime la liberté, l’ouverture à l’autre et l’évasion. L’évasion vers de nouveaux horizons, à travers des chemins différents. L’évasion hors des routes toutes tracées ou des schémas de vie scandés par celles et ceux qui sont passé·e·s avant moi. L’évasion par la musique, par les voyages, les aventures et les rêves. La musique, parlons-en : elle rythme chaque pièce, chaque scène, chaque acte, chaque interaction. Elle commence par suggérer une ambiance pour ensuite bifurquer au gré des tournures prises par l’histoire. Absente néanmoins de certaines mises en scène, évitée par quelques acteurs, actrices ou spectatrices, spectateurs, elle peut devenir le thème central d’autres créations.
Moi, spectatrice, j’aime me laisser porter par les pièces, par les messages véhiculés. J’aime laisser mon esprit divaguer en regardant les représentations dont je ne suis pas protagoniste. J’aime m’inspirer des autres jeux d’acteurs et apporter mes suggestions pour une trame plus belle. C’est là aussi toute la beauté du théâtre vital, cette liberté d’interprétation ou d’aiguillage que l’on peut offrir à tout le monde en cas de besoin.
Moi, régisseuse, j’aime diriger le projecteur sur les richesses dont recèlent les pièces, sur les points forts des acteurs qui les rendent uniques et originaux. Proposer des airs de musique rassurants dans les moments de doute, des changements de décor dans les dérives. Mettre certains actes sur pause le temps de réagencer la trame vers un mieux.

Demain ma liberté

Moi, personnage, je me laisse souvent porter par les aléas des actes. Je tente d’avancer au rythme de la musique, de m’adapter au décor et de faire face aux incidents techniques. Moi, personnage, j’oublie parfois de retirer mon masque et me laisse influencer par ceux des autres acteurs. Moi, en cette période de pandémie, j’aspire à un monde meilleur sans port de masque, sans passeport vaccinal, sans privation de liberté. Moi, être humain de chair et d’os, je me plais à vivre dans les rêves, dans l’espoir d’un jour pouvoir être pleinement moi-même sans crainte des regards réprobateurs.

Auteure : Marjorie, 25 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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”Les belges mangent tout le temps des frites”

Une phrase soft pour illustrer ce mot, ce serait : « Les Belges mangent tout le temps des frites » ou « les Noirs courent vite ». “Soft” en comparaison à d’autres, non moins répandus, tels que « les Arabes sont des voleurs » ou encore que « les roux puent ». Ces phrases, je pense, ont déjà été entendues par tout le monde et peut-être même, prononcées par certain·e·s. Je suppose que c’est en lien avec le côté rassurant de réduire le nombre de cases où placer de nouveaux éléments à un point tel qu’on efface les distinctions. Un peu comme une personne myope qui enlèverait ses lunettes et serait contente de ce grand flou.

Se fatiguer un peu

Un stéréotype, à mon sens, est assez spécial. S’imaginerait-on trier tout ce qui nous entoure par taille, couleur ou poids, oui ? Le stéréotype, c’est exactement pareil. On trie les gens par couleur, poids… en permanence. Cette méga synthèse facilite tout et je ne parle pas en « on » pour rien. Comment, même si c’est aux dépens des autres, ne pas profiter de quelque chose qui nous simplifie la vie ?

Une fille, ce n’est pas la moitié de population du globe !

Au quotidien, les stéréotypes ont un impact important. C’est pour ça et pourquoi il est important de les déconstruire. Après la prise de conscience, il suffit de détacher cette image de ce qui en fait l’objet pour prévenir les discriminations qui en découlent. Permettre à chacun·e de conserver son individualité. Donc, Monsieur le prof de math de 2e secondaire, non les filles ne sont pas « nulles en maths ». Moi je suis nulle en maths. Mais je reste une personne entière et je n’ai pas la prétention de représenter la moitié de la population mondiale. La différence est plus qu’énorme et ne nécessite pas une réflexion dont seuls sont capables les plus grands philosophes !

Auteure : Janis, 20 ans, Bruxelles

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Je n’ai jamais compris pourquoi des gens se considèrent comme supérieurs aux autres êtres vivants. Pourquoi l’homme serait-il au sommet de la chaine alimentaire ? Certains diront que c’est parce que l’être humain est plus intelligent. Mais personnellement, je ne pense pas qu’il soit plus intelligent que les autres. Il s’en vante plus, c’est tout. Les chiens par exemple, sont très intelligents, ils peuvent agir et apprendre tellement de choses incroyables. L’humain, lui, va se vanter de l’avoir dressé et soumis. En effet, pour moi, dans ce cas, la loyauté et l’amour du chien peuvent ici être considérés comme une sorte de soumission. Et cette façon de penser ne peut qu’amener à la folie du pouvoir. Et quoi de mieux que le contrôle, la puissance et le pouvoir ? L’amour.

Argent

L’être humain est le seul être sur terre ayant fait passer autre chose avant sa vie et celle des gens qu’il aime : l’argent. Pourquoi passer sa vie à amasser de l’argent à la place de l’amour ? Pourquoi préparer l’avenir lorsqu’on peut simplement vivre le présent ? Comment en sommes-nous arrivés à devenir esclaves d’un bout de papier ? Comment en sommes-nous arrivés à nous faire coloniser par l’or ? Et pourquoi ce qui est rare et si précieux ? Est-ce pour ça que l’amour passe au second plan ? Mais, finalement, est-ce qu’actuellement, l’amour n’est-il pas plus rare que l’argent ? Pourquoi certains ont-ils droit à l’excès de richesse alors que d’autres doivent mendier pour vivre ? Comment en sommes-nous arrivés à payer de l’amour ? Et pourquoi certains tombent-ils amoureux de l’argent ? Je n’ai pas la réponse à ces questions, mais elles m’occupent l’esprit depuis longtemps…

Amour

Personnellement, je n’ai aucune notion de l’argent. Pour moi, il n’a jamais été logique de lier ce que je veux à l’envie de l’acheter. Ironique dans une société de consommation n’est-ce- pas ? Par contre, je suis un être débordant d’amour. Pour tous et toutes. Autant pour un ange que pour un démon, autant pour un être humain que pour d’autres êtres vivants. Je suis très tolérante. Peu importe qui tu es, tant que tu l’es.

Auteur : Aurore, 17 ans, Wemmel

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Mon parcours vers la Croix-Rouge

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Former la population aux premiers soins

Je me suis inscrit comme volontaire à la Croix-Rouge avec un objectif bien précis, former mes élèves de primaire aux premiers secours. Ancien enseignant, je trouvais pertinent que mes élèves soient formé·e·s aux premiers secours, comme je l’étais après mon BEPS (Brevet Européen des Premiers Secours). Après quelques jours de formation, me voilà prêt à former mes élèves grâce à la Croix-Rouge Jeunesse. Une fois que cela fut fait … je restais sur ma faim. J’avais envie d’aller plus loin dans la matière, d’approfondir la thématique des premiers secours et pas uniquement avec ma classe. Je me suis alors posé la question : « Comment mettre mes compétences au service de la société ? » J’ai donc décidé de continuer mon parcours de formation à la Croix-Rouge et je suis devenu formateur Premiers Secours.

Plusieurs fois par an, je dispense une formation BEPS, une formation Secourisme ou encore une formation en réanimation pédiatrique. La différence avec mes élèves est flagrante. Les candidat·e·s, peu importe leur âge, se sont inscrit·e·s à la formation de leur propre chef. Elles et ils ont le désir d’apprendre à pouvoir réagir, apprendre à poser les bons gestes, apprendre à sauver des vies. Tou·te·s les candidat·e·s apprennent quelque chose. Que ce soit un seul élément ou une multitude d’informations, tout le monde en ressort toujours grandi.

Des candidat·e·s différent·e·s, des expériences enrichissantes

Les formations premiers secours sont accessibles à partir de 12 ans. Certains ont plus d’expériences que d’autres mais tout le monde a déjà vécu une situation d’accident. Tou·te·s les candidat·e·s ont un vécu différent. Tout le monde a toujours une anecdote à raconter sur chaque thème abordé. Ces échanges permettent de construire la formation et ne pas se centrer uniquement sur les compétences du formateur. Lors des mises en situation, rares sont celles ou eux qui les réussissent parfaitement dès le premier essai. Chacun·e réagit avec ses émotions, son savoir et ses compétences. J’aime animer et ensuite débriefer de ses mises en situation. Chacun·e ose alors poser plein de questions afin d’en savoir plus, de mieux comprendre. Ensemble, nous avons ainsi échangé et construit la situation idéale afin que si celle-ci devait se produire, chacun·e puisse réagir de la façon la plus adéquate possible en tenant compte de ses capacités. Je me souviens lors de la technique de la réanimation (avant le Covid), une candidate avait insufflé dans le mannequin et son chewing-gum est tombé dans la bouche de celui-ci, empêchant les insufflations. Je ne l’aurais jamais dit en temps normal, mais grâce à elle, on a compris l’importance de ne pas chiquer durant une réanimation.

Une formation, des candidats mais un seul groupe

S’inscrire à une formation Croix-Rouge, c’est avant tout faire des rencontres. Je ne suis pas uniquement avec un seul candidat, je suis avec un groupe entier. Que la formation se donne en 2 jours complets ou en plusieurs demi-jours, une relation se crée entre les candidats mais entre nous également. Une complicité s’installe, le contenu s’accompagne de petites blagues détendant l’atmosphère. Il n’est pas rare qu’à la fin de la formation BEPS, les candidat·e·s me demandent quand est-ce que je donne la formation suivante, afin qu’ils et elles s’inscrivent ensemble pour continuer leur parcours de formation avec la Croix-Rouge. Et cette complicité je la retrouve encore plus à la fin de la formation Secourisme. Les candidat·e·s sont tou·te·s uni·e·s pour réussir l’épreuve du jury. Chacun·e attend que tout le monde réussisse avant de partir. Parfois, la complicité qui se crée dépasse les 15 heures de la formation BEPS. Je me souviens que les candidat·e·s ont proposé d’aller au restaurant. On s’est donc retrouvé·e·s le soir pour partager un repas comme des ami·e·s de longue date. La surprise fut totale quand elles et ils ont refusé que je paie et que tou·te·s s’étaient concerté·e·s en catimini pour m’offrir le resto. La soirée a continué en terrasse encore quelques heures à discuter autour d’un café. Quinze inconnus qui ne se connaissent pas mais durant un instant, la formation Croix-Rouge a permis de créer des liens.

Salarié et toujours volontaire

Huit ans plus tard, je n’enseigne plus à mes élèves les premiers soins, je suis devenu salarié à la Croix-Rouge Jeunesse. Malgré ma semaine de travail à la Croix-Rouge, je continue de rester volontaire dans la formation. La formation d’adultes est complémentaire à mon travail tant au niveau méthodologique que pédagogique. De plus, former des adultes aux premiers soins m’apporte beaucoup de reconnaissance car, un jour, on sera confronté·e à une situation d’accident. J’espère que grâce aux formations de la Croix-Rouge, chacun·e pourra poser le geste de premier secours adéquat et qu’ensemble, nous pourrons agir pour une humanité plus solidaire.

Auteur : Geffrey, 29 ans, Ecaussines

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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