Non aux prisons

Non aux prisons

Si j’avais une baguette magique, je supprimerais toutes les prisons.

Sans doute va-t-on me dire : « Mais tu es folle ? Que fais-tu de tous ces fous dangereux ? ».

Je répondrais alors : « Qui sont ces fous dangereux ? Combien sont-ils ? Et que faites-vous pour tous ces frères, ces sœurs, ces mères et ces pères qu’on enferme et qu’on oublie ? ».

Ce mois-ci, les premiers détenus seront transférés dans la nouvelle prison flambant neuve de Haren. Prison de haute technologie et de haute sécurité. Prison construite pour remplacer les prisons devenues vétustes de Forest, St-Gilles et Berkendael. Prison financée par le privé. Prison au sein de laquelle les intérêts financiers priment sur le bien-être de ces locataires. Prison censée venir répondre au fléau de la surpopulation carcérale. Mon œil. Et ne me faites pas croire que les personnes à l’origine de ce projet y croient sincèrement.
Depuis les années 80, nous savons que la prison est un échec, depuis les années 80, nous savons que plus on crée de places, plus on enferme. Depuis des années, nous crions la nécessité de construire de plus petits établissements, à taille humaine. Et nous construisons une maxi-prison de 15 hectares.

L’actualité nous montre une fois de plus le peu d’intérêt porté à la question carcérale et à ses habitant.e.s. Ce qui compte, c’est le dehors. Ce qui compte, ce sont les bon.ne.s gens. Ce qui compte, c’est d’isoler ceux.celles qui font peur, afin que Monsieur et Madame Tout Le Monde puisse dormir sur leurs deux oreilles. Et bien, ne dormez pas trop longtemps, et munissez-vous d’alarmes dernier cri pour sécuriser vos propriétés, parce que tôt ou tard, les grand.e.s méchant.e.s sortiront. En colère.
Et ce jour-là, tout ce que nous pourrons vous dire c’est : « Nous vous avions prévenu ».

Oui, nous vous avions prévenu que la prison ne prépare pas le retour dans la société, pire, elle stigmatise et radicalise. Nous vous avions prévenu que la prison ne protège pas la communauté, ou du moins, uniquement durant un laps de temps, puisqu’à l’exception de ceux que l’on considère comme des dangereux psychopathes, les gens sortent de prison. Nous vous avions prévenu que la prison engendre haine et vengeance, qu’elle intimide, qu’elle humilie. En réalité, la prison sert uniquement à satisfaire la demande de la population qui demande que justice soit faite. Mettre les méchant.e.s en prison rassure sur notre propre nature. Si je suis dehors, je suis forcément quelqu’un de bien.
Ma pensée vous paraîtra peut-être radicale, mais je suis convaincue que tant que la prison existera, la dignité humaine ne pourra être totalement respectée.

Les politiques ne peuvent d’ailleurs plus l’ignorer. Et la manière étrange et contradictoire d’attaquer le problème de la surpopulation et des mauvaises conditions de détention, reflète d’ailleurs toute l’hypocrisie de la politique pénitentiaire. D’un côté la construction d’une maxi-prison et de l’autre l’ouverture de petites maisons de transition et détention. Maladresse ? Ignorance ? Désintérêt ? En réalité, aucune remise en question et réelle réflexion sur le sens de la peine ne font parties de la politique actuelle. La prison de Haren est un leurre, voué à exister pour montrer que l’État agit, que l’État pense au bien-être des détenu.e.s. carcéraux.ales.

Ne serait-il pas grand temps de considérer la parole des experts, des personnes de terrain, des associations, mais surtout des détenu.e.s ? Ne serait-il pas temps de réfléchir, non pas à comment faire pour se doter de plus belles prisons, mais plutôt comment faire sans ?

Par ces quelques lignes, je tiens à vous inviter à penser la prison comme un phénomène violent et archaïque. A nous servir de l’échec de ce système pour repenser le système pénal dans son ensemble, à débattre et à réfléchir aux différentes possibilités qui s’offrent à notre société. Parce qu’il faut souvent passer par des extrêmes pour que la situation se régule, et que nous atteignons aujourd’hui la plus haute barbarie qu’une société démocratique en 2022 peut atteindre.

Auteure : Marie, 30 ans, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Mon enfer, c’est moi!

Je sens une chaleur, une chaleur inhabituelle.

Mes yeux s’ouvrent. Je suis dans une pièce. Une pièce noire. Noire comme la nuit sans étoiles, ni lune pour m’éclairer. Suis-je seule ?

« Excusez-moi, où suis-je ? » ? Aucune réponse. Je m’avance et ressens encore plus cette chaleur. Je vois au loin une flamme. Enfin… je pensais qu’il n’y en avait qu’une. Je me retrouve entourée de flammes. Quel est cet endroit ?

Je m’avance encore. Je vois un énorme trou. Je me retourne, pour faire demi-tour mais je ne vois plus de chemin. Les flammes se sont éteintes. Je suis donc obligée de sauter.

J’ai peur, très peur. Mais je n’ai pas le choix. Je dois sauter !

Je ferme mes yeux et atterris devant un miroir où je me vois. Mais ce n’est pas mon reflet actuel. Je me vois me juger, me critiquer. Me toucher comme si j’étais un déchet. Avec un air de dégoût.

Je ne comprends pas ce que je fais là !

Un papier m’apparaît. Sur celui-ci est noté : « Bienvenue dans ton propre enfer ».

Je me sens donc de plus en plus mal. Je ne sais pas ce qu’il va m’arriver.

Soudain, j’entends ma voix au loin qui m’appelle et me dit : « Assia, Assia, réveille-toi ! »

Au bout de 10 répétitions, mes yeux se décident enfin à s’ouvrir.

J’ai compris alors que j’étais mon propre enfer depuis toutes ces années.

Auteure : Assia, 18 ans, Bruxelles

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La peur de l’échec

La peur de l’échec

J’ai toujours eu peur de l’échec potentiel dans mes études.

J’ai eu beaucoup de potes qui ont raté quelques fois et qui ont donc changé d’école. Ils sont partis loin, trop loin. Ils ont commencé à avoir de moins bonnes fréquentations parmi leur nouveaux amis. La drogue et l’alcool font désormais partie apparente de leur vie. Certains se lèvent et fument une première clope à 16 ans, en lendemain de soirée.

Suite à une forte consommation d’alcool, ils finissent par vomir et ressemblent à des déchets… cette soirée était horrible. Le silence planait. J’étais là avec, donc, mes anciens potes de classes et leur nouvelle fréquentation. Nous étions en cercle et ils buvaient, vomissaient, prenaient des stupéfiants. Depuis ce jour, je suis écœuré par les bières, les cigarettes, les drogues, même si c’était déjà le cas auparavant. Je vais de moins en moins en soirée et ai coupé tous les liens avec mes anciens potes.

J’ai donc une peur bleue de l’échec car je lie cette soirée au fait d’avoir raté plusieurs années de suite.

Deuxièmement, dans ma famille, ma grand-mère adore comparer les bulletins et les mettre en permanence en comparaison avec ceux de mon cousin. Que ce soit au niveau du sport comme des points, c’est pesant.

Personne dans ma famille n’a raté, jamais. Etre le premier serait vraiment difficile à supporter. On peut dire que je n’ai pas été doté de grandes capacités mathématiques à la naissance. Le travail acharné est le seul moyen pour moi de réussir dans cette branche. Mes grand cousins sortent de grandes dis tous les ans, à l’unif. Mon père est catégorisé comme un génie, fort en tout, sortant des 90% à chaque bulletin. De plus, mes grands-parents étaient professeurs de latin. Devinez mon option… bah oui, latin. Si on veut se faire respecter et se voir un jour accueilli à la table des adultes, le latin est un bon argument. Chaque bulletin est discuté sur le groupe WhatsApp familial, tel un article sur le plus grand site Internet. Il est plus attendu que le transfert de Mbappé vers le Real Madrid. Et si par malheur, ça capote, attendez-vous à un lynchage médiatique. Je me verrai fermer la maison familiale.

L’échec n’est pas permis, pas accordé, impensable, inimaginable. Je fuis l’échec comme la peste.

Auteur : Anonyme

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Démons

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J’ai toujours eu peur de me retrouver seule avec mes démons. Démon, c’est un bien triste mot et dans mon cas, il représente toute sorte de choses. Non seulement il représente mes peurs mais aussi mes faiblesses et il se divise en 6 morceaux.

L’ANGOISSE c’est ce sentiment incessant qui nous rappelle qu’on n’est pas à la hauteur, que vous allez rater, que vous aller gâcher les choses et blesser des gens. L’angoisse, c’est cette boule coincée dans votre gorge et qui vous empêche de respirer. Mais aussi celle qui pèse sur votre cœur et qui le fait accélérer d’angoisse. C’est cette pression trop forte pour vous laisser vivre, mais trop faible pour vous tuer. L’angoisse, c’est ce qui entraîne les problèmes de santé, les traitements, les médicaments.

Ensuite vient LA CULPABILITE. Chacun a déjà ressenti de la culpabilité d’avoir fait une erreur ou d’avoir blessé quelqu’un. Mais ma culpabilité est toute autre. C’est la culpabilité d’avoir tellement foiré que t’en viens à penser que c’est de ta faute si cette personne n’a pas pu être sauvée, si cette situation a autant dérapée, et si maintenant, cette personne n’est plus là pour apaiser mes culpabilités.

Le 3e démon se nomme L’ABANDON. Je vous souhaite à tous de ne jamais le ressentir. L’abandon, c’est cette sensation qui tombe sans crier gare. Quand bien même la personne n’avait pas décidé de partir, vous ne pouvez vous empêcher de le ressentir et ça, ça creuse un vide au fond de soi.

La HAINE, la haine de l’autre, la haine de soi. Elles servent généralement à empêcher l’autre de se développer. Elles sont violentes et ne se contrôlent pas toujours et quand vous le réaliser, la haine de soi ne fait que s’intensifier. Le comportement, les paroles, les actes sont sous emprise.

LE MAL-ETRE, celui-là est généralement une conséquence de tous les autres. Le mal-être, c’est afficher un sourire quand on a les larmes aux yeux ou bien se renfermer dans une bulle réellement épaisse que personne ne saurait transpercer. Le mal-être, c’est la douleur d’être et de vivre. C’est aussi malsain que vilain. Au plus tu le cacheras, au plus tu seras mal, au plus tu seras mal, au plus tu le cacheras.

Enfin, citons LA PEUR. On a peur de tout ça et de bien d’autres choses. Non seulement la peur nous bloque mais elle accentue les 5 autres morceaux. On a envie parfois d’avoir peur de soi, peur de vivre.

Tous les 6 composent mes démons, me suivent comme mon ombre, comme une épée suspendue au-dessus de ma tête. Et il est dur de les oublier. C’est pour ça que j’ai peur d’être seule ave eux. J’ai peur que seule, ils m’attrapent et ne me lâchent plus.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Eglantine, 17 ans, Tubize

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Le regard des autres

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J’ai toujours eu peur de l’avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires, manière de s’exprimer, caractère, corps. Depuis mon plus jeune âge, je suis ronde et j’ai souvent eu des moqueries, pas de modèle à mon image, des régimes forcés par ma famille sans même avoir de troubles du comportement alimentaire.

Des surnoms humiliants, la petite grosse de la famille. Si on prend ma situation d’un point de vue externe, ce mot ne devrait pas être péjoratif. Pourtant, il l’est. J’avais les cheveux tirés, bouclés, personne auprès de qui m’identifier. Je n’étais pas une poupée, j’étais sauvage. Peu importe ce que je faisais, je n’étais pas assez féminine, et donc, je n’étais pas une femme.

J’ai reçu très peu d’attention des hommes à part quand les rondeurs se sont réparties dans des endroits du corps sexualisés. Dans chacune de mes écoles, je me suis faites harcelée pour une morphologie dont je ne suis pas maître. Jusqu’à ce que je sois rongée par ce que l’autre pense. Au point où je ne pouvais plus me regarder dans un miroir, au point où je ne trouvais plus de quoi me complimenter, au point où j’ai perdu toute confiance en moi. J’en suis au point où je ne suis plus moi-même mais ce que les autres voudraient que je sois

Auteure : Léna, 17 ans

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