En quête de mon identité sexuelle

En quête de mon identité sexuelle

La question de la défense des droits des LGBTQI+ (1) est très importante pour Camille. Elle fait partie de cette communauté et a à cœur de défendre leurs et donc ses droits.

Je n’étais pas celle que je croyais

Tout a commencé en 2018 quand une connaissance m’a annoncé qu’elle était bisexuelle (attirée aussi bien par les filles et que par les garçons). Suite à cette conversation, je me suis renseignée sur le sujet et plus globalement sur cette communauté. J’ai appris beaucoup de choses dont j’ignorais totalement l’existence. C’est à partir de ce moment-là que je me suis rendu compte de ce que j’étais… Peu de temps après, quand j’ai découvert l’orientation appelée « pansexuelle » (quand on est attiré par la personnalité d’une autre personne et pas par son genre), j’ai directement su que c’était ce que j’étais. (2)

De la difficulté de trouver sa place

Quelques jours après, j’ai découvert le genre non binaire (se sentir ni fille ni garçon). Durant cinq années, je me suis définie comme telle avant de découvrir un autre genre, celui de genderfluid (se sentir fille un jour et le lendemain se sentir garçon). Aujourd’hui, cette orientation et ce genre sont ceux par lesquels je me définis et m’identifie. Les gens ont parfois tendance à confondre le genre et l’orientation alors que ce sont des choses très différentes. Il faut donc bien se renseigner. Lorsqu’on parle de genre, on se réfère à comment on se sent. Par exemple, on peut se sentir fille, mais pas que, il existe plein d’autres genres comme non binaires, genderfluides… Quand on aborde le thème de l’orientation, on parle de l’attirance. On peut être attiré par un ou plusieurs genres.

Comingout ?

Il est essentiel de bien faire la distinction entre le genre et l’orientation. Apprendre sur ce sujet m’a permis de me questionner sur moi-même. Peu de personnes sont au courant de comment je m’identifie ou des genres qui m’attirent. Je n’ai pas envie d’en parler à tout le monde. Je pense que ce n’est pas une obligation de faire son comingout. C’est une décision propre à chacun qui ne concerne personne d’autre.

Notes de la rédaction

(1) LGBTQI + : Toutes ces lettres désignent les sexualités autres qu’entre une femme et un homme, un homme et une femme : L pour Lesbienne une femme qui a des relations sexuelles avec une femme, G pour Gay un homme qui a des relations sexuelles avec un homme, B pour Bi une personne qui a des relations sexuelles avec une femme ou un homme, T pour Trans, une personne qui est née avec un sexe qui ne correspond à celui de son coeur, Q pour Queer la traduction de ce mot est bizarre, une personne queer est une personne qui ne se reconnait pas dans l’hétérosexualité sans pour autant, ou pas, se définir comme gay ou lesbienne. I pour Intersexe, ce sont des personnes qui, lors de leur naissance, ne sont pas nées femmes ou hommes. + pour toutes les sexualités qui ne sont pas reprises dans cette définition.

(2) Le préfixe “Pan” vient du grec qui signifie tout… Ici pansexuel, l’entièreté des sexes, tous les sexes. Pour exemple, on parle aussi de panafricanisme, de panorama…

Auteure : Camille, 17 ans, Forest

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R

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J’ai été harcelé

J’ai été harcelé

C’est en changeant d’orientation scolaire que David a plongé dans le harcèlement. Insulté, brimé, il s’est fait du mal et a dû être déterminé pour s’en sortir. Aujourd’hui, il n’est plus harcelé mais comment a-t-il fait pour s’en sortir ?

Ça commence très mal

Tout a commencé le 5 septembre 2019 quand, avec d’autres que je ne connaissais pas, je suis rentré en 3ème professionnelle cuisine. Dès le début, il y en a eu quatre qui commençaient à me chercher des problèmes… C’est là que tout a commencé. Au début, les harceleurs y allaient doucement. Des gros mots, des insultes, se moquer de mon poids, de ma tête et bien évidemment de ma façon d’être. Pour eux, j’étais différent et cela ne leur plaisait pas. Je ne me sentais pas bien et surtout très agressé.

Je me fais du mal

Un jour, dans ma salle de bain. Je décide que ma souffrance doit s’arrêter. Je me suis alors ouvert les bras. Je n’avais rien dit à personne, surtout pas à ma maman parce que j’avais peur du jugement et de l’incompréhension. Deux semaines plus tard, mon animatrice de la maison des jeunes, Ludivine, a vu mes bras et m’a demandé ce qui se passait. Là, je lui ai tout dit, du coup elle m’a dit de rester fort et que je devais en parler. J’ai donc décidé de le dire à une professeure spécialisée dans le harcèlement à l’école mais elle n’a pas bougé. Déjà, que cela avait été dur pour moi de faire la démarche de lui parler… Ne pas avoir été entendu, c’était encore plus dur.

Le jour où tout bascule

Ce jour-là, ma journée commence en cuisine et tout de suite, et comme d’habitude, les insultes fusent. Je ne dis rien, j’encaisse. Jusqu’au moment où l’un d’entre eux a un geste déplacé envers moi. Sur le moment je ne dis rien, mais une fois rentré chez moi, je me coupe volontairement les bras en écoutant des musiques déprimantes. Ce qui change, c’est que ma sœur a vu que j’avais les bras ouverts et que je pleurais. Elle a alors appelé ma maman. Là, enfin, ce fut le soulagement. Ma maman m’emmène à l’école et montre mes bras à la préfète qui n’avait aucune idée de ce qui se passait dans son école. Ma maman explique qu’elle va appeler la police contre non-assistance envers personne en danger et surtout pour harcèlement.

Tranquille enfin !

Je suis resté chez moi quelque temps et j’ai fait une mini dépression. Après, il a bien fallu que je revienne à l’école et même si mes harceleurs l’avaient quittée à la demande de la préfète, je ne me sentais toujours pas bien. Ma maman m’a dit que je devais être fort et que je ne devais pas avoir peur de dire ce que je pensais. Ludivine aussi m’a aidé et m’a dit que j’étais une bonne personne, que je pouvais faire des choses merveilleuses, que j’étais un petit mec de bonne vie et que j’avais plein de choses pour moi ! Elle m’a aussi dit que j’étais un artiste, que je devais garder la joie que j’avais car je donnais du bonheur autour de moi. Après tout ça, enfin, je me suis posé. Ma meilleure amie m’a aidé ainsi que ma copine et je les remercie pour tout. La chose que vous ne devez pas oublier, c’est d’en parler. C’est compliqué, je sais, mais croyez-moi ça vous fera du bien. Maintenant je parle et je ne me laisse plus faire. Je garde le sourire et tout ça, c’est derrière moi. Ça restera derrière moi.

Auteur : David, 16 ans, Liège

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Me faire confiance

Me faire confiance

Pas toujours simple de s’écouter, de se faire sa place… Quand on doute de soi un peu tout le temps, ça devient une fameuse difficulté. Anta ne se fait pas ou peu confiance et ce n’est pas facile tous les jours mais attention, ça ira mieux !

Confiance

Confiance. Petit mot qui peut totalement transformer une personne en bien ou en mal, en pire ou en mieux. J’ai peu confiance en moi et cela me conduit parfois au pire, à manquer de courage ou de détermination. Je remarque aussi que tout cela limite ma vie. La seule responsable, c’est moi, parce que je me suis fixé une limite. Par exemple, je me dis souvent : « cette chose est faite pour les autres, mais pas pour moi… ». Mais pourquoi ? Simplement par peur de ne pas réussir, par peur de ne pas pouvoir aller jusqu’au bout. C’est de là que vient mon manque de courage.

L’avis des autres

Parfois, donner de l’importance aux personnes, à leurs avis, à ce qu’ils et elles pensent de nous, peut vraiment impacter notre vie. Cela m’arrive souvent. De temps en temps, j’ai envie de faire des trucs, d’entreprendre quelque chose mais penser à ce qu’en diront les autres, ça me démotive et me décourage. Conséquence, j’ai souvent tendance à tout laisser tomber. J’ai cette peur de l’échec qui me fait avoir des idées dans la tête qui ne sont pas toujours réelles. Par exemple, j’ai souvent cette impression que les gens autour de moi se moquent ou parlent derrière mon dos. Je sens que ces pensées me mettent en retrait dans un groupe, mais je n’arrive pas à m’en débarrasser.

Je n’ose pas

Parfois, je suis vraiment déçue de voir comment ma vie se déroule et je me pose cette question : « qu’est ce qui n’a pas marché ? ». Comme d’habitude, j’arrive à la même réponse : je n’ai pas confiance en moi. Le manque de confiance peut me faire échouer à tout moment parce que je me sens incapable de réaliser une chose. Par exemple à l’école, quand une question est posée, même si je connais la réponse, je n’ose pas ou je n’ai pas le courage de lever la main et de répondre parce que j’ai l’impression que je vais donner une mauvaise réponse ou que les autres vont se moquer de moi… Le pire, c’est que la plupart du temps, je remarque qu’en fait j’avais la bonne réponse, mais à ce moment-là, c’est déjà trop tard.

J’ai tellement envie…

Comme tout le monde, ce que je veux c’est me sentir libre, confiante et pouvoir faire tout ce dont j’ai encore envie et qui me vient à l’esprit. Et pour cela, je pense qu’il faut trouver une voie qui nous permettra de nous débarrasser de ce manque de confiance. Heureusement pour moi, j’ai trouvé un moyen de me débarrasser de ce manque de confiance. Même si c’est encore très lent, j’y travaille. Comme j’ai déjà entendu dire un jour : « vis ta vie et fuck les avis ! ». Eh oui, cette petite phrase peut aider à se débarrasser de ce manque de confiance. Moi ça m’aide. Il faut peut-être un peu plus se concentrer sur soi et laisser les gens dire ce qu’ils veulent sans en tenir compte. Pour faire de nouvelles découvertes, il faut aussi oser entreprendre et sortir de sa zone de confort. Cela permettra de mettre en place le courage et la détermination dont on a tous besoin. Cela permettra d’oser s’imposer et de prendre la parole.

Ça ira !

La confiance en soi peut donc impacter notre vie positivement ou négativement. Et dans ce cas, il faut juste avoir la bonne méthode pour s’en débarrasser. Par exemple, vous pouvez essayer, comme moi, de vous répéter cette petite phrase « vis ta vie et fuck les avis ». Qui sait ? Cela pourra peut-être réellement vous aider !

Auteure : Anta, 20 ans, Saint-Gilles

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Rentabilité et Ambition

Rentabilité et Ambition

Il y a quelques questions qui trainent dans la tête d’Aymeric. Est-ce qu’avant de lui demander d’être heureux, juste, droit, la société ne lui demande pas, avant tout, d’être rentable ? Si c’est dans ce monde là que nous vivions, sommes-nous, même un rien, libres ?

Sous pression

Je ne pense pas avoir été seul à ressentir, pendant mes études secondaires, un sentiment de pression difficile à définir. Une sorte de force invisible générée par mon environnement. Le sentiment de « devoir être rentable ». Comme si on attendait de moi un retour sur investissement, comme si j’avais des comptes à rendre. Ça pouvait venir des parents, des profs, des adultes, mais aussi des ami·e·s qui ne ressentaient pas cette pression. Comme ça pouvait aussi venir de moi. Pendant longtemps, j’ai ressenti cette pression sans chercher à comprendre d’où elle venait. Sans même m’en rendre compte en fait. J’agissais en conséquence sans vraiment savoir pourquoi. Je ne remettais pas cela en question. Je ne considère même pas les « responsables » comme fautifs car, connaissant mon entourage, je sais que j’aurais pu en parler si je m’étais rendu compte de ce problème plus tôt. Ça n’aurait pas été facile mais, à terme, cela aurait été bénéfique.

Voie de garage ?

Cette pression m’a bien entendu poussé à penser qu’il fallait que je me dépêche à trouver une voie, à faire un choix pour mon avenir. Que faire après les secondaires ? Elle m’a poussé à avancer sans réfléchir, sans me poser, sans ralentir. Ce qui aurait pu marcher, comme pour certains, si j’avais avancé dans une direction qui me convenait, qui me plaisait. Sauf que ça n’était pas le cas. Et j’estime avoir fait le bon choix quand, au final, je me suis arrêté, quand je me suis finalement posé. Ça m’a permis de commencer à me chercher, à mieux me comprendre, à, on pourrait dire, m’éveiller. Grâce à cet arrêt, je me suis rendu compte d’une série de choses.

Étudier ou pas?

La voie qu’on m’avait montrée pendant toutes mes secondaires n’était pas la seule. Premièrement, non, les études ne sont pas la seule voie viable. Non, les études dont beaucoup disent « qu’elles ne servent à rien », « qu’il n’y a pas de débouché » ou bien encore « tu ne pourras pas en faire ton métier », ne sont pas à abandonner si c’est vraiment ce qu’on aime. Et non, dans le cas où on part vers les études, l’université n’est pas la seule solution. Elle a un système de fonctionnement qui ne peut pas plaire à tout le monde et d’autres systèmes existent à côté. J’ai, en fait, fait sauter plein d’idées reçues qu’on m’avait en quelque sorte bourrées dans le crâne en secondaire.

Deuxièmement, ce n’est pas une course. Certains se décident en une semaine, d’autres en cinq ans, voire plus. Et c’est bien aussi. Comme je l’ai dit, ce n’est pas une course et le plus rapide ne sera pas forcément celui qui gagnera le plus gros, de même pour le plus lent. Et je ne parle pas ici forcément d’argent.
Troisièmement, l’ambition ne peut être le carburant de tout le monde. Je parle ici de l’ambition de grandeur, quelle que soit la grandeur qui est en jeu. Je me suis, pendant longtemps, imposé de viser des sommets que je ne souhaitais pas vraiment atteindre. Et cette fois c’est une pression que je me suis imposée tout seul, comme un grand j’ai envie de dire. Je pensais que ça m’attirerait, que c’était ce dont j’avais besoin pour être heureux, avant de me rendre compte que ce n’était pas fait pour moi. Certain·ne·s sont capables de faire de l’ambition et de la « gloire » leur motivation, leur carburant, et c’est très bien pour elles et eux. Mais tou·te·s ne sont pas fait·e·s pour ça. Moi, je ne suis pas fait pour ça, et ça m’a pris du temps pour m’en rendre compte, mais depuis que c’est fait, c’est un soulagement.

Résumons

Cela fait beaucoup de choses dites, je vais essayer de résumer. Je pense que tou·te·s les jeunes en sortant des secondaires devraient pouvoir prendre le temps de se poser, le temps qu’il leur faudra, pour réfléchir à ce qu’ils et elles attendent réellement de la vie. Sans laisser de barrière les stopper, sans laisser les attentes des autres les influencer et sans laisser les potentiels jugements les effrayer. Ça peut paraitre très difficile de mettre de côté le jugement et les attentes, mais en fait c’est un peu comme déplacer un truc lourd. C’est le mettre en mouvement qui est compliqué, après quand c’est lancé, ça se fait tout seul.
Au moment où j’écris ces lignes, je suis moi-même encore en train de me chercher, de me comprendre. Je suis moi-même encore rempli de doutes et de questions. Mais pourtant, je suis aussi plein d’énergie et de motivation pour affronter ce qui est à venir, et ce depuis que j’ai fait sauter les chaines qui me retenaient.

Auteur : Aymeric, 21 ans, Bruxelles

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Injustice envers soi-même

Injustice envers soi-même

Ayoub nous emmène sur de nombreux chemins, celui de quelques grands poètes, aventuriers ; il nous emmène aussi sur les chemins de randonnée qu’il aime tant et il nous emmène, enfin, vers les chemins incroyables de ses pensées généreuses et jolies.

”Que sur son cul”

« Mais tu es trop bête » dit-il, « Franchement reste à ta place » dit-elle, « Mais qui tu es toi ? » disent-ils et elles, tous et toutes, du haut de leur arrogance et de leur orgueil. Mais comme le disait Montaigne (1) : « Sur le plus beau trône du monde, on n’est jamais assis que sur son cul ! »
Sachez chères lectrices, chers lecteurs, que je vous comprends, je vous ressens, je perçois mes chaines et les vôtres. Les chaines de ce que je pourrais appeler « l’impuissance apprise ». Depuis notre tendre enfance, notre entourage, inconscient de cette notion de « justice envers soi », nous martèle d’expressions telles que celles citées dans l’introduction. Concentrons-nous un peu sur cette notion de ce qu’on pourrait appeler l’ injustice envers soi et partons en randonnée, tou·te·s ensemble, pour découvrir de quoi il s’agit ! Je dis “randonnée” parce que c’est une de mes passions et activités préférées. Quand je suis en randonnée, je me sens libre, c’est ressourçant, sauvage, et de surcroit c’est ce qui m’a, en partie, fait arrêter l’école.

Casser le moule

Arrêter l’école en 5ème professionnelle menuiserie a été une libération. Je me suis rendu compte que les institutions, que ce soit l’école, les supérieurs hiérarchiques ou autres, posent un voile sur nos qualités, nos potentiels, notre créativité. Elles essayent de nous faire rentrer dans un moule, une case bien définie.
C’est un peu comme l’image de l’éléphant et de la corde. Jeune, pour éviter qu’il s’enfuie, l’éléphanteau est accroché à un arbre. Une fois devenu éléphant, il subit la même brimade de la part de son propriétaire et l’éléphanteau devenu éléphant ne se rend pas compte de sa force, de sa taille et de sa puissance. Il se soumet à cette corde et ne peut s’en libérer. Mentalement, il ne l’a encore jamais fait.

L’histoire de l’éléphant

L’injustice envers soi, c’est exactement comme pour l’éléphant. Ce paradoxe est à mettre en parallèle avec nos propres expériences. Une fois adulte, nous sommes conditionné·e·s, enchainé·e·s aux aspirations des autres : la recherche d’un poste, d’un diplôme… Bref du prestige qui, finalement, ne nous sera pas utile dans notre tombe. Je ne prône pas le fatalisme ou l’ascétisme mais, justement, tout le contraire. Ce que je veux mettre en avant, ici, c’est que le fait de se définir par la réussite selon la société ou se laisser définir par l’aspiration des autres, qui ne nous connaissent en fait pas, cela revient à cultiver cette « injustice envers soi ». En fin de compte, nous parvenons à acheter une maison, mais pas un foyer, de la nourriture mais pas la santé, les plaisirs matériels, mais pas le bonheur !

Jamais seul avec mes questions

Au début du texte, j’ai dit que j’aimais la randonnée. En randonnée je suis seul dans un état de solitude total, et dans cette position je me pose un tas de questions : Qui suis-je ? Où vais-je ? … Et je fais aussi tout un tour dans mon intimité. Finalement, c’est aussi libérateur. Cela me permet d’être juste envers moi-même en sondant mes qualités, mes aspirations, mon potentiel à leur juste valeur et avec humilité. Chacune, chacun a ses différentes manières de faire mais si vous devez retenir une seule chose de ce texte : ne laissez personne vous définir. Même pas l’université puisqu’un Homme peut créer une université mais jamais le contraire ! Faites de votre pensée un empire. « N’attends d’applaudissements de personne d’autre que toi-même » dit Richard Francis Burton (2). Ne vivez jamais dans les idées des autres !
Actuellement, dans la société occidentale et riche, nous avons, en tout cas pour la majorité d’entre nous, un toit sur nos têtes qui est, certes, un facteur d’émancipation majeur, mais la capacité de créer sa propre maison intellectuelle l’est encore plus !

”Le monde nous attend”

Alors chers lecteurs et chères lectrices, le monde nous attend, l’injustice commise contre soi-même est parfois bien plus violente que l’injustice sociale alors comme le disait Gandhi (3) « Le plus grand voyageur n’est pas celui qui fait dix fois le tour du monde mais, une fois, le tour de soi-même ». Freinez cette violence qu’on vous inflige par l’émancipation, permettez-vous d’être en colère parce que (allez encore une dernière) comme le disait Malcolm X (4) : « Quand un homme est triste, il ne fait rien pour changer sa condition. Quand un homme est en colère, il agit pour le changement ». J’ai été trop souvent injuste envers moi-même, mais arrêter l’école et commencer la randonnée m’ont sauvé. Je vous partage mon vécu, qui est celui de beaucoup d’autres personnes, en espérant que cela vous sera utile. Mais sachez que vous méritez plus de compréhension malgré ces jours difficiles de confinement. Les beaux jours sont encore à venir !
Que la paix vous accompagne !

Notes de la rédaction

Michel de Montaigne (France 1533 – 1592) est auteur, philosophe et bien plus. Pour en savoir plus, en moins de quatre minutes et en vidéo, voici un lien lien.

Richard Francis Burton (1821 Angleterre – 1890 Italie) est un voyageur infatigable et un polyglotte hallucinant. Mauvais étudiant, il a été un des premiers Européens à faire un voyage jusqu’à la Mecque ; il était aussi anthropologue, escrimeur, diplomate, poète… Pour en savoir plus, voici un lien.

Mohandas Karamchand Gandhi dit Gandhi (1869 Empire britannique – 1948 Inde), est un homme politique indien et instigateur du mouvement d’indépendance indienne. Militant pour la désobéissance civile, il a œuvré et plaidé pour la rébellion non-violente. Le lien pour en savoir plus.

Malcom X (USA 1925 – 1965), est une des figures de proue du mouvement américain des droits civiques qui visait à instaurer une égalité des droits entres Noir·e·s et Blanc·he·s. Un lien pour aller plus loin.

Auteur : Ayoub, 21 ans, Bruxelles

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Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...