Une famille de huit en confinement ? C’est possible !

Une famille de huit en confinement ? C’est possible !

À la fin des années 70, au début des années 80, « Huit, ça suffit ! », une série télévisée américaine était très populaire. Une cinquantaine d’années plus tard, et une fois de plus, la réalité a rattrapé et même dépassé la fiction. Chez Florence, à Malmedy, elles et ils sont huit aussi et eux, et elles, sont en plus confiné-es ! Comment se passe une journée ? Lisons le tout de suite !

Lever

On a l’habitude d’entendre sonner le réveil pour aller au travail ou encore à l’école… Aujourd’hui nous sommes le 15 avril, jour de confinement. Il est 7h30 du matin. Ce n’est pas le réveil qui fait son office mais la voix douce et paisible de maman. Qu’est-ce que je n’ai pas envie de me lever, surtout si j’ai « congé ».

Laver

Une grande famille demande une certaine organisation. Pas question que certains profitent quand d’autres travaillent. Dans le régiment, tout le monde est au même régime. Le pire, quand on se lève tous les huit ensemble, c’est le passage par la salle de bain. Tout le monde veut se faire beau. Maman a anticipé et est prête en nous réveillant. Ensuite, Papa passe dans la salle de bain, s’habille, se rase, se lave la figure, les dents. Pendant ce temps-là, Bertrand se traîne vers la salle de bain, se lave la figure, les dents, passe aux toilettes, se lave les mains,… Toutes ses actions sont lentes et molles. La flemme a pris possession de son corps. Aurélie est prêt de la porte de la salle de bain, elle attend. Elle s’y précipite dès que possible ferme la porte, prend une bonne douche,… À sa sortie entre Lisa qui prend le temps de se faire un petit make up, se lave la figure, les dents,…

Déjeuner

À 8h00 tout le monde est en bas et déjeune. Arrivé dans la cuisine, on entend des râleurs… Aujourd’hui, pour le petit déjeuner, c’est du pain et non des céréales : « On non ! Pas encore du pain ! » ou « Il n’y a plus de gouda ? ». Mathéo ne déjeune pas, il n’aime pas ce pain-là. Il aimerait manger des céréales. Maman explique que le pain doit se manger et ce n’est pas quand il sera sec que l’on en voudra. Eloïse est déterminée à faire changer d’avis Maman et redemande des céréales. Baptiste a envie de manger des flocons d’avoine.

Travailler

Après l’épopée de la salle de bain et celle du déjeuner, celle des ordinateurs. Nous, les enfants, sommes encore tous élèves ou étudiants. Aurélie est au conservatoire, il lui faut un endroit pour répéter et enregistrer. Lisa est en dernière année  d’architecture a besoin d’un ordi rien qu’à elle, d’un endroit calme pour ses appels. Le bureau d’Emma, en 5ème secondaire, est trop petit, elle étudie dans le salon. Mathéo, occupe la pièce de musique. Baptiste, en 1ère année, ne travaille que lorsque maman le lui dit. Et moi, j’ai la chance d’avoir un bureau et un ordi attitré. C’est bien beau tout cela mais comment faire quand on doit tous travailler sur internet et que le wifi bug ?

Dîner

La cloche retentit. Elle appelle tout le monde à table et c’est là, que ça dérape. Le menu, quel problème ! Compliqué de trouver un menu qui plaise à 8 personnes aux goûts différents. Ce midi, saucisses, navets, riz. Certains n’aiment pas le navet, le riz, certains ne mangent pas de viande.  Les moins difficiles mangent de tout les autres…. Lisa est végétarienne, Baptiste ne jure que par les pizzas, Mathéo n’aime rien, Eloïse ne mange qu’avec les yeux. Pour qu’elle mange ça doit être joli et. Moi ? Je ne vis que pour les pâtes ! Pour la personne qui a cuisiné, c’est tout sauf réjouissant. Rares sont les menus qui font l’unanimité avec deux exceptions spaghettis bolognaise et pâtes au saumon. Même pour les frites, il y a des difficiles !

Laver

Après le repas, la vaisselle. Le tout à la main, dans la joie et la bonne humeur (heu). Nous avons instauré un système de vaisselle au début de confinement. Le matin, 2 personnes doivent se dévouer, pour le dîner elles seront 3, pour le repas « pain » 2, cela permet de ne faire la vaisselle qu’une seule fois sur la journée. Quel avantage d’être 8 ! 

Jouer

La soirée est le meilleur moment de la journée, diverses activités sont organisées tel que un Blind Test. Et oui nous avons le pouvoir de créer 6 voire 7 équipes ! Quelle chance ! La vie en confinement à 8 est aussi quelque chose de très enrichissant. La famille a besoin de se réorganiser et de se redécouvrir, de se retrouver, de passer des bons moments. On aurait jamais pu vivre de tels moments sans ce confinement. 

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Florence, 19 ans, malmedy

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Mon confinement dure depuis déjà depuis…, je ne pourrais même plus dire quand. La France a décidé d’y entrer, il me semble, le 17 mars, j’avais un avion le mercredi 18 depuis Bruxelles-Charleroi jusque Toulouse. Bien sûr, mon vol a été annulé.

Il a fallu réagir, trouver un autre vol. Une bonne étoile m’a accompagnée, j’ai déniché un vol au départ de Lille, le mardi soir. Me voilà donc depuis, occupée à “profiter” du soleil du sud-ouest. Je ne considère pas tout à fait cette période comme étant des vacances, je vis avec la famille de mon petit ami et j’ai l’impression que nous sommes retournés au siècle précédent.

Au travail

Les hommes travaillent dans le jardin, construction d’une serre avec de vieux châssis, tonte du gazon, etc. Les femmes nettoient et font à manger. Plusieurs fois, j’ai eu la réflexion : alors la vie quotidienne, c’était ça… avant. Alors bien sûr, les tâches s’inversent aussi. Il m’arrive aussi de faire des activités plus lourdes et mon petit ami cuisine souvent également. Il nous arrive de partir faire les courses à vélo, le trajet se déroule tranquillement, cependant, dès que nous arrivons devant le supermarché, j’ai l’impression de jouer ma vie : ok Marie, distance de sécurité, ok Marie ne prends pas les premiers aliments du rayon, ok Marie prends ta carte de crédit, mets un papier autour de ton doigt lorsque tu tapes ton code. 

Le bruit du monde

Lorsque nous sortons et écoutons les journaux télévisés, nous prenons conscience de ce qui se joue réellement en dehors de notre petite communauté confinée. Les journées passent rapidement, nous trouvons toujours de quoi nous divertir dans une maison campagnarde. Si j’étais restée enfermée dans un appartement de 90 m2, en Belgique, avec ma mère et son copain, j’aurais sûrement fini par lécher toutes les poignées de porte dans l’espoir d’attraper ce virus de merde. 

Etudier ?

Du point de vue d’une étudiante en agrégation de français, en dernière année, c’est difficile et triste de se dire que ma vie étudiante se termine de cette façon. Moi qui étais ravie de terminer cette année dans mon kot avec mes colocataires que j’adore, hé bien non, c’est fini. Je me réjouissais des dernières soirées arrosées … La prochaine fois que j’y mettrai les pieds, je ne serai plus étudiante. Pour mes stages, aussi, c’est terminé, j’allais enfin commencer à enseigner en classe de FLE. Comment vais-je être évaluée ? Comment devenir professeure de FLE alors que je n’ai jamais eu de stage dans cette discipline ? Et mes parents qui sont bloqués avec un kot vide qu’ils devront payer jusqu’à la fin de l’année. Ces questions sont très superficielles lorsque l’on sait que des innocents sont entre la vie et la mort, mais il s’agit de préoccupations qui m’habitent, me chagrinent en plus du reste. Cette année devait être le point d’orgue de ma vie d’étudiante et, finalement, cette année aura une triste fin. 

Et demain ?

Le COVID-19 va nous changer. Ce n’est pas “juste” un tueur, c’est un enfoiré. Néanmoins, nous ne pouvons pas nier qu’il y a un petit quelque chose de positif depuis qu’il a pointé le bout de son nez, parce que, ne nous voilons pas la face, il y a bien un élément positif. Au niveau de la pollution, le COVID-19 est arrivé sur notre Terre comme un messie, Greta a sûrement prié pour son arrivée : la diminution de la pollution atmosphérique. Je ne le nie pas, indépendamment des milliers de morts, c’est ce qu’il fallait à la Terre en ce moment-même. Sincèrement, après cette quarantaine, après cette crise, j’espère que ce que nous vivons ne sera pas oublié. Voyons cette catastrophe comme un nouveau départ. 

Et après ?

Je crains que, dès la crise passée, les usines turbinent deux fois plus, que les compagnies aériennes augmentent leurs offres, que le pangolin devienne un mets prisé, et surtout, que les humains recommencent à consommer bêtement ! La Terre se venge, que ceci soit une leçon pour nous et pas uniquement un « mauvais passage » d’un roman de gare. 

Auteure : Marie, toulouse, 25 ans

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Les petits avis, épisode 2

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Scan-R, dès le départ, donne la parole à tout le monde… Dans les témoignages que nous avons reçus, certains étaient un peu trop courts pour faire l’objet d’un post sur notre site. Nous avons donc décidé de rassembler ici ces petits avis !  

Inès, 17 ans, Herve

Je suis issue d’une famille multiculturelle : maman est belgo-italienne, papa maroco-espagnol. L’une, l’un et moi avons tous la nationalité belge. Je suis aussi de plusieurs religions. Chacune de mes grands mères est très croyante, chacune a une religion différente. Petite, on me faisait des “blagues” assez déplaisantes : « les arabes ce sont des voleurs ». Avec le temps et si l’intention est basée sur la plaisanterie, j’en rigole mais ce n’a pas toujours été le cas. Je ne parle pas de racisme. Je pense que c’est un problème assez commun : l’inconnu fait peur. C’est un réel problème de la société, les gens ne devraient pas à avoir honte d’être migrant ou d’avoir des origines, des nationalités différentes, c’est ce qui fait la richesse de chacun. Le mélange de cultures enrichit une population. Chacun est égal, chaque personne a le droit de vivre sa religion dans le pays qu’il souhaite en respectant autrui.

Luna, 16 ans, Dinant

Je vis, sauf qu’on ne peut pas dire que ce sont des vacances. Nous sommes obligés de rester chez nous, de ne plus voir personne. Pour moi, le pire, ce sont les gens qui postent sur les réseaux des messages du genre « Restez chez vous sinon, vous êtes égoïste » je trouve cela débile. On pourrait vivre comme on le veut, ce n’est pas parce qu’il y a une virus que ne peux plus vivre ou que ce soit la fin du monde. Je suis une ado et je dois obéir à mes parents du coup, je ne vois plus personne, ni même mon copain. On n’a plus de vie sociale, on s’occupe avec des jeux débiles sur Instagram… C’est malheureux pour ceux qui ont perdu la vie mais après il faut continuer à vivre, ne pas rejeter la faute sur autrui. Chacun fait ce qu’il veut, chacun est libre et ce n’est pas pour autant qu’il faut juger les gens qui ne pensent pas de la même façon et les mettre sur le côté en disant que tout ça, c’est leur faute.

Dorian, 19 ans, Bruxelles

Cette situation de confinement ne me dérange pas plus que ça même s’il est compliqué de ne plus voir personne, à part ma famille. Ce qui me dérange surtout, c’est qu’il a mis un stop à la formation que je suivais. Je commençais à trouver mes marques, je commençais à sociabiliser, à apprécier les personnes et je commençais à tisser des liens ! Pourtant je suis fier de moi, pour une fois, j’avais réussi à sortir de ma zone de confort, à quitter ma coquille et j’ai bien fait !

Marco, 17 ans, Liège

Pendant la semaine, je fais du skate très souvent et comme 3 milliards de personnes je suis confiné. Pendant ce confinement, la vie est parfois plus intéressante, parfois moins bien qu’avant. Je profite un max de mes journées mais je ne suis plus autant libre qu’avant. La famille, ça va. Je m’occupe un peu avec mon frère. Ma mère est médecin donc elle est un peu stressée mais elle gère quand même. J’essaye d’imaginer le futur après cette épidémie mais je ne peux que l’imaginer. Je continue à faire du skate mais je reste pas loin de chez moi et je ne skate qu’avec un seul ami. Je me réjouis de pouvoir ressortir à Maastricht ou à Liège pour aller au Park avec mes potes. Je suis pressé de faire une session de skate pendant cinq heures, d’aller manger au fast-food. Au final, je préférais tout de même aller à l’école et avoir ma vie normale.

HUgo, 16 ans, Mortier

Je fais du foot et c’est très difficile de jouer en ce moment de confinement. Rester à la maison pour ce sport qui consiste à courir et à toucher beaucoup le ballon. C’est pas super possible. Chez moi, je ne sais pas courir et mes parents ont même peur que je joue dehors, ce qui complique encore les choses. Pour remédier à cela, je fais des pompes, des abdos, des exercices pour les jambes même sans matériel. C’est possible mais il faut être motivé. Courir, ce qui est la première chose à faire pour un footballeur, c’est – évidemment – toujours difficile, mon jardin n’est pas une piste d’athlétisme même si c’est déjà heureux d’en avoir un quand même. Ce n’est pas le cas de tout le monde et je plains ceux qui font du foot assez intense et qui n’en ont pas. Il y a des points positifs à tout cela : je voulais fortement travailler mon haut du corps et c’est plus facile en restant chez soi, j’ai beaucoup de temps. Si j’allais à l’école et qu’en plus je devais étudier, ce serait plus compliqué encore. Bref, le confinement est difficile mais peut être aussi positif pour certains sportifs. Quand tout cela sera terminé, le foot reprendra et il faudra retravailler sévère. 

Mayrone, 19 ans, Namur

Je suis aide animateur à la maison des jeunes Plomcot 2000. J’habite à Plomcot, depuis tout petit. Du plus profond de mon cœur, j’espère que chacune et chacun de la MJ se portent bien. Ce n’est pas une étape facile dans notre vie, saleté de virus ! Moi je vais bien même si le confinement me casse un petit peu dans mon moral, je m’ennuie énormément même si je travaille beaucoup pour l’école. Quand je dis que ça me casse un petit peu dans le moral, c’est à dire que les activités du mercredi après-midi, l’atelier danse le samedi, l’atelier théâtre du vendredi soir, les plaines,.. et tout le reste me manquent énormément ! J’ai hâte de retrouver tout le monde pour pouvoir passer, à nouveau, des bons moments de rigolades.Je pense que ça nous manque à tous. Certes, c’est très difficile, mais il faut prendre notre mal en patience, c’est pour nous, nos proches.

Laurine, 17 ans, Namur

Le confinement devient très dur à supporter, ça nous coupe de notre vie sociale, de notre famille, de nos amis. Les réseaux sociaux aident quand même un peu à garder cette vie sociale, aident à rester en contact avec les personnes qu’on aime mais c’est pas pareil. Restons chez nous, respecterons le confinement, pensons à nous et aussi aux personnes les plus fragiles ! Prenons soin de nous !

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Au début, je ne prenais pas cette histoire trop au sérieux

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Mon confinement se passe plutôt bien… Au début, un peu comme tous les jeunes, je ne prenais pas trop au sérieux cette histoire de corona, je pensais que ce n’était qu’une grippe saisonnière peut-être juste plus contagieuse mais pas forcément plus dangereuse.

Je trouvais que mes parents stressaient pour rien et j’attendais que l’on me dise que les écoles allaient fermer … Mais plus les jours passaient, plus je me rendais compte de l’impact de ce virus, l’augmentation des morts , les hôpitaux qui pouvaient être saturés, qui devraient faire des choix : sauver qui ? … Le déclic,  c’est au supermarché avec ma maman. Je suis à peine arrivée que l’on a vu une grande file en dehors du magasin. Nous n’étions que 30 personnes mais nous nous tenions à plus de 2 mètres de distance, ca faisait très long… Et c’était deux jours avant le discours de la première ministre.

Devant moi, une dame portait masque et gants. Elle n’avait pas compris le but de ces protections : elle touchait son visage avec ses gants et enlevait son masque pour parler. On croisait des gens avec des chariots remplis, à croire qu’ils allaient hiberner. On se sentait seules dans le magasin, quelques rayons étaient complètement vides. Auparvant, je n’ai jamais, jamais vu ça. Le fameux papier de toilette en plein milieu du magasin, j’imagine que c’était pour montrer qu’il y en avait encore … Aux caisses, personne, juste la caissière avec un masque, des gants et du gel anti bactérie …

Il y a aussi les réseaux sociaux , des rumeurs ou des images choquantes de personnes à l’hôpital qui nous font réfléchir sur nos actes : sortir alors que l’on peut pas, comment – tout simplement – se protèger plus encore…

Depuis le début du confinement, je m’occupe comme je peux. Je regarde la télé surtout des séries Elite , Big Bang Theory , Casa del Papel, Riverdale,… Je joue à des jeux de société comme Catan qui est super, se joue à 3 ou 4 joueurs et dure 1 heure minimum … En quelque mots, dans ce jeu, il faut construire des colonies avec des ressources qu’on gagne … Sinon on joue à Cluedo. Je travaille pour l’école, j’appelle mes amies. Tout cela fait passer le temps dans ce moment de confinement. 

Mais bon… Ca devient compliqué de s’occuper, l’école à la maison, ce n’est pas toujours facile. Mon frère m’embête et me court après, fait du bruit alors que tu dois étudier. Nos parents qu’on entend travailler, ou passer l’aspirateur. Après il faut rester positif !

Positif aussi : on redécouvre nos familles aussi, même si des fois j’ai une fameuse envie de tuer mon frère… (un peu moins positif ?) Quand je sors prendre l’air, j’ai l’impression que tout le monde dit bonjour. Il y a une autre ambiance dans les rues, des gens se méfient et se mettent à 50 mètres de nous, certains mettent leur masque dès que l’on se croise, puis il y a des gens qui nous sourient et qui nous disent bonjours et ça, ça fait du bien … Attention, la police n’est pas très loin et nous surveille. Ca fait bizarre… Je pense que tout le monde va avoir du mal les semaines à venir, du coup, on doit se soutenir et je pense aux personnes plus âgées qui sont seules. Ou même si elles ne le sont pas ça fait du bien d’avoir des nouvelles de sa famille. Malheureusement, maintenant on n’a plus nos fameuses excuses : « je n’ai pas le temps de travailler », « j’ai oublié mon travail à la maison », plus d’excuse non plus pour ne pas ranger nos chambres, faire la vaisselle …!. Je pense que tout le monde attend avec impatience que le confinement soit fini pour tous se revoir, reprendre notre vie d’étudiant.

En attendant, il faut prendre soin de nos proches, continuer à travailler ce qui n’est pas la partie la plus chouette, mais bon ça nous occupe. J’ai hâte de pouvoir retrouver mes ami(e)s en espérant que l’on se reconnaisse avec nos 20 kilos en plus à force de manger et nos coiffures de hippies … 

Auteure : Sarah, 14 ans, Braine l’Alleud.

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Voir le positif alors que le monde va mal

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Le coronavirus, prend de la place, de plus en plus de place et ça fait réfléchir.  Les mesures qui sont prises vont vers un confinement de plus en plus strict. Voici les idées et les inquiétudes de Delphine, 20 ans.

Le contact avec l’extérieur devient difficile, mon contact familial s’arrête à mes proches.  Mon compagnon étant chauffeur de bus au TEC, a de gros horaires et l’équipe se réduit, il y a  beaucoup de « malades ». Mon papa, travaillant dans la restauration, est actuellement en chômage économique(1), comme beaucoup d’autres travailleurs (2).  

La question que je pose est la suivante « Comment la société va-t-elle tenir le coup avec un monde économique qui s’arrête ? ».  Les aides sociales sont dans une impasse, les personnes en difficultés sont livrées à elles-mêmes et les associations ne peuvent plus répondent correctement à leurs missions.  Les personnes âgées s’isolent, la solitude se fait sentir, les contacts avec l’extérieur sont compliqués. Mon frère aîné étant malade, nous ne le voyons plus. La vie s’arrête, ce sentiment bizarre, tout est fermé, mais … tout le monde sort.  

Je n’ai jamais vu autant de gens se promener et profiter de la nature qu’en ce moment. Les relations sociales sont coupées et nous évitons, le plus possible, de bouger. Ce confinement nous fait prendre conscience des nombreuses activités que l’on peut avoir sur une semaine dans notre vie actuelle, je remarque que mon agenda surbooké devient vide et que mes activités de loisirs prennaient une place très importante.  

Etudiante en dernière année, je ressens une certaine impuissance face à l’avenir.  Tout était clair dans ma tête et tout devient flou, si flou. Les cours sont suspendus, mais pas les travaux. Je profite pour travailler mais ce n’est pas évident, la question du TFE devient préoccupante, les bibliothèques sont fermées et cela provoque une difficulté supplémentaire. Pour le moment, j’en profite pour faire des choses que je devais faire depuis longtemps et que j’ai reportées, car la vie habituelle est chargée d’imprévus.

Aujourd’hui, des imprévus, je n’en ai plus. Nous devons apprendre à vivre avec notre entourage, nous vivons au jour le jour, nous redécouvrons les bienfaits du contact familial. Prendre plaisir avec ses proches, voir le positif alors que le monde va mal, ce n’est que la seule chose à faire. La technologie actuelle fait en sorte que nous ne nous sentons pas si seuls, même s’il est difficile de ne plus voir les personnes qui nous entourent, le contact reste présent. Nous devons être responsables de nos actes, mais également pour autrui, protégeons-nous pour mieux protéger les autres, voilà comment je conclurais. Prenez soin de vous !

(1) Le chômage économique – plus souvent appelé chômage temporaire – est un revenu que reçoivent les personnes lorsque la possibilité de travailler est réduite ou suspendue ce qui est précisément le cas pour le moment. Ce revenu est – le plus souvent – plus faible que le revenu normal. Il n’est pas versé par l’entreprise du travailleur mais par l’Etat. 

(2) Au soir du samedi 28 mars 2020, on serait autour d’un million de personnes placées en chômage temporaire en Belgique. 

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Delphine, Buzet, 20 ans

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Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...