Le développement personnel

Le développement personnel

Pour Houda, la vie n’a pas toujours été facile. Au lieu de se laisser aller, elle a décidé de trouver la force d’avancer via le concept de développement personnel. Elle nous en parle et conseille ceux ayant le besoin d’affronter, comme elle, les échecs.

Je vais vous parler du développement personnel. Cette chose qui m’a beaucoup aidé durant certaines épreuves. Il y a un texte que j’ai écrit sur mon téléphone qui m’a permis de me vider. Il y a eu des moments dans ma vie où je me suis senti seule. Je me refermais sans cesse. Cela date d’il y a à peu près deux ans, où tout a été chamboulé dans ma vie avec des histoires de famille et à l’école. J’ai donc pensé au suicide mais j’ai repris mes esprits sur le moment même. Heureusement que le concept de développement personnel est arrivé dans ma vie. J’ai envie de vous partager ce texte.N’attend pas que les personnes te comprennent. Comprenez-vous, vous-même! Vous serez avec vous toute votre vie. Dans la vie, vous allez être confrontés à beaucoup de déceptions, d’échecs. Il y a des moments où vous allez douter de vous-même. N’abandonnez pas!N’abandonnez rien dans la vie. Il y a des moments rudes qui vont venir, mais ils ne vont pas rester, ils viendront pour repartir. Beaucoup de personnes aiment se plaindre mais elles ne veulent pas se bouger pour changer la situation. Tout le monde a peur de l’échec mais il faut savoir prendre des risques. Ne dépensez pas trop de temps à vous faire aimer des autres. Ne connaissez pas plus les autres que vous-même. On investit souvent beaucoup de temps envers les autres, les amis et nous ne savons même plus qui nous sommes.Si vous ne le faites pas, personne le fera pour vous. Ayez faim de réussite. Investissez en vous! Ne soyez pas victime de la vie. Le secret, c’est d’être malin, c’est ça le jeu!

Auteure : Houda, 16 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Où est passée ma liberté ?

Où est passée ma liberté ?

Pour Aminata, être jeune en 2021, ce serait se sentir libre. Libre de faire un choix d’études. Libre de se sentir éloignée de toutes les responsabilités liées à la vie d’adulte. Libre d’imaginer presque l’entièreté de sa vie. Libre de s’affranchir des diktats des « vieux ». Ce serait tant de choses … Comment est-ce qu’elle voit, comment est-ce qu’elle vit tout cela ?

Où est passée ma liberté ?

Moi, je ne me sens pas libre. Je suis prisonnière d’une situation économique qui me dira si oui non j’ai le droit de partir faire un voyage pour relâcher la pression entre le secondaire et les études supérieures. Prisonnière d’une situation économique qui me dira si oui ou non je peux obtenir un kot et partir en Erasmus. Prisonnière d’une situation économique qui me dira si oui ou non je peux manger local et bio pour poser un choix respectueux et responsable.

Je n’ai rien choisi

Attention, ce n’est pas fini… Je suis aussi prisonnière d’une société que je n’ai pas choisie et dont le changement me semble soit impossible soit trop lent. On dit que la jeunesse est irresponsable et qu’elle ne se préoccupe pas de son avenir alors que lorsqu’elle manifeste, interpelle les politiques, dénonce sur les réseaux sociaux, on lui rit au nez et lui affirme qu’après tout, elle ne connait rien à la vie.

Où est la justice ?

Nous parlons d’un État de droit alors qu’une personne peut se faire refuser un emploi pour une couleur de cheveux. Nous parlons d’un État de droit alors qu’une femme en jupe peut se faire légitimement suivre, fixer ou agresser. L’éducation est la clé, mais elle est aux abonnés absents. Elle ne se limite pas à l’apprentissage « intellectuel ». Les lois ne suffisent pas. L’enseignement et la justice doivent également répondre aux cris de détresse de toutes les minorités.

Mon corps est à moi

À l’inverse, je me sens libre dans mon corps, libre de l’habiller comme je le souhaite, libre de le tatouer, de le modifier. Mon poids, mes cheveux, ma taille, mes piercings, ma silhouette ne me définissent pas. Même malgré cette conviction personnelle, je me sens accaparée par le regard des autres. Les rondeurs sont associées à des soucis de santé. Les cheveux bouclés et la peau basanée sont associés à l’exotisme. Les dents pas parfaitement droites sont associées à de la laideur. Le non-port de soutien-gorge est associé à de la vulgarité. Les tatouages et piercings ne sont pas « professionnels ». Un seul mot pour tout cela : ridicule.

Pistes ? Idées ? Solutions ?

Il faut donner aux jeunes engagés et volontaires un accès plus facile à la politique. À la jeunesse engagée et volontaire, il faut faciliter l’accès à la politique ! Comment ? En la sensibilisant à la politique avec d’autres jeunes issus de différents partis politiques, en arrêtant de diaboliser la politique, en ne tombant pas dans la dépolitisation des hommes et femmes politiques comme on a pu le voir avec Mcfly et Carlito et Macron. Comment encore ? En organisant des séances dans les différents parlements lors de grandes prises de décisions (adoption des décrets, ordonnances, lois…) et enfin, en prouvant aux jeunes que le changement (de préférence rapide) existe et est possible.
Des pistes ? J’en ai un paquet ! À l’école, dans l’enseignement, il faut accueillir la différence avec bienveillance et la voir comme une force. Il faut offrir aux futurs enseignants des formations pertinentes et utiles pour accueillir cette différence. Que ces futurs profs soient formés à la déconstruction des stéréotypes sur les minorités, que la formation soit davantage meilleure, plus longue. L’apprentissage des valeurs comme le respect doit aussi figurer au programme des écoles.
Pour la justice, j’ai aussi mes petites idées ! Il me semble qu’on devrait prendre au sérieux les cas de harcèlement, de menaces… Il faudrait des peines plus lourdes et que le sursis pour une agression sexuelle ne soit pas possible. Dans ce que je préconise, il y a aussi ce qu’on pourrait appeler un retour à la terre. Il y a de trop grandes différences entre les réalités des villes et des villages. Il faudrait promouvoir les métiers de la terre. Travailler à la décroissance, à se souvenir de l’importance de la terre nourricière.

Auteure : Aminata, 20 ans, Ath

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R de la Caravane des assises de la jeunesse.

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Je ne suis pas binaire

Je ne suis pas binaire

Fille ? Gars ? Homme ? Femme ? Qui est Ash ? Est-ce qu’il faut lui coller une étiquette ? Est-ce qu’on doit se forcer à rentrer dans une case parce que la société, le monde l’attend, l’exige ?

Petite définition

Pour commencer, je voudrais vous proposer cette définition que j’ai trouvée sur Google : « La non-binarité est le terme générique utilisé pour désigner la catégorisation des personnes, dites non-binaires ou genderqueer, dont l’identité de genre ne s’inscrit pas dans la norme binaire, c’est-à-dire qui ne se ressentent ni strictement homme, ni strictement femme, mais entre les deux, un mélange des deux ou aucun des deux »

Je me sens pas bien

Quand je suis arrivé en secondaire, j’ai commencé à me sentir vraiment mal à l’aise avec les cours de sport. Jusqu’à il y a quelque temps, je ne comprenais pas pourquoi. Ce n’était pas le cours en lui-même (quoique le sport, ce n’est vraiment pas mon truc) mais c’était cette notion de séparation entre « les filles » et « les garçons ». Le fait qu’on nous met dans ces cases, avec certaines obligations. J’avais l’impression de ne pas être à ma place avec les filles autour de moi. Ce n’était pas pour autant que je voulais être dans le groupe des garçons, ça non. Mais le sentiment d’inconfort a persisté, il était de plus en plus fort. La société continuait à me catégoriser, à mettre une étiquette sur moi, ce que j’étais ou censé être. Une étiquette basée sur ce que j’avais entre les jambes.

Pas seul …

J’ai fini par comprendre, en entendant parler de la non-binarité, que je n’étais en réalité pas le seul à ressentir ça. J’ai aussi découvert qu’il y avait plus que « juste » la non-binarité. J’ai appris qu’il y avait des dizaines d’identités de genre, et qu’il y avait des gens qui se sentaient entre femme et homme, aucun des deux, un peu des deux ou même les deux plus le neutre (et bien plus) ! J’ai mis du temps à comprendre ma relation avec le genre, et je suis passé par beaucoup d’identités pour finalement comprendre que le terme non-binaire, à lui seul, me convenait très bien. Ma réponse aux gens qui disent que c’est un effet de mode ? C’est qu’il y a quelques milliers d’années, dans beaucoup de cultures et même si les mots n’étaient pas les mêmes, ces questions se posaient déjà. (1)

Les choses changent

Pour moi, il y a de plus en plus de personnes qui s’identifient comme non-binaires (ou toute autre identité de genre qui ne fait pas partie de la catégorie binaire) parce qu’avec les réseaux sociaux et tous les nouveaux moyens de communication, on en entend beaucoup parler. Les gens ont donc un moyen de trouver, peut-être, qui ils sont à ce niveau-là. Avec toutes ces nouvelles plateformes, on a finalement les moyens de s’exprimer et de lutter contre cette oppression et contre tout ce que la société actuelle nous impose, qui est basé sur ce qu’on avait entre les jambes au moment de notre naissance. Et personnellement, je trouve que c’est une très bonne chose.

Note de la rédaction

Quelques exemples… En Inde, depuis 4000 ans, existent les Hirjas, un troisième genre. Parmi les peuples nord-américains, on parlait de bardache, une personne qui ne se considère pas comme un être féminin ou masculin mais qui appartient à un troisième sexe. Aujourd’hui, on utilise plutôt le mot 2S pour bispiritualité. Dans certaines de ces tribus, il y a quatre genres : hommes masculins ; femmes féminines ; hommes avec tendance féminine et femmes avec tendance masculine. Pour d’autres tribus, il y en a bien plus ! Voir ce documentaire. Dernier exemple, pendant la période la Grèce Antique, qu’on situe entre – 800 et 200, Hermaphrodite était à la fois homme et femme.

Auteure : Ash, 15 ans, Verviers

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Rentabilité et Ambition

Rentabilité et Ambition

Il y a quelques questions qui trainent dans la tête d’Aymeric. Est-ce qu’avant de lui demander d’être heureux, juste, droit, la société ne lui demande pas, avant tout, d’être rentable ? Si c’est dans ce monde là que nous vivions, sommes-nous, même un rien, libres ?

Sous pression

Je ne pense pas avoir été seul à ressentir, pendant mes études secondaires, un sentiment de pression difficile à définir. Une sorte de force invisible générée par mon environnement. Le sentiment de « devoir être rentable ». Comme si on attendait de moi un retour sur investissement, comme si j’avais des comptes à rendre. Ça pouvait venir des parents, des profs, des adultes, mais aussi des ami·e·s qui ne ressentaient pas cette pression. Comme ça pouvait aussi venir de moi. Pendant longtemps, j’ai ressenti cette pression sans chercher à comprendre d’où elle venait. Sans même m’en rendre compte en fait. J’agissais en conséquence sans vraiment savoir pourquoi. Je ne remettais pas cela en question. Je ne considère même pas les « responsables » comme fautifs car, connaissant mon entourage, je sais que j’aurais pu en parler si je m’étais rendu compte de ce problème plus tôt. Ça n’aurait pas été facile mais, à terme, cela aurait été bénéfique.

Voie de garage ?

Cette pression m’a bien entendu poussé à penser qu’il fallait que je me dépêche à trouver une voie, à faire un choix pour mon avenir. Que faire après les secondaires ? Elle m’a poussé à avancer sans réfléchir, sans me poser, sans ralentir. Ce qui aurait pu marcher, comme pour certains, si j’avais avancé dans une direction qui me convenait, qui me plaisait. Sauf que ça n’était pas le cas. Et j’estime avoir fait le bon choix quand, au final, je me suis arrêté, quand je me suis finalement posé. Ça m’a permis de commencer à me chercher, à mieux me comprendre, à, on pourrait dire, m’éveiller. Grâce à cet arrêt, je me suis rendu compte d’une série de choses.

Étudier ou pas?

La voie qu’on m’avait montrée pendant toutes mes secondaires n’était pas la seule. Premièrement, non, les études ne sont pas la seule voie viable. Non, les études dont beaucoup disent « qu’elles ne servent à rien », « qu’il n’y a pas de débouché » ou bien encore « tu ne pourras pas en faire ton métier », ne sont pas à abandonner si c’est vraiment ce qu’on aime. Et non, dans le cas où on part vers les études, l’université n’est pas la seule solution. Elle a un système de fonctionnement qui ne peut pas plaire à tout le monde et d’autres systèmes existent à côté. J’ai, en fait, fait sauter plein d’idées reçues qu’on m’avait en quelque sorte bourrées dans le crâne en secondaire.

Deuxièmement, ce n’est pas une course. Certains se décident en une semaine, d’autres en cinq ans, voire plus. Et c’est bien aussi. Comme je l’ai dit, ce n’est pas une course et le plus rapide ne sera pas forcément celui qui gagnera le plus gros, de même pour le plus lent. Et je ne parle pas ici forcément d’argent.
Troisièmement, l’ambition ne peut être le carburant de tout le monde. Je parle ici de l’ambition de grandeur, quelle que soit la grandeur qui est en jeu. Je me suis, pendant longtemps, imposé de viser des sommets que je ne souhaitais pas vraiment atteindre. Et cette fois c’est une pression que je me suis imposée tout seul, comme un grand j’ai envie de dire. Je pensais que ça m’attirerait, que c’était ce dont j’avais besoin pour être heureux, avant de me rendre compte que ce n’était pas fait pour moi. Certain·ne·s sont capables de faire de l’ambition et de la « gloire » leur motivation, leur carburant, et c’est très bien pour elles et eux. Mais tou·te·s ne sont pas fait·e·s pour ça. Moi, je ne suis pas fait pour ça, et ça m’a pris du temps pour m’en rendre compte, mais depuis que c’est fait, c’est un soulagement.

Résumons

Cela fait beaucoup de choses dites, je vais essayer de résumer. Je pense que tou·te·s les jeunes en sortant des secondaires devraient pouvoir prendre le temps de se poser, le temps qu’il leur faudra, pour réfléchir à ce qu’ils et elles attendent réellement de la vie. Sans laisser de barrière les stopper, sans laisser les attentes des autres les influencer et sans laisser les potentiels jugements les effrayer. Ça peut paraitre très difficile de mettre de côté le jugement et les attentes, mais en fait c’est un peu comme déplacer un truc lourd. C’est le mettre en mouvement qui est compliqué, après quand c’est lancé, ça se fait tout seul.
Au moment où j’écris ces lignes, je suis moi-même encore en train de me chercher, de me comprendre. Je suis moi-même encore rempli de doutes et de questions. Mais pourtant, je suis aussi plein d’énergie et de motivation pour affronter ce qui est à venir, et ce depuis que j’ai fait sauter les chaines qui me retenaient.

Auteur : Aymeric, 21 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Les cases

Les cases

Pour Zane, d’une part, il y a ce qu’on devrait être, aimer et faire à tel ou tel autre âge, ce à quoi on devrait correspondre à l’idée générale, dominante. D’autre part, il y a ce que l’on aime, ce que l’on est, qui on est. Cette seconde part souvent, parfois, isole des autres parce qu’on n’est pas dans la norme, dans les bonnes cases… C’est l’histoire de la vie de Zane.

Il me laisse tomber

Cinquième primaire, temps de midi, dans la cour. Je discute avec mon meilleur ami, à l’époque, le seul ami. Quelqu’un nous appelle. On se lève et on lui dit : “Que veux-tu ?”. Dans ma tête, la question était plutôt : “Mais qu’est-ce qu’il veut encore celui-là ?”. Il nous demande si on veut jouer avec lui. On acquiesce, mais il me rétorque : “Non, pas toi.” Je regarde mon meilleur ami en espérant qu’il fasse quelque chose, mais il part avec eux. Il me dit qu’il reviendra vite. Je me rassois, je les regarde jouer. De loin, j’observe la réalité des “gens populaires”. Le temps passe, je m’ennuie. Je marche d’un pas las, je fais le tour de la cour plusieurs fois, je les regarde s’amuser en me répétant inlassablement : “Pourquoi m’a-t-il recalé ?”. Je ne dois pas être assez bien, mon profil est trop loin de la case du « mec populaire”. Mon ami est le seul à être parti avec eux. Lui, il sait s’adapter. Moi ? J’en suis incapable. Essayer les dernières choses du moment, le dernier jeu qui vient de sortir, les dernières tendances dans la cour, les nouveaux gadgets… Ça ne m’intéresse pas. Vers 13h15, je marche vers eux, ils me dévisagent. Je m’apprête à parler quand mon ami me prend à l’écart et me supplie : “Ils sont sympas, s’il-te plait, ne gâche pas tout.” Il me laisse là, seul, choqué. La cloche sonne. Fin de la récréation. Début du cauchemar. Le lendemain ? Ça recommence…

À part

Sixième primaire, je vis le même genre de rejet. Certains groupes m’acceptent mais je suis fréquemment pointé du doigt. Par exemple, j’enfile – systématiquement – le rôle le moins amusant du jeu, ou le rôle “à part”. On joue aux policiers et aux voleurs… Je suis le seul policier contre cinq ou six voleurs. Je décide de ne plus jouer avec eux. Ce n’est pas marrant d’être seul dans la cour. Je pense que c’est surtout ma personnalité et mes centres d’intérêt atypiques qui m’ont éloigné de ces personnes. Les élèves jouent aux jeux de combat, d’horreur et d’armes alors que moi, je n’ai jamais trop aimé la violence.

À chaque âge sa galère ?

Je crois que ce genre de décalage ne touche pas que les jeunes. À chaque âge, son lot de stéréotypes et sa case « populaire ». À 3 ans, on attend de l’enfant qu’il soit souriant, qu’il soit tout mignon, qu’il ne pleure pas trop … À 10 ans, “on” attend d’un petit garçon qu’il joue à la guerre, “on” attend de la petite fille qu’elle joue à la poupée. À 15 ans, si tu n’as pas déjà joué au dernier jeu tendance, t’es traité de ringard. À 18, tu as intérêt à entamer de grandes études, sinon tu es traité de “raté” par les autres, de “sans avenir”. À 30 ans, c’est bien que tu sois marié et que tu aies tes premiers enfants, parce que sinon “l’horloge biologique tourne, n’oublie pas que tu ne seras pas jeune toute ta vie!”. À 60, tu as intérêt à avoir bien profité de la vie, mais attention aux rides, ça ne doit pas trop se voir sur ton visage.
N’oublions pas que, lorsqu’on est harcelé et ce à tout âge, il ne faut pas hésiter à en parler à sa famille, à l’équipe pédagogique de son école, à la personne concernée ou à un ami (un vrai).

Ce que je voudrais

Moi, ce que j’aimerais, c’est qu’on puisse être soi-même et être accepté par les autres malgré les différences et les décalages de centres d’intérêts. Le rejet bloque et nous amène à ne pas oser explorer ce qui nous plait vraiment, or c’est précisément là que se trouvent les richesses qui nous rendent uniques.

Auteur : Zane, 15 ans, Schaerbeek

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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