On ne doit rien lâcher

On ne doit rien lâcher

J’ai peur. Je pense tous les jours au malheur que mes filles vont vivre dans leurs vies. Deux petites filles, 2 et 4 ans.

Des filles, dans un monde où les mascus sont plus virulents, où être une femme n’est pas plus facile. Deux filles qui vivent des épreuves que moi, homme blanc cis de la classe majeure belge né dans les années 80, ne vivrai et n’aurai jamais vécues.
Deux enfants, de 2 et 4 ans, qui vont grandir dans une société où la culture, l’éducation, la paix sociale, les services publics, les soins de santé sont attaqués et deviendront peut-être moins accessibles, moins disponibles. Une société de l’individu portée aux nues, où l’individu se retrouve nu, seul, où le collectif n’est plus institutionnalisé.

Surtout deux personnes qui deviendront des adultes dans un monde à +3 ou +4°C. un monde où les systèmes socio-économiques qui nous garantissent une sécurité alimentaire et une certaine qualité de vie ne seront plus fonctionnels en l’état et pour lesquels il n’existe aujourd’hui pas d’alternatives crédibles. Tout ça alimente ma peur mais aussi ma colère et mon indignation.

Alors, jeune, mon ami, voilà mon conseil, ma demande, ma prière. Soyez les maçons de demain, ne vous inspirez pas des MACRONS d’aujourd’hui, soyez les Belges d’un bon futur, pas les BOUCHEZ de ce qui a de bon au présent.

Aimez-vous les uns les autres. Rejetez le matérialisme triomphant. Soyez gentils, empathiques et compatissants : c’est dans votre intérêt égoïste.

Formez-vous à la philosophie, à la pensée systématique et à la pensée critique. Considérez votre vérité « évidente » et vos axiomes comme un point de départ et pas une finalité.

Demandez-vous « pourquoi », remettez vos croyances et certitudes en question pour développer un modèle riche du monde qui dépasse les limites superficielles. Et taxons le capital, renversons le modèle économique capitaliste néolibéral qui structurellement amène automatiquement au renforcement des inégalités, la disparition de la classe moyenne et la destruction de la biosphère pour générer un profit économique artificiel et délétère.

Lisez Bourdieu et Marx, Orwell et Bradbury, Nietzsche, Schopenhauer, Piketty et Platon. Des penseurs, y en a des tas. Des saines lectures, y en a plein. Bises.

Auteur : Anonyme, 37 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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La chanson de la rue

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Il y a des chanteurs et des chanteuses qui veulent mourir sur scène, sous les projecteurs, acclamés par le public. Mais vous, mes amis et amies de la rue, votre scène, c’est un bout de carton, un bâtiment vide, l’entrée d’un immeuble, ou encore un banc dans un parc.

Un chanteur chante ses chansons, les gens écoutent sa musique.

Vous aussi, vous avez votre musique : vos paroles sont celles de la souffrance de la rue. Mais peu de gens prennent vraiment le temps de les entendre.
Vos chansons, ce sont des histoires de douleur, de chagrin, d’épuisement, de batailles perdues, de trahisons. Même avec ces paroles pleines de vérité, personne n’écoute vraiment.

Il y a tant de différence entre un sacrifice fait sous les projecteurs et celui que vous vivez chaque jour, dans l’ombre. Où est notre dignité humaine ? Elle est sans cesse piétinée. Nous pleurons nos morts, nous portons le deuil, mais souvent, nous n’avons plus assez de force pour continuer à avancer dans ce monde de trahisons. Notre monde à nous, c’est la rue. Une “liberté” qui brûle, marquée par le drame et les préjugés.

On ne vit pas dans la rue : on survit.

On affronte la chaleur accablante, la pluie, le vent, le froid glacial, sous une tente ou à la belle étoile… sans que la société ne se préoccupe vraiment de notre vie ou de notre santé. Il y a des moments où la colère grandit contre la société.

On marche dans un brouillard si épais qu’on a peur d’avancer. Et pourtant, une fois par an, sur une scène improvisée, on rappelle que nous existons encore, que nous vivons dehors.

Vous n’êtes plus à nos côtés sur un banc ou dans l’entrée d’un immeuble, mais vous restez dans nos pensées. On dort sur un carton pour se protéger du froid ou du soleil, et on essaie de faire attention les uns aux autres, en parlant de nos souffrances, de notre douleur… et surtout de ce manque de dignité humaine qui nous est refusé.

N’oubliez jamais : derrière chaque visage de la rue, il y a un nom, un prénom. Nous ne sommes pas des déchets de la société, nous sommes des vies humaines. Même si on vit sous un régime injuste, même si on est enchaînés par les décisions d’un gouvernement qui nous ignore, nous restons des êtres humains. Nous avons un cœur, un corps qui respire le même air que vous, sous le même ciel, sur la même planète.

NDLR : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.

Auteur : Willy, 58 ans, Charleroi

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Comment éviter d’exploser de rage dans ce monde absurde ?

Suivez la recette. Il vous faut :

• Un zeste de patience envers les haineux. Pas trop quand même, c’est toujours mieux d’éviter les high kick ou les patates de forain.
• Une grosse louche d’humour. Désamorcer une bombe, c’est aussi lâcher un bon vieux : « Qu’est-ce qui est jaune et qui attend ? ».
• Une pincée de philosophie. Réfléchissons à ce qu’on peut faire ici et maintenant, au lieu de vouloir porter la responsabilité des malheurs du monde.

Faites mijoter pendant une vie. Puis, vous obtiendrez un repas délicieux, contenant un ingrédient cher à l’humanité : la sincérité. Ne vous faites pas lobotomiser par des turbo-facho-capitalistes, vous perdrez la saveur des petits jours et serez un chiffre de plus dans cette fourmilière prête à cramer.

Auteur : Bruno, 28 ans, Durbuy

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Il était une fois une petite souris qui s’appelait Jimmy ! Son plus grand rêve dans la vie était de devenir mousquetaire. Un rêve trop grand pour un si petit être ? C’était en tout cas l’avis de ses...

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J’ai toujours rêvé de laisser une trace. Moi dans la vie, je ne veux pas qu’on m’oublie. Je veux que les gens se souviennent de moi. Pas pour avoir fait de grandes choses. Mais juste pour qui je...

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Quand le vent souffle fort et que le ciel se ferme,Quand la nuit semble longue, et le cœur, à l’extrême,Rappelle-toi toujours, au plus creux de l’orage,Que l’aube se prépare, cachée dans les nuages....
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Jimmy, mousquetaire imaginaire

Il était une fois une petite souris qui s’appelait Jimmy ! Son plus grand rêve dans la vie était de devenir mousquetaire. Un rêve trop grand pour un si petit être ? C’était en tout cas l’avis de ses parents. Et puis ceux-ci avaient déjà imaginé un avenir pour lui. Un avenir tout tracé qui passait bien en société : Jimmy était destiné à aller travailler pour trouer des fromages. Quel beau métier, me direz-vous. Et surtout quel noble métier. Ses parents n’avaient pas pu l’exercer, mais aujourd’hui la roue avait tourné et Jimmy avait la chance de pouvoir entrer dans cette grande société.
Alors pas de choix pour Jimmy. Son rêve pouvait bien attendre. Son chemin était tracé et il ne pouvait y déroger.
Il alla alors travailler et se convainquit au fond de lui que de toute façon mousquetaire, ce n’était pas fait pour lui.

Quelques années plus tard, Jimmy fut contraint de quitter son métier : les fromages à trous n’avaient plus autant de succès et la faillite arriva bien vite. Ce qui aurait pu apparaitre comme une déception pour lui, lui fit l’effet d’un soulagement : il allait enfin tenter de réaliser ce pour quoi il était né. Il se présenta alors pour postuler, décidé à prouver qu’il était fait pour être mousquetaire. Il attendait impatiemment de montrer ses compétences. Soudain, à son grand étonnement, il vit une autre petite souris devant lui revenir dépitée. Elle avait été rejetée et on lui avait ri au nez quand elle avait demandé pour entrer dans l’armée. « Reste donc à ta place », lui avait-on balancé. Tout enthousiasmé, Jimmy fut refroidi en écoutant ce récit. Peut-être n’était-ce pas le bon moment pour lui, peut-être les mentalités étaient encore trop fermées.
Alors Jimmy fit demi-tour et rebroussa chemin. Il se dit qu’il avait le temps et que rien ne pressait. Il retrouva un boulot et continua sa vie, son rêve bien enfoui dans sa mémoire.

Bien plus tard, Jimmy repensa à ce rêve. Il était retraité depuis belle lurette et il songeait à son passé. Il regretta de ne pas avoir osé. Il aurait voulu se battre pour ses envies, mais la société avait décidé de l’enfermer dans cette petite case trop étroite pour tous ces rêves.

Jimmy ferma alors ses yeux et se mit à espérer qu’un jour d’autres souris auront le courage de s’élever contre cette société tant normée.

Auteure : Romane, 23 ans, Mons

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Quand le vent souffle fort et que le ciel se ferme,Quand la nuit semble longue, et le cœur, à l’extrême,Rappelle-toi toujours, au plus creux de l’orage,Que l’aube se prépare, cachée dans les nuages....
Sans temps

Sans temps

Temps,
Bruit des aiguilles, temps qui passe
Encore et toujours dans le même cirque
Je m’efface…

Brouhahaha et train qui passe
Je trépasse…

Temps,
Cette chose m’échappe.
Ça m’agace…
Son bruit résonne encore dans le noir
Toujours près de moi,
Je m’arrache…

Tremblant de ne pas avoir assez
Je me lasse

C’est alors que je me perds dans le son de la vie, qu’une voix retentit
« Il est encore temps »
Alors je souris

Auteure : Anonyme, 23 ans, Durbuy

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Il y a des chanteurs et des chanteuses qui veulent mourir sur scène, sous les projecteurs, acclamés par le public. Mais vous, mes amis et amies de la rue, votre scène, c’est un bout de carton, un...

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Comment éviter d’exploser de rage dans ce monde absurde ? Suivez la recette. Il vous faut : • Un zeste de patience envers les haineux. Pas trop quand même, c’est toujours mieux d’éviter les high...

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Il était une fois une petite souris qui s’appelait Jimmy ! Son plus grand rêve dans la vie était de devenir mousquetaire. Un rêve trop grand pour un si petit être ? C’était en tout cas l’avis de ses...

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Temps, Bruit des aiguilles, temps qui passeEncore et toujours dans le même cirqueJe m’efface… Brouhahaha et train qui passeJe trépasse… Temps,Cette chose m’échappe.Ça m’agace…Son bruit résonne...

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Il était une fois un monde peut-être pas si lointain de celui où on vit. Un monde où, pour fonctionner, chaque homme suivait une récompense. Certains pourchassaient des liasses de billets, tandis que d’autres pourchassaient inlassablement leur dose. Les enfants non plus n’étaient pas en reste. Que ce soit pour une console ou le nouveau smartphone, chacun courait sans arrêt derrière sa récompense. Pourtant, jamais personne ne pouvait mettre la main sur cet objet si précieux à ses yeux. Ils pouvaient gravir des montagnes ou traverser des mers à la nage, ils en sortaient toujours perdants. Certains y virent aussi une façon d’exploiter les autres. L’eau ou la nourriture devinrent la carotte de certains pauvres gens. Pour atteindre leur idéal impossible, certains étaient prêts à tout, surtout au pire. Ainsi le monde tournait.

Mais un jour, un enfant naquit sans sa récompense inlassablement devant lui. Pas d’argent, pas de jeux. Le matériel lui importait peu. Lui, ce qu’il voulait, c’était vivre heureux et surtout être aimé. Mais tout le monde semblait être trop préoccupé par sa quête révélée au lieu de s’intéresser à lui. Alors, après des années à vouloir voir les autres changer sans rien oser tenter, le petit homme eut une idée.

Une nuit, il alla dérober dans chaque maison du village les objets tant espérés. Un à un, il coupa, arracha et déchira tous les fils qui retenaient les objets.

Au petit matin, quelle ne fut pas la surprise des villageois. Chacun était perdu. Leur vie semblait sans but. Puis après s’être longtemps plaint de leur situation à eux-mêmes, ils commencèrent à se tourner les uns vers les autres. Le matériel devint presque superflu. Et l’autre devient la priorité.

À force de courir après une quête inatteignable, chacun avait oublié que l’important n’était pas ce qu’on a, mais avec qui on le partage. Et depuis ce jour, on finit par faire moins attention au matériel qu’aux êtres qu’on aime.

Auteure : Emma, 24 ans, Liège

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