Plaidoyer pour le jeu vidéo

Plaidoyer pour le jeu vidéo

Basile aime les jeux vidéo dans son texte, pour lui, en période de Covid, plus encore qu’en tant normal, c’est un lien avec les autres, un moyen de s’évader de la morosité ambiante.

Souvent décriés, considérés par une partie plus âgée de la population comme “abrutissants et sans intérêt”, les jeux vidéo sont un point de divergence entre les générations. En janvier 2018, l’Organisation mondiale de la santé, reconnaît même l’addiction aux jeux vidéo comme étant un trouble mental au même titre que la dépendance à la cocaïne. Il convient cependant de voir ce qu’il en est suite à l’explosion de l’industrie susnommée en période de confinement. Pour vous donner une idée, la croissance du secteur est passée de 142 à 180 % par rapport à l’année dernière.

Avant 2020

Combien de fois ai je entendu ma famille dire que les jeux vidéos m’apporteront rien, qu’ils ramollissent mon cerveau ou encore que les mondes virtuels ne valent en rien le monde réel. Cependant chaque année, de plus en plus de personnes jouent, occasionnellement ou quotidiennement, et ce malgré les avis négatifs que cela peut susciter dans leur entourage.(1)

Covid Time

Force est cependant de remarquer l’explosion qu’a subi le milieu vidéoludique au cours de l’année 2020 ; les étudiants, une partie des travailleurs, autant de personnes coincées chez elles sans pouvoir voir qui que ce soit ni aller au cinéma, au théâtre ou n’importe où ailleurs afin de se changer les idées. Je crois que le jeu vidéo a permis, durant le confinement, à une importante part de la population de tenir le coup, de maintenir le lien avec les proches tout en s’amusant avec eux. Ce qu’une simple visioconférence ne permet pas toujours. Il existe en effet une telle offre de jeux que n’importe qui y trouve son compte.

Pourquoi le jeu vidéo ?

Pendant bien des années, il a été un loisir plus ou moins bien vu par le commun des mortels. À mon sens, il sert de défouloir après une dure journée, d’échappatoire à notre monde parfois si gris et triste. En effet, si les jeux peuvent être violents (comme le sont Grand Theft Auto, Call of Duty ou le très récent Cyberpunk 2077 (2)), notre monde parsemé de guerres inutiles, de famine et de misère l’est bien plus. De plus, comme les livres, ils permettent de se vider la tête en plongeant dans un monde fictif, mais à la différence des livres ou des films, les jeux vidéos nous rendent acteurs à part entière de ce que nous voyons, chaque joueur aura sa propre version du jeu.

Jouons

Si je devais résumer, je dirais qu’il faut arrêter de diaboliser le jeu vidéo et réfléchir à tous les bienfaits qu’il peut accorder. Par exemple, j’ai perfectionné ma lecture et mes tables de multiplications par l’intermédiaire de jeux tels que la série des Lapin Malin et d’Adibou; les vétérans utilisent des jeux de guerres comme thérapie pour le stress post-traumatique. Certains jeux permettent de nous mettre face à des situations inédites ou dangereuses sans courir de risque, comme soigner des tigres dans un zoo. Et tout cela se vérifie tout particulièrement dans un monde où la technologie nous envahit de plus en plus. Il a déjà été démontré qu’un enfant (mais je vous l’affirme, cela s’applique tout autant à un adulte) apprend mieux lorsqu’il est intéressé et s’amuse. Enfin, une récente étude de l’Université d’Oxford a découvert une corrélation entre l’utilisation des jeux vidéo et le bien-être. Enfin, l’OMS elle-même a conseillé l’utilisation du jeu vidéo afin de préserver sa santé mentale en temps de confinement ; alors mon conseil : que vous soyez étudiant, travailleur, parent, enfant ou adulte, jouez, jouez avec vos amis, vos enfants, vos parents ou même seul mais laissez-vous absorber par la beauté et l’histoire des œuvres du Xème Art.

Basile, 22 ans, Bruxelles

(1) D’après cet article de la RTBF, du 5 novembre 2020, une personne sur deux joue. Cela signifie évidemment que le jeu n’est plus la primauté des jeunes … Certains jeux, notamment sur smartphone, attirent un public qui, jusque-là, n’y consacrait aucun temps, on peut notamment penser aux grands classiques des jeux de société comme le scrabble mais aussi à Candy Crush et autres titres du même genre.
(2) Dans Grand Theft Auto, (GTA), le joueur incarne un truand et doit mener toute une série de missions, souvent peu charitables, pour grimper l’échelle menant de la petite délinquance au crime très organisé. Le réalisme du jeu, par exemple au niveau de l’environnement traversé par le joueur, est le sujet de très nombreuses discussions. Call of Duty est une série d’une petite vingtaine de jeux dont le premier est sorti en 2003 et le dernier en 2020 ou le joueur incarne un soldat. Dans un univers pseudo-historique ou futuriste, il doit éliminer ses ennemis. Cyberpunk 2077 se passe dans un futur où les technologies ont pris le pouvoir et c’est au joueur de lutter contre tout cela.

Auteur : Basile, 22 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Information, le poids des mots

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Laura, elle aussi, a participé à nos ateliers autour des médias, de l’information. Aujourd’hui, elle pose une question très intéressante, est-ce qu’un mot est tellement neutre ? Est-ce que le choix des mots que font les journalistes pour faire passer une information ou l’autre ne change pas aussi le contenu de cette information ?

À mes yeux, ça va de soi : personne ne peut être totalement objectif. Je pense que, bien souvent, ce qui nous dévoile l’angle de vue auquel est soustrait un média, c’est le langage employé et la façon dont il est utilisé. Les termes choisis renferment beaucoup de données sur la direction que prendra le débat, quel public est visé, et à qui cela profite. Je pense qu’il y a un bénéficiaire derrière chaque article traité.

Pour le même fait divers, disons un vol à main armée, je peux cibler le débat en précisant ou pas : l’ âge de l’auteur, ses origines, son sexe, l’âge de la victime, l’arme employée, une partie du contexte, etc. Mais en fonction du terme que je choisirai pour définir l’auteur dudit crime, je ne ciblerai pas le même public et je ne susciterai pas le même débat.

Par exemple, les réactions ou les commentaires seront différent·e·s si je le nomme comme étant « une jeune personne » plutôt que de le qualifier  » d’un garçon de 17 ans  » ou encore « d’un lycéen »… En résumé, un ensemble d’informations véridiques peut aussi devenir en soi un mensonge lorsqu’une maigre facette des faits est exploitée. C’est pour cette raison que je trouve que l’information est avant tout à prendre avec du recul, une recherche complémentaire, lorsque c’est possible, et un libre arbitre.

Auteure : Laura, 26 ans, Huy

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Scoutisme confiné

Scoutisme confiné

Pour Morgane, 19 ans, les choses sont claires … Être dans le scoutisme, c’est une expérience, tout simplement, fabuleuse. Gambader dans la ville, dans les bois avec ses ami·e·s quand le Covid frappe à nos portes, qu’on se retrouve masqué voire muselé, c’est pas évident. Morgane nous explique comme sa troupe a conjugué le tout.

Un grand jeu

Être scout·e, c’est super important mais pas que pour moi… En Belgique, 180 000 jeunes vivent cette aventure. Une aventure mais aussi une leçon de vie parce que le scoutisme c’est se développer, des valeurs, des rencontres ou comme Baden-Powell (1), fondateur du scoutisme, le concevait : un grand jeu. Malheureusement, la crise sanitaire a obligé grand nombre à arrêter leurs activités, mais le scoutisme ne s’est pas laissé faire. Le scoutisme s’est réinventé durant cette période car les jeunes en avaient besoin. C’est une bulle d’air dans le confinement où l’on a plus d’autres activités, plus l’ombre d’un contact.

Inventer, toujours

Les animateurs ont redoublé de créativité pour que l’esprit et les valeurs scout·e·s demeurent sans cesse. Nous avons gardé le contact via des jeux en ligne, des appels en vidéo, des défis lancés à chacun et encore pleins d’autres idées innovantes. Avec mon staff (2), nous avons lancé une liste de défis à réaliser à tous nos animés comme faire une danse, faire un tour de magie, raconter une blague… Il fallait en réaliser le plus et de façon la plus drôle, créative et originale possible. Le gagnant recevait une récompense durant le grand camp (3), ce qui ajouta de la compétitivité. Dès qu’un défi était réalisé il fallait nous envoyer une photo ou vidéo d’eux en train de le réaliser, par exemple faire un tour de magie (je peux vous dire qu’il y en avait plus qu’un de raté). C’était vraiment top car cela nous a permis de garder contact, d’avoir des nouvelles d’eux, de rire, de s’amuser, de garder cet esprit du scoutisme avec les jeux. Le côté compétitif a rajouté du piment dans le jeu car cela poussait les autres à faire encore plus de défis et ça a permis une activité continue. On mettait souvent la liste de défis à jour pour continuer la compétition entre nos animés. C’était une très chouette expérience et ça laisse des souvenirs via les photos et vidéos.

Positif ? Toujours !

Alors oui, être scout, guide, louveteaux, lutin, etc. pendant le confinement c’est compliqué car on ne se réunit pas dehors, dans la nature, on ne se voit pas en vrai, on ne peut plus se faire de câlin d’amitié. Mais être scout c’est aussi être positif et le virus ne nous a pas empêché de garder nos valeurs comme le partage, l’entraide, la solidarité et d’ailleurs elles se renforcent dans des situations pareilles. Malgré tout ça, on reste motivé, on garde le smile et on espère pouvoir refaire des réunions en plein air le plus vite possible.

Scout·e toujours prêt·e !

(1) Robert Baden Powell (Royaume-Uni, 1857, Kenya 1941) était un militaire anglais. En 1907, de retour en Angleterre, après avoir été sur différents fronts, il organise un premier camp qui rassemble une vingtaine de garçons issus de populations pauvres et moins pauvres, riches et moins riches. D’autres camps suivront, d’autres garçons aussi. En 1909, sa soeur Agnès lance les guides, équivalent féminin des scouts.
(2) Le staff c’est d’abord un bâton de commandement, un peu comme un sceptre royal qui confère une autorité à celui qui le porte (voir Le Sceptre d’Ottokar de Tintin). Dans le prolongement de cette idée, c’est, dans le langage scout, l’équipe qui réunit les animateurs et animatrices d’un groupe.
(3) Le grand camp : Séjour d’une dizaine de jours avec des journées à thème, grand jeu, veillée le soir, etc. Si on parle du grand camp, c’est aussi parce qu’il y en a des plus petits, des plus courts de deux ou trois jours.

Auteure : Morgane, 19 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Ma réorientation: une route sinueuse

Ma réorientation: une route sinueuse

Longtemps, entre les animaux et l’art, le cœur d’Amélie s’est balancé. Après avoir terminé des études dans le domaine du second, elle revient à sa passion poilue. Récit d’une route une peu sinueuse ou tout se termine bien !

Le départ

Depuis mon enfance, je suis attirée par les animaux. J’ai directement été mise en contact avec des chats et chatons à la maison. À partir de mes 3 ans, un chien a rejoint l’aventure. Dans ma rue de campagne, nombreux étaient les champs où restaient des chevaux. J’allais les voir régulièrement et je passais un bon nombre d’heures dans le fond de mon jardin à côté des clôtures de la ferme voisine pour regarder vaches et chevaux. Les yeux fermés, je jouais avec mon chien, un Golden Retriever, comme si, d’autres cousins de sa race, il était chien guide. J’ai passé énormément de temps à apprendre par cœur et à classer toutes les races de chien que je retrouvais dans « L’encyclopédie du chien », livre que j’avais trouvé à la bibliothèque de ma ville. J’ai toujours rêvé – et j’en rêve encore – du moment où je pourrais enfin adopter MON chien, quand j’en aurai les moyens et que j’aurai quitté le cocon familial.

Premier sentier

En attendant, je me suis plongée – depuis petite – dans toutes sortes d’expressions artistiques : un peu de peinture par-ci, 3 coups de crayons par-là, un tour du jardin avec mon appareil photo à la main. Fille d’une mère artiste, j’ai baigné dans le dessin et dans les bricolages, et mon futur était tout tracé : je serai une artiste à mon tour. À mes 12 ans, je voulais être styliste, à mes 15, photographe et à mes 18, graphiste. Depuis longtemps, tenant compte d’une fausse croyance bien trop répandue, j’avais mis de côté le monde animalier … Bref, je décide alors de partir à Bruxelles pour un Bachelier. Trois ans plus tard, me voilà diplômée en publicité et agencement de l’espace.

Nouvel itinéraire

Ayant très bien réussi mes deux premières années et un tout petit peu moins bien ma 3ème, je sors de la Haute-École dépitée, tant au niveau psychologique par rapport à ma vie personnelle que par la fin peu glorieuse de mes études, même si je suis diplômée. S’en suit alors un merveilleux été, pendant lequel j’ai beaucoup profité. En août, je me motive enfin à finaliser les démarches et partir faire un stage à l’étranger. Je m’envole pour 6 mois au Danemark à travailler dans une superbe agence dans le centre de Copenhague. Une des plus belles expériences de ma vie même si le coronavirus l’écourte de deux mois ! Ces quatre mois à l’étranger m’ont appris beaucoup sur moi-même. J’adore passer du temps seule, j’apprécie aller au musée, j’aime toujours autant me balader dans les rues, mon appareil photo dans les mains. Et enfin, je me suis rendue compte que le graphisme et la pub sont des sujets plus qu’intéressants mais qu’en réalité, ce secteur n’était pas fait pour moi. J’ai appris en vivant immergée dans ce milieu que ce métier magnifique, un de ceux que j’admire le plus, n’est pas ma passion. Petite, quand on me demandait quel était mon job de rêve, je répondais toujours « je ne sais pas ce que je veux faire comme travail, mais en tout cas, je veux être bénévole dans un refuge pour rééduquer les chiens ». Aujourd’hui cette réponse reste presque inchangée, mais j’ai compris que je pouvais faire de ma passion un métier, je suis alors prête à m’investir à 100% pour me réorienter.

La ligne d’arrivée

Je ne regrette aucune des étapes par lesquelles je suis passée, car après avoir fait tout ce chemin, j’ai compris quelle direction je voulais prendre et à quel point l’éducation canine m’anime. Ma réorientation est pour moi, une chance et une leçon. Je peux à présent me dire que tout ce que j’ai vécu m’a ramené à cette passion et qu’elle devait en réalité être une vocation. N’étant pas encore formée et étant donné que tout est retardé à cause du virus, il me semblait être une évidence de donner 6 mois de mon temps pour finalement être volontaire dans un refuge. Dans le cadre de mon service citoyen, j’ai donc commencé une longue mission à la Société Royale de Protectrice des Animaux (SRPA), réalisant mon souhait de gamine. La boucle est bouclée.

Auteure : Amélie, 22 ans, Arlon

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Mon média presque parfait

Mon média presque parfait

 

Il y a peu, des jeunes ont participé à un atelier Scan-R autour des médias, de l’information, des news. Après le buffet de l’info proposé par Clémence et le dégoût de l’actualité de Bastien, voici le média presque parfait de Jonathan.

Bus, métro, l’info

Pour commencer, la relation que j’ai avec l’information est surtout tournée vers le journal gratuit Métro, je le lis pendant mon trajet en bus. Après, je n’ai pas vraiment le temps de vérifier chaque article pour savoir si je peux m’y fier ou pas. La forme du média auquel je pense serait soit différents articles comme dans un magazine ou encore comme un livret. Soit il serait sous forme de capsule vidéo ou podcast mais d’une durée assez courte ne dépassant donc pas les 5 à 10 minutes. La dernière forme que pourrait prendre ce média presque parfait serait un article de blog. L’idéal serait qu’il soit accessible pour le plus de personnes possible.

Détente et info

Le contenu que j’aimerais retrouver dans mon média idéal s’organiserait comme ceci : 50 % des informations seraient positives et/ou humoristiques, 50 % des informations seraient tournées de manière à annoncer les mauvaises nouvelles car dans la vie, il n’y a pas que des évènements positifs.

Se faire une idée

Les sources de chaque article seraient indiquées en note de bas de page ce qui permettrait au lecteur d’être certain de la fiabilité de l’article. L’auteur de l’article mettrait également à disposition du lecteur les outils nécessaires pour avoir plusieurs points de vues pour un même sujet. Il serait intéressant d’également indiquer si l’article est factuel ou s’il s’agit d’un article satirique. Enfin, pour ce média presque parfait, l’auteur des articles doit être le plus neutre possible dans ce qu’il rapporte, avec des faits et non des “on dit”.

Auteur : Jonathan, 23 ans, Nivelles

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Être (trop) sensible

Être (trop) sensible

Vous est-il déjà arrivé·e de vous sentir dans un mauvais mood, anxieuse ou anxieux, stressé·e après avoir regardé un film, un reportage ou encore après avoir entendu une histoire ? Si oui, et c’est Jessica qui vous le dit, vous n’êtes pas seul·e !

Tout me bouleverse

Je m’appelle Jessica, j’ai 24 ans et je suis quelqu’une de nature sensible et très émotive. Je me souviens d’un jour où j’étais au téléphone avec des amies et l’une nous racontait l’histoire d’un garçon de 7 ans qui se faisait taper et séquestrer par sa mère : c’était un enfant non désiré et qui, finalement, en est mort. Je vous passe les détails mais quand elle a terminé son histoire, j’en avais les larmes aux yeux et je me suis sentie mal toute la soirée alors que mes amies ont su très rapidement changer de sujet. En réalité, je me suis sentie mal car quand elle racontait l’histoire, je me mettais à la place du garçon pour vraiment comprendre l’histoire et de ce fait, j’ai ressenti un mal-être profond en moi.

Partager les sentiments des autres

L’empathie est une qualité mais celle-ci n’est pas toujours nécessairement facile à porter. Si une personne est de bonne humeur, une personne empathique va recevoir ces bonnes énergies et être de bonne humeur. À l’inverse, quand quelqu’un va très mal ou passe par une mauvaise phase de sa vie et qu’elle communique avec une personne empathique, celle-ci va assimiler toutes les ondes négatives et les ressentir pour, au final, se sentir mal, triste voire parfois déprimée.

Mal à cause d’un film

Si je vous parle de ça, c’est pour partager mon vécu et peut-être rassurer une personne qui, comme moi, pourrait se demander pourquoi elle ressent les choses si intensément. Je me rappelle très bien de la première fois où j’ai compris que j’avais énormément d’empathie. J’avais 17 ans et j’ai regardé le film « Lolita » (1) dans lequel une fille de 11 ans perd sa maman et doit vivre avec son beau-père que sa mère venait juste d’épouser. Le beau-père tombe amoureux de la petite Lolita et, de là, naît une relation incestuelle beau-père – belle-fille. Même si je sentais que ce film me rendait triste et en colère, je continuais à le regarder par curiosité. Après avoir fini le film, je me suis sentie mal à en faire des cauchemars pendant plus d’une semaine. Je ne supportais pas l’idée qu’une fille puisse être sous le pouvoir de son beau-père qui profitait d’elle. Car même si, ici, il s’agit juste d’une fiction, cette réalité existe bel et bien et j’avais du mal à accepter cela. Du coup, je me suis dit que j’allais arrêter de regarder des films qui me rendaient mal. Mais ma curiosité est parfois plus forte. Quand on est empathique, on a cet aspect d’adorer l’être humain et de vouloir le comprendre et l’aider.

Vivre avec

Je veux donc donner un conseil que je me donne également à moi-même : si vous voulez absolument voir un film, un documentaire ou encore une série qui, vous le savez, sera difficile à regarder pour vous, faites-le en journée, avec quelqu’un et de préférence pas en hiver. Si cela ne marche toujours pas, arrêtez de regarder des choses qui peuvent vous rendre mal. C’est une qualité d’être sensible et d’avoir de l’empathie, donc ne la retournez pas contre vous.

Sorti en 1962, Lolita est un film du réalisateur Stanley Kubrick (USA, 1928-1999). Ce film est basé sur le livre de Vladimir Nabokov (Empire de Russie 1899 – Suisse 1977). Pour certains, dont le professeur français Alexander Leroy, ce film donne une image étrange et totalement innaceptable de la pédophilie. L’idée du film est que l’adulte est complètement innocent ou étrangé à la pédophilie. Il répond à une demande de l’enfant.

Auteure : Jessica, 24 ans, Bousval

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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