Ce corps qui est mien mais ne l’est pas

Ce corps qui est mien mais ne l’est pas

Scan-R a pour objectif de donner la parole à tous les individus, sans différence et discrimination, dans le but de sensibiliser et améliorer le vivre ensemble.

Un jour, je changerai mon corps. Je suis née fille, mais je suis et j’ai toujours été un garçon. Je n’aime pas ce corps. Ce n’est pas moi. Quand je me regarde dans un miroir, le corps que je vois n’est pas moi. Je dois porter et voir ce corps tous les jours de ma putain de vie. Je le déteste.

Pour me sentir mieux, j’ai acheté des vêtements de mec et en plus, je porte un binder pour m’aider à avoir le torse que j’ai toujours rêvé d’avoir. Tous les matins et tous les soirs, j’imagine sur moi le corps de mes rêves, celui qui me donnerait satisfaction en étant torse nu ou en maillot. Pas ce corps qui n’est pas le mien.

Ce corps me rappelle que nous ne pouvons pas toujours avoir le corps que nous voulons. Mais je ne perds pas espoir.

Auteur : Anonyme, 14 ans.

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R.

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Crises d’angoisse

Crises d’angoisse

Au sein d’un Service d’Accrochage Scolaire, Eline est la plus jeune du groupe. Remplie de fragilité, elle se livre pourtant sans tabou, avec courage, pour faire face et raconter un phénomène souvent méconnu : les crises d’angoisse.

Je suis fier d’être qui je suis aujourd’hui, malgré toutes les difficultés que j’ai dans la vie. Notamment l’angoisse, qui en fait globalement partie. Toute cette angoisse est arrivée comme cela, d’un coup, en moi. Je n’ai plus su aller à l’école, ni même dans un magasin… Je pleurais, tremblais et criais sur tout le monde. En gros, je ne me sentais pas en sécurité et je ne me maîtrisais plus.

Je me sentais différente, même très différente. Mes émotions se mélangeaient et je ne savais plus rien faire. Tout cela m’a fait perdre énormément de confiance en moi alors que je n’en avais déjà pas beaucoup. La tension montait de plus en plus à la maison et j’ai même commencé à être angoissée chez moi, surtout avec mon papa qui ne comprenait pas spécialement ma situation.

Les journées passaient et se ressemblaient. Je pleurais toute la journée et je commençais à me dire que jamais je ne sortirai de ce cauchemar. J’ai eu une chance énorme d’avoir ma maman,  qui me soutenait et m’encourageait. Je crois sincèrement que sans ma maman, cela aurait été un enfer. Elle m’a apaisé, calmé quand j’angoissais.

Je sais et j’ai conscience que cela a été très dur pour toute ma famille. Pas que pour moi. Maman et papa ont commencé à se disputer et c’était moi leur source de disputes. Maman me défendait. Papa, lui, n’était pas du tout d’accord avec ce que je vivais, en croyant que c’était du cinéma.

Longtemps, je l’ai caché, j’en étais gênée. Mais aujourd’hui, je l’accepte. Je dirais même que toutes les personnes qui se reconnaissent dans ce texte doivent rester positives et essayer d’être bien entourées.

Quant à mon papa, je sens que tout va mieux avec lui. Je sais qu’il était comme ça car il ne savait pas quoi faire. Après un an de nuages, le soleil revient et aujourd’hui, je me sens prête à retourner à l’école!

Auteure : Eline, 13 ans.

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Le chamanisme

Le chamanisme

Aimant l’écriture, Cindy s’est inscrite à un atelier d’écriture Scan-R grâce au collectif « Service Citoyen ». Elle nous parle de sa rencontre avec le chamanisme, consciente de devoir rassurer les sceptiques, de manière très personnelle.

Au delà de cette planète déchirée, où l’Humain prend part à des combats, qu’ils soient fixés sur les genres, les guerres, les espèces, les libertés, sur une terre où il y a richesses et pauvretés, amour et chagrins d’amours, colères, déceptions, joies et enthousiasme, croyances et indifférences, intelligences et ignorances, gloires et échecs, il y a l’Univers. Des Mondes existent, il y’en a trois. Le monde d’en haut, le monde d’ici, et le monde d’en bas. C’est lors d’une initiation aux méthodes chamaniques que j’ai pu les visiter. Je voudrais partager mon expérience.

 

Pour les sceptiques, je voudrais d’abord expliquer, qu’à mon grand étonnement, ces Mondes existent bel et bien, non pas que ce soit de la sorcellerie, ou je ne sais quel mot on pourrait donner à ces méthodes. Nous commençons les voyages grâce au BPM des tambours, qui appellent les esprits, et qui, en fait, activent notre cerveau droit, qui nous permet ainsi de voyager dans le monde d’en bas, où nous allons rencontrer nos animaux de pouvoir, et dans le monde d’en haut, où nous rencontrons nos esprits guides. Bien sûr, le tambour n’est qu’une méthode, il y en a mille autres, il y a plein de façons de voyager en Chamanisme.

 

Les animaux de pouvoir font les choses pour nous, et nous interprétons leur actions, mais ils font le travail à notre place. J’ai rencontré deux animaux de pouvoirs lors de mes voyages dans le monde d’en bas: ceux-ci étaient un bélier, et un ver de terre. Une autre méthode consistait à rencontrer l’animal d’une autre personne, et ma partenaire de voyage m’a révélé avoir rencontré un lapin blanc. Mon bélier, qui tout d’abord chargeait ses cornes dans ma direction, m’a fait regarder dans ma main, dans laquelle il y avait une pomme, dans laquelle il y avait un ver de terre. Je leur ai demandé s’ils étaient mes animaux de pouvoir. Mon ver de terre s’est tout à coup faufilé dans la pomme, me faisant comprendre qu’il fallait que je me préoccupe du bélier. Tout à coup, ce bélier s’est retrouvé près de ma jambe et a marché, devant moi, nous étions dans un endroit dans lequel je me sens bien, c’est a dire au pied de la montagne. Il m’a invité à le suivre, et nous avons traversé un chemin étroit, le long d’une falaise. C’était un chemin bien dangereux, mais je me sentais en sécurité…

 

Lors du rappel, j’ai salué mon Bélier, je l’ai remercié avec tout l’amour du monde, et je suis revenue dans le monde d’ici.

 

Les esprits guides, eux, nous enseignent, ils répondent à nos questions de cœur. Le voyage commence, et nous escaladons des niveaux, à la recherche de nos esprits guides. Drôle d’expérience… Oui, dans les premiers niveaux, j’ai rencontré une âme, qui se nommait Elena, errant dans cet univers cosmique. J’ai compris par sa façon de tourner sur elle même qu’elle n’était pas mon esprit guide, mais qu’il s’agissait d’une âme perdue. Je continue alors cette montée en niveaux, et je rencontre ensuite un gros bonhomme, qui ressemble très fortement à Ganesh, mais au masculin à mes yeux, bedonnant et vert foncé. Je lui demande alors: « es-tu mon guide spirituel? » – JE SUIS OCCUPÉ. – me répond celui-ci. Je monte alors encore d’un niveau, et je monte, je monte, je ne m’arrête plus. Je cherche, je regarde au loin et d’un coup, un personnage bleu, qui ressemblait très fort à un Andromedien que j’ai rencontré dans un rêve, se trouve devant moi. Je me présente à lui, lui demandant son nom, que je ne peux pas vous révéler. Après lui avoir demandé s’il était mon esprit guide, celui-ci me tend les bras et me prend la main, m’amenant plus haut encore, où on pouvait observer la ceinture d’Orion dans l’horizon. J’ai tout de suite compris qu’il s’agissait bien d’un esprit guide et qu’alors je pouvais lui poser ma question. « Comment prendre soin de la personne que j’aime? »… Et là, de ses mains il dépose autour de mon cou un collier garni de perles oranges, rondes, en bois, lourdes mais apaisantes. Je suis entrée en transe. Mes yeux pleuraient, mon corps tremblait, alors que j’étais simplement allongée sur le sol, les yeux fermés, je riais à chaudes larmes. Dans ce monde d’en haut, je lui exprime alors que je ne comprends pas sa réponse, et il m’attrape ensuite par la taille, cette fois, et nous nous retrouvons assis sur une sorte de nuage, contemplant d’autres galaxies lointaines. J’ai pu converser avec lui pendant quelques minutes, et je lui ai alors posé deux questions. D’abord : « À quel niveau sommes nous? » Et il me répond en souriant: « Nous sommes au 6e étage. » Mon corps et mes yeux dans le monde d’ici se calment, mon poids s’écrase au sol et je ne sens plus mes mains. Je lui demande alors : « Es-tu venu dans mes rêves, un jour, m’as tu portée dans tes bras pour me dire que tout allait bien se passer? » Il me répondit qu’il ne s’agissait pas de lui, mais d’un chef messager, qui communique amour et protection. J’entends le rappel, je salue mon esprit guide, et je reviens dans le monde d’ici, n’ayant absolument rien compris au message de mon guide.

 

Ce n’est que bien plus tard, que, lors d’une tentative de suicide, je réalise qu’il manquait des réponses, et que je n’étais pas prête à voyager seule dans les Mondes d’en haut, et d’en bas. Je me demande alors : « Ai-je posé les bonnes questions? Ai-je pris le bon chemin? Guides, aidez-moi, parlez-moi.. » Et tout à coup, dans ma bêtise de vouloir me foutre en l’air, j’entends mon âme me parler. Ce n’était pas ma voix. C’était celle de mon guide, qui me disait: « Souviens-toi du présent. »

 

Le présent… Le présent.. Quel présent? Maintenant? Et c’est la que me revient ma question. « Comment prendre soin de la personne que j’aime ? » Et soudain, une phrase que cette personne adore, sortie du film Kung Fu Panda, me vient en tête. « Hier est derrière, demain est mystère, et aujourd’hui est un cadeau, c’est pour cela qu’on l’appelle le présent ».

 

Tout devient si clair, le présent est le cadeau, le collier orange. Dans ma question, la personne que j’aime, c’était moi. Tout était si clair, malgré mon état d’ébriété, j’ai ensuite senti l’amour que j’avais pour les autres, et le désamour que j’avais pour moi. Tout était si clair, j’étais en vie, mon corps était là. C’était la lumière qui me parlait, l’univers qui me demandait de rester là. J’ai alors pensé très fort à ver de terre, bélier, et à cette âme perdue que j’avais rencontrée. Peut-être cette âme perdue était-elle aussi un esprit guide, mais qu’elle même ne le savait pas. Je ne voulais pas être une âme perdue, je voulais continuer d’aimer les autres, mais comprenant qu’il fallait que je m’aime, j’ai saisi la vie, je me suis ressaisie.

 

Que nous croyions en Dieu, Allah, Bouddha, Odin, ou que nous ne croyions en rien, il y a toujours une âme quelque part, qui vous accompagne, des connexions qui se créent, rien n’est hasard, tout est énergie, amour, propulsion. Nous sommes une espèce en voie de disparition, mais nous aurons toujours de la vie quelque part, nous serons toujours énergie, des âmes qui voyagent, qui se rencontrent, s’amusent ou se chamaillent, tout en lumière, en clairvoyance, et en amour.

Auteur : Cindy, 26 ans, Bruxelles

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R 

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Musulmane et lesbienne, j’ai peur.

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J’ai 13 ans, je suis musulmane et lesbienne et j’ai peur. J’ai peur de me faire rejeter par ma famille, mes amis, pour qui je suis vraiment. J’ai peur de ne pas pouvoir me marier ou avoir d’enfants avec ma partenaire. J’ai peur de me cacher toute ma vie et de vivre une vie qui ne me correspond pas.
Alors, je vais me battre. Je vais me battre pour mes droits et pour les droits de plein d’humains qui voudraient vivre heureux. J’espère que ma famille, mes amis, ma génération se battra. J’espère que dans quelques décennies, deux hommes, deux femmes pourront s’embrasser dans la rue. J’espère que les personnes transgenres, etc. soient acceptés.
Merci à toutes les personnes qui ont du pouvoir d’avoir légalisé le mariage pour tous, la PMA pour tous, et d’avoir rendu plein de jeunes heureux. Heureux de savoir qu’ils ne sont pas malades mais qu’ils sont juste eux-mêmes.
Alors, oui, j’ai peur. Mais à chaque fois que je tombe amoureuse d’une fille, j’ai envie. Envie de me battre pour mes droits et envie de vivre heureuse.

Auteure : Anonyme, 13 ans, Bruxelles.

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Mon bégaiement, mon futur

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Sidra est Syrienne. Il y a quelques années déjà, avec sa famille, elle est arrivée en Belgique. Elle accorde une très grande importance et le tout se passe plutôt très bien mais il y a un problème, quand elle angoisse, quand elle est dans une situation de stress, elle bégaye.

Un stress sans fin

J’aimerais vous parler de la réussite scolaire. Pourquoi ? Parce que j’ai envie de réussir mes années d’école et que c’est quelque chose de très important pour moi. Quand j’étais en 6ème primaire, on avait souvent des projets oraux à l’école. Je ne voulais pas y participer : je bégaye. C’est un problème important pour moi. J’adore lire mais si je dois le faire devant le tableau en classe, je bégaye. Alors, je ne veux pas lire devant tout le monde. C’est la même chose lorsque je dois traduire quelque chose pour mes parents. Nous sommes Syriens et mes parents ne parlent pas bien français alors, souvent, je les aide. Mais je bégaye si je dois le faire devant quelqu’un·e d’important·e ou que je ne connais pas. Parfois, quand j’entends mes parents au téléphone avec leur patron par exemple, et que je sais qu’ils vont avoir besoin de moi pour parler à leur place, je m’en vais. Je pars dans une autre pièce pour éviter de devoir traduire ce qu’ils ne comprennent pas. En gros, je sais que je vais stresser et bégayer. Ce qui m’ennuie, c’est que les gens pensent que je ne parle pas correctement le français, que je cherche mes mots pour m’exprimer, alors qu’en fait c’est un problème de bégaiement. Moi, je sais que je parle bien le français et j’aimerais que les gens le sachent.

Réussir

C’est pour ça aussi que c’est important pour moi de bien travailler à l’école et de réussir. J’aime l’école. Je fais mes devoirs, je travaille bien et j’étudie quand il le faut, car je n’aime pas rater. Quand je me réveille pour aller à l’école, je me dis ‘Pourquoi je raterais ?’. Si je me fatigue tout au long de l’année, ce n’est pas pour devoir recommencer. Lors de la première période de cette année scolaire, j’avais de bons résultats, des 90%. Mes parents étaient contents et fiers de moi. Puis pendant la deuxième période, mes points ont beaucoup diminué. J’ai eu plusieurs échecs. Mais je me suis dit que je ne raterais pas mon année. Je savais que j’étais capable de mieux travailler, alors j’ai commencé à étudier de plus en plus. J’ai fait ce que les profs demandaient. Maintenant, mes points sont remontés. Et je suis fière de moi.

Travailler maintenant pour pouvoir choisir

Ma motivation, c’est de rester dans l’enseignement général, pour pouvoir faire le métier que je veux plus tard. Je ne suis pas encore certaine de ce que j’ai envie de faire, mais je voudrais peut-être travailler dans le domaine de la santé. Parfois, je vais avec ma maman à l’hôpital pour traduire et l’aider à comprendre ce que les médecins lui disent, vu qu’elle ne parle pas bien le français. L’hôpital ne me fait pas peur. J’aime bien voir comment les médecins travaillent et s’adressent aux gens. Je ne sais pas pourquoi mais ça me plaît beaucoup. Ce n’est pas un métier facile, si je veux travailler dans ce domaine, je dois réussir à l’école, puis dans mes études. Être docteure, ça me plairait beaucoup, car c’est un métier stressant mais il faut pouvoir rester calme. Ça tombe bien, je suis quelqu’un de calme. En travaillant, tout est possible, on peut faire ce dont on rêve. Il faut travailler et ne pas se dire « J’ai la flemme », ce n’est pas comme ça qu’on réussit.

Auteure : Sidra, 14 ans, Schaerbeek

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Vivre avec la tristesse

Vivre avec la tristesse

Lucas a du mal à exprimer ses émotions. Il accumule beaucoup et ne s’ouvre quasiment pas à ses proches, à celles et ceux qu’il aime. Il cache, derrière de grands sourires, sa joie de vivre, son humour. De temps à autre peuvent aussi arriver des moments de tristesse difficiles à expliquer. Lucas le dit : à force de consacrer de l’énergie à camoufler sa tristesse, on arrive parfois à un stade où on se voile complètement la face sur notre état mental.

Quand ça sort …

Lorsque les émotions sortent, elles peuvent prendre différentes formes. Je sais qu’à certains moments, je vais être dans un bad mood et donc être plus vite énervé saoulé ou encore triste. Il m’en faut beaucoup pour pleurer devant des gens, même devant les membres de ma famille, même si ces proches sont très compréhensifs. Tout garder sans rien montrer est comme un système de défense pour moi. Ça m’arrive de pleurer seul mais même dans ces cas-là, j’essaie de repousser et d’oublier cette tristesse, même si tout reste dans ma tête.

Cacher les émotions, une bonne idée ?

Pourquoi vouloir cacher nos émotions ? Pour ne pas faire de vague ? Pour ne pas rajouter une couche supplémentaire sur les épaules de nos proches qui ont déjà beaucoup de choses à régler ? Est-ce que je me dis que je ne peux pas m’autoriser à aller mal ? Les fameux “Comment tu vas ? Ça va et toi ?” sont une terrible routine. Mais dans la réalité ? Qui s’inquiète réellement ? Ce n’est pas ce que je recherche non plus. J’aimerais seulement pouvoir m’accepter moi-même. M’accepter comme je suis, avec mes faiblesses, mes douleurs et mes peines.

Il y a pire et il y a mieux aussi !

La tristesse fait partie de nous. On ne peut que lui ouvrir les bras et l’accepter. Camoufler ou enfouir nos émotions n’est pas une solution. Il ne faut pas se cacher, on ne devrait pas avoir honte de notre tristesse, car c’est naturel. C’est ce qui fait de nous des êtres humains. Toute notre vie, on va être amené à vivre des choses qui seront, parfois, plus difficiles. C’est donc normal d’avoir des périodes plus compliquées. Il faut donc relativiser et se dire qu’il peut y avoir un pire, mais qu’il peut aussi y avoir un mieux.

Auteur : Lucas, 15 ans, Namur

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Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

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