Si je pouvais créer une loi, ça serait d’obliger les juges à pouvoir laisser les jeunes chez eux. J’ai choisi cette phrase car elle me tient beaucoup à cœur, c’est un sujet assez important dans ma vie et il y a des personnes qui m’entourent régulièrement. J’aimerais montrer à tout le monde quelle est notre difficulté, nous les jeunes des centres, comment on peut souffrir et être mis à l’écart car on nous dit souvent : « Vous êtes différents de nous », alors qu’aucun jeune du centre n’aimerait être dans la situation qu’il est.

On ne décide pas de ce qui nous arrive ou nous est arrivé, on fait de notre mieux tous les jours et montrons qu’on est comme vous. On a les mêmes valeurs, pensez juste qu’on a des passés compliqués et que se faire juger ou insulter ou mettre à part nous aidera pas à avancer dans la vie.

On redouble d’efforts pour être comme vous. Par exemple, moi j’ai été violé, abandonné et vu des choses que je n’aurais jamais du voir à cette âge-là. Donc j’ai pu faire des choses regrettables. Ma mère a été à la rue et mon père en prison et tout ça ne m’a pas aidé. J’ai voulu mourir. Je me suis fait vomir.

J’aimerais juste qu’on nous comprenne et nous accepte comme on est, on est les mêmes que vous, juste, on a besoin de votre aide pour avancer. J’ai encore plein de choses à dire mais je vais m’arrêter là.

Auteur : Baptiste, 16 ans, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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