Pourquoi, nous les jeunes, passons-nous de plus en plus de temps devant les jeux ?

Pourquoi, nous les jeunes, passons-nous de plus en plus de temps devant les jeux ?

Si les personnes nées dans les années 70 et avant se posent la question ce n’est pas pour rien, en effet, nous les personnes entre 10 et 30 jouons de plus en plus.

Que ce soit pour juste passer le temps, pour fuir une réalité trop négative ou pour y faire carrière, les raisons sont diverses même si la préférence va à la fuite (sondage fait personnellement).

Et oui, le monde que nous ont laissé nos aïeuls est tout sauf idéal mais ce n’est pas que de leurs fautes, n’oublions pas que même s’ils ont foutu le monde sans dessus-dessous, inconsciemment ou consciemment ils nous ont aussi laissé des outils pour réparer les erreurs donc pourquoi continuer à s’enfermer dans le jeu ?

Car c’est plus simple, répondront les boomers ; car on nous en demande trop, répondront les jeunes ; car on peut voir des mondes parfaits et/ou les réparer facilement, vous répondrai-je.

A l’heure actuelle, la beauté physique d’un jeu a autant d’importance que sa beauté narratrice. Donc il est de plus en plus facile et normal de trouver des jeux séduisants à l’œil où le monde dépeint a plein de beauté cachée (jouer à Elden Ring), des jeux, où on peut vite se sentir puisant, où on peut réaliser toutes nos envies, sont plus attractifs que le véritable monde sali par nos anciens et que trop peu de jeunes veulent laver.

Sans parler de certaines vies familiales désastreuses où le jeune n’a eu que les jeux pour s’en sortir.

Vous l’aurez sans doute compris mais je fais partie des ‘gamers temps plein’. Dès que je rentre chez moi, ma PS4 est allumée. Mais je fais, malgré tout, en sorte de laver un peu ce monde à ma manière et à ma vitesse. Mais bon par jour j’ai 6h de jeu quand même…

Pour terminer je dirais ceci : le jeu reflète souvent nos véritables envies de monde parfait ou de monde que l’on aide à nettoyer donc pourquoi ne pas vous lancer dans le monde réel ? Le gameplay est pas ouf mais meilleur graphisme que sur PC.

Auteur : Phoenix, 21 ans, Boussu

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Corps

Corps

Après tout, c’est quoi un corps ? Pour certaines personnes, c’est un outil de travail, pour d’autres, un moyen de locomotion. Encore d’autres vous diront que c’est la maison de leur âme. Mais pour moi, c’est synonyme de douleur.

Mon corps me fait mal, je lui fais mal et notre relation a toujours été conflictuelle. Nous nous disputons souvent, mais nous sommes d’accord sur une chose : le monde extérieur est plus toxique que notre relation.

En réalité, notre cohabitation à être difficile à cause du monde extérieur. J’aimais bien quand on jouait au foot ensemble, qu’on grimpait aux arbres. Puis, il a évolué et on m’a dit que je ne pouvais plus faire ce que j’aimais car mon corps avait choisi un autre avenir.

C’est là qu’on a commencé à ne plus s’écouter. Je le laissais dépérir car je ne voulais plus en prendre soin. Pour se venger, il me faisait souffrir en évoluant. Pendant ce temps, le reste du monde aussi s’attaquait à nous, nous montant l’un contre l’autre.

Plus les années passaient, plus je développais une haine envers mon corps. Puis un jour, il a abandonné. Ce jour m’a fait prendre conscience qu’on avait besoin l’un de l’autre, malgré nos divergences. Je ne pouvais pas vivre sans lui, et il était inutile sans moi.

Cet épisode m’a fait prendre conscience qu’on souffrait tous les deux. Même si la cohabitation est compliquée, nous formons un tout à deux. Nous avons été insultés, frappés, touchés, tout comme nous avons été câlinés, complimentés et aimés ensemble.

Je ne suis toujours pas en accord avec lui, avec ce qu’il est, ce qu’il fait mais j’ai compris que ce n’était pas sa faute. Notre relation n’est pas la plus saine et sereine, mais c’est la nôtre.

Auteur : Alex, 16 ans

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Dio Sacro

Dio Sacro

Hey, ça fait un bail… la dernière fois qu’on s’est vu, tu te dandinais dans le corps d’un chat. En mars, tu jouais à la roue de la fortune, cheveux au vent et bottes de cuir aux pieds. Durant l’hiver, tu te baladais entre les flocons.

Dieu, qui es-tu vraiment ? Doit-on remercier pour chaque nouvelle naissance en ce bas monde ? Doit-on te haïr, lorsque les meilleurs partent en premier ?

Tu connais la bière belge ? Ah ben ouais, c’est vrai… t’en bois tellement que des humains s’explosent en plein désert à cause de tes rots.

Et tu connais la loterie, bien sûr… quand c’est le jackpot pour les miséreux, le pétrole dégomme la face des poissons.

La Vérité, tu la sais. C’est que tu ne sais pas danser.

Pourtant, tu souhaites apprendre tes pas à tout le monde. Tu veux nous mettre à l’épreuve. Tu désires tester notre Foi. Je ne comprends pas ce qui te motive, ce qui t’enflamme, ce qui te passionne…

Je n’ai pas envie de te connaître. Si tu étais sur Tinder, tu serais cette meuf qui veut trouver un mec d’un mètre nonante, prêt à la protéger.

Tu nous en demandes trop. Qui es-tu pour dicter chacune de nos décisions ?

Je ne suis que poussière dans l’infini. Alors, moi je veux bien jouer à Belote avec toi. Mais il ne faudra pas m’imposer tes codes.

La vie est trop courte pour subir autant de règles.

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Auteur : Bruno, 24 ans

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT POUR SCAN-R RADIO

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L’anorexie est une maladie qui touche de plus en plus de personne, aussi bien les garçons que les filles. Pour beaucoup de personne, l’anorexie est un physique, or, c’est avant tout une maladie mentale qui nous détruit. Une personne en surpoids peut très bien être anorexique et une personne maigre ne l’est pas forcément.

J’ai décidé de vous raconter mon combat. Voilà un an et demi que je suis tombée dans l’anorexie mentale, un an et demi que cette petite voix me hante. Au début, je voulais juste perdre deux-trois kilos pour devenir comme les mannequins sur les réseaux sociaux, pour être mince comme le veut la société. Mais très vite, j’ai perdu le contrôle, plus les chiffres descendaient sur la balance, plus je voulais encore perdre et plus j’étais contente. Depuis toute petite, j’ai toujours eu peur de grossir, j’ai toujours eu peur du regard des gens, de ce qu’ils pensent de moi. Quand j’ai commencé à perdre du poids, la voix dans ma tête que j’ai appelée voix maléfique me hantait chaque jour, chaque minute, chaque seconde. Je n’étais plus moi-même. C’est mon anorexie qui me contrôlait, elle était plus forte que moi.

Jusqu’au jour où je suis tombée à 30 kilos. J’avais perdu 20 kilos, je n’étais plus qu’un cadavre, une morte vivante, je vivais dans le corps d’une morte. Je me suis senti partir, j’ai cru que j’allais mourir, que j’avais été trop loin. Je ne me nourrissais plus et je ne buvais plus. J’ai été hospitalisée en urgence, je me suis retrouvée en chaise roulante et sondée.

Maintenant, je me suis débarrassée de ma sonde il y a un mois et demi mais je suis toujours hospitalisée. Je reprends du poids petit à petit, pas toujours assez vite pour les médecins mais j’y arrive à mon rythme même si ce n’est pas tous les jours facile. La maladie est parfois plus forte que moi, elle me fait me faire du mal, me haïr, me détester mais j’essaye de me battre, de m’en sortir, de reprendre le dessus pour pouvoir vivre. vivre à fond ma vie d’adolescente avec mes amis, ma famille. J’essaye de retrouver mon sourire.

Je ne lâcherai rien. Je ne laisserai pas la maladie gagner. Je veux vivre, reprendre mes kilos de vie. Je n’ai pas le droit de me faire du mal comme la maladie le voudrait. Je n’ai plus envie de me prendre la tête pour un poids, pour une pâte ou un grain de riz mangé en plus. Moi aussi j’ai le droit d’être heureuse.

J’ai écrit et je partage ce texte pour soutenir toutes les personnes qui souffrent d’un trouble du comportement alimentaire et pour vous dire qu’on est fort. On va s’en sortir. Non, ce n’est pas juste un caprice. Il ne suffit pas de « juste remanger ». C’est bien plus compliqué que cela.

Courage, nous allons y arriver.

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Auteure : Emy, 16 ans

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16 ans et placée en IPPJ

16 ans et placée en IPPJ

J’ai 16 ans, je suis placée en IPPJ. Comment j’en suis arrivée là? Je vais vous le raconter.

Tout à commencé avec mon géniteur. Ce gars est un inconnu, je ne sais même pas comment il s’appelle. Il m’a abandonné le jour de ma naissance. Pire, il s’était arrangé avec quelqu’un pour me refiler à quelqu’un d’autre.

Ma mère adoptive, elle, a toujours voulu un enfant. Elle a décide de m’adopter. En fait, je suis née au Maroc et ma mère adoptive était en Belgique. Pendant deux, trois ans, j’ai vécu au Maroc pendant que ma future mère adoptive faisait des A/R pour gérer les papiers d’adoptions. Pendant ces années-là, je vivais chez des oncles ou des tantes en attendant.

Quand j’étais petite, j’ai toujours eu du mal à m’intégrer. J’ai du très vite me débrouiller seule. En fait, personne ne s’occupait de moi, les gens qui me gardait ne le faisait que pour de l’argent.

Quand je suis arrivé en Belgique, vers 5-6 ans, j’étais super heureuse, j’ai pensé que tout allait s’arranger. Mais non, je suis arrivé dans une école où je me suis faites harcelée. Cela a duré toutes mes primaires.

En 6ème, j’ai alors appris que ma mère n’était pas ma mère. Que j’étais adoptée. Mon idole, la femme parfaite à mes yeux, ma super-héroïne, m’avait menti. Elle n’était pas ma vraie mère. Le monde s’est effondré. C’est à ce moment-là que ma vie est devenue un enfer.

J’ai commencé à fumer à 11 ans, à trainer avec des mauvaises personnes. Je volais de l’argent, je fuguais, je n’allais plus à l’école. Lorsque j’ai eu 14 ans, on m’a agressée sexuellement. Trois garçons m’ont déshabillée et j’ai subi des attouchements. Ils m’ont pris en photo et ont publié tout ça sur les réseaux sociaux. Je me suis alors fait insulter de pute, de puante, partout où j’allais.

C’est en fin de 2ème secondaire que le Service d’Aide à la Jeunesse est intervenu dans ma situation. C’est aussi à ce moment-là que j’ai appris que ma mère avait un cancer pulmonaire. J’ai été placée en centre, c’était horrible. J’ai fugué, je me suis faite renvoyée de mon école. J’avais un traitement lourd pour ma thyroïde et j’ai commencé à ne plus prendre mes médicaments, je suis tombée dans le coma. Quand je suis sortie de l’hôpital, j’avais des trous de mémoire. J’ai continué à fuguer du centre. Finalement, le SAJ a accepté que je rentre chez moi. Mais ma mère a du être hospitalisée. J’étais livrée à moi-même. J’ai commencé à inviter plein de monde chez moi. On faisait la fête, j’ai perdu le contrôle de ma propre maison. Je me suis disputée avec ma meilleure amie, on en est venu au main. Elle a porté plainte.

J’ai de nouveau été placée. J’ai de nouveau fugué. Ma mère est alors décédée une semaine après ma fugue. Elle est partie. Elle m’a laissé. On m’a alors placée en IPPJ, section fermée. Finalement, dans la section fermée, j’ai eu une belle évolution. Après 3 mois, je suis passée en section ouverte. J’essaye de m’en sortir, aujourd’hui, j’essaye de garder la confiance des adultes qui m’entourent. Ce qui me fait avancer et me lever le matin, c’est mon projet d’autonomie.

Auteure : Anonyme

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Quand je dis qui je suis

Quand je dis qui je suis

Quand je dis qui je suis

Quand je dis qui je suis, je dis que je suis une femme, musulmane, d’origine marocaine et lesbienne. Assise devant le groupe de cet atelier, je ne regarde personne quand je l’annonce. Non pas parce que j’ai honte, mais parce que pour moi, « lesbienne » est une information comme une autre. Je suis la dernière à me présenter et personne n’a annoncé son hétérosexualité dans le groupe.
Je sens la question du coming-out venir, alors je les devance : « Non, mes parents ne le savent pas. »
« Tes parents ne vont pas l’accepter ? » me demande la journaliste du groupe.
Je ne sais pas si c’est une question ou une affirmation. Ça m’agace. L’animateur explique le prochain exercice en me prenant pour exemple. Il dit : « Tu as avoué ton homosexualité. »
« Avouer », comme si c’était quelque chose de honteux que je devais cacher. Il va lire ces lignes et va surement vouloir s’excuser. La journaliste va me dire qu’il n’y avait aucune mauvaise intention derrière sa question.
On voudrait que je dise que je suis lesbienne et que j’ai peur, que je suis lesbienne et que j’ai honte. Désolée de décevoir, mais je suis lesbienne et je le vis très bien. Il n’y a rien de plus libérateur et de plus pur qu’être une femme et aimer les femmes. J’aime les femmes comme aucun homme ne pourra jamais le faire. Je n’ai pas de schéma à suivre, ni de rôle à avoir. J’ai la chance de pouvoir aimer les personnes les plus courageuses de cette Terre et je me sens privilégiée.
Je crois en un Dieu qui, pour beaucoup, ne veut pas de moi. Je ne suis pas d’accord, il n’y a pas qu’une seule manière d’être musulmane. Croire en Dieu m’apaise et m’apporte du réconfort chaque jour. Je ne suis pas seule, je fais partie d’une communauté et je suis entourée de gens qui m’acceptent comme moi je les accepte.
Je suis une femme, musulmane, d’origine marocaine et lesbienne, je suis chacune de ces choses et toutes à la fois. Je suis qui j’ai envie d’être et surtout, je le vis très bien.

Anonyme

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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