Á toi, qui lis ceci.

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci,
Qui cache derrière son sourire ses soucis,
Qui aire rire de tout et de rien,
Qui n’expose jamais son chagrin.

Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi,
Qui finit par s’oublier,
Les gens te déposent tous leurs tracas,
Tu écoutes et tu donnes de ton âme pour les aider.

Mais à l’intérieur,
Cette voix t’appelle,
Elle est en pleurs,
Tu l’ignore de plus belle.

A toi qui aimes l’homme,
Qui l’aimes pour sa complexité,
Avec ses qualités et ses péchés,
Tu sais, cette fameuse pomme.

Si tu prenais ce temps que tu offres au monde,
Rien que pour toi,
Si tu t’écoutais une fois,
Si tu fermais les yeux pour ressentir tes ondes.

Tu es une personnes admirable et courageuse,
Le monde t’admires pour ta patience et ta bienveillance,
Tu es légitime de toi aussi passer par des périodes orageuses,
Toi qui admires ces gens qui te témoignent leur souffrance.

Pourquoi es-tu si dure envers toi-même ?
J’aimerais que ton indulgence se tourne vers ta personne.
Ta mission utile est de prendre soin de la graine que tu sèmes,
Et cette graine c’est toi en somme.

Tu difficulté réside dans le fait de demander de l’aide,
Pourtant bien consciente que tu en as besoin,
Le souci est bien plus loin.

Tu as peur de déranger,
D’être écoutée sans être entendue,
Alors tu préfères la fermer,
Pour ne pas être déçue.

Tu es faite pour la vie,
La lumière que tu dégages et là pour éclairer tes pas,
Et oui, il y a des jours où tu trébucheras,
Mais les mains te sont tendues, ouvre les yeux et choisis.

Je sais que ce n’est pas si simple que ça,
Mais vu tout ce que tu as traversé,
Je sais que tu seras capable de t’aimer comme il se doit,
Et de trouver de l’aide lors des difficultés.

Tu vas y arriver,
Tu as déjà bien évolué,
Et sois-en fière,
Car chaque petite victoire est un orteil en dehors de l’enfer.

Ton intelligence du coeur est démesurée,
Tu es le jour mais tu as besoin de la nuit pour te retrouver,
Tu es en train de renaître, tu ne seras plus jamais la même,
Tu es en train de devenir la plus belle de tes versions,
Et pour ça : je t’aime.

Auteure : Alison, 20 ans

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Libre de m’habiller comme je le souhaite

Libre de m’habiller comme je le souhaite

Je trouve que le code vestimentaire, surtout pour les filles, est un problème à l’école. Depuis un siècle, c’est toujours la même chose et je trouve ça ridicule et sexiste. Les garçons ont le droit de porter des shorts, mais pas les femmes. Ils ont le droit de porter des débardeurs, mais les femmes ne peuvent en porter que si les bretelles sont larges. Dans certaines écoles, le maquillage et les bijoux sont autorisés, dans d’autres pas. Dans certaines, il y a un uniforme obligatoire… Dans tous les cas, c’est une limite à notre liberté, à notre expression, à notre identité. Dans tous les cas, c’est souvent plus injuste pour les filles que pour les garçons.

Si on ne peut pas s’habiller comme on veut, c’est parce que nos jambes, nos ventres, nos épaules nu·e·s perturberaient les garçons. On apprend donc aux filles à cacher leur corps plutôt qu’autre chose… Ce sexisme n’est pas présent qu’à l’école, mais l’école pourrait, devrait, être à la base pour changer les choses. Si on apprenait aux hommes à respecter les femmes plutôt que de dire aux femmes de faire attention, les choses se passeraient mieux !
Le code vestimentaire devrait être pareil pour tout le monde, les hommes, les femmes, les personnes non-binaires. En partant de là, chacune, chacun se sentirait mieux et des problèmes qui existent ne se poseraient plus pour les personnes non-binaires. Je l’écris encore une fois, ce problème existe ailleurs qu’à l’école, mais si, dans ces murs, on pouvait déjà le régler, ce serait un premier pas. Quand j’ai été convoquée dans le bureau de la direction parce que ma tenue n’était pas adéquate, on m’a posé une question : “T’imagines ce que les garçons vont penser ?”… J’ai dit que c’était ridicule et j’ai reçu deux heures de retenue.

À côté de ça, des hommes – évidemment, je ne les mets pas tous dans le même paquet – trouvent ça normal de juger de la façon de s’habiller des femmes qui, pour la plupart, ont peur de s’habiller comme elles le souhaitent. Est-ce que je m’éloigne de mon sujet ? Pas vraiment, la discrimination commence dans un lieu où tous et toutes devraient apprendre… Qu’est-ce que je dois en penser ?

Auteure : Chloé, 17 ans, Tournai

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Plume dans le goudron

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Comment traduire l’absurdité de la vie ? Via des images ? En laissant tourner sa caméra lors d’un métro-boulot-dodo ? A travers des sons ? En enregistrant des cris de politiciens face à leurs richesses parties en fumées ? Il n’existe pas une seule réponse. Pour ma part, je me contente d’écrire. Je ne me fixe aucun but quand j’écris. D’une certaine manière, je pense que mes histoires reflètent la démesure des Hommes. L’amour fou est également un thème qui peut sonner « absurde ». Mes textes me soulagent car ils m’apportent zéro réponse…. je préfère soulever des questions. C’est bien plus intéressant de méditer sur l’absurde que d’imposer des convictions. Nous ne sommes pas des « Divinités en soldes pour Noël ».

Ecrire n’a rien d’une torture. L’écrivain choisit des mots, tel un capitaine prêt à former ses meilleurs matelots. Ecrire est un miracle. D’ailleurs, cette pratique me sauve chaque jour de chaque malheur. Ecrire, c’est comme respirer. Comment comprendre ce besoin vital ? L’écriture est une drogue non toxique. Cette révélation ne fera pas en sorte que nos sociétés soient moins délirantes. Toutefois, elle m’aiguille vers un semblant de bonheur. Spoiler alert : mes démarches demeurent égoïstes. J’écris pour moi et moi seul.

Soyons francs : il est difficile d’avoir les clés nécessaires pour illustrer les doutes, contradictions et démences des humains. Depuis la nuit des temps, des auteurs sondent l’essence des mortels. Grand bien leur fasse. Je ne connaîtrai jamais la raison pour laquelle je voue une passion à l’écriture. Et si, au final, c’était ça le plus absurde ?

Auteur : Bruno, 24 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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La Drogue

La Drogue

La drogue

– Pourquoi vous fumez monsieur ?
Ça m’aide.
– Comment ça vous aide ?
C’est ma façon de tout oublier. Je tiens à préciser : je ne suis pas accro. J’ai déjà réussi à arrêter pendant 1 an et demi. Vous allez me demander « Pourquoi avoir recommencé ? » Ce n’est pas facile de parler de ça car la situation dans laquelle j’étais m’a fait beaucoup de mal… J’ai repris la fumette après une séparation qui m’a fait énormément de mal parce que j’ai subi une trahison. Et cela m’a fait réfléchir à tout, tout le temps. Ça m’énervait et me mettait dans un bad mood.
Un jour, j’ai revu un ancien pote et il m’a proposé un joint. Je me suis dit « ça craint, j’ai arrêté », mais il y a ce côté diable qui me dit « Fume, t’es pas bien ». Sur ce point, il avait raison, donc j’ai fumé.
Au début, rien ne s’est passé et puis, d’un coup, j’ai senti que je planais, je ne pensais plus à rien… J’étais libre. Après cette sensation de liberté, je savais que c’était illégal et que ce n’était pas bien vu par la société. Mais je m’en foutais, l’essentiel était que ça me faisais du bien. C’est un sentiment, ça comble, c’est devenu une aide pour compenser certains sentiment, mais aussi certains besoins. En revanche, il y a un point négatif : ça me rend parano parce que je réfléchi blindé. Mais encore à ce jour, je me rends compte que si je n’avais pas la fumette, je ne serais plus ici…
– Vous vous êtes remis de cette rupture ?
Oui, bien sûr.
– Alors qu’est-ce que vous essayez de fuir à l’heure actuelle ?
Je m’attendais à cette question. J’ai repris il y a deux ans. En deux ans, j’ai vécu des trahisons, connu des gens qui étaient là par intérêt. Mais je les ai aimés. Il y a encore eu des ruptures, aussi. Bref, j’ai vécu quelques déceptions et j’en aurai encore, je vis avec. Comme on dit chez moi « C’est la vie ! » Il faut se relever tout le temps. Alors je me suis construit une carapace derrière une fausse image de moi, une image de mec de cité. Je joue avec cette image, mais au fond je suis un gars bien.
– Pourquoi l’image de « mec de cité » ?
Est-ce que vous avez déjà écouté du rap ? Déjà vu un clip ? Si vous écoutez bien les paroles, ils parlent de coke, beuh, shit. Après, ils n’en parlent pas tous, mais quand on dit à une personne le mot « rappeur », la plupart des gens pensent à un trafiquant, ou à quelqu’un qui consomme, un délinquant. Un gars ou une meuf qui fume, c’est mal vu. En fait, je me donne cette image parce que j’ai envie qu’on me considère comme ça. C’est une image dans laquelle je me sens bien parce qu’elle n’est pas positive. Les autres se méfient voire ont peur de moi et j’aime ça. Le monde de maintenant, c’est « Tu es gentil, on te marche dessus ». Par contre, si tu as une image de méchant, on te craint. J’ai toujours aimé ce côté rebelle car mes parents étaient strictes. Je teste l’autorité, j’adore ça. Je ne veux pas ressembler à ces jeunes qui respectent tout. L’image de mec de cité me rend différent. Et si une personne tient à moi, elle va apprendre à me connaître et elle verra que je ne suis pas le caïd qu’on pourrait croire.

Anonyme

CET ARTICLE A ÉTÉ ÉCRIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R

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Stop

Stop

J’ai envie de partir en vacances en Espagne, vider ma tête de toutes ces pensées négatives. Penser à autre chose que ma juge et mes problèmes. Je ne veux plus continuer dans cette roue infernale sans pouvoir m’arrêter et me dire stop.
Tout a commencé il y a un an et demi.

Un jour, je me suis retrouvée à l’hôpital Reine Fabiola à Bruxelles suite à une hospitalisation de trois mois. Je revenais d’une fugue d’une semaine. Le lendemain, je vois la police arriver dans l’enceinte de l’hôpital. Je ne m’attendais pas à les voir si vite. Ils rentrent dans ma chambre d’hôpital en me disant « bonjour Aicha police de La Louvière, nous sommes là car le procureur veut que l’on t’entende suite à ta fugue ».
Ensuite, une infirmière vient à ma rencontre pour me donner mes affaires personnelles pour mon diabète et me conseiller de prendre des vêtements au cas où je devrais passer la nuit dans une cellule. À ce moment-là, je ne comprenais pas pourquoi je devais prendre des affaires, car je me suis déjà fait entendre pour d’autres histoires et je n’ai jamais passé de nuit dans un poste de police. À ce moment-là, je ne m’attendais pas à ce qu’il allait se passer.

Nous avons pris la route en direction de La Louvière. Je ne vais pas vous mentir : je pensais que la route allait être interminable. 40 min plus tard, nous étions arrivés à destination au poste de police de La Louvière. Une femme m’accueille en me demandant si je désire boire quelque chose. Je réponds que je n’ai pas spécialement soif. La femme me raconte un peu la demande du procureur. Il leur avait demandé de m’auditionner suite à une fugue ancienne qui avait comme motif « trafic de stupéfiants ». Après m’avoir tout expliqué, la policière me demande si je désire que mon avocate soit là. Je réponds que oui, car je n’ai que 15 ans et que j’ai un peu peur. Elle essaye de me rassurer en me disant qu’il ne va rien m’arriver et que ce n’est qu’une petite audition de rien du tout. La gentille policière me laisse quelques instants seule.

Dans ma tête, c’est le cafouille. Je ne comprends rien de ce qu’il se passe. Ma tête part dans tous les sens. Je ne comprends rien. Je n’ai jamais eu de problème avec la police. Ce n’est quand même pas aujourd’hui que j’en aurais… bon, je décide de me calmer et de respirer calmement. À ce moment-là, mon avocate arrive à ma rencontre pour me demander si tout va bien. Je lui réponds que ça va, mais que je ne comprends pas pourquoi le procureur veut m’auditionner. Mon avocate maître Rolio m’explique que la police et le procureur vont me mettre en IPPJ pour conserver ma santé, en particulier mon diabète. Je lui réponds que je ne comprends pas.

La policière vient à notre rencontre pour nous demander si l’audition peut commencer et maître Rolio répond que oui. La policière m’explique alors ce qui s’était passé. Un jour, j’avais appelé la police lorsque j’étais à l’hôtel Albert à Schaerbeek, pour dire que je ne me sentais pas trop bien à cause de mon diabète. La police arrive sur les lieux. Ils montent dans ma chambre d’hôtel. Dans ma chambre, un garçon. Ils décident de l’embarquer. En effet, je les avais contactés pour leur dire qu’il y avait quelqu’un qui était rentré et que je ne le connaissais pas. Ils font une fouille et trouvent 3kg de cannabis et 1kg de cocaïne.
Quand j’ai entendu ces mots sortir de la bouche de la policière qui était en face de moi, j’ai compris que la bataille serait dure…

Comme je l’ai dit, je ne veux plus continuer dans cette roue infernale sans pouvoir m’arrêter et me dire stop.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Aïcha, 17 ans, Namur.

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Je m’appelle Sabreen. Je suis palestinienne. Je suis arrivé en Belgique en 2019, déjà trois ans…Dans mon pays, la guerre m’a forcé à partir. Une guerre sans fin… Beaucoup de gens autour de moi sont morts. Cette abondance de sang et de destructions m’a poussé à quitter ma maison, mon foyer. J’avais peur pour mes enfants.

En Belgique, j’ai trouvé la paix. J’habite dans un endroit confortable, il n’y a pas de guerre, il n’y a pas de sang. Je n’entends pas les fusées, les avions, je n’entends pas les morts.

Les gens en Belgique sont gentils, sympas. La nature est belle. Je veux que mes enfants apprennent et deviennent médecins. Je veux moi-même apprendre et travailler comme lorsque j’étais en Palestine.

La chose la plus difficile est d’être loin de ma famille, surtout de mes parents. J’espère revoir ma mère un jour. Je suis heureuse d’être ici, mais tellement triste d’être loin d’elle.

Le moment le plus difficile pour moi a été mon arrivée en Belgique. Je ne connaissais personne, je ne comprenais pas la langue. Beaucoup de gens m’ont aidé.

Pour cela merci. Merci à la Belgique de m’accueillir. La Belgique est le pays de l’amour et de la paix.

Auteur : Sabreen, 29 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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