Egalité homme-femme

Egalité homme-femme

A l’heure actuelle, je trouve que l’homme et la femme ne sont toujours pas considérés comme égaux. Tout d’abord de par l’histoire, ce n’est pas un secret, ce n’était absolument pas le cas. Prenons l’exemple de la convention européenne des droits de l’Homme (CEDH) ou encore l’Homme préhistorique. N’y a-t-il pas quelque chose qui cloche ?

Quelle place est accordée à la femme dans ces appellations ? Un instrument aussi fondamental que la CEDH fait abstraction de la notion de femme dans le nom. Du moins en français car en effet, dans d’autres langues notamment l’anglais, on parle de « human rights » : les droits de l’humain. Ce qui a donc un caractère plus général, incluant tout le monde. Ou encore pour revenir dans la notion de l’Homme préhistorique, même si cela va de soi qu’on y fait aussi référence à la femme, inconsciemment, on exclut la femme comme faisant partie de l’histoire, comme si celle-ci avait un rôle subsidiaire dans le récit de notre monde.

Aussi, le langage, moyen existentiel de notre communication, qu’il soit écrit ou oral, est un instrument excluant la condition féminine. Je fais notamment référence à la fameuse règle du « masculin l’emporte ». En effet, comment voulez-vous grandir ou évoluer dans l’égalité si, dès le départ, on vous inculque qu’il y a un être sur les deux qui prévaut ?

Enfin, des petites choses du quotidien illustrent, démontrent la différence entre les deux telle que la ceinture de sécurité confectionnée sur base des mensurations moyennes de l’homme. Et j’en passe et des meilleurs. Tous ces aspects de la société, du plus fondamental au plus subtil, montrent qu’il y a bien une différence de traitement entre les hommes et femmes et un manque de considération envers la gent féminine.

Auteure : Tessa-Océane, 19 ans, Bruxelles

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Critique: Peaky Blinders

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C’est une série captivante qui mérite l’attention de la jeunesse pour plusieurs raisons.

Tout d’abord, son scénario complexe et bien écrit, offre une perspective unique sur l’après première guerre mondiale à Birmingham.  Les personnages, en particulier Thomas Shelby, sont très charismatiques et remplis de nuances, ce qui permet aux jeunes de s’identifier à leurs luttes et ambitions. De plus, la série aborde des sujets intéressants tels que le pouvoir, la famille et la loyauté ce qui offre des leçons pertinentes pour la jeunesse d’aujourd’hui.

La série présente aussi des sujets complexes et pertinents incitant les jeunes à réfléchir avant de se lancer dans chaque chose.

Dans la série, nous retrouvons des rebondissements inattendus, qui maintiennent un niveau élevé d’excitation, tout en exposant des choix moraux difficiles auquel les personnages font face.

En conclusion, cette série offre plus qu’un simple divertissement, elle stimule la réflexion sur des questions morales et sociales tout en fournissant un immersion dans une époque fascinante. Je trouve que c’est une expérience visuelle qui peut inciter la jeunesse à explorer la complexité du monde qui les entoure. Et leur faire savoir qu’on peut partir de rien, et un jour arriver au sommet du monde, mais pour cela il faudra s’accrocher pendant les turbulences que la vie nous cause et garder toujours espoir qu’un jour, ce sera meilleur.

Auteur : Boubacar,17 ans, Bruxelles

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Mettre une carapace ou en parler ?

Mettre une carapace ou en parler ?

« Moi, je mets une carapace, les jugements passent et je ne les entends pas »

Je ne suis pas totalement d’accord avec cette phrase, à mon avis, ce n’est pas possible de se passer des jugements. Si les jugements sont présents, la solution n’est pas de mettre une carapace, car qu’on le veuille ou pas, le soir, tout seul dans ton lit, tu vas ruminer en boucle ces jugements.

La meilleure manière de faire ce n’est pas de mettre une carapace, mais au contraire, il faut en parler pour ne pas se sentir seul.

C’est récurrent cette phrase, « je mets une carapace, les jugements passent et je les entends pas. »

Mais on est bien d’accord que quand on met une carapace, la carapace peut se fissurer un jour, et quand elle va se fissurer ce qu’il y aura derrière comme conséquence est énorme.

Alors la meilleure solution n’est pas la carapace mais plutôt le dialogue avec les gens qui sont autour de nous, parce que les jugements peuvent devenir du harcèlement.

Auteure : Olamidé, 17 ans, Bruxelles

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Le chemin du plaisir

Le chemin du plaisir

Ce qui permet d’accéder au plaisir, ce sont des bases saines acquises pendant l’enfance. La sécurité liée au logement, à la nourriture mais aussi à l’appartenance à un groupe, être aimé·e. Avec de telles bases, l’enfant peut profiter de la vie, de sa vie.

En grandissant, le vécu et l’accès au plaisir évolue. À l’adolescence, il sera connecté au fait de se sentir à la bonne place, d’être validé·e par l’Autre. Il est conditionné par l’entourage et les ressources. Quelle roulette russe…

Devenir adulte, c’est s’affranchir de ce regard, se libérer de cette pression. Se recentrer sur soi-même et se reconnecter avec son être intérieur. Quels sont mes besoins ? Mes envies ? Mes limites ? Et si la maturité c’était le moment où on brise les chaînes et qu’on commence à profiter ?

Le moment où on commence à se découvrir, à découvrir son corps ?

Mais alors, qu’est-ce qui vient après la maturité ? Comment nommer ce moment-clé où, après s’être découvert, on est suffisamment armé·e pour explorer le monde, les Autres ? Sans aucune forme de culpabilité ? Peut-être que c’est ce qu’on appelle le PLAISIR.

Auteure : Lola, 33 ans, Bruxelles

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Pourquoi je transpire tant?

Pourquoi je transpire tant?

Parfois, je me demande si je ne repousse pas mon examen du permis de conduire car j’aime beaucoup trop le vélo. Je l’enfourche et au lieu de quitter le monde qui m’entoure pour rentrer dans une voiture, je rentre un peu plus dans le monde. Je sens le vent, je peux observer chaque chose sans avoir le filtre anesthésiant de l’habitude de la voiture.

Bref, je vis…Je vis, mais pas exactement dans mon monde, je flotte un peu entre plein de possibilités. Mes yeux à moitié fixés sur la route et à moitié dans un rêve. Une hallucination que je contrôle et qui naît de la musique que j’écoute pendant que mes jambes pédalent en toute discrétion. Aussi loin que je m’en souvienne, la musique a toujours eu cet effet sur moi… Comme une connexion directe à mes émotions, comme une langue qui parle directement à mon imagination, pour lui murmurer ce que je ne vois pas dans le réel parfois assourdissant. Je m’imagine assister et vivre la scène finale de l’histoire que j’écris, la chorégraphie des corps au moment du climax du scénario… Cela, je le vis presque à chaque fois depuis que j’ai écouté la chanson de Pomme : « pourquoi la mort te fait peur » . Cette musique et bien d’autres ont façonnée pour moi un récit dans lequel je peux raconter mille histoires, créer des personnages que j’aimerais rencontrer, haïr ou activer dans le monde que je traverse à vélo. Un virage, un feu rouge, un autre virage. La musique ne suit pas les méandres des rues de Bruxelles, me déconnectant toujours plus de notre monde pour m’inspirer et me donner des choses à écrire quand je descendrai de ma bicyclette.

Toute ma vie je me suis demandé si je n’étais pas fou de quitter notre monde de cette manière et aussi souvent. Si je ne devais pas consulter car me émotions se confondaient avec celles des images que je vois défiler dans mon imagination au rythme des chansons. Mais maintenant j’ai compris que je pouvais coucher sur papier le bruit que fait mon imagination lors de ces concerts privés qui se donnent sur ma selle de vélo, maintenant que je sais ce que je peux faire de ces visions venant de nulle part, maintenant j’ai découvert le plaisir de dessiner et d’écrire des histoires… Je crois que c’est pour ça que je ne passe pas le permis de conduire.

Auteure : Dylan, 27 ans, Bruxelles

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L’école

L’école

L’école. Cela va faire plus de douze ans qu’elle fait partie de ma vie. L’école. Reflet de notre société où l’on apprend à vivre ensemble. L’école. Un rêve pour certains qui n’y ont pas accès, un cauchemar pour d’autres qui y mettent les pieds et ce à quoi ils pensent sept jours sur sept pendant douze ans presque.

L’école. À quoi je pense quand je rentre de l’école à 15h30 ? Je me sens seule et je m’ennuie. Et tous les jours sont pareils.

C’est à l’école que j’ai perdu ma confiance en moi, à l’école que l’on m’a mis dans une case, à l’école que je ne suis pas moi-même, derrière un visage de marbre, à l’école où je ne m’amuse pas quand les autres rigolent, à l’école où j’ai appris les injustices sociales. C’est à l’école que j’ai perdu mon enfance.

Je m’y sens seule, sans groupe, sans appartenance, invisible, sans importance.

Et ça me fait mal, tellement mal. On croit s’habituer un jour à l’indifférence totale tel un zombie, un robot qui avance sans réfléchir jusqu’à ce que tu fondes en larmes dès que quelqu’un te demande comment ça va ? Il/elle s’est intéressé à moi ? Pourquoi, qu’est-ce qu’il/elle me veut ? Va-t-il/elle me faire du mal ?

Je suis triste, en colère, dégoutée, j’ai envie de hurler à la face du monde mon désespoir, ma révolte face à toutes nos propres horreurs, malheurs et mon angoisse de rester seule, oh si seule…

Mais je me tais. Tout le monde est hypocrite, de toute façon, à l’école. Autant garder son visage de marbre et ravaler la boule coincée au fond de sa gorge pour passer inaperçue, protégée des jugements et exploser à la maison.

Aaah l’école.

À une époque, j’aimais l’école. J’étais curieuse, j’aimais apprendre et découvrir ce qu’on m’enseignait, jouer avec tout le monde à « touche-touche ». Et puis les divisions ont commencé. Les groupes se sont fermés. Je mourais d’envie de jouer avec les garçons au lieu d’écouter les bêtes bavardages inutiles des filles. Mais je n’osais pas. J’étais choquée par le réchauffement climatique, la migration et surtout l’inaction des hommes, j’étais révoltée d’avoir des règles abondantes au point de me vider de toute énergie alors que si j’étais un garçon, je n’aurais pas eu ce problème de santé. Je me disais alors qu’il fallait que j’étudie super bien afin d’avoir plus de chance et de poids en tant que femme de faire changer et améliorer le monde.

À l’école, mon ambition s’est traduite par le fait d’être la Léonie Gratin de la classe et de me faire rejeter par celles que je croyais être mes meilleures amies. Je me disais que c’était de ma faute.

J’ai perdu toute confiance en moi et en les autres au point de me renfermer sur moi-même. Insignifiante et sans amis, allant de groupe en groupe, essayant de trouver ma place et peut-être quelqu’un qui me comprendrait.

En secondaire, ce n’était pas mieux.

Je ne disais pas grand-chose qui les intéressait, telles que les séries Netflix ou qui était le plus populaire sur les réseaux sociaux. Alors ils ne m’introduisaient pas dans leurs conversations. Ou alors, j’étais leur bouche-trou.

Ils ont surtout vite compris que j’avais des bons points mais jamais je ne me suis laissée faire. Je ne voulais pas me soumettre, il ne manquerait plus que ça !

Ils m’ont donc laissée tranquille, seule…

La compétition, être le meilleur, les groupes, les étiquettes, je suis passée au-dessus de ça, sur le côté, moi-même.

On est tous les mêmes, au fond sans distinction. Tout dépend de notre éducation, vécu, valeurs et la façon dont on réagit face à la réalité de la loi du plus fort dans la jungle des cours et de la récréation.

En conclusion, à la fin de la dernière année scolaire, je suis restée moi-même et digne jusqu’au bout et plus forte. J’aurais pu faire plus d’efforts pour qu’on fasse attention à moi et m’intégrer mais je me suis échappée autrement, par la danse et le théâtre pour exprimer ma sensibilité. Sans le soutien de ma famille aussi, je ne sais pas non plus comment j’aurais supporté « l’école ».

Le plus important n’est pas forcément d’appartenir à un groupe mais de rester unique et être apprécié pour ce qu’on est vraiment.

Un conseil ? Faites ce que vous aimez, peu importe l’influence et les obligations sociales. C’est votre vie, pas celle des autres.

Auteure : Léa, 17 ans

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