Money, Money, Money, en français, cela se traduit par “Argent, Argent, Argent” c’est une chanson d’Abba.* Ce titre se prête bien au texte de Pierre (le prénom a été changé). Pour lui, l’argent c’est quelque chose de très important. Il aime l’argent, il aime en avoir et voudrait que son portefeuille soit plus fourni demain qu’aujourd’hui, attention cependant, il n’est pas prêt à tout pour ça.
La bonne paye
J’aime l’argent, et j’aime le compter quand il y’en a beaucoup. Ce n’est pourtant pas une addiction, non, c’est quelque chose de normal pour moi. À partir de ma première paye, j’ai développé une passion pour l’argent. J’ai travaillé en carrosserie, et quand j’ai reçu ma première paye, j’ai tout de suite été à la banque pour retirer l’argent en cash. Assis sur un banc, j’ai compté les billets pendant plusieurs heures. C’est à ce moment-là que j’ai développé une passion pour les grosses liasses d’argent en cash.
Les poches vides
Aujourd’hui, je suis déçu parce que je n’ai plus de cash dans ma poche. Je suis déscolarisé. Avant, j’étais à l’IFAMPE, une école qui permet aux étudiant·e·s de suivre des cours et de se mettre tout de suite en situation professionnelle d’apprentissage. Grâce à ça, depuis décembre 2020, j’avais un contrat rémunéré mais comme je n’ai plus été aux cours, j’ai été viré. En septembre prochain, j’aimerais m’y réinscrire pour me former en terrassement ou en carrosserie. Je veux suivre les cours sans plus m’absenter, je veux mieux me comporter en cours, arriver à l’heure à l’école et me faire engager après mes trois ans d’apprentissage.
Construire
Pour moi, c’est important de gagner de l’argent parce que j’ai des projets. Je veux pouvoir m’acheter une voiture dès que j’ai le permis, et mettre de l’argent de côté pour pouvoir construire une maison dans quelques années. Je serai fier de moi parce que ça sera de l’argent propre et je serai récompensé du travail que j’ai fourni. J’estime que ça sera un argent que je mérite et je serai satisfait de mon travail. Par le passé, j’ai déjà eu des galères. J’ai déjà pensé à des moyens de me faire de l’argent rapidement. Je ne suis pas fier d’avoir pensé comme ça, mais je me suis rapidement rendu compte que ça allait me créer des ennuis plus qu’autre chose. Alors je suis patient pour pouvoir gagner correctement ma vie. Si je peux te donner un conseil, si tu me lis, si tu veux de l’argent, va travailler ou fait des études pour avoir un métier qui te rapportera beaucoup et qui te rendra fier.
Note de la rédaction : Money, money, money est une chanson – aussi populaire que stupide du groupe suédois Abba. Si on s’attarde un peu sur les paroles, on comprendra que la chanteuse – Anni-Frid Synni Lyngstad – a des factures à payer et qu’elle fera tout ce qui faut pour ne plus en avoir et vivre comme une folle : “Si je me trouvais un homme fortuné. Je n’aurais plus du tout besoin de travailler, je ferais l’imbécile et je m’amuserais comme une folle?” Vision passionnante du rôle de la femme ! Derrière tout cela, cette chanson nous dit, tout comme Pierre, que ce n’est pas si simple de gagner des sous !
Auteur : Pierre, Verviers
Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance
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Dans l’armada des nouvelles compliquées, des mesures difficiles à comprendre, il y a parfois de la lumière. Les articles qu’on publie traitent parfois de la santé mentale de la jeunesse, articles qui peuvent se résumer par une dièse ou un hashtag, #cestpasfacile, le témoignage de Marissa est unique.
Révélation
L’école, ça me stresse. Parfois quand l’angoisse est trop forte, je fais des crises de panique. Pourtant, même si les points sont bons, même si les professeurs m’aiment bien, je me sens juste oppressée, mal à l’aise, en danger … Parfois j’ai juste eu l’envie de mourir. À force, j’ai été déscolarisée et j’ai développé des phobies sociales. “On” a dû prendre la décision de me faire hospitaliser en pédopsychiatrie. Après avoir appris la nouvelle, j’ai beaucoup pleuré. Je n’étais ni malade, ni folle. Je n’ai pas vraiment eu le choix, alors je me suis résignée à y aller. Au début, j’étais très mal. Je pensais qu’on m’avait placée avec les dingues et les cas désespérés. Alors que pas du tout. J’y ai découvert des jeunes géniaux, avec certes leurs difficultés, mais géniaux tout de même.
Réfugiée dans la lecture
Durant mon hospitalisation, je me suis souvent ennuyée, surtout le soir. Les journées étaient plutôt longues et je n’avais pas de visites. Le matin, on se réveillait à 8h, et on mangeait tou·te·s ensemble. Ensuite, on allait se balader et, à 9h on avait cours à l’hôpital. Les heures de repas étaient toujours les mêmes. L’horloge rythmait nos journées. Le coucher était à 21h15, ce qui était plutôt tôt. J’avais des troubles du sommeil, et dans ces moments là, mon cerveau pensait en permanence. Cela a été horrible pour moi : pas de téléphone, pas de télévision, pas d’ordinateur, alors … je me suis réfugiée dans la lecture. Depuis petite j’aime lire, mais je ne lisais pas spécialement beaucoup. Un peu avant mon entrée à l’hôpital, j’avais commencé à lire plus. Je ne sais pas si on peut dire que les livres m’ont sauvée, mais je remercie chaque auteur·e de m’avoir fait voyager dans des univers extraordinaires ! De m’avoir permis de voir autre chose que les murs de l’hôpital. En dehors de la lecture, j’ai tout de même fait des activités telles que de l’hippothérapie, du sport et de la relaxation.
Merci
Après de multiples séances de psychomotricité et de thérapie avec une psychologue, j’ai pu sortir de l’hôpital. Après 3 mois, j’ai eu du mal à partir : je me suis beaucoup attachée au personnel hospitalier, aux autres jeunes avec lesquels j’étais très à l’aise. Ils et elles m’ont appris à apprécier tous les petits détails insignifiants de la vie. Même si j’ai toujours des difficultés pour aller à l’école, je peux dire qu’aujourd’hui, je vis beaucoup mieux et ça, c’est en partie grâce à leur aide.
Auteure : Marisa, 15 ans, Eupen
Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance
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Marcher droit, respecter les normes, rentrer dans le cadre, suivre le troupeau, se faire avoir, accepter, renoncer à qui on est, se fondre, s’oublier, se morfondre, se soumettre, s’oppresser … Ce ne sont plus des mots pour Valeria. Furieuse contre les médias, furieuse de la majorité qui étouffe, elle prend son clavier et nous offre une page légitimement contestataire !
Noyée
Qui suis-je ? Que suis-je ? Comment arriver à me représenter différemment dans une société où on veut que tout le monde soit pareil et se nourrisse des mêmes informations ? J’ai l’impression que les médias m’oppressent, me désaccordent. Ils voudraient que je me reconditionne en une personne que je ne suis pas et que je ne veux pas devenir. Je sens les masses vouloir me pousser et m’écarter. J’ai l’impression que la seule façon de ne pas être exilée, c’est de se laisser prendre par ce troupeau de moutons entêtés. Je crains les foules comme elles me craignent jusqu’à en faire des crises d’angoisse, je préférais donc finir seule plutôt que de les suivre. Quoi de plus facile que de former la masse pour la manipuler, ensuite, à sa guise ?
Les médias …
Les médias ne reflètent que la partie émergée de l’iceberg, c’est-à-dire qu’ils ne véhiculent que des informations qui leur ont été transmises et pour moi, les journalistes ne connaissent qu’une version des faits qu’ils modifient eux-mêmes avant de les diffuser. De plus, certain·e·s cherchent plutôt le buzz médiatique et parlent souvent de l’aspect négatif d’UNE partie d’UNE certaine information. Ils et elles sont devenu·e·s la courroie de transmission de manipulations gouvernementales sans même forcément en avoir conscience. Qu’est-ce vraiment « une information vérifiable » alors ?
… et moi ?
Depuis que je me suis éloignée de l’emprise médiatique, j’ai pu ainsi me construire, devenir, réagir. À présent, chacun de mes battements est militant en tant que femme, métisse et queer. J’existe et assume fièrement cette partie de mon identité dont je ne peux me délier. Cela devrait être le cas pour la partie de la population qui me ressemble mais comment être certain d’avoir le droit d’être fier ou fière lorsqu’on n’arrive pas à se reconnaitre dans les yeux des médias ? Médias qui devraient pourtant représenter le peuple tel qu’il est. Au lieu de cela, ils parviennent à flouter la réalité, à vouloir en créer une nouvelle, qui n’est pas réelle. La diversité dans les médias est primordiale mais, pour moi, moins absente. Cela implique le problème des représentations approximatives. Ainsi, le mariage homosexuel a amené un grand débat médiatique alors que les informations n’étaient pas livrées par des représentants propres à cette cause. Serait-ce trop d’espérer une mixité dans les représentations médiatiques à l’heure d’aujourd’hui ?
Renverser la tendance médiatique
Je me pose beaucoup de questions auxquelles je ne suis pas sure d’obtenir les réponses. Je me demande comment renverser les masses qui m’ont elles-mêmes marché dessus. Je pense que c’est le cas pour un bon nombre de jeunes qui, comme moi, veulent renverser cette tendance médiatique. Nous nous sentons accablés par ce surplus d’informations, souvent diffamatoires, notamment en ce moment suite aux récents attentats en France et aux informations constantes liées au covid. Peut-être verrons-nous le jour d’une réforme où on garantirait la mixité dans les médias ? Une réforme qui pourrait aider à rétablir une confiance entre la population et ceux qui les représentent journalistiquement. Les masses resteront puisque, comme le disait Aristote , « l’Homme est un animal social ». Mais si le public avait des représentations médiatiques diverses auxquelles il parviendrait à s’identifier, je pense que l’harmonie se dégageant de la vie et de la cohabitation entre êtres humains ne serait que plus belle.
Des textes pour aller plus loin !
Les questions soulevées par Valeria ont été abordées par différents organismes. L’ASBL Média Animation a proposé un grand dossier intitulé Médias sans frontières autour de la représentativité des minorités dans les médias. Femmes Plurielles, le magazine des Femmes Prévoyantes Socialistes a traité de la représentation de l’homosexualité dans les médias. En octobre 2020 Emma Mestiner, journaliste à la RTBF a proposé un article autour de la question du genre dans les médias. Elle explique et reprend les grandes lignes d’une étude du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel autour de la question de l’égalité du genre dans les métiers de l’audiovisuel au sein de la RTBF, RTL Belgium et les chaînes de télévisions locales.
Auteure : Valeria, 19 ans, Bruxelles
Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance
Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...
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Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...
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Avant tout, Romain, 19 ans, souligne que ce qu’il nous écrit n’engage que lui. Il écrit qu’il existe autant de visions du monde que d’êtres humains, tous et toutes influencé·e·s par leur environnement, leur éducation, il est donc normal que mon avis soit loin de faire l’unanimité. Dans sa vision, plutôt humaniste, il nous invite à la discussion, à l’interrogation et à l’introspection.
Les incohérences
Du haut de mes 19 ans et loin, donc, de présenter les faits qui vont suivre comme pleinement véridiques, je ne peux m’empêcher de remarquer une multitude d’incohérences dans le monde. Nombreux savent que la situation planétaire actuelle n’est pas rose ; à toutes les échelles, de multiples problèmes menacent notre futur. Malgré cela, même si nous sommes embourbés dans nos nombreux problèmes, la vie continue. Difficile de tout changer du jour au lendemain quand on fonctionne comme cela depuis plusieurs décennies.
Artemisia Annua
Je ne peux m’empêcher de remarquer un nombre incalculable d’incohérences qui vont à l’encontre des changements auxquels nous devrions procéder. Prenons par exemple l’utilisation de la plante Artemisia Annua. C’est une plante médicinale utilisée depuis plus d’un millénaire en Chine, et certainement ailleurs comme dans certains d’Afrique. Elle a comme vertus médicinales de soigner le paludisme. L’Artemisia Annua, du moins sa substance extraite : l’artémisinine, a même été reconnue pour ses multiples bienfaits médicinaux. Cela a même valu à son investigateur un prix Nobel de médecine chinois en 2015. Plus récemment, elle a grandement servi comme médicaments contre le covid-19 à Madagascar. Sujet très sensible car l’on trouve tout et son contraire sur internet, thématique étonnamment peu médiatisée alors qu’il s’agit d’un remède potentiel contre le virus responsable de la pandémie mondiale. À ce jour, l’OMS n’a toujours pas reconnu son efficacité contre le virus. L’OMS donne énormément d’arguments d’ordre pratique et très spécifiques concernant la raison du choix de l’abstinence de son utilisation. Arguments apparemment scientifiquement fondés, mais insignifiants et facilement contournables quand il s’agit d’un remède contre le fameux virus ! Sauf erreur de ma part… Je trouve cette histoire plutôt douteuse… Quand on sait que cette plante est très efficace pour de multiples applications, on ne peut s’empêcher de penser qu’elle pourrait nuire aux précieux profits du cartel pharmaceutique mondial.
Pour en savoir plus sur cette plante, découvrez ce reportage vidéo du journal le Monde.
L’argent et la pub
En parlant d’argent, le deuxième exemple d’incohérence aborde également une partie très florissante des entreprises mondiales. Les publicités font partie intégrante de notre quotidien. Que ce soit sur les réseaux sociaux, à la télévision ou dans les journaux, elles sont partout ! Dites-le moi si j’ai tort, mais j’ai l’impression qu’on apprend plus à les ignorer et à s’en moquer que d’y prêter réellement attention. Sans aucune exception, elles poussent à consommer, en mettant en scène un petit plus qui nous noiera de bonheur. Chacune de ces pubs est si niaise et peu fidèle à la réalité que je ne peux m’empêcher de me demander si on nous prend réellement pour des cons ?! Là est peut-être l’une de leurs stratégies pour pousser à consommer ? Je n’ai pas la prétention de l’affirmer, par contre ce que je trouve scandaleux dans tout ça, c’est l’argent qui y est investi. En effet, l’investissement des marques dans la publicité est colossal (1).
Les élections américaines
J’ai trouvé fort étonnant que des élections prennent autant de place dans les médias. Bien que cela concerne le pays le plus influent du monde et le berceau du capitalisme, les médias sont-ils obligés de surmédiatiser cet événement ? N’y a t’il pas de nombreux autres sujets qui méritent une tête d’affiche ? Comme par exemple l’Artemisia Annua. Le monde est vaste, les choses bougent petit à petit, ne serait-il pas judicieux d’informer les populations sur des sujets environnementaux et sociaux ? Des sujets qui pointent du doigt des actions qui font bouger les choses à leur échelle, pour notre futur à tous et toutes ? N’est-il pas préférable de favoriser ce genre d’informations ?
Les médias
Difficile d’imaginer le nombre d’incohérences de ce genre qu’il reste à citer, sachant que notre monde en est criblé. Je pense que les médias ont un règlement précis sur les informations qu’ils donnent, que ce n’est pas sélectif, qu’ils font de leur mieux pour informer un maximum la population sans se positionner. Je n’ai pas l’intention de dénoncer une théorie du complot ou quoi que ce soit de ce genre, je demande de la cohérence, j’encourage à la lecture et à l’action. Les multiples incohérences citées vont à l’encontre des changements que nous devons amorcer ! Les jeunes d’aujourd’hui sont noyés par l’information au point que ça en devient de la désinformation. On trouve tout et son contraire, l’information n’as jamais été aussi rapide et accessible. L’émergence d’internet a tout accéléré, les évolutions se succèdent. Tout va si vite… Les jeunes ne savent plus où donner de la tête et pour couronner le tout, leur avenir s’en trouve perturbé par les décennies d’industrialisation et de globalisation…
C’était pas mieux hier
La société actuelle n’est plus en accord avec la situation présente. Quand je dis que le système n’est plus en adéquation avec la situation actuelle, je n’affirme pas niaisement qu’il l’était plus il y a 10, 20 ou 30 ans. Une société à grande échelle est difficile à agencer pour satisfaire les besoins de tout le monde, et c’est encore plus dure de la diriger, des problèmes afflueront toujours face à un système, c’est inévitable. Seulement, la crise mondiale à venir nous impose de changer nos manières de vivre, nos habitudes. Dans tous les cas et d’après ce que l’on voit, il ne faut pas attendre un changement du système ou une solution miracle. Le changement, ça commence par se changer soi-même. Les jeunes ont une place primordiale dans les changements à venir car ils sont les adultes de demain. La plupart ne font que commencer à s’intégrer à la société, à la machine, et n’ont pas encore d’énormes responsabilités financières ou familiales.
Passer à l’action
Au lieu de scroller les réseaux ou de s’abrutir devant un écran, agissons ! Nous sommes faits pour bouger ! Même chez soi, les possibilités d’actions sont abondantes : créer son propre potager, un compostage, ses propres produits cosmétiques, faire du vélo, recycler, cuisiner bio, … Sortir du lot ! L’argument qui me semble indispensable d’appuyer est celui de notre futur. On doit le vouer au changement, à la construction d’un projet qui à pour but d’agir activement sur une problématique locale. N’attendons pas que les choses bougent, soyons acteur de ce changement !
Vivre en communauté ?
Notre monde manque cruellement de solidarité. Nous vivons actuellement dans une société très individualiste. Chacun son toit, sa voiture, sa cuisine, ses achats, … Cette manière de vivre convient aux plus aisé·e·s mais beaucoup moins à celles et ceux qui ont des difficultés à boucler leurs fins de mois. À long terme, le changement passe aussi par changer sa manière de vivre. Pourquoi ne pas favoriser la vie en communauté ? Il est sûr que vivre ensemble est une autre paire de manches, mais dans un cadre correctement réglementé, organisé et agrémenté des efforts de chacun, il est possible de créer un mode de vie tout à fait stable. Financièrement parlant, le coût du vivre ensemble est amoindri. Vivre en communauté, c’est faire confiance à quelque chose de plus grand que soi dont chacun participe, c’est la division des tâches, l’acceptation de la différence, la communication et et l’entraide. Les rapports humains ! Un exemple plus concret serait de citer la communauté de la Poudrière, elle a été créée en 1958. Cette communauté est située partiellement à Bruxelles. Elle subsiste grâce aux efforts de chacun·e, à la tenue d’un magasin de seconde main, d’un centre de tri et de recyclage et à des récoltes saisonnières.
Construisons un avenir à visage humain
Le défi est de taille et les problèmes ne faciliteront pas la tâche. Après une pandémie globale ou tous les petits commerçants font faillite au profit des plus gros, ou les rapports sociaux sont limités et où l’économie mondiale elle-même est mise à mal, je ne fais qu’espérer un éveil de conscience. Cette pandémie a beau avoir fait beaucoup de dégâts, elle a d’après moi servi d’impulsion à la compréhension de certaines facettes de notre réalité. En ralentissant notre quotidien, nous avons eu le temps de nous poser des questions, de cogiter, de mener des projets nouveaux, de parfois remettre l’homme avant l’économie ! Le futur nous menace de multiples difficultés telle qu’un effondrement économique, des immigrations en masse, les énormes disparités des richesse, ou encore du réchauffement climatique. Nous ne pouvons qu’essayer d’engager un changement chacun de notre côté. Aussi différents que nous sommes, cela me semble être du bon sens quand il s’agit de notre avenir à tous. Construisons un avenir à visage humain.
(1) Selon le site français Alternatives Economiques, pour une paire de baskets Air Jordan 1 Retro, payée 140 euros par l’acheteur, le coût de la main d’oeuvre est de 2,4 € et les coûts de marketing et sponsoring sont deux fois plus élevés soit 5,6 €.
Auteur : Romain, 19 ans, Bruxelles
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Luca a 19 ans, il est bruxellois. Cette année, il réalise son service citoyen. Depuis qu’il a six ans, il fait aussi partie des mouvements de jeunesse. Cette année, il en est à sa seconde deuxième année d’animation. Ce chef louveteaux s’occupe donc de garçons âgés de 8 à 12 ans, il adore le contact, l’échange avec les plus jeunes et se pose souvent cette question : quel effet le Covid aura-t-il sur le développement social des enfants et des préadolescents ?
Difficile de comprendre
Pendant mon stage du service citoyen, j’ai pu constater que les plus jeunes, âgés entre 3 et 5 ans, ne comprennent malheureusement pas la gravité que cette maladie peut avoir sur certaines personnes. Je pense qu’ils ne savent pas non plus que ce virus peut se transmettre très rapidement. Je dis ça parce que, souvent, ils essayent de retirer mon masque en pensant que c’est un jeu, je me dis que leur cerveau n’est pas encore assez développé pour comprendre l’ampleur de ce virus. De plus, le port du masque crée parfois une barrière. Difficile de reconnaître les émotions seulement par le regard, les enfants ne se sentent pas toujours en sécurité lorsqu’ils rencontrent une personne, pour la première fois, et qu’elle porte un masque. Je ne pense pas que la vie extérieure soit très différente pour eux. Certains passent encore des après-midis chez leurs copains, copines et certaines activités extra-scolaires sont maintenues.
Où sont les loups ?
Aux réunions louveteaux, nous avons pu observer que le nombre d’enfants présents avait diminué. Malheureusement, certains parents ne veulent pas prendre de risque ou parfois juste pour une question d’équité entre frère et sœur. Disons qu’à l’heure d’écrire ces lignes, les plus grands (12 ans et plus) n’ont plus le droit aux réunions. Perso, je pense que si les enfants n’ont plus que le cadre scolaire pour s’évader un peu de chez eux et que cette situation ne s’améliore pas, à long terme cela pourrait avoir un impact sur leur développement social. Il est important que les plus jeunes aient l’occasion de se changer les idées pendant cette période compliquée. Pour certains, se changer les idées en restant à la maison, ce n’est pas facile. Surtout que, dans la société actuelle, ils sont parfois exposés aux écrans et le confinement n’a pas aidé. Il ne faut pas que cette pandémie rende des jeunes déjà accros à la technologie avant même d’arriver dans l’adolescence. Pour moi, cela pourrait amener une peur d’aller vers les autres, certains pourraient, dès leur plus jeune âge, se renfermer sur eux-mêmes. Il faut espérer que cela n’ait pas trop d’impact sur leur vie sociale future.
Patience, patience et patience
Pour conclure, je pense que plus longue sera cette pandémie, plus l’impact sur le développement social des plus jeunes sera fort. Ils sont encore trop innocents pour comprendre les conséquences que cela pourrait avoir sur eux. Notre rôle à jouer dans cette épidémie est donc de tout mettre en œuvre pour pousser nos enfants à retourner à l’école et à recommencer toute autre activité extra-scolaire dès que la vie aura repris son cours. Et dans tout ça, mon rôle à moi sera de les accueillir à bras ouverts, dès que tout reviendra à la normale.
Auteur : Luca, 19 ans, Bruxelles
Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance
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J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...
Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...
A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...
J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...