Injustice, préjugés et désespoir…

Injustice, préjugés et désespoir…

Durant les animations réalisées sur le thème de la Migration dans les écoles secondaires, et suite au témoignage de Sanaz, une jeune femme qui a migré en Belgique, il y a 4 ans, suite au régime dictatorial de son pays d’origine, nous avons demandé aux élèves ce qui les avait touché, les messages qu’ils souhaiteraient faire passer aux jeunes qui liront leurs écrits et aux migrant.e.s de Belgique…  Voici quelques réponses…

Nous sommes tous de près ou de loin liés à la migration, par JD, 19 ans, Bruxelles

Personnellement, je n’ai pas réellement conscience de la migration, je ne me sens pas réellement concerné or c’est assez paradoxal vu que mes parents sont venus en Belgique et ont tout battis pour moi. Tellement, j’ai bien grandi en Belgique, j’ai même oublié tous les sacrifices effectués. Et je voudrais faire comprendre à toutes les personnes qui vont lire le texte et qui ne se sentent pas nécessairement concernées, je voulais juste faire passer comme message que nous sommes tous de près ou de loin liés à la migration, du coup ne l’oublions pas.  

L’injustice, par Oumaira, 18 ans, Bruxelles 

J’ai envie de parler de l’injustice car c’est un sujet qui me touche beaucoup. Je trouve que dans nos sociétés nous laissons passer trop de choses, nous fermons les yeux, nous ne réagissons pas. Les personnes étrangères sont trop mises de côté ou sont différenciées par rapport aux autres. Ils n’ont pas beaucoup de privilèges alors que ce sont des humains comme tous les autres qu’ils soient noirs, arabes, blancs, asiatiques, … On est tous les mêmes et nous devrions tous être égaux.  

Je voulais parler de ce sujet car moi qui est d’origine marocaine, donc étrangère, j’ai déjà vécu ce genre de situations d’injustice et je sais à quel point cela fait mal. On se sent rejeté, pas aimé et pas compris.  

Donc chacun de notre côté, nous devrions faire des efforts, essayer d’intégrer chaque personne ! 

Les regrets, Jean-Gabriel,18 ans, Bruxelles

Je souhaite parler des regrets que l’on peut éprouver après une expérience comme cela, je suis une personne qui en 18 ans d’existence n’a jamais eu de regrets et qui a fait les choses sans marche arrière. Cela me touche car avoir des regrets lorsqu’on fait un choix est la pire chose au monde, mentalement vous commencez un combat et cela reste ancré en vous jusqu’à la fin de votre vie. Je pense que si un refugié regrette son choix, il ne pourra pas revenir en arrière et repensera à ce choix fait en ayant toujours la pensée du “et si j’avais ça”.  

Les préjugés, Anonyme, Bruxelles

Il y a toujours eu des préjugés par rapport à ce que l’on ne connait pas ou ce que l’on ne comprend pas, mais le principe de cela c’est de se protéger mais ce n’est pas la bonne manière de le faire. Il faut savoir aller vers l’autre pour au minimum se faire une idée. Personnellement, je suis née en Belgique mais j’ai des origines magrébines. Je n’ai pas subi de préjugés. Mais je pense que c’est parce que je n’ai pas une “tête d’arabe”. 

Ce que je leur dirai, Miraze, 19 ans, Bruxelles

Ne jamais désespérer, qu’ils soient fiers d’eux et de leur parcours qui n’a sans doute pas été facile. Ne baissez pas les bras, vous avez déjà fait la moitié du chemin, saisissez cette chance et faites-en sorte de transformer cette douleur en votre force. Je sais que s’intégrer dans un pays sans aucun repère c’est dur mais ne restez pas seul à vous abattre sur votre sort. Sortez et découvrez le monde qui vous entoure. Quand on veut, on peut, alors ayez confiance en vous.  

Faites-en sortes d’évoluer chaque jour pour construire un avenir meilleur.  

Soutien, Anonyme, Bruxelles

La migration est un sujet qui touche plus de personnes qu’il n’y parait, notamment dû au fait qu’on peut fréquemment croiser des migrants dans la vie de tous les jours ou même des personnes dont les parents ou grands-parents sont issus de l’immigration. Il faut soutenir ces derniers et les accepter car ils ont déjà assez enduré.

Never give up, Noah, 18 ans, Bruxelles

J’ai été énormément choqué par le sujet de la migration car j’ai pu entendre le témoignage de Sanaz. Le fait qu’elle ait traversé plusieurs pays et tenter d’obtenir des droits, je trouve ça courageux.

Par rapport à moi, mes parents ont quitté la « République démocratique du Congo » pour venir ici et grâce à Dieu, ils s’en sont bien sortis. Aujourd’hui, ils ont la nationalité belge mais ils n’oublieront jamais leurs racines.

Le message que j’ai à faire passer, c’est de toujours prier car Dieu vous accompagnera dans vos projets et vos combats, croyez-moi ! Pour conclure, n’oubliez jamais vos racines et ayez toujours confiance en Dieu.

Auteur·e·s : Melyna, Benoit, Yann, Axel, Anonyme

Ces petits avis ont été écrits lors de différents ateliers Scan-R

Retrouvez ces récits et d’autres dans notre dossier thématique

La neuroatypicité

La neuroatypicité

La neuroatypicité, vous demanderez, mais c’est quoi?  

Imaginez-vous dans un groupe d’individu dans lesquels vous connaissez seulement certaines personnes. Vous entamez une conversation sur un sujet qui vous tient à cœur, mais personne ne semble être réceptif, comme si vous étiez exclus volontairement du groupe; alors que la conversation continue à battre son plein sur d’autres sujets. Voilà comment je suis quand je dois essayer d’interagir avec les autres. Je me sens super vulnérable, gênée, anxieuse à l’idée que je ne puisse pas m’intégrer dans le groupe.

Il aura fallu presque 22 ans de vie pour qu’une neuropsychologue me diagnostique neuroatypique. Elle m’a permis de comprendre d’où pouvait venir mon hypersensibilité, mon angoisse, mes difficultés en math, autrement appelée dyscalculie, ainsi que mon manque de confiance et mes troubles relationnels. En apprenant la nouvelle, la première chose que j’ai faite, c’est appeler ma maman. Sa réaction n’était pas du tout étonnante, elle ne croyait pas à ce diagnostic. Les larmes me sont soudainement tombées des yeux, je ne pouvais plus rien contrôler. Peu de temps après, j’ai pris conscience de l’impact que ça allait avoir sur moi et sur mon futur. En réalité, pas grand-chose finalement. Ça m’a surtout permis de mettre des mots sur des pensées envahissantes.  

Ce diagnostic, ça a été le début de belles choses : une meilleure compréhension de moi-même que ce soit dans mes capacités ou dans mes faiblesses, un meilleur contrôle de mes émotions et actions, ainsi qu’une grande confiance en moi.  

Je ne dirais pas qu’il faut obligatoirement passer par un test psychologique et vérifié pour se rendre compte de ses différences. Mais ça peut en aider certains à se libérer d’un poids sur les épaules. Tout le monde n’a pas envie de se retrouver comme Atlas condamné à perpétuité à porter la Terre sur son dos. L’important, c’est de bien s’entourer de personnes bienveillantes qui t’acceptent comme tu es avec ou sans différence spécifiée et surtout que tu te sentes libre de vivre et de t’exprimer tel que tu es vraiment. C’est fini les faux semblants.

Auteur : Camille, 23 ans, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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En fait, le fait d’être seul, c’est les seules fois où je me sens comme libre, vivre. Je sais que c’est triste mais bon j’ai entendu que pour être quelqu’un, il faut une personnalité.

Le fait d’être seul est souvent quelque chose que l’humain essaye d’éviter parce qu’être entouré c’est la norme. Mais en fait, le fait d’être avec soi-même me permet de faire une rétrospection sur ma vie pour devenir une meilleure version de moi. Sauf que le problème c’est que pousser sa réflexion aussi loin sur soi-même, des fois, la balance tangue dans une folie de culpabilisation mais bon ça, c’est une autre histoire.  

Mais je crois qu’en fait, la solitude c’est mon “orifice” mental. Le moment, le seul instant où je peux tout évacuer, toutes les émotions que j’ai pu amasser au cours de la journée ou de la semaine. C’est ce qui me permet de garder le contrôle dans ma journée.

Je ne serai jamais trop expressif sur mes émotions car justement j’ai mon moment. Pour que tout sorte, c’est tout simple, une chanson que je connais par cœur et c’est parti, et avec les tripes. Jusqu’à des fois en perdre le souffle, tellement je suis dedans.

Donc voilà pourquoi je dis que c’est une dualité car j’aime ça, ça permet de garder le contrôle sur moi et mes émotions mais d’un autre côté, il ne faut pas non plus négliger que ça peut être aussi très nocif pour la tête car si les pensées négatives ne sont pas contrôlées ou bien atténuer, ça créé une bulle qui mènent souvent à des déprimes ou des coups de mou ou pire la dépression.

Auteur : Anonyme, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Les relations amicales et amoureuses m’ont beaucoup appris car j’en ai vécu des bonnes comme des très mauvaises.

Par exemple, la relation avec ma meilleure amie m’a appris que même si on ne se voyait pas souvent, on s’aimerait toujours car la relation que j’ai avec elle est la plus importante à mes yeux. Elle est la personne qui arrive à me redonner le sourire et même à me faire rire dans les pires situations. Je la considère comme ma sœur et je ne veux jamais la perdre.  

En revanche, ma dernière relation amoureuse, elle, n’était pas aussi rare. Pendant 1 an et demi, je me suis laissée faire, laisée manipuler, je l’ai crue quand elle mentait, je lui ai pardonné l’impardonnable, je l’ai aimé même si elle me faisait plus de mal qu’autre chose. Tous mes proches me conseillaient de rompre mais je me voilais totalement la face, je me disais que ça allait passer, que ce n’était qu’une passe.

Puis un jour, j’ai vraiment compris que ce n’était pas sain du tout et ça me détruisait. Alors j’ai mis fin à tout ça. Maintenant je m’en rends bien compte et je m’en veux de ne pas l’avoir remarqué. Sans elle, je me sens tellement mieux, tellement soulagée de ne plus devoir supporter ce poids que j’avais sur les épaules, de toujours me demander comment elle allait réagir ou dire par rapport à ce que je faisais ou disais alors qu’elle ne s’en préoccupait pas même un petit peu.

Alors cette relation m’a appris à ne plus me laisser être dépendante, car oui je faisais, clairement, de la dépendance affective. Elle m’a appris aussi à être aimée à ma juste valeur et m’a appris aussi à savoir dire stop quand quelque chose ne me plait pas ou plus. Elle m’a fait beaucoup de mal mais m’a endurci.  

Auteure : Eva, 16 ans, Liège 

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Que doit-on leur dire?

Que doit-on leur dire?

Que doit-on leur dire ? Ou plutôt ce que je leur dirais.  

C’est quand même aberrant. Comment devrait-on agir, qu’est-ce qui serait mieux pour eux à l’arrivée…  

Difficile de me mettre dans leur peau. Peut-être que c’est moi qui ai simplement peur de vivre ce qu’ils ont vécu. Ça doit être dur de tout quitter pour traverser la mer, et d’enfin arriver de l’autre côté dans un endroit totalement inconnu. Et d’encore devoir se dire que ce n’est pas les gens d’ici qui vont t’accueillir.

Si ça ne tenait qu’à moi, j’écrirais sur des affiches que c’est ici qu’ils doivent tous venir. Boire une soupe, se reposer, se retrouver, se mettre à l’aise et profiter d’un endroit qui va dans leur sens.

Personne ne se soucie de rien.  

C’est dommage au fond on est tous humains.  

 

Auteur : Corentin, 15 ans, Clavier 

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