Les jeux vidéos et moi

Les jeux vidéos et moi

Ahmed a 19 ans. Il nous parle de ce que les jeux vidéos ont changé sa vie. En apportant son témoignage, il souhaite faire comprendre les possibilités qui se cachent derrière les jeux vidéos. 

Depuis 5 ans déjà, je suis un joueur compétiteur(1) de Super Smash Bros(2), sous le pseudo de Yiazmat Goth(3). Les débuts étaient durs : je n’avais pas un bon niveau et je ne connaissais personne mais, les débuts sont toujours comme ça ! Les premiers tournois m’ont permis de me défouler pendant les mauvaises périodes et, petit à petit, j’ai pu rencontrer et connaître de plus en plus de monde en Belgique. Certains sont devenus des proches et m’ont beaucoup aidé et poussé vers l’avant, car après tout, derrière chaque joueur une personnalité unique se cache. Petit bonus ça m’aidait financièrement… Avec le temps, je commençais à gagner.

 J’ai pu accomplir énormément de choses grâce à ce domaine vidéo-ludique, et ça m’a apporté plein de dimensions importantes. Je suis devenu plus indépendant : grâce aux tournois, quand j’en ai les moyens, je me déplace en France, aux Pays-Bas. J’ai dû apprendre à m’organiser. Le plus important pour moi, ça m’a surtout permis de combattre, un peu, mon anxiété sociale. Je côtoie plein de personnalités différentes et évidemment je m’attache à certaines de ces personnes.

Faut croire que, même à la maison, les jeux m’aident énormément, ils m’aident à oublier l’environnement dans lequel je vis au quotidien. Cela me fait parler avec mes potes de jeux énormément, nous parlons plus des choses tierces et personnelles que des jeux en eux-même et ça permets évidemment de garder des contacts sociaux même quand on est à la maison.

Assez récemment, j’ai cru être devenu accro aux jeux vidéo puis je me suis rendu compte, lors d’une activité où je n’ai pas pu toucher à la console, qu’en fait non, qu’en fait même si je touche aux jeux de façon quotidienne, je le fais car ça me fait du bien. Pendant cette activité les jeux m’ont manqués, mais pas tant que ça à vrai dire, et ça m’a permis de savoir que je n’étais pas accro et que ce n’est qu’un simple loisir qui me permet de garder mes contact sociaux et d’en avoir plus encore.

J’espère que mon parcours dans ce domaine vous plaira et vous donnera envie d’être plus curieux et ouverts à ce sujet.

(1) Comme dans d’autres disciplines, un joueur compétiteur, c’est un joueur qui participe à des tournois qui permettent de gagner de l’argent.
(2).
Super Smash Bros est un de Nintendo. Depuis 1999, le jeu de combat met en scène les différents personnages de la firme japonaise. Au joueur donc de se glisser sous la casquette et derrière la moustache du célèbre Mario, de se transformer en Pikachu.
(3). D’après le site Liquipedia.net, Ahmed ou Yiazmat Goth est considéré comme le meilleur joueur de Belgique et des meilleurs joueurs – en double – au niveau européen.  

Auteur : Ahmed, alias Yiazmat Goth, bruxelles, 19 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier, virtuel, de Scan-R.

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À quoi sert un toit, lorsque la tempête est dans le cœur ?

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Je suis confiné. Sans cesse, je me fais attaquer de toutes parts, harcelé de : « reste chez-toi !», « stay at home ! », mais qu’avez-vous mal compris ? Je n’ai plus de chez-moi. Certes, j’ai une maison, une chambre et même un lit plutôt confortable, mais tout cela n’est que matériel ! Mon véritable chez-moi, ce sont mes amis, mes compagnons, et pour ne pas mentir, mes ennemis aussi. Car oui, c’est cela qui nous forge, qui nous abrite. À quoi sert un toit, lorsque la tempête est dans le cœur ? Toutes ces mesures isolationnistes m’ont renfermé sur moi-même, m’empêchant totalement de continuer à cultiver mes germes de relations. 

Ce virus, malgré sa minuscule taille, a eu un impact bien plus violent que ce que chacun pouvait imaginer. Il provoque des guerres pour une chose aussi futile qu’un rouleau de papier toilette. Il a provoqué une panique irraisonnée de certaines personnes manipulées par les médias de masse. Il a provoqué des déchirements amicaux ou amoureux qui ne tenaient qu’à un fil qui a rompu sous le poids de l’éloignement. Il a aussi empêché des rencontres qui pouvaient marquer l’histoire d’une vie. Alors non, je ne l’aime pas ce virus. Il est dangereux et létal et sa fourberie n’a pas de semblable. 

D’un point de vue purement neutre, le Covid-19 met la société actuelle en danger. Tous les magasins fermés, pénuries de certains produits, arrêt absolu des activités non-essentielles, comment cela n’engendrerait-il pas une crise semblable à 1929 (1) ? Attendez… Je me méprends, elle a commencé. J’ai peur… J’ai peur pour toutes ces personnes immunodépressives qui attendent, la sueur au front, le jour où elles seront déclarés positives. J’ai peur pour toutes ces personnes sans abri qui n’ont plus accès à leur infinitésimale source de revenu. J’ai peur pour moi, qui attend impatiemment que des mesures soient mises en place pour me permettre d’acquérir la matière dont j’aurai besoin en juin. Effectivement, je dois présenter un rude examen d’entrée qui déterminera ma vie future. Malheureusement, je suis tombé sur la mauvaise année, celle où tout s’arrête, même mes chances pour l’avenir.

Que dois-je faire pendant ce confinement ? Sortir ? Ah non… M’amuser ? Non plus… Travailler ? Je ne sais pas… Vivre ? Cela je sais le faire, mais à moitié… Vous devez vous dire, en lisant ce texte, que je suis complètement déprimé face à la situation actuelle. Je ne me voilerai pas la face : un petit peu. Il me semble que l’humain perd totalement la raison, se noyant dans les réseaux sociaux mensongers ou dans des plaintes dignes d’une condamnation à mort. Cependant, il y a quand même certaines choses qui soutiennent mon sourire. Je vois de plus en plus de médecins, ou même des bénévoles se donner, corps et âme, pour soigner les malades, s’occuper des patients autres que les infectés, organiser des dons de nourriture pour le personnel soignant, et même, à plus petite échelle, je vois des gens remercier avec amour et fraternité toutes ces personnes dévouées au bien-être d’autrui… 

(*) À partir du 23 octobre 1929, à Wall Street, l’endroit ou se trouve la bourse de New York, de très nombreux échanges de valeurs ont créés une grave chute des valeurs. Les actions, autrement dit les parts de propriétés d’une entreprise, qui jusque valaient quelque chose ne valaient plus rien. Le gouvernement américain n’est pas intervenu, l’économie c’est l’affaire des banques et des banquiers. Le problème avec cette crise, c’est qu’elle laissera les banques sur la paille. La crise qui n’était que boursière devient alors financière, autrement dit, l’argent perd lui aussi de sa valeur. Quand il fallait, disons 1 dollar pour acheter un steak, il en faut maintenant 10. C’est le début de la Grande Dépression. Par le jeu des vases communicants, elle entraînera une grande misère dans la plupart des pays du monde et, pour certains historiens, elle facilitera grandement l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler.

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Robin, liège, 16 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Au début, je ne prenais pas cette histoire trop au sérieux

Au début, je ne prenais pas cette histoire trop au sérieux

Mon confinement se passe plutôt bien… Au début, un peu comme tous les jeunes, je ne prenais pas trop au sérieux cette histoire de corona, je pensais que ce n’était qu’une grippe saisonnière peut-être juste plus contagieuse mais pas forcément plus dangereuse.

Je trouvais que mes parents stressaient pour rien et j’attendais que l’on me dise que les écoles allaient fermer … Mais plus les jours passaient, plus je me rendais compte de l’impact de ce virus, l’augmentation des morts , les hôpitaux qui pouvaient être saturés, qui devraient faire des choix : sauver qui ? … Le déclic,  c’est au supermarché avec ma maman. Je suis à peine arrivée que l’on a vu une grande file en dehors du magasin. Nous n’étions que 30 personnes mais nous nous tenions à plus de 2 mètres de distance, ca faisait très long… Et c’était deux jours avant le discours de la première ministre.

Devant moi, une dame portait masque et gants. Elle n’avait pas compris le but de ces protections : elle touchait son visage avec ses gants et enlevait son masque pour parler. On croisait des gens avec des chariots remplis, à croire qu’ils allaient hiberner. On se sentait seules dans le magasin, quelques rayons étaient complètement vides. Auparvant, je n’ai jamais, jamais vu ça. Le fameux papier de toilette en plein milieu du magasin, j’imagine que c’était pour montrer qu’il y en avait encore … Aux caisses, personne, juste la caissière avec un masque, des gants et du gel anti bactérie …

Il y a aussi les réseaux sociaux , des rumeurs ou des images choquantes de personnes à l’hôpital qui nous font réfléchir sur nos actes : sortir alors que l’on peut pas, comment – tout simplement – se protèger plus encore…

Depuis le début du confinement, je m’occupe comme je peux. Je regarde la télé surtout des séries Elite , Big Bang Theory , Casa del Papel, Riverdale,… Je joue à des jeux de société comme Catan qui est super, se joue à 3 ou 4 joueurs et dure 1 heure minimum … En quelque mots, dans ce jeu, il faut construire des colonies avec des ressources qu’on gagne … Sinon on joue à Cluedo. Je travaille pour l’école, j’appelle mes amies. Tout cela fait passer le temps dans ce moment de confinement. 

Mais bon… Ca devient compliqué de s’occuper, l’école à la maison, ce n’est pas toujours facile. Mon frère m’embête et me court après, fait du bruit alors que tu dois étudier. Nos parents qu’on entend travailler, ou passer l’aspirateur. Après il faut rester positif !

Positif aussi : on redécouvre nos familles aussi, même si des fois j’ai une fameuse envie de tuer mon frère… (un peu moins positif ?) Quand je sors prendre l’air, j’ai l’impression que tout le monde dit bonjour. Il y a une autre ambiance dans les rues, des gens se méfient et se mettent à 50 mètres de nous, certains mettent leur masque dès que l’on se croise, puis il y a des gens qui nous sourient et qui nous disent bonjours et ça, ça fait du bien … Attention, la police n’est pas très loin et nous surveille. Ca fait bizarre… Je pense que tout le monde va avoir du mal les semaines à venir, du coup, on doit se soutenir et je pense aux personnes plus âgées qui sont seules. Ou même si elles ne le sont pas ça fait du bien d’avoir des nouvelles de sa famille. Malheureusement, maintenant on n’a plus nos fameuses excuses : « je n’ai pas le temps de travailler », « j’ai oublié mon travail à la maison », plus d’excuse non plus pour ne pas ranger nos chambres, faire la vaisselle …!. Je pense que tout le monde attend avec impatience que le confinement soit fini pour tous se revoir, reprendre notre vie d’étudiant.

En attendant, il faut prendre soin de nos proches, continuer à travailler ce qui n’est pas la partie la plus chouette, mais bon ça nous occupe. J’ai hâte de pouvoir retrouver mes ami(e)s en espérant que l’on se reconnaisse avec nos 20 kilos en plus à force de manger et nos coiffures de hippies … 

Auteure : Sarah, 14 ans, Braine l’Alleud.

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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De Star du quartier à star de la télé ?

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Nana, c’est la « The Voice » de sa famille, de son quartier. Mais son manque de confiance en elle fait qu’elle est persuadée que, jamais, elle ne pourra faire se retourner les célèbres fauteuils rouges. Pourtant, tout pourrait encore changer…

Cette année j’ai envie de faire tomber des bouches en m’inscrivant à The Voice. Beaucoup de personnes me disent qu’il faut absolument que j’aille là-bas mais le souci, c’est que j’ai peur, peur de ne pas réussir…

Quand j’avais 5 ans, ma grand-mère chantait dans une chorale, pour tout le monde, et des berceuses rien, que pour moi. Ça me passionnait beaucoup. J’étais tellement fan qu’un jour, je me suis mise à chanter. Quand elle est morte, j’avais 7 ans et sa disparition a fait que j’ai perdu toute confiance en moi. J’ai vraiment eu du mal à m’en remettre. Mais le spectacle, mon spectacle devait continuer. Quelques années plus tard, à 12 ans, j’ai découvert les karaokés et j’ai tout de suite adoré. 

À 16 ans, un gars qui en organisait m’a proposé d’aller chez lui pour découvrir les vrais métiers du chant. Depuis, j’adore travailler avec lui, il m’a redonné confiance en moi. Il me guide, m’explique tout ce qu’il sait du métier. Ma mère n’a jamais été là pour moi dans le chant. J’avance seule dans ce projet. Avec celui qui est devenu mon manager, j’ai appris comment faire ressortir ma voix et me faire confiance dans le chant.

Maintenant, j’ai 18 ans et je vis à fond pour ma grand-mère. Après la tristesse, les questions et les doutes, je suis fière d’en être arrivée là ou je suis aujourd’hui et je voudrais toujours aller plus loin, beaucoup plus loin.

Quand je chante, j’ai cette palpitation dans le ventre. J’adore chanter, je n’ai jamais ressenti des trucs pareils. À chaque fois que je chante, je pense à ma grand-mère et je me dis : « Merci mamy. Merci d’avoir fait tout ça pour moi et merci grâce à toi, j’y suis arrivée ». Je crois que j’y suis arrivée, chaque fois que je chante, j’entends sa voix qui me dit : « Fais-le pour moi, tu t’en fous des autres. C’est toi, c’est à toi que tu dois plaire et pas aux autres ». ça m’a appris beaucoup de choses et maintenant j’ai super bien évolué.

Aujourd’hui, je me dis que c’est maintenant ou jamais ! Pourquoi ne pas essayer The Voice ? Je n’ai rien à perdre !

Auteur : Nana, Charleroi, 18 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R. 

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De ma console à YouTube, des rêves à construire.

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Il se voyait déjà en haut de la playlist… Anthony rêve d’être le prochain Youtubeur en vogue. Il espère, secrètement, qu’il sera surliké, que ses vidéos seront partagées des centaines voire des milliers de fois par les internautes ! Derrière le rêve se cache un parcours de vie compliqué et des difficultés pour s’exprimer. 

Moi c’est IZANAGA… c’est mon pseudo sur la PS4. En fait, c’est le nom tiré d’une technique de combat dans le manga Naruto. J’ai juste changé la dernière lettre et je l’ai remplacée par la première de mon prénom. Peut-être qu’un jour, ce sera mon nom de Youtubeur. C’est mon rêve. J’ai envie d’être vu, vu et encore revu sur internet !  En fait, j’ai surtout envie de faire ce que j’aime de ma vie et ce que j’aime, c’est jouer aux jeux vidéos ! 

Mes youtubeurs de références ce sont SQUEEZIE et CYRILmp4. Ils font dans le gaming : des directs ou lives et des vidéos. Cela peut être sur des jeux d’horreur, d’aventure, de guerre, des jeux de toutes les sortes. Je trouve cela trop bien : ils sont payés pour jouer et ils s’amusent tout le temps. CYRIL, se déguise et réalise des tests, Squeezie est plutôt sérieux et puis tout d’un coup, il lâche une énorme blague comme ça, sans qu’on s’y attende ! Souvent, ils font n’importe quoi mais je trouve ça particulièrement stylé. 

Moi dans mes vidéos, je serai concentré quand je joue même s’il y aura des délires et des fous rires. Toutes les conneries pourvu que cela me fasse rire, que cela fasse rire les gens qui regardent et qu’ils kiffent.

Ça, c’est mon rêve. Dans la vraie vie, c’est différent. J’ai 22 ans et je n’ai pas terminé mes secondaires. J’ai été jusqu’en 3ème après j’ai dû arrêter. J’ai tenté trois fois la troisième, mais ça n’a pas marché… Ça me saoule, j’aurais pu aller plus loin mais à cause de soucis persos, j’ai pas pu aller jusqu’au bout. Je suis allé au Forem. J’ai fait beaucoup de formations pour travailler en usine, dans le domaine des arts et du spectacle, dans l’audiovisuel, ce que j’ai beaucoup aimé. J’ai aussi suivi des formations plus classiques : écriture d’un CV, d’une lettre de motivation et tout le tralala. J’ai fait des stages mais cela n’a jamais abouti à un contrat. C’était compliqué. 

Le Forem m’a finalement proposé le Service Citoyen.  Cela fait 3 mois que j’y suis. Ça change de ce que j’ai fait auparavant. C’est intéressant. Cela dépend des jours en fait. Il y a des jours où tout va bien et d’autres moments où parfois je m’embête mais je suis toujours là. Je suis motivé. Je ne suis pas avec mes parents. Je me sens bien car je ne m’énerve pas et je ne stresse pas. 

Ma mission, dans le cadre du Service citoyen, se déroule dans une maison de jeunes (MJ). Là-bas, je fais de l’animation, de l’accueil. Je prépare aussi une activité sur les jeux vidéos. Cela me plaît beaucoup. On va installer la PS4 et on va s’affronter avec les jeunes. À la MJ, je me considère comme un animateur. Les autres de l’équipe d’animation me considèrent comme je suis ! Cela me fait du bien, d’habitude on me prend pour quelqu’un d’inférieur. C’est vraiment cool de se sentir sur le même pied que tout le monde. J’ai appris à devenir responsable. J’ai mûri. Avant, je me considérais plus comme un gamin que comme un adulte. Maintenant, c’est l’inverse. J’ai toujours eu le sentiment d’avoir un « retard mental ». Au Service citoyen, je me rattrape enfin. Je ne me contrôlais pas maintenant je suis plus moi-même et je suis plus prêt à aller de l’avant.

Mon rêve, c’est de devenir youtubeur mais je suis conscient que ce n’est pas réaliste. Mon frère m’a fait remarquer que c’est peut-être un peu tard. Je suis un « jeune vieux », j’ai plus 13 ou 14 ans comme les youtubeurs qui se lancent. Je suis motivé pour tester quand même. Maintenant, il me faut le matériel : caméra, micro et un ordi pour le montage. Face caméra, je serai moi-même. Il n’y aura pas de comédie. Les critiques, de toute façon, ça rentre par une oreille et ça sort par l’autre. Je sais que cela peut être très dur. Dans la vraie vie, j’ai déjà été trop souvent critiqué mais je sais que je peux passer au-dessus. En tout cas maintenant, c’est mon seul vrai projet d’avenir. 

 

Auteur : Anthony, 22 ans

Cet article a été réalisé lors d’un atelier Scan-R au service citoyen

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