Dans la rue

Dans la rue

Les personnes de la rue, il y en a beaucoup. Beaucoup de défis : savoir comment manger, se doucher, dormir en sécurité et surtout ne pas se faire voler nos téléphones ou le très peu d’argent qu’on a sur nous.

Tout ça mêlé aux nombreuses critiques, jugements de personnes, de la police, qui vivent dans un logement.

Il y a tant de douleurs que beaucoup décèdent dans la rue, sans avoir un message d’adieu.

La vie coûte beaucoup plus cher, aussi bien pour manger… l’eau coûte… beaucoup de taxes… comment mettre de l’argent de côté ?

Même les enfants ne savent pas avoir de quoi manger à l’école.

ndr : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.

Auteur : Willy, 58 ans, Charleroi

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Il fait super bon dehors, le ciel est bleu, le soleil est de sortie… Tout ce qu’il faut pour commencer une bonne et belle journée. Une fois prête, Marine part pour l’école. Dans le métro, il fait lourd et, évidemment, le masque n’aide pas. Elle est pressée de retrouver l’air frais. Arrivée à Gare Centrale, elle marche avant d’arriver à destination, prend le rond-point et s’apprête à descendre la rue et est accueillie par un : « Toute jolie, dis- donc ».

“Ta gueule”

Ben alors, pourquoi tu t’étonnes Marine ? Il fait chaud, et tu portes une jupe. C’est de ta faute, tu le sais. Je lui lâche un « ta gueule » non contrôlé. Je les insulte souvent, mais toujours dans ma tête. Je n’aurais pas dû, certes, mais ce matin, c’était juste la fois de trop. En fait, la première fois que ça arrive, c’est déjà la fois de trop. Je descends la rue, et un peu plus bas, je tourne la tête. Ce n’est pas vrai, il me suit. Trace, Marine, trace, t’es presque à l’école. Mon souffle s’accélère. Peut-être que je me fais un film, mais on ne sait jamais jusqu’où ils sont capables d’aller. Bon, la bonne nouvelle c’est que je l’ai semé et que je suis arrivée saine et sauve. La mauvaise, c’est qu’il y a encore trop d’idiots sur Terre.

Une situation parmi de très nombreuses autres

En fait, en y repensant, j’ai échappé à quelque chose, et je ne préfère même pas imaginer quoi. Mais parmi toutes les personnes qui sont passées devant cet homme ce matin-là, ou même un autre jour, quelles autres, filles, ou garçons, n’ont justement pas pu y échapper ? Pour qui est-ce que c’est allé plus loin qu’un « tT’as de belles-jambes, toi ! » ? Ça m’effraie d’y penser. Ce genre de choses, ça m’arrive régulièrement. Pour d’autres, ça arrive pratiquement tout le temps … Ce n’est pas censé devenir une habitude ! On ne devrait pas, à chaque fois qu’on prévoit de sortir, se préparer mentalement à ce qu’on nous aborde. Ça veut dire quoi ? Que tous les matins en regardant la météo, je dois me dire « Mmh, il fait 25°, c’est génial ! Et si je crevais de chaud dans mon jeans aujourd’hui ? ».

J’ai parlé des personnes qui vivent ça certainement plus souvent que moi, mais bon, il y a aussi celles qui le vivent moins souvent. Et vous savez quoi… surprise ! Ça ne change rien ! Il suffit d’une fois pour ne plus se sentir en sécurité, pour avoir peur, pour se sentir intimidé·e ! Il faut arrêter de se dire que ces personnes ont de la chance parce que ça ne leur est arrivé qu’une fois où très peu. Ce n’est pas de la chance. Ces personnes ont vécu un malaise, ou un traumatisme et le nombre de fois où cela est arrivé ne change pas le ressenti.

Si “on” arrêtait ?

Ces situations qui mêlent non-respect, liberté, apparence, fermeture d’esprit et dégradation ont probablement été vécues par beaucoup de monde. Alors les gars, à quand une évolution ? Ça commence à faire un sacré bout de temps que ça dure ! Comme de nombreux et nombreuses autres, j’aimerais bien pouvoir vivre ma vie normalement sans me soucier de la manière dont je m’habille, sans devoir me soucier des personnes désagréables ou détraquées que je vais croiser en rue. Venez, on essaye un nouveau truc : chacun·e se mêle de sa propre personne. Ça chauffe quelqu’un·e ? Allez, hâte de se promener dans le quartier en s’échangeant uniquement un petit sourire ou un « bonjour » !

Auteure : Marine, 19 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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