LES PETITS AVIS, EPISODE 107

LES PETITS AVIS, EPISODE 107

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”.

Pire et meilleure amie, Anonyme, Mons

La solitude, ma pire et, à la fois, ma meilleure amie. J’ai l’impression de l’avoir toujours connu, comme si elle avait tout le temps fait partie de ma vie.

On s’aime et, à la fois, on se déteste.

On a grandi ensemble et, quand j’ai ce sentiment qu’elle a enfin disparu, elle revient, en courant, me rappeler qu’elle est toujours là.

Parfois, j’aimerais m’en débarrasser pour de bon ; car c’est elle qui est à la source de toutes mes angoisses et peurs. Mais je me suis également rendu compte que vivre avec ce sentiment ne m’empêche pas d’être bien entourée.

Volez vers la lumière, Willy, 58 ans, Charleroi

Volez vers la lumière qui s’ouvre à vous comme une porte vers une vie meilleure, bien au-delà de celle sur Terre. Là-haut, vous n’aurez plus à subir de jugements ni de critiques sur votre vie. Ici-bas, être rejeté constamment par l’être humain vous détruit le moral et inflige tant de douleur que vous peinez à surmonter, tant de chagrin à endurer.

Dans la ville, vous menez d’innombrables batailles pour trouver un endroit où dormir la nuit, épuisé d’avoir marché et d’être rejeté. Vous êtes témoin de la disparition de vos amis de la rue, qui ont quitté ce monde, laissant derrière eux un deuil difficile à porter. Vous avez été tellement trahis dans la rue, cherchant désespérément la force et un courage énorme pour surmonter vos blessures, qui ne semblent jamais pouvoir cicatriser dans votre mémoire.

L’image de vos longues marches à la recherche d’un lit à l’abri pour la nuit restera gravée dans votre esprit. Même si vous savez qu’après une nuit dans un lit chaud avec une bonne couverture, demain vous n’aurez peut-être pas de place pour vous abriter, il y a toujours cette déception de ne pas pouvoir rentrer. Vous êtes confronté à l’indifférence persistante des gens, parfois forcés de rester dans un silence qui vous ronge, de peur que les gens ne croient pas à votre souffrance.

Vous assistez encore à des décès dans la rue, témoignant du manque flagrant de respect, de politesse et de dignité humaine envers les personnes sans-abris. Beaucoup vivent dans le brouillard, cherchant un endroit pour se reposer ou dormir sans être chassés dans la nuit.
Les préjugés persistent, rendant la vie encore plus difficile pour ceux qui sont déjà en marge de la société. Certains finissent par disparaître, oubliés et invisibles aux yeux d’une société qui préfère détourner le regard plutôt que d’affronter cette dure réalité.

NDLR : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.

Auteurs/es : Willy, anonyme

CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.

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Une souffrance que personne ne pourra comprendre

Une souffrance que personne ne pourra comprendre

Dans le silence de la rue, je marche seule, prisonnière de mes pensées. Le chagrin et la déception m’épuisent, comme une bataille sans fin contre un ennemi invisible. La douleur est profonde, une brûlure qui consume mon intérieur, tandis que le monde extérieur reste indifférent à ma souffrance.

Les critiques et les jugements des autres résonnent dans ma mémoire, formant un brouillard épais qui obscurcit ma vision. Je cherche l’abri, un refuge à l’intérieur de ma poitrine, où je peux panser mes blessures en silence. Les images du deuil persistent, refusant de disparaître, me rappelant constamment ce que j’ai perdu. Pourtant, quelque part au fond de moi, une force s’éveille. Elle me pousse à vivre, à ne pas me laisser vaincre par les préjugés et la solitude. Je refuse d’être définie par ceux qui m’ont trahie ou par ceux qui sont décédés, laissant un vide immense dans mon cœur.

Avec dignité et courage, je choisis de me relever. Chaque pas sur ce chemin de guérison est un acte de bravoure. Je ne laisserai pas les fantômes du passé hanter mon présent, ni compromettre mon avenir.

Le deuil est un processus, pas une destination. À travers la douleur, je redécouvre ma force intérieure. Les cicatrices que je porte sont des témoignages de ma résilience, pas des marques de faiblesse.

Petit à petit, le brouillard se dissipe. Je commence à voir au-delà de ma souffrance, à apercevoir la beauté qui existe encore dans ce monde. La guérison n’efface pas le passé, mais elle ouvre la porte à un nouveau chapitre, où je peux honorer ceux que j’ai perdus, tout en continuant à vivre pleinement.

Dans cette rue, où je marchais seule, je réalise maintenant que chaque pas me rapproche de moi-même, de cette force intérieure qui a toujours été là, attendant d’être redécouverte. Et c’est avec cette force renouvelée que je fais face au monde, prête à écrire la suite de mon histoire.

NDLR : Texte où l’auteur rédige au féminin. Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.

Auteur : Willy, 58 ans, Charleroi

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Cicatrices inoubliables

Cicatrices inoubliables

Tout au long de notre vie, nous tournons des pages, souvent avec la peur d’avancer, d’ouvrir un nouveau chapitre. Cette peur est alimentée par les blessures du passé, par ces pages remplies de chagrin, de déceptions et de souffrances. Parfois, il est difficile de parler de notre vie d’avant, car elle nous hante, et ces souvenirs douloureux refusent de disparaître. Pourtant, pour avancer et écrire une nouvelle page de notre histoire, il faut trouver la force d’affronter ces cicatrices.

Il y a des moments où l’on voudrait simplement ouvrir notre livret et continuer à écrire, à construire un avenir. Mais le poids des absents, des personnes qui ne sont plus là, nous retient. Comment continuer à vivre quand chaque pas est alourdi par le souvenir des trahisons, des deuils et des blessures ? Sur ma nouvelle page, je veux écrire sur les amis et amies de la rue. Ces rencontres m’ont appris une leçon précieuse : même dans l’adversité la plus grande, il y a des gestes d’humanité qui subsistent.

Dans la rue, on marche sans cesse : pour trouver à manger, pour boire un café ou un chocolat chaud. On apprend à préserver un semblant de dignité : prendre une douche quand on le peut, changer de vêtements pour montrer que, même dehors, on reste propre sur soi. Malgré tous ces efforts, l’indifférence des autres pèse lourd. Les regards qui jugent et les préjugés blessent autant que le froid ou la faim. La rue laisse des cicatrices profondes : sur le corps, dans l’esprit et au plus profond de l’âme.

Il y a tellement de douleurs qu’on porte en silence. On tait nos souffrances par peur d’être critiqué ou jugé encore davantage. La société a souvent du mal à voir l’humain derrière l’image du sans-abri. On cache parfois notre situation à nos proches pour ne pas leur montrer ce que nous sommes devenus. Mais dans cette lutte quotidienne pour survivre dehors – chercher un abri pour dormir ou affronter les nuits glaciales sur un carton – la dignité humaine semble s’effacer. Les abris de nuit sont souvent pleins ; trouver un lit chaud est une bataille en soi. Alors on dort où on peut : dans une entrée d’immeuble, un garage ou sur un banc public. Mais même là, on n’est pas en sécurité. La peur d’être volé ou chassé par la police est constante. Dormir sur un banc devient presque un crime aux yeux de certains : on nous reproche d’abîmer l’image de la ville. L’indifférence se transforme parfois en hostilité ouverte : des insultes lancées par ceux qui ont du pouvoir ou par ceux qui ne comprennent pas ce que signifie vivre dehors.

Pourtant, nous restons humains comme eux. Nous avons simplement perdu une adresse fixe, mais pas notre humanité. Et malgré tout cela – malgré les injustices et les humiliations – nous continuons à nous battre pour rester debout, pour survivre et pour espérer un jour tourner cette page sombre de notre vie. N’oublions jamais les personnes de la rue. Elles mènent chaque jour un combat invisible contre l’indifférence du monde et contre leurs propres blessures intérieures. Leur courage est immense, même si leurs cicatrices ne disparaîtront jamais complètement.

NDLR : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.

Auteur : Willy, 58 ans, Charleroi

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Un défi de chaque jour

Un défi de chaque jour

Nous devons regarder vers l’avenir sans être prisonniers du passé. Quelles leçons pouvons-nous tirer de nos batailles pour mieux avancer ? Malgré les blessures, les douleurs, les trahisons et les déceptions qui nous laissent épuisés et pleins de doutes, il faut continuer.

Aujourd’hui, je porte une blessure qui ne guérira jamais : le souvenir d’un frère et d’amis de la rue. Chacun traverse des difficultés qu’on n’imaginait pas vivre un jour. Notre esprit garde ces souvenirs, notre tête reste blessée à vie. Dans le silence de la nuit, ces pensées nous hantent.

Je regarde le ciel pour ne pas oublier les épreuves que nos amis ont vécues dans la rue. Il faut une force incroyable pour vivre dehors, affronter les critiques et les jugements constants. On nous juge parce que notre vie est différente, mais beaucoup vivent des situations encore plus difficiles que nous qui avons connu la rue. Dormir dans un squat, c’est chercher un abri. Pour lutter contre le froid, on a une tente, des couvertures. Le squat nous protège de la pluie et du vent, peut-être pas totalement du froid, mais c’est un refuge. Dans ce silence forcé, on trouve un semblant de paix, loin du bruit de la ville qui nous rejette. La vie dans la rue nous a appris la résilience, mais aussi l’épuisement profond qui vient avec la lutte quotidienne pour survivre. Chaque jour est un défi, chaque nuit un combat contre le froid et la solitude. Pourtant, dans ce silence, on trouve parfois la force de continuer, d’espérer un avenir meilleur malgré les cicatrices du passé.

ndlr : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.

Auteur : Willy, 58 ans, Charleroi

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R. 

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Comment trouver la force d’avancer ?

Comment trouver la force d’avancer ?

Courage, mes amies et amis de la rue ! Courage face aux difficultés de dormir dehors, de rentrer dans un abri de nuit ou d’avoir un squat. Nous sommes prisonniers de la rue, et chaque douleur reste gravée dans notre mémoire à vie. Nous restons dans le brouillard, toujours à apprendre qu’un ami ou une amie a quitté notre monde. Chaque disparition nous fait mal au cœur, et nous sommes toujours en deuil, car nous avons peur d’apprendre que quelqu’un que nous aimons a disparu.

Vivre dehors est une grande bataille et un grand chagrin pour toute personne qui y vit. Mais nous sommes tellement épuisés par les critiques et les jugements, et par l’image négative que beaucoup ont de nous sans vraiment connaître la rue. Nous sommes profondément touchés par la déception d’être trahis par la société. Comment pouvons-nous guérir et trouver la force de mieux avancer ?

Il y a des moments où nous préférons rester silencieux, par peur de parler de notre vie dans la rue. Nous n’avons pas besoin de vos critiques ou de vos jugements ; nous avons besoin de votre aide pour sortir de la rue, avoir un abri de nuit et être en sécurité en nous-mêmes.

Je ressens beaucoup de chagrin, surtout maintenant que j’ai un logement, car cela me fait mal de regarder par la fenêtre quand il pleut ou qu’il fait froid, en pensant à mes amies et amis de la rue. Il faut un courage énorme pour vivre dans la rue. Aujourd’hui, la même bataille continue : voir tous mes amis sortir de la rue et se retrouver dans un logement, et pouvoir parler de notre vécu dans la rue.

Toutes les personnes qui restent dans la rue doivent se battre chaque jour pour manger, se doucher, changer de vêtements et rester propres. Elles ont besoin d’un café chaud, d’une soupe, d’un chocolat chaud ou d’une tartine avec de la confiture. La Table Ronde et d’autres organisations continuent à lutter, en distribuant des colis alimentaires et en aidant les personnes. Mais la vie est tellement difficile pour avoir un bon logement, surtout avec les marchands de sommeil qui profitent des amies et amis de la rue, alors qu’il y a tant de logements vides dans les villes.

C’est particulièrement dur de voir les SDF chassés des villes comme Charleroi, Namur, Liège ou Bruxelles, parce qu’ils dorment dans la rue ou dans une entrée, à la gare ou dans un garage. Le DAL nous aide à trouver des solutions pour que personne ne dorme plus dans la rue.
Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé et toutes les rencontres que j’ai faites dans les réunions. J’ai appris comment aider ceux qui vivent dans des logements insalubres. Aujourd’hui, il y a moins de dignité humaine et moins de respect.

NDLR : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.

Auteur : Willy, 58 ans, Charleroi

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