Jeune maman

Jeune maman

Malika a 21 ans et elle est maman. Comme elle le dit elle-même, ça n’a pas toujours été facile. Entre le papa de son enfant, ses ami·e·s, sa réalité, son papa à elle. Malika a choisi le chemin de la maternité.

Enceinte

Quand la nouvelle tombe, elle m’effraie. J’en parle au papa, il me dit : “tu es trop jeune, tu n’y arriveras pas. En plus, tu seras toute seule et tu vas gâcher ta vie”. C’est à ce moment, à ce moment précis, que mon monde commence à tomber en ruines. Je me mets à douter de moi, de ma vie, de mon choix. Je suis à peine en train d’accepter que je vais être maman que je peux déjà sentir un poids… et ce n’est pas celui de mon ventre mais celui des jugements. Je vis dans une société où, vu ma jeunesse, je suis considérée comme une gamine. Heureusement, je continue à avancer avec l’aide de ma maman et grâce à ce petit être qui se développe sans cesse dans mon ventre.

Différente

Avec ce ventre arrondi, je ne peux plus aller chez des copines sans me sentir différente. Je suis vue comme ennuyeuse : je ne partage plus les mêmes centres d’intérêt. Louna, prétendument ma meilleure amie depuis une décennie déjà, sous-entend que l’avortement est le meilleur choix pour moi. Pour elle, garder le bébé qui grandit en moi est voué à l’échec. Je me pose, un instant, et je cogite sur mon avenir. Est-ce que je fais une erreur ? Je vis chez ma mère et je n’ai pas de revenus. En fait, je ne suis nulle part dans la vie. Au fond de moi, pourtant, je sais que j’y arriverai, que j’ai fait le bon choix, que rien, que personne, ne peut profondément me faire changer d’avis.

Papa

Vient le jour où je le dis à mon père, mon roi, mon pilier. Si vous saviez, combien, dans mon coeur, il était important. Ce jour-là, mon monde s’écroule une seconde fois. Toute seule, je me posais déjà bien des questions sans réponse là, c’est pire encore… Les mots de mon père nourrissent mes doutes, sèment le trouble… Ils me détruisent. Je suis brisée. Je me sens égarée, effrayée. Je pense que je suis nulle. Je suis tétanisée. Vais-je vraiment y arriver ? Être une bonne maman ? J’ai souvent été jugée égoïste, inconsciente. Un enfant qui fait un enfant, c’est totalement irresponsable, n’est-ce pas ? J’ai la trouille, je ne sais pas, au final, ce qui m’attend.

Il arrive

À huit mois de grossesse, lors de l’échographie (1) de routine, la gynécologue (2) m’annonce que je suis susceptible d’accoucher à tout moment. Et là, je me dis “Merde, t’as plus le temps d’avoir peur, tu vas devenir maman !” Dans le fond, personne ne peut arrêter l’amour inconditionnel que je porte déjà à mon fils. J’ai le courage de poursuivre ma quête du bonheur, de me battre un peu plus chaque jour pour me prouver à moi-même que j’en suis capable.

Heureuse

Mon fils a aujourd’hui 18 mois. Quand je le serre dans mes bras, je suis heureuse et plus épanouie que jamais. Peu importe d’où l’on vient et l’âge que l’on a, il n’y a ni âge ni situation parfaite pour donner la vie. Personne n’est en droit de nous juger, même pas nous-même. Notre pire ennemi est dans le miroir. Mais si nous utilisons notre reflet d’émotions pour les transformer en ambition, alors les portes du bonheur s’ouvrent à nous.

1. Une échographie est une sorte de photographie d’une partie du corps. Elle permet, par exemple, de voir si un bébé se développe normalement dans le ventre de sa maman. 2. Un·e gynécologue est une doctoresse, un docteur, spécialiste du système génital féminin, des grossesses, des accouchements.

Auteure : Malika, 21 ans, Châtelet

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R

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Les petits avis, épisode 7

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Scan-R, dès le départ, essaye de donner la parole à tout le monde… Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop courts pour faire l’objet d’un post sur notre site. On a donc décidé d’en rassembler plusieurs. Voici les témoignages de Bryan, Boris, Andy et Jordan.

Mon cerveau et moi par Bryan, 18 ans de Bruxelles

Aujourd’hui, je vais vous raconter mon histoire avec mon cerveau. Je suis assez différent des gens qui m’entourent. J’ai une mémoire qui retient tout et n’importe quoi. Durant toute ma scolarité, j’ai eu énormément de difficultés. À la maternelle, j’étais un enfant qui avait du mal même pour retenir une suite de chiffres. Durant les années passées à l’école, je n’avais pas de mémoire. On a fini par me mettre dans une école spécialisée. Un jour, je suis tombé malade et je n’ai plus pu travailler que, enfin, j’avais commencé à travailler ma mémoire. Aujourd’hui, les choses sont différentes, dès que je vois un mot ou un autre, je le retiens sans même le vouloir. Parfois, je vais chez un ami et on parle d’un sujet et je peux tout retenir par coeur. Depuis que je suis petit, je pense beaucoup et je parle tout seul. Les gens disent que c’est de la folie et moi, je croyais être fou. Il m’arrive aussi d’être avec des amis et qu’on me parle sans que je n’écoute rien du tout. Je parle, seul, d’un sujet qui me passe par la tête. On dit que les personnes qui sont bêtes ou pas intelligentes le seront à jamais mais pour moi, ce n’est pas vrai.

Jalousie, haine et préjugés par Boris, 21 ans de Bruxelles

Les regards et les paroles des autres me font peur. Cela me fait perdre la confiance que j’ai en moi. « Je ne te fais pas confiance car on m’a raconté des choses sur toi ». C’est la première fois que j’entends ça. La personne qui vient de me sortir cette phrase est la fille avec qui je sors… Si je ne peux pas dire que je suis amoureux, je suis bien attaché quand même. Un jour, elle entend des rumeurs. On lui dit que j’ai fait de mauvaises choses envers une fille, que je suis sorti avec plusieurs filles en même temps. Mensonges, bien sûr, mais elle décide de mettre fin à notre relation. Je n’ai pas pu m’expliquer. Je ne comprends toujours pas cette haine et cette jalousie… Jalousie, haine et préjugés me rendent triste… C’est un peu la même chose avec le football… Je suis fort au football pourtant, plusieurs personnes m’ont dit que je n’avais pas le niveau et que je ne pourrais pas aller plus loin, monter plus haut, que c’était trop pour moi. Quand la saison s’est terminée, on jouait notre dernier match et j’ai très bien joué. Tellement qu’un recruteur d’une équipe de haut niveau m’avait repéré. Pourtant, les critiques ont fusé. Ça m’a énormément blessé et je ne parviens plus à croire en moi. Les gens qui me rabaissent, parlent mal de moi, c’est quelque chose qui me touche vraiment. Je ne comprends pas pourquoi cette haine existe. Ce qui me sauve et me redonne de l’espoir, c’est qu’il y a toujours de belles personnes.

C’est avec le cœur déchiré que je vous écris ce texte par Andy, 19 ans de Châtelet

À 57 ans, ma mère a eu son troisième cancer(1). Ce fut son dernier combat contre cette maladie. C’était un cancer du poumon(2), elle s’est battue pendant deux ans, elle a dû faire quatre chimiothérapies(3). À un moment donné, elle a commencé à perdre, petit à petit, ses cheveux (4). Elle a décidé alors d’aller chez coiffeur pour se les raser. J’étais à ses côtés ce jour-là. Je me suis senti mal pour ma maman. Je lui ai pris la main, je l’ai regardée droit dans les yeux et je lui ai dit: “Ne t’en fais pas maman, je suis là pour toi”. Des larmes ont coulé sur ses joues. Durant toute la période de sa maladie, je l’ai accompagnée. Il y a eu des hauts, des bas mais elle s’est toujours battue. Un an après le début de son dernier cancer, elle est rentrée à l’hôpital. J’allais la voir tous les jours. Je lui apportais à boire, à manger. À chaque fois que je sortais de sa chambre, j’avais le cœur brisé … Je voyais, de jour en jour, son état s’empirer. Elle s’est battue chaque jour comme une grande guerrière. Aujourd’hui, je n’ai plus de maman. Le cancer a pris ma mère, elle m’a quitté à tout jamais mais son plus beau sourire reste gravé dans mon cœur.

1. Le cancer est une maladie qui survient quand les cellules qui composent le corps humain deviennent anormales et se multiplient. Elles finissent par se regrouper et former une tumeur. 2. Les poumons permettent aux humains et aux animaux de respirer. Ils distribuent dans le sang, l’air que nous inspirons. 3. Une chimiothérapie est un traitement médical lourd. Il permet d’éliminer les cellules cancéreuses de l’organisme. Ce traitement entraine aussi la perte des cheveux.

Mon joint ma souffrance par Jordan, 20 ans de Liège

Le matin, je dois fumer mon joint. C’est une addiction. Si je ne fume pas, je tremble, je ne me sens pas bien. C’est mon quotidien, c’est devenu une habitude. Il y a longtemps, j’ai commencé à fumer. J’étais naïf, je ne savais pas que ça allait changer ma vie. La drogue m’a poussé à changer de comportement et je n’en suis pas fier. Ça ne m’a rien apporté de bon, les personnes, dans la rue, me dévisagent. Je sens qu’ils me jugent. C’est très dur à vivre. Je voudrais que tout s’arrête mais je n’y arrive pas. Je consomme parce que je culpabilise, pour oublier que ça ne va pas. Je consomme des substances parce que c’est une échappatoire et ensuite je me sens sur la lune, jusqu’au lendemain où le réveil est horrible. Comme une sale gueule de bois. Je me sens obligé de reprendre, ça détruit psychologiquement. C’est un cercle vicieux. Cela fait longtemps que je fume, 4 ans que je prends de la drogue dure, en soirée. Ma mère reste disponible pour m’aider mais les liens familiaux ne sont plus ce qu’ils étaient. Je voudrais m’en sortir … Je voudrais fonder une famille.

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Réapprendre à sortir

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Ces derniers mois, Laura a découvert un nouveau mot… Une nouvelle manière de travailler, une nouvelle manière de voir ses ami·e·s, de faire ses courses… Bref, Laura revient sur le confinement.

Covid-19

Depuis la mi-mars, le mot qui revient le plus souvent dans les médias ou les conversations, c’est le mot “confinement”. Jusque-là, il m’était totalement inconnu. Aujourd’hui, il qualifie mon quotidien. Du jour au lendemain, tout s’est arrêté. Ma formation, mes relations avec mes ami·e·s, mes voisin·e·s, mes habitudes, mes envies… Désormais, je vis branchée à l’actualité qui décrypte chaque jour l’évolution de ce virus au nom improbable : Covid-19. Et ce nom fait peur : il est associé à la maladie et à la mort.

Immobile

Pour y échapper, il fallait surtout ne pas sortir de chez soi. Ce qui a entrainé un lot de problèmes logistiques et un paquet de solutions à trouver. Je me suis retrouvée à faire la file devant le magasin pour acheter à manger, je me suis connectée tous les jours à mon ordinateur pour avoir des contacts avec les autres, je me suis retrouvée sur mon balcon à crier pour remercier les soignants, à guetter si mes voisin·e·s faisaient de même. J’ai même fait des origamis pour un hôpital, j’ai écrit à des inconnu·e·s pour leur donner le peu de moral qui me restait. Ensuite, le temps s’est éternisé ! J’ai commencé à rêver d’une glace sur une terrasse, de nager à la piscine, de revoir mes ami·e·s juste pour pouvoir rire en se tapant sur l’épaule, de sortir sans masque et de voyager.

Voyager dans le passé

Alors, je me replonge dans mes albums photo pour me rappeler des endroits où je me suis évadée, il y a un trimestre, un an, 5 ans ! Je me souviens de ce premier passage sous la mer vers Londres. Quand je suis arrivée, ma première préoccupation avait été d’aller voir la voie 9 ¾ du fameux Harry Potter. De ma visite de la bibliothèque du Trinity College avec comme guide une étudiante autochtone. Du premier grand voyage vers la Floride : 12 heures de vol et de la visite de l’Universal Studio et enfin de mes premiers pas à Central Park, j’ai côtoyé des gens, fait des files interminables, été bousculée par des badauds et noué des conversations avec des inconnu·e·s. J’ai vu des endroits couverts de monde qui ne le sont plus ! Quelle inconscience ! Quand j’y repense…

Sortir

Je ne sais pas si, après avoir été tellement repliée sur moi, j’aurai envie d’y retourner… En même temps, cette prise de conscience que tout peut s’arrêter au moment où on ne s’y attend pas et que tous les projets peuvent prendre fin avant même d’avoir éclos, me pousse à élaborer de nouveaux projets. À l’image du déconfinement, par étape, prudemment, en réapprenant à faire confiance en soi et aux autres. Le tout avec, à l’esprit, que la vie n’apporte pas toujours ce que l’on attend mais que c’est à nous, êtres humains, d’y faire face et d’en sortir grandi·e·s.

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Laura, 23 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Sans parent

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Pierre, comme quelques milliers d’autres enfants en Belgique, n’a pas grandi dans sa famille. Son histoire est donc particulière. Il la partage avec nous.

Abandonné

À l’âge de 2 ans, j’ai été abandonné par mes parents et placé à l’internat par le SPJ (1), j’en déduis donc qu’il s’est passé quelque chose de grave. Mes frères et soeurs, du côté de ma maman, ont été également placés. La vie en internat m’a apporté beaucoup de choses positives comme des sorties extraordinaires, paintball, visite du musée de l’armée, celui des tracteurs, j’ai appris à faire du vélo, vacances… J’ai dû aussi faire des choses moins chouettes comme le nettoyage ou la vaisselle. J’ai appris à vivre en communauté avec d’autres jeunes, je me suis fait des ami·e·s.

Une rencontre

Durant mon enfance, le directeur de l’internat a été une personne très importante pour moi. Je ne me sentais pas seul, il a toujours été là pour m’écouter. J’allais dans son bureau, je lui demandais pourquoi ma mère m’avait abandonné. Il n’a jamais voulu me répondre mais il m’a aidé quand j’en avais besoin. Il m’a appris à ne pas garder cette colère et tous ces questionnements en moi. Je savais qu’il gardait tout ça pour lui, que c’était une personne de confiance. Avec lui, je pouvais vider mon sac et me sentir mieux. Si j’avais gardé tout cela en moi, cela aurait pu dégénérer. Si je n’en avais pas parlé, j’aurais vraiment pu devenir méchant.

Questions sans réponse

C’est très compliqué de vivre sans un papa ni une maman. Essayer de savoir la vérité sur mon histoire est impossible. Je n’ai jamais vraiment su la raison pour laquelle mes parents m’ont abandonné. J’ai toujours eu deux sons de cloche différents et je n’ai jamais su qui croire. Aujourd’hui, à l’âge de 20 ans, je ne sais toujours pas quelle est la vraie version. Je ne me pose même plus la question. J’aurais préféré avoir une autre mère et un autre père mais on ne choisit pas sa famille.

(1) Quand un mineur est en danger, si sa santé ou sa sécurité est gravement menacée, un juge de la jeunesse doit prendre la décision de le retirer à sa famille, autrement dit, de lui trouver un autre toit que celui de sa famille. C’est le Service de Protection de la Jeunesse (SPJ) qui intervient alors pour, concrètement, mettre en oeuvre la décision prise par le juge.

Pour en savoir plus

Le site questions-justice.be traite de toutes les questions, mais surtout des réponses qui se posent par rapport au fonctionnement de la justice, des tribunaux. Dans cette interview la juge du tribunal de la jeunesse et de l’enfance, Loan Burton, explique son métier, ses missions.

Auteur : Pierre, 20 ans, Charleroi

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Ma grossesse

Ma grossesse

À 20 ans, après avoir constaté un retard dans ses règles, Manon a appris qu’elle était enceinte. Vu sa morphologie un peu forte, c’était pour elle une réelle surprise : un médecin lui avait dit que, à cause de son poids, ça ne lui arriverait pas.

Enceinte ou pas

Un jour, j’ai commencé à me poser des questions si j’étais enceinte ou pas car mes règles ne venaient pas, j’avais un retard dans mon cycle. Mon petit ami et une amie ont été chercher un test de grossesse pour moi… Et là, pour moi, ce fut une grande joie ! Quand je l’ai appris, j’étais près de mon copain et d’une amie. Je l’ai ensuite annoncé à ma maman par téléphone. J’étais trop stressée pour le lui dire mais elle l’a bien pris ! Deux jours après, je l’annonce à la famille de mon copain. Sa famille disait qu’on ne serait pas capables de s’en occuper. Cela été un choc pour eux, ils ont dû avaler la pilule mais après, ils l’ont vite accepté..

Il arrive

Quatre mois après, on apprenait que c’était un petit garçon qui devait naitre le 18 février 2018. Toutes les échographies étaient bonnes. Un mois plus tard, j’ai perdu les eaux. Je pars à l’hôpital. Quand je suis arrivée, les infirmières me préviennent que je ne suis qu’à un centimètre d’ouverture (1). Je dois donc rester à l’hôpital car j’avais perdu les eaux. C’était un samedi, toujours rien.. Le lendemain, toujours rien. Le lundi à 5h du matin, je commence à avoir mal ! On appelle alors mon copain et ma maman pour l’accouchement. Pendant, 3 heures, j’ai vraiment mal. À 10h31, mon bébé est là ! Il est arrivé avec un mois d’avance. Il pèse 3kg500 et mesure 47,5cm. S’il était venu 1 mois plus tard, il aurait fait 4 kilos ! Étant né avant 37 semaines, il a été 3 jours au service prénatal. Cela a été un peu difficile pour moi.

Épanouie

Les heures qui ont suivi mon accouchement ont été compliquées aussi, je ne me sentais pas bien. Les infirmières m’ont dit de me reposer. Ce sont elles qui lui ont donné le biberon la première nuit. Après, j’allais lui donner le biberon toutes les 3 heures. Nous sommes restés une semaine à l’hôpital. Maintenant tout se passe bien, mon enfant grandit bien, il est en forme. Il n’a pas de problème de santé. Il va avoir 2 ans et demi. Le fait d’être maman m’a redonné confiance en moi, je vois mon fils s’épanouir et ce, grâce à moi.

(1) Il s’agit du col de l’utérus. Pour que le bébé puisse naitre, ce col doit s’ouvrir de plusieurs centimètres.

Auteure : Manon, 24 ans , Montigny

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