Tamala, découverte d’un style musical

Tamala, découverte d’un style musical

Cela va faire cinq ans que je suis scolarisé à Liège 1. Cinq années durant lesquelles je me suis inscrit à moult activités extrascolaires. Le club d’échec, de grec, de la communauté européenne, de programmation informatique et le club OPRL. De tous ceux-ci, je ne suis resté profondément fidèle qu’au dernier.
Le club OPRL est, comme son nom l’indique (Orchestre Philarmonique Royal de Liège), un rassemblement de mélomanes qui se rendent au moins bimensuellement au conservatoire pour y écouter de la musique, classique d’ordinaire.

Oui, mais justement, une fois n’est pas coutume, il ne s’agissait pas de musique classique ce jour-là. Je vais en effet vous raconter ma rencontre avec le groupe Tamala.
Lors d’une de nos réunions hebdomadaires avec le club, nous apprîmes, mes condisciples et moi, que nous allions assister à un concert un peu spécial. Oh non, pas de musique classique, romantique ou baroque cette fois, mais bien de la musique dite « du monde ». Il s’avéra que le conservatoire se voyait accueillir le groupe Tamala pour quelques soirées et que notre professeur avait réussi à nous obtenir suffisamment de places pour nous y emmener tous. Nous eûmes donc droit à un petit cours d’introduction sur le groupe que nous allions voir. Celui-ci était composé de Bao Sissoko à la kora, accompagné de Mola Sylla aux vocalises et de Wouter Vandenabeele au violon. Les deux premiers sont des griots sénégalais, des sortes de chamans, des dépositaires de la tradition orale de leur village, qui sont, depuis la naissance, entrainés à chanter et jouer selon des pratiques antiques. Le dernier est, je l’ai dit, violoniste et flamand, comme vous l’aurez deviné. Somme toute, un mélange de musiciens un peu hétéroclite au premier coup d’œil.

Bao Sissoko jouait donc de la kora. La kora, pour ceux qui ne connaitraient pas, c’est tout bonnement incroyable ! Il s’agit là d’un mélange entre une harpe, un tam-tam et un luth, un instrument mélodieux qui accompagne et accueille les autres sonorités, mais qui ne craint pas de s’imposer et de prendre le dessus avec son harmonie enchanteresse au moment venu.
Le jour du concert arrivé, des divers extraits écoutés en classe en préparation de la représentation, il ne me restait que quelques airs tronqués, insuffisants pour appréhender l’ampleur de ce à quoi nous allions assister. Les entendre c’est une chose, les voir, c’en est une autre !
Une fois que nous fûmes confortablement installés à nos sièges, une certaine Hélène Sechehaye, musicologue, nous présenta le spectacle. Elle nous expliqua en quoi consiste la fonction de griot, nous décrivit les instruments que nous devinions à grand-peine du fait de la pénombre et introduisit les artistes avec difficulté. Effectivement, ça n’était pas gagné… expliquer comment un violoniste de formation classique, mais reconverti au folk allait accompagner nos musiciens griots, ça n’était guère évident. Néanmoins, elle y parvint et nous eûmes une idée, certes floue, mais une idée tout de même de ce qui nous attendait.

La présentation terminée, le concert commença. L’on nous plongea dans l’obscurité en nous rappelant d’éteindre nos téléphones et de ne pas prendre de photos la séance durant. Soudain, la scène s’illumina. Nos quatre esthètes s’avancèrent, prirent places et instruments et commencèrent à jouer. Dès les premières notes, le public se transforma en véritable métronome, hochant la tête ou le buste de droite à gauche ou frappant silencieusement du pied au rythme de la musique. Dur de rester immobile face à ces sonorités entraînantes ! Alors on s’abandonne à la mesure, en ayant soin de ne pas gêner nos voisins, évidemment.
Chaque fin de morceau laissait place à Wouter Vandenabeele pour présenter un des interprètes ainsi que l’extrait suivant.
Bao Sissoko abandonna sa kora au profit d’une calebasse située à l’arrière, marquant la cadence au moyen de cette gigantesque caisse de résonance.
Mola Sylla, lorsqu’il avait les mains libres de son xalam (un luth traditionnel africain) et les poumons de ses chants, attrapait un de ses instruments « faits-main », et y soufflait, l’agitait ou le frappait suivant l’utilisation qu’il lui avait attribuée. Parmi ceux-ci, une calebasse montée sur un bâton portant une corde solitaire. C’est un violon, nous explique Wouter Vandenabeele. Mola aurait dénigré celui de Wouter en prétendant qu’il ne s’agissait que de quelques vulgaires cordes reliées à du bois creux, il aurait ensuite contrefait l’instrument avec les moyens du bord et se serait arrêté à une unique corde.

Ces trois amis sont liés comme les doigts de la main, et ça se voit ! Enfin… cela s’entend plutôt.
Il n’est pas rare que le groupe s’adonne à des improvisations, nous avait-on dit. Effectivement, une certaine sincérité primesautière, un naturel spontané émanait de leurs gestes, leurs mouvements, leur musique. Des associations de mots fort poétiques et abstraites, me direz-vous, mais qui témoignent de la difficulté d’exprimer cette liberté instinctive, liberté qui n’est pas présente dans nos mœurs musicales.
Il s’agit là du point fort de Tamala et de la musique du monde en général. Ce dépaysement tant auditif que visuel, cette ouverture culturelle, qui, à n’en point douter, nous change des symphonies et concerti auxquels nous sommes habitués.
Ces quelques notes exotiques auront égayé le répertoire traditionnel, mais non moins charmant, de cette année. Ce fut un très beau spectacle pour entamer ce programme !

Auteur : Gilles, 16 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Les jeunes aiment voyager à travers le monde afin d’explorer celui-ci et d’apprendre des nouveautés. Certains aiment voyager en hiver pour aller dans des pays chauds. D’autres, à l’inverse, aiment partir en hiver mais cette fois-ci pour aller dans des pays plus froids.

Il y a de nombreux avantages qui s’offrent à nous lorsque l’on voyage. On peut apprendre une nouvelle langue, en savoir plus sur une culture, découvrir un mode de vie ou tout simplement changer d’air.

Le monde est grand et on ne pourra pas le parcourir entièrement même si on voyage tout le temps. C’est une raison, pour moi, de pousser les gens de partir à l’aventure et de bénéficier de tous les avantages qu’un voyage peut nous offrir.

Auteure : Salma, 18 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Certains jeux vidéo sont violents, parfois atroces. D’autres peuvent rendre fou. Et d’autres encore, font voyager. Ceux-là sont précieux. La beauté d’un monde nouveau, des histoires bouleversantes et des personnages attachants. Certains mondes rendent notre Terre hideuse. D’autres ne font que l’imiter. Les jeux vidéo offrent à tout un chacun des havres de paix où les oiseaux figés dans le temps chantent la beauté de leur monde. Ils nous apprennent des leçons que l’école oublie, ils permettent de rendre possible n’importe quel rêve de manière éphémère…ou pas.

Avez-vous déjà essayé de vous plonger dans l’un de ces univers magiques ? De partir à l’aventure avec vos amis à dos de dragon ? Ou même de vous essayer à quelques frissons dans un vieux manoir ? Certains jeux reproduisent la réalité, nous permettent d’essayer un nouveau destin alors que d’autres nous accueillent chaleureusement pour changer complètement d’horizon. Ces mondes valent la peine d’être visités, croyez-moi, il y a plus de vie que sur Terre…

Auteur : Basile, 17 ans, Louvain-La-Neuve

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Ma découverte de l’art

Ma découverte de l’art

Loïc aura eu besoin d’un peu de temps pour découvrir et aimer l’art. Aujourd’hui, musique, musées, tout y passe ! Plus encore, cela peut nous rapprocher les unes des uns et des autres et nous faire voyager dans le temps.

Pas fan à la base

Quand j’étais enfant, je détestais les musées. Je me sentais oppressé. Oppressé par un savoir qui me dépassait. Alors, au lieu de focaliser mon regard sur les peintures, j’observais minutieusement les visiteuses et visiteurs, se pavanant de tableau en tableau. Ils et elles bougeaient, parlaient, respiraient. Les tableaux, eux, restaient muets et ça ne me convenait pas.

L’art c’est le …

Durant mon adolescence, j’ai suivi une longue formation de piano classique. Comme j’étais d’un naturel studieux, mon niveau évoluait rapidement, mais cet apprentissage restait de l’ordre du simple loisir et non de la véritable passion. À la fin de mon cursus secondaire, deux évènements concomitants remirent en question ma relation avec les beaux-arts. Lors de la dernière heure de cours d’un vendredi pluvieux, une dissertation, un travail d’écriture, d’argumentation et de réflexion est à l’ordre du jour. Il s’agit de commenter en quelques lignes une citation de Malraux (1) : « L’art, c’est le chemin le plus court de l’homme à l’homme ». Sur le moment même, ce postulat, cette déclaration n’a pas retenu mon attention… Ce qui ne l’empêcha pas, les jours suivants, de résonner dans ma tête. À la même époque, je découvre par hasard que les concerts de l’Orchestre Philharmonique de Liège sont gratuits pour les jeunes (2). Suite aux recommandations d’un ami mélomane, qui me disait que « j’allais regretter toute ma vie de ne pas profiter de cette opportunité », je décide donc de m’y rendre, non sans appréhension.

Je commence à comprendre

Progressivement, mon aversion envers l’art s’est estompée. Il m’a fallu du temps pour mettre des mots sur ce mystérieux changement de paradigme, de point de vue. En réalité, je me rendais compte que l’art était profondément humain, qu’il connectait les Hommes dans le temps et dans l’espace. À l’heure de la consommation effrénée des mass-médias, du règne de l’instantanéité, quelques tableaux, quelques œuvres, ont traversé les siècles. Ces petits fragments d’éternité participent à la création d’un monde commun qui résiste au passage du temps et n’est plus soumis au rythme de la nature. Plusieurs générations qui m’ont précédé se sont également retrouvées face à cette œuvre. Elles ont éprouvé des émotions. Elles ont exercé leur faculté de jugement, de gout. Cette permanence me fascine.

L’art nous rassemble

L’art nous relie aussi dans le présent. Des femmes et des hommes des quatre coins de la planète se bousculent aux portes des musées. Notre premier réflexe, lorsque nous aimons une œuvre, est souvent de susciter un débat, d’essayer de faire naitre chez autrui l’expérience émotionnelle que nous avons ressentie. « As-tu vu le dernier film de Quentin Tarantino (3) ? Il est génial » « Écoute le dernier album de Cabrel (4), c’est incroyable » « Regarde cette peinture, elle est magnifique ». L’art est donc une expérience publique, il sert de socle au dialogue, et crée des passerelles entre les humains. Aujourd’hui, j’ai 20 ans, et quand je rentre dans un musée, les tableaux bougent, parlent et respirent.

1. André Malraux (France, 1901-1976) avait plus d’un chapeau sur la tête. À 18 ans, il publie un premier livre Lunes en papier; à 20 ans, après s’être marié, il est arrêté et emprisonné au Cambodge, un pays d’Asie du Sud-Est pour trafic d’art. Après avoir été libéré grâce aux soutiens du monde littéraire français, il s’engage dans un premier contre la colonisation, de nombreux autres suivront, notamment contre le fascisme. En 1933, il gagne le prix Goncourt pour son roman La condition humaine. Soldat pendant la seconde guerre, il est fait prisonnier, s’évade et rejoint la résistance. Après guerre, il écrit encore et toujours et s’engage en politique. Durant neuf ans, il sera ministre des Affaires culturelles. .
2. On espère que ce sera toujours le cas pour les moins de 16 ans quand se terminera cette drôle de période.
3. Quentin Tarantino (USA, 1963) est un cinéaste américain. Dans ses films, souvent très violents, comme Pulp Fiction, ou Django Unchained, il apporte un grand soin aux dialogues, aux choix musicaux. Plutôt présentés comme des livres, ils sont découpés en chapitres et non en parties.
4. Francis Cabrel, (France, 1953), est un auteur-compositeur-interprète très populaire. On lui doit, par exemple, le morceau La Corrida, titre contre cette lutte, assez particulière, entre l’homme et le taureau. 

Auteur : Loïc, 20 ans, Flémalle

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Ecouter ce qu’on n’aime pas

Ecouter ce qu’on n’aime pas

Comme certain·e·s sont dingues de jeux, de bagnoles, de cuisine à base d’huile de foie de morue, de basse et haute-couture, Diego est dingue de musique ! Si cela fait, parfois, plus de bruit, l’avantage c’est qu’à l’inverse des bagnoles et de le cuisine à base d’huile de foie de morue, ça ne sent pas mauvais. Bref, Diego nous ouvre ses partitions !

La musique, oui, la musique

Dans la vie, on a souvent tendance à ranger les gens dans des cases : « Regarde celui-là, il porte du noir, il doit surement écouter du Heavy metal et égorger des brebis ». « Casquettes, baskets… il doit aimer le hip-hop. » C’est dommage de vouloir tant et tout catégoriser quitte à ne pas s’intéresser à certains styles musicaux considérés comme « trop à l’écart de notre culture ». Je me rappelle des paroles de ma prof de piano : « Je n’aime pas le rock, ça crie. » Son univers musical, c’était le jazz et la musique classique. Or, pour moi qui adore autant Bach (1) que le Heavy metal de Metallica (2), il y a moult similitudes entre musique classique et Heavy metal, autant dans la complexité que dans la recherche de l’excellence. Dans le genre, il y a aussi ceux qu’on appelle les shredders. C’est un peu compliqué, je vous explique. Un shredder, c’est un guitariste hyper doué qui, quand il reprend un morceau, insiste sur la vitesse et la difficulté technique de l’exécution du morceau. Il y a des shredders qui font dans le jazz mais aussi dans le métal… Écoutez ce qui suit pour vous faire une idée !

Échanges de sons

Je m’étais donc, en quelque sorte, donné la mission de changer son point de vue et les reprises classiques m’y ont beaucoup aidé. Après quelques mois en ma compagnie, elle m’a fait découvrir Lordi, un groupe de Heavy Metal finlandais qui avait remporté l’Eurovision en 2006 ! Comme dirait ma mère : preuve qu’il faut toujours gouter avant de dire qu’on n’aime pas ! C’est devenu un adage important pour moi.

Ouvert à tout

En voulant toujours rester ouvert à tout, j’ai pu notamment changer mon opinion sur le groupe PNL (3) et, au fil de mes réécoutes, j’ai fini par apprécier leur univers et leur musicalité. S’ouvrir à tous les styles de musique, c’est s’ouvrir aux autres et au monde qui nous entoure. Inversement, s’intéresser à d’autres cultures permet d’étonnantes découvertes musicales, comme cette fois où en cherchant un mot de vocabulaire en japonais, je suis tombé sur un rappeur américano-nippon, qui parle si bien de sa double nationalité et de cette multiculturalité, cette ouverture aux autres. Pour moi, il est primordial de ne pas s’arrêter aux préjugés et d’être open minded comme disent les Anglais et ouvert d’esprit comme disent les autres ! Dorénavant, lorsque vous croiserez quelqu’un vêtu de noir, imaginez-le adorer « Libérée, délivrée » car en réalité, c’est probablement le cas au moins pour la version Heavy metal.

(1) Dans sa famille de stars de la musique, l’étoile de Jean-Sébastien Bach, dit Bach (Allemagne 1685-1720) brille encore plus que les autres. Auteur de plus 1000 compositions dont les Variations Goldberg (à découvrir ici dans l’interprétation de Glenn Gould), il fait partie des plus grands compositeurs de musique de toute l’histoire humaine.

(2) C’est à la fin des années 60 que le Heavy metal ou metal, une déclinaison du rock, apparait principalement au Royaume Uni et aux États-Unis. Guitares et batteries sont très importantes pour ce genre. Dans les célèbres groupes, on peut citer, par exemple, Kiss, Iron Maiden, et Metallica, un groupe étasunien actif depuis 1981 à qui on doit notamment Enter Sandman, Sad but true et le plus doux Nothing Else Matter. 

(3) PNL autrement dit Peace N’ Loves, est le duo des frères Andrieu, Jusqu’au dernier gramme regroupe quatre clips du groupe. Ils racontent l’histoire de deux amis qui, des années plus tard, ne le sont plus. Désormais, ils sont en guerre sur fond de trafic de drogue.

Auteur : Diego, 24 ans, Charleroi

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