Les petits avis, épisode 1

Les petits avis, épisode 1

Scan-R, dès le départ, donne la parole à tout le monde… Dans les témoignages que nous avons reçus, certains étaient un peu trop courts pour faire l’objet d’un post sur notre site. Nous avons donc décidé de rassembler ici ces petits avis !  

Nathaël, 12 ans, Halanzy

Je ne suis pas très stressé par la crise qui se passe en ce moment car j’essaye de respecter au maximum les règles de sécurité. Pendant le confinement, un club de basket donne des défis chaque jour alors avec ma famille ou tout seul je les réalise ensuite on leur envoie la vidéo de nous. Puis ils rassemblent toutes les vidéos des personnes qui on fait le défi pour en faire une vidéo plus longue qui est publiée sur facebook. C’est très important pour moi ! Le basket a une grande place dans ma vie et pour l’instant j’en suis privé. (…) Le confinement terminé  j’aimerais retourner au basket jouer avec mes ami-es, aller me balader dans les rue avec elles et eux, aller dormir chez mes amis ou les inviter a dormir chez moi.

Vanina, 16 ans, Bruxelles

Ce cher covid-19 a débarqué dans nos vies de manière si brutale et spontanée. Nous ne l’avions pas vu venir, ça c’est sûr. Mais il fait du bien. Un peu paradoxal n’est ce pas ? Quand on regarde le taux de pollution, n’y-a-t’il pas un petit sourire au coin des lèvres ? La terre semble enfin respirer !  À côté, le désastre meurtrier qu’il provoque est très effrayant et triste. C’est étrange comme une chose peut être si positive et négative à la fois. C’est le cas pourtant du coronavirus. J’espère tout de même qu’on pourra bientôt lui dire « à plus » et tirer des nombreuses conséquences, une bonne leçon, à ne pas manquer si l’on veut éviter d’autres amis du genre à l’avenir.

Ayoub, 15 ans, Amay

Le confinement est très compliqué pour moi,  je ne vois plus mes amis et le fait de ne plus pratiquer la soudure me manque énormément. L’école à la maison, c’est la pire école qu’on puisse avoir. Les professeurs nous surchargent de travail et quand je reçois leurs exercices, mes yeux n’en reviennent pas à la vue de la quantité de travail à fournir. À cause du confinement, je ne dors pas beaucoup ce qui fait de moi un véritable zombie, heureusement que le café existe ! Sinon ma routine est la même que pour tout le monde, je fais mes devoirs, je joue dehors, je passe du temps en famille et j’embête ma sœur mais disons que ça ne change pas de d’habitude. Ma devise : rester positif car tant qu’il y a de la nourriture tout va bien.

Zélie, 13 ans, Villers-la-Chèvre (France)

Quand le confinement sera fini, j’irai voir mes amies. Ça fait trop longtemps que je ne les ai plus vues et elles me manquent énormément. Je ne sais pas ce que je ferai d’autre à part aller voir mes grands-parents. Eux aussi me manquent énormément. Donc pour conclusion, après le confinement, j’irais voir mes grands-parents et surtout je fêterai mon anniversaire avec mes amis. 

Dorian, 19 ans, Bruxelles

L’arrêt de ma mission au Service citoyen fut une petite déception. Je faisais enfin quelque chose, j’était utile. Le confinement m’a renvoyé à ma vie, pas ma vrai vie, celle qui commencera un jour, mais plutôt cette vie ou je n’ai pas de projet et où l’avenir est incertain. Cette vie, où je n’ai ni activité, ni passe temps. Je suis chez moi et je ne fais rien. Ce confinement va-t-il me ramener à cette routine ennuyeuse pendant encore longtemps? Est ce que je perdrais le moral, encore ? Je n’ai pas de réponses à ces questions. Nous sommes  enfermés.

J’ai l’impression que le temps passe vite mais en même j’ai l’impression qu’il ne s’écoule pas. Ce confinement est une mise en pause et j’espère pouvoir reprendre le cours de ma vie. Que seront nos vies après tout ça ? Tout redeviendra-t-il comme avant ? Est-ce que je ferais toujours la bise a mes amis ? Est-ce que je me souviendrais ? Tant de questions pour savoir comment demain sera ? Mais est-ce que demain sera ? Trop d’incertitude et de doute. C’est une période de doute.

Alexis, 19 ans, Housse

Le confinement, c’est une chose qu’on ne vit pas très souvent. Il y a des aspects positifs avec le coronavirus mais il y a beaucoup plus d’aspects négatifs. Le positif : puisque de nombreuses entreprises sont à l’arrêt, puisque c’est presque pareil pour les avions, les voitures aussi, la pollution a vraiment beaucoup diminué et la nature reprend le dessus sur l’humain. Il faudra donc en tirer une conclusion et ne pas reproduire les mêmes erreurs dans le futur. Le négatif : à cause du virus il y a beaucoup de morts et de malades, dont la plupart sont des personnes âgées. Et puis il y a aussi le fait que l’on doit rester enfermé chez soi. Chose très compliquée car nous vivons dans une société et nous  avons l’habitude de sortir beaucoup de chez nous. Et enfin moi ce que je vais faire après le confinement, je vais retrouver ma copine puis aussi mes amis, aller en ville boire un verre.

 

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Mercredi 11 mars, il me dit qu’il ne m’aime plus.

Mercredi 11 mars, il me dit qu’il ne m’aime plus.

Mercredi 11 mars, il me dit qu’il ne m’aime plus. Jeudi 12 mars, mes parents me disent qu’il faut rester à la maison à cause de la pandémie. Je trouve cette décision largement exagérée mais saisis cette occasion – tombée du ciel – de ne pas devoir affronter l’environnement scolaire dans l’état où je suis. Journée étrange en vagues émotionnelles.

Je ne réalise pas encore le confinement qui tombe. Mais petit à petit, je me rends compte que je vais devoir rester cloîtrée bien longtemps à cause d’une pandémie mondiale. Ces deux événements n’auraient jamais dû survenir ensemble. Confinée, chez moi, où il est venu si souvent et a laissé des marques un peu partout. Comme de vagues échos de sa voix. On dit toujours qu’après une rupture il faut s’accrocher à quelque chose, voir ses amis, prendre l’air, aérer ses pensées etc etc. Et voilà que, pour moi, tout s’arrête. Une coïncidence que je trouve terrible. 

Je vais devenir folle.

J’ai peur du silence qui me laisse avec mes pensées, alors j’écoute de la musique. Trop, trop fort, pour combler le trou béant qu’il a laissé. C’est comme s’il avait tout arraché à l’intérieur de moi, et laissé des graffitis sur les murs. Et lorsque je suis dans mon lit, seule, je regarde, impuissante, mes pensées se noircir jusqu’à n’en plus savoir dormir. Même si mon imagination passe son temps à réécrire notre histoire, je sais bien que plus rien ne sera jamais comme… pendant ces quelques semaines ou nous étions si bien. Je regrette chaque parole que j’ai posée, comme si chacune avait fait partie du chemin vers notre fin. Et puis je me pose des milliards de questions. Peut-être qu’il n’a jamais voulu de moi, et a simplement saisi l’occasion. Peut-être qu’il a accepté mes avances, parce qu’il ne sait pas dire non. Peut-être bien qu’il ne m’a jamais aimée. Mais la pire des pensées est celle qui me dit « si… ça a été réel, mais ça ne l’est plus».

La Musique sauve

La journée, c’est la musique qui compose mon humeur. Je choisis avec soin ce qui me permettra d’avoir de l’énergie et évite tout ce qui est trop mélancolique. J’évite aussi ses groupes préférés et les musiques qu’il m’a fait découvrir. Lorsque je décide d’accepter le silence, mes pensées résonnent si fort que j’en ai mal à la tête. Mais, si mes larmes contiennent ces pensées, j’ose espérer qu’un jour, elles auront toutes coulé.

Le temps passe en famille

Au fur et à mesure, les jours finissent par se fondre les uns dans les autres. Les semaines se passent de plus en plus vite, et la tendance s’inverse. Je considère de plus en plus la pandémie dont j’avais été incapable de saisir la gravité. Et puis, le confinement ne me paraît pas si mal, finalement. Après bien des craintes de tensions dans ma famille, on se rend compte qu’au contraire, ça nous rapproche. On attrape tous le même sens de l’humour que nos parents, ce qui fait résonner la maison de rires en presque permanence.. La maison est aussi pleine des mélodies de nos instruments respectifs. On s’occupe, on travaille, on joue, on chante. C’est une chance inouïe de ne pas être baignée dans le silence de la solitude, et on en a bien conscience, car nous en saisissons chaque miette.

Oui mais

Cependant, cloîtrés chez nous, l’ennui qui fait ressortir si fort nos émotions est un luxe. Car les médecins, débordés, doivent eux les brider pour laisser place à l’action. C’est un étouffement total et planétaire à bien des égards. Les cloîtrés manquent d’air, les médecins aussi, les malades surtout. Paradoxalement, la planète semble recouvrer une certaine forme de santé : certaines eaux s’éclaircissent, certains cieux aussi. Avec le retour du printemps, c’est une explosion de couleurs qu’elle va nous offrir lorsque nous sortirons de cette sombre période et de nos maisons.

Un peu d’espoir

Pour le moment, nous ne nous sentons pas tous utiles à l’amélioration de la situation. Alors, nous profitons de ce moment de semblant de pause pour évoluer dans ce que nous sommes, dans ce que nous faisons. Et au retour à ce qui nous semble être la normalité, nous nous éveillerons rafraîchis, rechargés, prêts à offrir mieux, plus à la collectivité. Courage, ce sont de beaux horizons qui nous attendent.

Auteure : Nathalie, Gembloux, 20 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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À quoi sert un toit, lorsque la tempête est dans le cœur ?

À quoi sert un toit, lorsque la tempête est dans le cœur ?

Je suis confiné. Sans cesse, je me fais attaquer de toutes parts, harcelé de : « reste chez-toi !», « stay at home ! », mais qu’avez-vous mal compris ? Je n’ai plus de chez-moi. Certes, j’ai une maison, une chambre et même un lit plutôt confortable, mais tout cela n’est que matériel ! Mon véritable chez-moi, ce sont mes amis, mes compagnons, et pour ne pas mentir, mes ennemis aussi. Car oui, c’est cela qui nous forge, qui nous abrite. À quoi sert un toit, lorsque la tempête est dans le cœur ? Toutes ces mesures isolationnistes m’ont renfermé sur moi-même, m’empêchant totalement de continuer à cultiver mes germes de relations. 

Ce virus, malgré sa minuscule taille, a eu un impact bien plus violent que ce que chacun pouvait imaginer. Il provoque des guerres pour une chose aussi futile qu’un rouleau de papier toilette. Il a provoqué une panique irraisonnée de certaines personnes manipulées par les médias de masse. Il a provoqué des déchirements amicaux ou amoureux qui ne tenaient qu’à un fil qui a rompu sous le poids de l’éloignement. Il a aussi empêché des rencontres qui pouvaient marquer l’histoire d’une vie. Alors non, je ne l’aime pas ce virus. Il est dangereux et létal et sa fourberie n’a pas de semblable. 

D’un point de vue purement neutre, le Covid-19 met la société actuelle en danger. Tous les magasins fermés, pénuries de certains produits, arrêt absolu des activités non-essentielles, comment cela n’engendrerait-il pas une crise semblable à 1929 (1) ? Attendez… Je me méprends, elle a commencé. J’ai peur… J’ai peur pour toutes ces personnes immunodépressives qui attendent, la sueur au front, le jour où elles seront déclarés positives. J’ai peur pour toutes ces personnes sans abri qui n’ont plus accès à leur infinitésimale source de revenu. J’ai peur pour moi, qui attend impatiemment que des mesures soient mises en place pour me permettre d’acquérir la matière dont j’aurai besoin en juin. Effectivement, je dois présenter un rude examen d’entrée qui déterminera ma vie future. Malheureusement, je suis tombé sur la mauvaise année, celle où tout s’arrête, même mes chances pour l’avenir.

Que dois-je faire pendant ce confinement ? Sortir ? Ah non… M’amuser ? Non plus… Travailler ? Je ne sais pas… Vivre ? Cela je sais le faire, mais à moitié… Vous devez vous dire, en lisant ce texte, que je suis complètement déprimé face à la situation actuelle. Je ne me voilerai pas la face : un petit peu. Il me semble que l’humain perd totalement la raison, se noyant dans les réseaux sociaux mensongers ou dans des plaintes dignes d’une condamnation à mort. Cependant, il y a quand même certaines choses qui soutiennent mon sourire. Je vois de plus en plus de médecins, ou même des bénévoles se donner, corps et âme, pour soigner les malades, s’occuper des patients autres que les infectés, organiser des dons de nourriture pour le personnel soignant, et même, à plus petite échelle, je vois des gens remercier avec amour et fraternité toutes ces personnes dévouées au bien-être d’autrui… 

(*) À partir du 23 octobre 1929, à Wall Street, l’endroit ou se trouve la bourse de New York, de très nombreux échanges de valeurs ont créés une grave chute des valeurs. Les actions, autrement dit les parts de propriétés d’une entreprise, qui jusque valaient quelque chose ne valaient plus rien. Le gouvernement américain n’est pas intervenu, l’économie c’est l’affaire des banques et des banquiers. Le problème avec cette crise, c’est qu’elle laissera les banques sur la paille. La crise qui n’était que boursière devient alors financière, autrement dit, l’argent perd lui aussi de sa valeur. Quand il fallait, disons 1 dollar pour acheter un steak, il en faut maintenant 10. C’est le début de la Grande Dépression. Par le jeu des vases communicants, elle entraînera une grande misère dans la plupart des pays du monde et, pour certains historiens, elle facilitera grandement l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler.

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Robin, liège, 16 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Voir le positif alors que le monde va mal

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Le coronavirus, prend de la place, de plus en plus de place et ça fait réfléchir.  Les mesures qui sont prises vont vers un confinement de plus en plus strict. Voici les idées et les inquiétudes de Delphine, 20 ans.

Le contact avec l’extérieur devient difficile, mon contact familial s’arrête à mes proches.  Mon compagnon étant chauffeur de bus au TEC, a de gros horaires et l’équipe se réduit, il y a  beaucoup de « malades ». Mon papa, travaillant dans la restauration, est actuellement en chômage économique(1), comme beaucoup d’autres travailleurs (2).  

La question que je pose est la suivante « Comment la société va-t-elle tenir le coup avec un monde économique qui s’arrête ? ».  Les aides sociales sont dans une impasse, les personnes en difficultés sont livrées à elles-mêmes et les associations ne peuvent plus répondent correctement à leurs missions.  Les personnes âgées s’isolent, la solitude se fait sentir, les contacts avec l’extérieur sont compliqués. Mon frère aîné étant malade, nous ne le voyons plus. La vie s’arrête, ce sentiment bizarre, tout est fermé, mais … tout le monde sort.  

Je n’ai jamais vu autant de gens se promener et profiter de la nature qu’en ce moment. Les relations sociales sont coupées et nous évitons, le plus possible, de bouger. Ce confinement nous fait prendre conscience des nombreuses activités que l’on peut avoir sur une semaine dans notre vie actuelle, je remarque que mon agenda surbooké devient vide et que mes activités de loisirs prennaient une place très importante.  

Etudiante en dernière année, je ressens une certaine impuissance face à l’avenir.  Tout était clair dans ma tête et tout devient flou, si flou. Les cours sont suspendus, mais pas les travaux. Je profite pour travailler mais ce n’est pas évident, la question du TFE devient préoccupante, les bibliothèques sont fermées et cela provoque une difficulté supplémentaire. Pour le moment, j’en profite pour faire des choses que je devais faire depuis longtemps et que j’ai reportées, car la vie habituelle est chargée d’imprévus.

Aujourd’hui, des imprévus, je n’en ai plus. Nous devons apprendre à vivre avec notre entourage, nous vivons au jour le jour, nous redécouvrons les bienfaits du contact familial. Prendre plaisir avec ses proches, voir le positif alors que le monde va mal, ce n’est que la seule chose à faire. La technologie actuelle fait en sorte que nous ne nous sentons pas si seuls, même s’il est difficile de ne plus voir les personnes qui nous entourent, le contact reste présent. Nous devons être responsables de nos actes, mais également pour autrui, protégeons-nous pour mieux protéger les autres, voilà comment je conclurais. Prenez soin de vous !

(1) Le chômage économique – plus souvent appelé chômage temporaire – est un revenu que reçoivent les personnes lorsque la possibilité de travailler est réduite ou suspendue ce qui est précisément le cas pour le moment. Ce revenu est – le plus souvent – plus faible que le revenu normal. Il n’est pas versé par l’entreprise du travailleur mais par l’Etat. 

(2) Au soir du samedi 28 mars 2020, on serait autour d’un million de personnes placées en chômage temporaire en Belgique. 

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Delphine, Buzet, 20 ans

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Face à moi-même et aux autres

Face à moi-même et aux autres

Maintenant que le temps s’est arrêté et que le monde tourne au ralenti, je me retrouve face à moi-même. Certes, entourée par ma famille, mais cette fois je prends le temps d’être seule. Je savoure ces moments de solitude, qui, avant le confinement, se faisaient rares. Je parle de ces moments où l’on peut relâcher la pression, réfléchir sur soi et s’arrêter pendant un instant. 

Depuis que toute activité a cessé, on se rend compte qu’on vivait à du 100 km/h et que la vie ne nous attend pas. On ne se donne pas le temps de faire certaines choses, on ne se donne pas de répit alors qu’on a la possibilité de s’arrêter. Je me suis donc demandée : « Pourquoi faut-il que j’attende que le monde arrête de tourner pour prendre du temps pour moi? » A présent, je passe du temps en famille et je prends soin de moi. 

À la maison !

Ce confinement m’a permis de me dire que je devais privilégier des moments de qualité et non de quantité. J’entends mes parents me dire : « Ah, Laura est à la maison maintenant ». Je me rends compte que je ne prenais pas le temps de m’arrêter chez moi et cela m’a rendu triste. Maintenant que j’y suis, je profite et je joue à des jeux avec mes frères et soeurs. Je prends le temps de cuisiner des bons petits plats, je lis, je vais courir, je fais du vélo, des balades avec le chien et j’en passe. J’écoute aussi beaucoup de musique pour me relaxer. Je ne regarde même plus de séries et je fais appel à ma créativité et mon imagination pour faire de la peinture ou du dessin. 

Plus concentrée au lit qu’ailleurs

Ce confinement ressemble beaucoup à un blocus (oui, il faut que je bosse sur mon mémoire aussi). Puis les cours à distance, c’est pas si mal finalement. J’aime bien cette idée d’écouter le prof depuis son lit. Je suis beaucoup plus attentive depuis que les cours se donnent en ligne. Par contre, le fait de s’y rendre me manque. Une fois cloîtré chez soi, on se rend compte à quel point on appréciait faire certaines choses. Comme le disent souvent les gens : « On ne se rend compte de la valeur des choses qu’après les avoir perdues ». 

Liberté ?

Pour l’instant, je m’occupe tous les jours et j’essaye de faire des activités différentes afin que les jours ne se ressemblent pas. Pourtant, au fur et à mesure que le temps passe, certaines choses vont commencer à me manquer. Tout d’abord, le manque de liberté. Le fait de pouvoir se rendre chez des amis à n’importe quel moment de la journée, voir ses grands-parents et de pouvoir faire des choses spontanées, sur un coup de tête. Le fait d’être cloisonnée chez soi fait réfléchir à ce que l’on a, à ce que l’on n’a plus. Il n’y a donc plus moyen d’exprimer cette spontanéité qui désormais, a des limites. On se sent comme enfermée dans une cage et sentir l’angoisse nous piquer le nez car on ne sait pas de quelle manière les évènements vont évoluer. Du coup, on s’occupe comme on peut et on essaye de rendre le temps moins long. Même si on sait tous qu’à terme on finira par tourner comme des lions en cage. 

Connecté-e malgré tout

Heureusement, on garde cette connexion entre nous grâce aux réseaux sociaux. On se sent éloigné-es tout en étant proche les un-es des autres. In fine, on peut utiliser ces outils à bon escient et revenir à leur but premier, celui de rester « connecté-e ». Ils nous permettent de nous divertir, de partager nos expériences et d’exprimer ce que l’on ressent. C’est précisément dans ce genre de moment que l’on peut observer ce phénomène appelé « partage social des émotions » (cfr mes cours de psychologie). On se rend compte qu’on forme une communauté et qu’en temps de crise, tout le monde se rassemble pour soutenir celles et ceux dans le besoin. Un peu de chaleur dans ce monde de brutes ! 

Les réseaux sociaux deviennent alors un endroit où tout le monde s’exprime, certains font la morale, se plaignent, d’autres prennent les choses avec légèreté et y ajoutent leur pointe d’humour. Moi, ça me fait beaucoup rire. Finalement, c’est un endroit qui permet de relâcher la pression. Je fais quand même attention à ne pas aller trop fréquemment scruter les informations les plus récentes sur le coronavirus, pour ne pas que cela devienne trop anxiogène et que cela finisse par éclater la petite bulle que je me suis créée. Cette bulle, dans laquelle je me sens apaisée (pour l’instant). 

Après-demain… ?

Pour ma part, je suis heureuse de vivre ce confinement auprès de ma famille, même si après dix jours, on finira par se taper dessus (je les aime quand même). Et je remercie les réseaux sociaux d’exister. Je peux rester en contact avec mes amis et continuer à leur envoyer des messages stupides. Pour l’instant, je suis encore zen mais je crains les jours à venir… Ma zen attitude a ses limites, ma soif de liberté, elle, n’en a pas, et ma folie n’attend qu’une chose : s’évader.  

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Laura, 22 ans, Namur

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            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...