Les petits avis, épisode 2

Les petits avis, épisode 2

Scan-R, dès le départ, donne la parole à tout le monde… Dans les témoignages que nous avons reçus, certains étaient un peu trop courts pour faire l’objet d’un post sur notre site. Nous avons donc décidé de rassembler ici ces petits avis !  

Inès, 17 ans, Herve

Je suis issue d’une famille multiculturelle : maman est belgo-italienne, papa maroco-espagnol. L’une, l’un et moi avons tous la nationalité belge. Je suis aussi de plusieurs religions. Chacune de mes grands mères est très croyante, chacune a une religion différente. Petite, on me faisait des “blagues” assez déplaisantes : « les arabes ce sont des voleurs ». Avec le temps et si l’intention est basée sur la plaisanterie, j’en rigole mais ce n’a pas toujours été le cas. Je ne parle pas de racisme. Je pense que c’est un problème assez commun : l’inconnu fait peur. C’est un réel problème de la société, les gens ne devraient pas à avoir honte d’être migrant ou d’avoir des origines, des nationalités différentes, c’est ce qui fait la richesse de chacun. Le mélange de cultures enrichit une population. Chacun est égal, chaque personne a le droit de vivre sa religion dans le pays qu’il souhaite en respectant autrui.

Luna, 16 ans, Dinant

Je vis, sauf qu’on ne peut pas dire que ce sont des vacances. Nous sommes obligés de rester chez nous, de ne plus voir personne. Pour moi, le pire, ce sont les gens qui postent sur les réseaux des messages du genre « Restez chez vous sinon, vous êtes égoïste » je trouve cela débile. On pourrait vivre comme on le veut, ce n’est pas parce qu’il y a une virus que ne peux plus vivre ou que ce soit la fin du monde. Je suis une ado et je dois obéir à mes parents du coup, je ne vois plus personne, ni même mon copain. On n’a plus de vie sociale, on s’occupe avec des jeux débiles sur Instagram… C’est malheureux pour ceux qui ont perdu la vie mais après il faut continuer à vivre, ne pas rejeter la faute sur autrui. Chacun fait ce qu’il veut, chacun est libre et ce n’est pas pour autant qu’il faut juger les gens qui ne pensent pas de la même façon et les mettre sur le côté en disant que tout ça, c’est leur faute.

Dorian, 19 ans, Bruxelles

Cette situation de confinement ne me dérange pas plus que ça même s’il est compliqué de ne plus voir personne, à part ma famille. Ce qui me dérange surtout, c’est qu’il a mis un stop à la formation que je suivais. Je commençais à trouver mes marques, je commençais à sociabiliser, à apprécier les personnes et je commençais à tisser des liens ! Pourtant je suis fier de moi, pour une fois, j’avais réussi à sortir de ma zone de confort, à quitter ma coquille et j’ai bien fait !

Marco, 17 ans, Liège

Pendant la semaine, je fais du skate très souvent et comme 3 milliards de personnes je suis confiné. Pendant ce confinement, la vie est parfois plus intéressante, parfois moins bien qu’avant. Je profite un max de mes journées mais je ne suis plus autant libre qu’avant. La famille, ça va. Je m’occupe un peu avec mon frère. Ma mère est médecin donc elle est un peu stressée mais elle gère quand même. J’essaye d’imaginer le futur après cette épidémie mais je ne peux que l’imaginer. Je continue à faire du skate mais je reste pas loin de chez moi et je ne skate qu’avec un seul ami. Je me réjouis de pouvoir ressortir à Maastricht ou à Liège pour aller au Park avec mes potes. Je suis pressé de faire une session de skate pendant cinq heures, d’aller manger au fast-food. Au final, je préférais tout de même aller à l’école et avoir ma vie normale.

HUgo, 16 ans, Mortier

Je fais du foot et c’est très difficile de jouer en ce moment de confinement. Rester à la maison pour ce sport qui consiste à courir et à toucher beaucoup le ballon. C’est pas super possible. Chez moi, je ne sais pas courir et mes parents ont même peur que je joue dehors, ce qui complique encore les choses. Pour remédier à cela, je fais des pompes, des abdos, des exercices pour les jambes même sans matériel. C’est possible mais il faut être motivé. Courir, ce qui est la première chose à faire pour un footballeur, c’est – évidemment – toujours difficile, mon jardin n’est pas une piste d’athlétisme même si c’est déjà heureux d’en avoir un quand même. Ce n’est pas le cas de tout le monde et je plains ceux qui font du foot assez intense et qui n’en ont pas. Il y a des points positifs à tout cela : je voulais fortement travailler mon haut du corps et c’est plus facile en restant chez soi, j’ai beaucoup de temps. Si j’allais à l’école et qu’en plus je devais étudier, ce serait plus compliqué encore. Bref, le confinement est difficile mais peut être aussi positif pour certains sportifs. Quand tout cela sera terminé, le foot reprendra et il faudra retravailler sévère. 

Mayrone, 19 ans, Namur

Je suis aide animateur à la maison des jeunes Plomcot 2000. J’habite à Plomcot, depuis tout petit. Du plus profond de mon cœur, j’espère que chacune et chacun de la MJ se portent bien. Ce n’est pas une étape facile dans notre vie, saleté de virus ! Moi je vais bien même si le confinement me casse un petit peu dans mon moral, je m’ennuie énormément même si je travaille beaucoup pour l’école. Quand je dis que ça me casse un petit peu dans le moral, c’est à dire que les activités du mercredi après-midi, l’atelier danse le samedi, l’atelier théâtre du vendredi soir, les plaines,.. et tout le reste me manquent énormément ! J’ai hâte de retrouver tout le monde pour pouvoir passer, à nouveau, des bons moments de rigolades.Je pense que ça nous manque à tous. Certes, c’est très difficile, mais il faut prendre notre mal en patience, c’est pour nous, nos proches.

Laurine, 17 ans, Namur

Le confinement devient très dur à supporter, ça nous coupe de notre vie sociale, de notre famille, de nos amis. Les réseaux sociaux aident quand même un peu à garder cette vie sociale, aident à rester en contact avec les personnes qu’on aime mais c’est pas pareil. Restons chez nous, respecterons le confinement, pensons à nous et aussi aux personnes les plus fragiles ! Prenons soin de nous !

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Qui l’eut cru ?

Qui l’eut cru ?

Qui l’eut cru ? Personne, je crois. Il nous est tombé dessus aussi vite qu’un œuf qui glisse sur le plan de travail (oui, j’aime beaucoup les métaphores atypiques). Je parle de ce qui a bouleversé, en un instant, notre mode de vie, le confinement.

Toi, moi, nous, jeunes humains enfermés quotidiennement dans notre chambre… Ça commence à faire long tu ne trouves pas ?  On a tous sauté de joie en sachant que les cours étaient suspendus, mais qui s’attendait à ne plus voir les moches têtes de nos meilleurs potes pendant si longtemps ? Personne, ni toi, ni moi…Enfin peut-être que tu as réfléchi un peu plus que moi et que t’y a pensé toi…

Dans tous les cas, on est beaucoup à ne pas avoir réalisé ce qui allait se passer. Peut-être que tu t’ennuyais au repas de famille chez mamie et grand-père mais…il ne te manque pas un petit peu là ? N’as tu pas l’impression de ne pas leur avoir dit au revoir ? Ou adieu pour certains ? Stop, on va s’arrêter là, car en plus de ne plus avoir de papier toilette, les mouchoirs nous manqueront aussi.

Ce que je veux dire, c’est que ce confinement doit nous faire comprendre à tous adolescents, enfants, parents, grands-parents,… Que rien n’est acquis. On peut perdre les choses les plus précieuses du jour au lendemain. On peut se rendre compte que nos petits ennuis du quotidien peuvent nous manquer parfois.

Mais relevez la tête, tout n’est pas perdu, bientôt toutes les petites têtes d’humains qu’on adore (ou qu’on déteste) seront à nouveau dans notre paysage et nous serons quand même bien contents. En attendant (car oui, c’est la seule chose qu’on puisse faire…attendre), profite, crée la meilleure version de toi si tu en as de la motivation.

Fais du sport, découvre de nouvelles passions, prends du temps pour toi, prends soin des gens qui vivent sous ton toit, profite de ta famille si elle est là et surtout reste chez toi.  Tout compte fait, le confinement est là pour nous faire ouvrir les yeux sur beaucoup de choses ! 

Auteure : Opaline, Tamines, 15 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Les petits avis, épisode 1

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Scan-R, dès le départ, donne la parole à tout le monde… Dans les témoignages que nous avons reçus, certains étaient un peu trop courts pour faire l’objet d’un post sur notre site. Nous avons donc décidé de rassembler ici ces petits avis !  

Nathaël, 12 ans, Halanzy

Je ne suis pas très stressé par la crise qui se passe en ce moment car j’essaye de respecter au maximum les règles de sécurité. Pendant le confinement, un club de basket donne des défis chaque jour alors avec ma famille ou tout seul je les réalise ensuite on leur envoie la vidéo de nous. Puis ils rassemblent toutes les vidéos des personnes qui on fait le défi pour en faire une vidéo plus longue qui est publiée sur facebook. C’est très important pour moi ! Le basket a une grande place dans ma vie et pour l’instant j’en suis privé. (…) Le confinement terminé  j’aimerais retourner au basket jouer avec mes ami-es, aller me balader dans les rue avec elles et eux, aller dormir chez mes amis ou les inviter a dormir chez moi.

Vanina, 16 ans, Bruxelles

Ce cher covid-19 a débarqué dans nos vies de manière si brutale et spontanée. Nous ne l’avions pas vu venir, ça c’est sûr. Mais il fait du bien. Un peu paradoxal n’est ce pas ? Quand on regarde le taux de pollution, n’y-a-t’il pas un petit sourire au coin des lèvres ? La terre semble enfin respirer !  À côté, le désastre meurtrier qu’il provoque est très effrayant et triste. C’est étrange comme une chose peut être si positive et négative à la fois. C’est le cas pourtant du coronavirus. J’espère tout de même qu’on pourra bientôt lui dire « à plus » et tirer des nombreuses conséquences, une bonne leçon, à ne pas manquer si l’on veut éviter d’autres amis du genre à l’avenir.

Ayoub, 15 ans, Amay

Le confinement est très compliqué pour moi,  je ne vois plus mes amis et le fait de ne plus pratiquer la soudure me manque énormément. L’école à la maison, c’est la pire école qu’on puisse avoir. Les professeurs nous surchargent de travail et quand je reçois leurs exercices, mes yeux n’en reviennent pas à la vue de la quantité de travail à fournir. À cause du confinement, je ne dors pas beaucoup ce qui fait de moi un véritable zombie, heureusement que le café existe ! Sinon ma routine est la même que pour tout le monde, je fais mes devoirs, je joue dehors, je passe du temps en famille et j’embête ma sœur mais disons que ça ne change pas de d’habitude. Ma devise : rester positif car tant qu’il y a de la nourriture tout va bien.

Zélie, 13 ans, Villers-la-Chèvre (France)

Quand le confinement sera fini, j’irai voir mes amies. Ça fait trop longtemps que je ne les ai plus vues et elles me manquent énormément. Je ne sais pas ce que je ferai d’autre à part aller voir mes grands-parents. Eux aussi me manquent énormément. Donc pour conclusion, après le confinement, j’irais voir mes grands-parents et surtout je fêterai mon anniversaire avec mes amis. 

Dorian, 19 ans, Bruxelles

L’arrêt de ma mission au Service citoyen fut une petite déception. Je faisais enfin quelque chose, j’était utile. Le confinement m’a renvoyé à ma vie, pas ma vrai vie, celle qui commencera un jour, mais plutôt cette vie ou je n’ai pas de projet et où l’avenir est incertain. Cette vie, où je n’ai ni activité, ni passe temps. Je suis chez moi et je ne fais rien. Ce confinement va-t-il me ramener à cette routine ennuyeuse pendant encore longtemps? Est ce que je perdrais le moral, encore ? Je n’ai pas de réponses à ces questions. Nous sommes  enfermés.

J’ai l’impression que le temps passe vite mais en même j’ai l’impression qu’il ne s’écoule pas. Ce confinement est une mise en pause et j’espère pouvoir reprendre le cours de ma vie. Que seront nos vies après tout ça ? Tout redeviendra-t-il comme avant ? Est-ce que je ferais toujours la bise a mes amis ? Est-ce que je me souviendrais ? Tant de questions pour savoir comment demain sera ? Mais est-ce que demain sera ? Trop d’incertitude et de doute. C’est une période de doute.

Alexis, 19 ans, Housse

Le confinement, c’est une chose qu’on ne vit pas très souvent. Il y a des aspects positifs avec le coronavirus mais il y a beaucoup plus d’aspects négatifs. Le positif : puisque de nombreuses entreprises sont à l’arrêt, puisque c’est presque pareil pour les avions, les voitures aussi, la pollution a vraiment beaucoup diminué et la nature reprend le dessus sur l’humain. Il faudra donc en tirer une conclusion et ne pas reproduire les mêmes erreurs dans le futur. Le négatif : à cause du virus il y a beaucoup de morts et de malades, dont la plupart sont des personnes âgées. Et puis il y a aussi le fait que l’on doit rester enfermé chez soi. Chose très compliquée car nous vivons dans une société et nous  avons l’habitude de sortir beaucoup de chez nous. Et enfin moi ce que je vais faire après le confinement, je vais retrouver ma copine puis aussi mes amis, aller en ville boire un verre.

 

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Mercredi 11 mars, il me dit qu’il ne m’aime plus.

Mercredi 11 mars, il me dit qu’il ne m’aime plus.

Mercredi 11 mars, il me dit qu’il ne m’aime plus. Jeudi 12 mars, mes parents me disent qu’il faut rester à la maison à cause de la pandémie. Je trouve cette décision largement exagérée mais saisis cette occasion – tombée du ciel – de ne pas devoir affronter l’environnement scolaire dans l’état où je suis. Journée étrange en vagues émotionnelles.

Je ne réalise pas encore le confinement qui tombe. Mais petit à petit, je me rends compte que je vais devoir rester cloîtrée bien longtemps à cause d’une pandémie mondiale. Ces deux événements n’auraient jamais dû survenir ensemble. Confinée, chez moi, où il est venu si souvent et a laissé des marques un peu partout. Comme de vagues échos de sa voix. On dit toujours qu’après une rupture il faut s’accrocher à quelque chose, voir ses amis, prendre l’air, aérer ses pensées etc etc. Et voilà que, pour moi, tout s’arrête. Une coïncidence que je trouve terrible. 

Je vais devenir folle.

J’ai peur du silence qui me laisse avec mes pensées, alors j’écoute de la musique. Trop, trop fort, pour combler le trou béant qu’il a laissé. C’est comme s’il avait tout arraché à l’intérieur de moi, et laissé des graffitis sur les murs. Et lorsque je suis dans mon lit, seule, je regarde, impuissante, mes pensées se noircir jusqu’à n’en plus savoir dormir. Même si mon imagination passe son temps à réécrire notre histoire, je sais bien que plus rien ne sera jamais comme… pendant ces quelques semaines ou nous étions si bien. Je regrette chaque parole que j’ai posée, comme si chacune avait fait partie du chemin vers notre fin. Et puis je me pose des milliards de questions. Peut-être qu’il n’a jamais voulu de moi, et a simplement saisi l’occasion. Peut-être qu’il a accepté mes avances, parce qu’il ne sait pas dire non. Peut-être bien qu’il ne m’a jamais aimée. Mais la pire des pensées est celle qui me dit « si… ça a été réel, mais ça ne l’est plus».

La Musique sauve

La journée, c’est la musique qui compose mon humeur. Je choisis avec soin ce qui me permettra d’avoir de l’énergie et évite tout ce qui est trop mélancolique. J’évite aussi ses groupes préférés et les musiques qu’il m’a fait découvrir. Lorsque je décide d’accepter le silence, mes pensées résonnent si fort que j’en ai mal à la tête. Mais, si mes larmes contiennent ces pensées, j’ose espérer qu’un jour, elles auront toutes coulé.

Le temps passe en famille

Au fur et à mesure, les jours finissent par se fondre les uns dans les autres. Les semaines se passent de plus en plus vite, et la tendance s’inverse. Je considère de plus en plus la pandémie dont j’avais été incapable de saisir la gravité. Et puis, le confinement ne me paraît pas si mal, finalement. Après bien des craintes de tensions dans ma famille, on se rend compte qu’au contraire, ça nous rapproche. On attrape tous le même sens de l’humour que nos parents, ce qui fait résonner la maison de rires en presque permanence.. La maison est aussi pleine des mélodies de nos instruments respectifs. On s’occupe, on travaille, on joue, on chante. C’est une chance inouïe de ne pas être baignée dans le silence de la solitude, et on en a bien conscience, car nous en saisissons chaque miette.

Oui mais

Cependant, cloîtrés chez nous, l’ennui qui fait ressortir si fort nos émotions est un luxe. Car les médecins, débordés, doivent eux les brider pour laisser place à l’action. C’est un étouffement total et planétaire à bien des égards. Les cloîtrés manquent d’air, les médecins aussi, les malades surtout. Paradoxalement, la planète semble recouvrer une certaine forme de santé : certaines eaux s’éclaircissent, certains cieux aussi. Avec le retour du printemps, c’est une explosion de couleurs qu’elle va nous offrir lorsque nous sortirons de cette sombre période et de nos maisons.

Un peu d’espoir

Pour le moment, nous ne nous sentons pas tous utiles à l’amélioration de la situation. Alors, nous profitons de ce moment de semblant de pause pour évoluer dans ce que nous sommes, dans ce que nous faisons. Et au retour à ce qui nous semble être la normalité, nous nous éveillerons rafraîchis, rechargés, prêts à offrir mieux, plus à la collectivité. Courage, ce sont de beaux horizons qui nous attendent.

Auteure : Nathalie, Gembloux, 20 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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À quoi sert un toit, lorsque la tempête est dans le cœur ?

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Je suis confiné. Sans cesse, je me fais attaquer de toutes parts, harcelé de : « reste chez-toi !», « stay at home ! », mais qu’avez-vous mal compris ? Je n’ai plus de chez-moi. Certes, j’ai une maison, une chambre et même un lit plutôt confortable, mais tout cela n’est que matériel ! Mon véritable chez-moi, ce sont mes amis, mes compagnons, et pour ne pas mentir, mes ennemis aussi. Car oui, c’est cela qui nous forge, qui nous abrite. À quoi sert un toit, lorsque la tempête est dans le cœur ? Toutes ces mesures isolationnistes m’ont renfermé sur moi-même, m’empêchant totalement de continuer à cultiver mes germes de relations. 

Ce virus, malgré sa minuscule taille, a eu un impact bien plus violent que ce que chacun pouvait imaginer. Il provoque des guerres pour une chose aussi futile qu’un rouleau de papier toilette. Il a provoqué une panique irraisonnée de certaines personnes manipulées par les médias de masse. Il a provoqué des déchirements amicaux ou amoureux qui ne tenaient qu’à un fil qui a rompu sous le poids de l’éloignement. Il a aussi empêché des rencontres qui pouvaient marquer l’histoire d’une vie. Alors non, je ne l’aime pas ce virus. Il est dangereux et létal et sa fourberie n’a pas de semblable. 

D’un point de vue purement neutre, le Covid-19 met la société actuelle en danger. Tous les magasins fermés, pénuries de certains produits, arrêt absolu des activités non-essentielles, comment cela n’engendrerait-il pas une crise semblable à 1929 (1) ? Attendez… Je me méprends, elle a commencé. J’ai peur… J’ai peur pour toutes ces personnes immunodépressives qui attendent, la sueur au front, le jour où elles seront déclarés positives. J’ai peur pour toutes ces personnes sans abri qui n’ont plus accès à leur infinitésimale source de revenu. J’ai peur pour moi, qui attend impatiemment que des mesures soient mises en place pour me permettre d’acquérir la matière dont j’aurai besoin en juin. Effectivement, je dois présenter un rude examen d’entrée qui déterminera ma vie future. Malheureusement, je suis tombé sur la mauvaise année, celle où tout s’arrête, même mes chances pour l’avenir.

Que dois-je faire pendant ce confinement ? Sortir ? Ah non… M’amuser ? Non plus… Travailler ? Je ne sais pas… Vivre ? Cela je sais le faire, mais à moitié… Vous devez vous dire, en lisant ce texte, que je suis complètement déprimé face à la situation actuelle. Je ne me voilerai pas la face : un petit peu. Il me semble que l’humain perd totalement la raison, se noyant dans les réseaux sociaux mensongers ou dans des plaintes dignes d’une condamnation à mort. Cependant, il y a quand même certaines choses qui soutiennent mon sourire. Je vois de plus en plus de médecins, ou même des bénévoles se donner, corps et âme, pour soigner les malades, s’occuper des patients autres que les infectés, organiser des dons de nourriture pour le personnel soignant, et même, à plus petite échelle, je vois des gens remercier avec amour et fraternité toutes ces personnes dévouées au bien-être d’autrui… 

(*) À partir du 23 octobre 1929, à Wall Street, l’endroit ou se trouve la bourse de New York, de très nombreux échanges de valeurs ont créés une grave chute des valeurs. Les actions, autrement dit les parts de propriétés d’une entreprise, qui jusque valaient quelque chose ne valaient plus rien. Le gouvernement américain n’est pas intervenu, l’économie c’est l’affaire des banques et des banquiers. Le problème avec cette crise, c’est qu’elle laissera les banques sur la paille. La crise qui n’était que boursière devient alors financière, autrement dit, l’argent perd lui aussi de sa valeur. Quand il fallait, disons 1 dollar pour acheter un steak, il en faut maintenant 10. C’est le début de la Grande Dépression. Par le jeu des vases communicants, elle entraînera une grande misère dans la plupart des pays du monde et, pour certains historiens, elle facilitera grandement l’arrivée au pouvoir d’Adolf Hitler.

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Robin, liège, 16 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...