Ma vie de privilégiée

Ma vie de privilégiée

Le covid est comme l’inquiétude, il ne connaît pas de frontière.  Alors que ses parents sont bien loin, Laura, elle, est bien seule. Elle nous emmène en voyage dans les pages de son journal de confinement.

J-1

De nature plutôt optimiste et ayant une grande propension à relativiser, le confinement ne m’effraie pas. J’y vois une opportunité de me lancer dans de nouvelles activités à domicile et prendre du recul sur l’ensemble de ma vie. Quelle aubaine, à un jour près j’aurais dû reporter mon rendez-vous pour ce tatouage que j’attends avec impatience ! Une artiste française en déplacement à Bruxelles, c’est une occasion qui se présente une ou deux fois par an dans le meilleur des cas ! Ouf, c’est au moins ça de sauvé…

J-5

Pas si facile de combler autant de vide dans un planning mais j’accepte le défi ! La semaine prochaine sera plus productive, je vais m’organiser comme il faut. D’ailleurs j’ai quelques pistes intéressantes : des jeux de société en ligne, la découverte des MOOC* et plusieurs recettes à tester. Lors de notre appel quotidien maman m’a annoncée que son école avait fermé. Comme quoi, le Congo n’aura pas mis longtemps à s’aligner sur l’Europe. Je suis impressionnée et surtout soulagée par cette nouvelle.

J-7

L’ennui n’est rien à côté de la solitude qui gagne du terrain chaque jour. Je vis seule ou presque… Bolso partage ma vie depuis plusieurs années. Si seulement tu pouvais parler autrement qu’en Mia, nos discussions seraient plus animées. Mes parents me manquent terriblement, ils vivent en République Démocratique du Congo à Lubumbashi. Normalement ils reviennent en Belgique pendant les grandes vacances. Après tout, je les ai revus en janvier, j’ai même eu l’occasion de fêter nouvel an avec eux. Cela fait des années que je dois me passer d’eux plusieurs mois durant, pourquoi n’y arriverais-je pas cette fois-ci ? Bon, ça suffit ! L’aéroport de Lubumbashi a été fermé pour limiter la propagation du virus, un petit pas pour le pays, un grand pas contre le Covid-19.

J-10

La situation ne s’arrange pas à Lubum, la fermeture de l’aéroport n’est pas sans conséquence. L’Afrique du Sud n’envoie plus de marchandises par les airs. Les magasins doivent compter sur les camions pour leur approvisionnement. Le stock sera-t-il suffisant ? Si tout le monde se met à faire des achats en grandes quantités, il n’y aura plus rien. Mais non, ils sont civilisés, pas comme ici !

J-14

L’appel de maman était très inquiétant… La crise a déjà engendré une hausse du prix du sac de farine. La population locale ne pourra pas se nourrir s’il continue à augmenter. Quand le peuple a faim, il se révolte. Les blancs, symbole de richesses seront les premiers touchés. Des pillages comme en 1991, voilà ce qui se profilent à l’horizon. Mes parents ont planqué quelques affaires sous la baignoire dans l’espoir de les sauver en cas de pillage. Un sac avec le nécessaire pour un départ en urgence est prêt. On en est là ! Et dire qu’hier je m’inquiétais qu’ils manquent de PQ. Le monde entier est confiné et comme je l’entends souvent sur les réseaux : « Il y a pire comme prison ». Oui, bien pire…

J-18

J’ai terminé mon livre mais ce n’est pas ce qui me réjouit le plus aujourd’hui ; mes parents sont sur la liste des passagers pour le prochain avion consulaire. Plus que quelques jours à tenir et ils seront là !

J-20

En ce moment, mes parents survolent le continent africain. Demain ils atterriront à Bruxelles. Quel bonheur de les savoir en sécurité… Pourquoi ce sentiment disparaît  déjà ? Ils sont si proches et je ne peux pas les voir ? Ça y est, je retrouve mon problème de privilégiée : la solitude !

 

 

* Pour Laura, c’est “un excellent moyen d’acquérir de nouvelles connaissances dans différents domaines”. Un MOOC de l’anglai Massive Open Online Course, est donc un cours en ligne ouvert à un grand nombre de personnes. Plutôt destinés aux adultes, ils permettent d’en savoir plus sur des milliers de sujets… De la ventilation artificielle pour le personnel soignant qui lutte contre le Covid, au Marketing en passant par le codage dans le langage de programmation interprété, multi-paradigme et multiplateformes qu’est Python… Tout y passe 

 

Auteure : Laura, Liège, 21 ans

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Coupé en deux

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À gauche, à droite. Devant, derrière. Là-bas, ici. Lukas a 17 ans et comme beaucoup de jeunes de sa génération, il est ballotté entre sa mère et son père, en pleine séparation.

J’aimerais vous faire part d’une histoire qui me tient à cœur : la séparation de mes parents. Un jour, ou plutôt un soir, ma maman a décidé de partir de la maison. Mon papa était au foot avec mon grand frère. Elle était en train de faire à manger quand elle a décidé de tout laisser là et de nous prendre avec elle. Mon petit frère, mes deux grandes sœurs et moi sommes partis chez ma tante. Ma maman n’a pas voulu dire à mon papa où nous étions, nous ne lui parlions que par téléphone. Un jour, mon frère lui a demandé s’il voulait qu’il lui passe ma tante en ligne. De là, mon père a directement compris où nous étions. Il est alors venu nous voir régulièrement. Ma maman n’était toujours pas d’accord, elle appelait chaque fois la police. 

Du chaos à l’accalmie

 

Plus tard, ma maman a rencontré un homme et elle est allée le voir. Elle a pris mon petit frère et m’a déposé chez ma grand-mère où il n’y avait pratiquement rien… J’étais tout seul entre quatre murs et c’était l’enfer. Je suis resté dans l’appartement pendant 2 jours sans manger et sans boire. Le copain de ma grand-mère a fini par venir me chercher tard le soir et m’a ramené chez ma tante. Mon papa est venu me chercher le lendemain. Il m’a demandé où je voulais aller, je lui ai répondu « chez toi », il m’a donc emmené chez lui. Suite à mon déménagement, je suis retourné de temps en temps chez ma maman. A chaque fois que j’y suis allé, elle ne pouvait s’empêcher de parler de mon papa pour le critiquer… Je n’ai plus voulu la voir car j’en ai eu marre de tout ce qu’elle disait sur lui alors que je connaissais la vérité, plus complexe. Elle a finalement arrêté de parler sur père. Aujourd’hui, ça va mieux.

Auteur : Lukas, 17 ans

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Choix de style, choix d’être soi

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À partir de ses sept ans, Marline s’est habillée comme un garçon. Une avalanche de critiques a alors déferlé sur elle… Elle se serait bien cachée sous les vagues. Aujourd’hui,  du haut de la montagne de ses 14 ans, cette histoire lui permet de se pencher sur la difficulté de s’habiller librement. Et sur l’envie d’être, librement.

Quand j’avais 7 ans, mon style était différent de celui des autres filles. J’étais souvent habillée « comme un garçon ».  Chaque jour, quand j’allais à l’école, je recevais des critiques, des insultes… Je ne comprenais pas vraiment pourquoi, j’étais juste différente des autres filles. Les critiques ont renforcé mon caractère et ont finalement construit ce que je suis devenue aujourd’hui ! Une personne qui n’a pas le même style que tout le monde et qui, pourtant,  n’est ni bizarre, ni monstrueuse …

Cette personne s’habille comme elle veut, de la manière qui lui permet de se sentir bien. Ce n’est pas parce qu’une fille s’habille comme un garçon qu’elle est d’office lesbienne, ce n’est pas parce qu’un garçon se maquille ou met une jupe qu’il est gay… c’est plus compliqué que ça. Le style représente une personnalité, ce que l’on est. Et pourtant, une personne qui s’habille librement reçoit des critiques parce que de nos jours, c’est comme ça. Harceler la différence est devenu la norme. Mais quel est donc le but de critiquer une personne pour qu’elle change ? 

Arrêtons de vouloir changer les styles des gens, juste parce qu’ils ne sont pas comme nous.

 

Marline, 14 ans, Namur

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Je l’ouvre

Je l’ouvre

Comme de nombreuses autres personnes. Alice s’est retrouvée bloquée dans son parcours. Depuis quelques semaines maintenant, il nous a été demandé de rester confiné à la maison. Au départ, cela lui semblait plutôt simple du moins, enfin, c’est ce qu’elle croyait…  

Ma formation se terminait officiellement le 18 mars mais le virus en a décidé autrement. Il s’est propagé à une vitesse incroyable, s’est mis à attaquer un tas de gens, pays par pays, en nous plongeant tous, peu à peu, dans un climat de peur et dans d’innombrables manies hygiéniques. L’instinct de survie a commencé à prendre le dessus sur certains, laissant place à des réactions presque animales pour un paquet de pâtes ou des rouleaux de papier toilette. On se dit bonjour de loin, dès que quelqu’un éternue, tout le monde recule, on se méfie de tout le monde, on en devient presque parano.

Tout s’arrête

J’aurais aimé pouvoir participer jusqu’au bout à ma formation, j’aimais ce que je faisais. Là-bas j’ai eu l’opportunité de manier une caméra, d’apprendre à mener une interview, d’animer une émission mais aussi de faire du montage vidéo… Le tout dans une ambiance très agréable, on travaillait toujours en groupe, l’avis de chacun était sollicité et toutes les idées étaient bonne à prendre.  Maintenant je n’ai plus grand-chose, je comptais reprendre des études en septembre mais je dois avouer que, comme pas mal de personnes, je me cherche encore. Heureusement, Il me reste du temps pour y réfléchir, beaucoup de temps.  

Parfois, on ne se rend vraiment compte de la valeur que lorsqu’on les perd. J’avais une routine de vie ; réveil tous les matins, trajets en bus (entourée de gens peu souriants et déjà fatigués), je passais mes journées avec du monde autour de moi, c’est cette routine qui me manque, des plus brefs échanges de courtoisie aux grandes discussions et même aux amitiés qui ont fini par se lier.  

Bloquée

Aujourd’hui ma routine se limite à un seul endroit, une maison pour être exacte. Je sais que j’ai de la chance, que d’autres sont confinés dans des espaces beaucoup plus petits, que toutes ces femmes battues n’ont maintenant plus d’échappatoire et j’oublie encore beaucoup de personnes pour qui confinement rime avec cauchemar. Je sais aussi que ces personnes touchées par le virus souffrent énormément et je ne parle même pas de tous ces médecins, infirmiers et autres héros. Gardons en tête que ce confinement n’est que temporaire, qu’en étant solidaire on avance plus loin et surtout que notre force mentale est notre plus belle arme. 

Auteure : Alice, Bruxelles, 21 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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La violence conjugale, il faut en parler !

La violence conjugale, il faut en parler !

Pour Laurine, la violence conjugale est un sujet un peu oublié par les médias et il faudrait en parler plus, beaucoup plus. Personnellement touchée par cette violence, elle nous a confié son témoignage.

Personne n’a le droit de faire subir cette violence. J’ai énormément de choses à dire à ce sujet, il me touche, il touche aussi des personnes de ma famille. C’est aussi un thème qu’on a abordé en classe et, pour moi, il est important de ne pas se taire. Il n’y a pas que les femmes qui sont touchées. Les hommes aussi peuvent en être victimes. 

Parler de ce qu’on vit n’est pas toujours facile. Je comprends toutes ces personnes qui ont peur d’en parler mais il faut le faire, même si c’est à un·e ami·e, même si c’est à une personne de votre famille. Parlez-en, cette personne saura sûrement vous aider cette personne ne vous jugera pas. Elle sait que tout cela n’est pas de votre faute et que ce que ce n’est pas facile à vivre.

Si ce n’est pas possible avec un·e ami·e, avec quelqu’un·e de la famille, il y a toujours des centres où travaillent des professionnel·les spécialisé·es au sujet de la violence conjugale. Vous pouvez sonner et expliquer votre cas, en toute confiance, ces personnes sont soumises au secret professionnel et essaieront de trouver la solution à votre problème !

D’après moi, les personnes qui font vivre cela à leur partenaire ne se rendent pas compte du point auquel elles détruisent la personne, à quel point la personne souffre et perd confiance en elle. Sans cette confiance, c’est difficile d’avancer dans la vie. Comment est-ce possible sans cela, comment peut on poursuivre sa vie après avoir vécu ces violences.

À toutes les personnes qui ont vécu, qui vivent cette situation, je vous invite à parler et à ne pas rester comme ça. Il ne faut surtout pas se renfermer sur soi-même. Il faut vous protéger le plus que possible, il faut aussi protéger vos enfants si vous en avez… Pour un enfant, voir sa maman ou son papa se faire frapper n’est pas une situation facile pour. L’enfant vit dans la peur et l’angoisse permanente. Une solution, en parler

 

Auteure : Laurine, 17 ans, Jambes

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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Les réseaux sociaux, nous rassemblent ou séparent ?

Les réseaux sociaux, nous rassemblent ou séparent ?

Les réseaux sociaux nous rassemblent, nous séparent ? Cette question me fait sourire… On pourrait penser que les mots “réseaux sociaux” y répondent déjà et pourtant. Parfois, quand arrive l’heure du souper, ma famille est réunie autour de la table et même si je suis là, je suis  ailleurs, je suis toujours connecté à mon « monde virtuel ». Je me coupe du monde physique et reste dans cet univers de likes et de partages. Il m’est arrivé, plusieurs fois, de faire cela.

Virtualité VS Réalité 

Je ne suis pas sûr que les réseaux sociaux nous rassemblent autant que ça : je reste en contact avec les personnes que je n’ai pas l’occasion de voir tous les jours mais qu’en est-il des personnes que je vois tous les jours ? On est over connecté à ce monde virtuel. Normal, on aime ce qu’on y trouve : humour, beauté, divertissements, informations, mode. En parlant de mode et en lien avec les réseaux sociaux, voici un article qui m’a bien fait rire : De plus en plus de personnes achètent des vêtements pour faire des photos instagram… puis les rendent. Ce monde virtuel n’est peut être pas si vrai que ça. C’est dommage.

Instagram 

Ça doit faire un an et demi que je suis sur instagram. J’ai eu beaucoup d’appréhension avant de m’inscrire sur ce réseau social. Ce monde un peu « fake », lorsqu’on montre une story au soleil, la pensée sous-jacente, c’est peut-être un peu « tu as vu ce que je fais et où je suis et où toi tu n’es pas ». J’exagère sûrement… Bref, ce côté m’a toujours déplu. 

Mon identité 

Et pourtant, il y a énormément de points positifs sur ce réseau. Contrairement à Facebook, je trouve qu’il n’y a pas de barrière. Je reste moi-même par rapport à mes followers, autrement dit, en français par les suiveurs. Je m’efforce d’être moi, de parler comme j’ai l’habitude de parler, de parler de mes convictions, de Jésus, de ma foi, de ce qui fait mon identité. C’est le minimum et puis, pourquoi te renier si tu te connais… 

Les réseaux sociaux nous rassemblent-ils ? Nous séparent-ils ?

Je trouve que les réseaux sociaux peuvent aussi nous séparer de nous-même. Un jour, par simple curiosité, j’ai voulu voir dans mes statistiques instagram. Combien de temps passais-je par jour sur ce réseau ? Je vous épargne le résultat mais, croyez-moi, j’étais choqué… Je passais autant de temps connecté sur ce réseau… Et si, en me connectant aux autres sur ce réseau, je me déconnectais de moi-même ? Est ce possible ? Je ne sais pas.

Je ne trouve pas qu’on devrait se comparer à qui que ce soit, à un quelconque standard. En réalité, la norme c’est nous qui la créons. Pour ma part, mon identité se trouve en Jésus, il a réponse à toutes mes questions. D’autre trouvent leur identité dans la danse ou dans la musique.

Auteur : André, verviers, 23 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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