Le temps des gouttes, celui de la fleur

Le temps des gouttes, celui de la fleur

Bloqué·e, confiné·e, cloîtré·e ? Une petite goutte ne connait rien de tout cela. Lucie nous raconte l’incroyable et poétique voyage de sa petite goutte !

Dans un nuage

Je suis une petite goutte d’eau très timide qui a du mal à rentrer en contact avec les autres. Je suis une toute partie d’un nuage. Autour de moi, il y a différents petits groupes de gouttes d’eau. Je n’ai que quelques ami·e·s qui viennent me rendre visite de temps en temps, mais la plupart du temps, je suis seule. Je rêve de moi, entourée de personnes sur qui je peux compter, avec qui je peux rigoler. Je regarde les autres s’amuser, rire, jouer mais je n’ose pas m’approcher.

L’atterrissage est pour bientôt

Au fur et à mesure, le nuage dans lequel je suis s’allège. De temps en temps, des gouttes d’eau tombent. Les groupes se séparent. À présent, beaucoup de gouttes se retrouvent seules. Elles se rapprochent de moi. Je communique avec elles sans avoir peur. J’apprends à connaitre chacune de ces gouttes, son caractère, sa personnalité et même ses talents. Je ris et je m’amuse. Je ne suis plus seule. Quand arrive le moment de tomber sur terre, je dis au revoir à mes nouvelles amies, puis, enfin, je tombe. Dans ma chute, je fais encore de nouvelles connaissances. Vite, je me lie d’amitié, je m’assemble avec elles. Plus nous descendons, plus nous sommes. Nous ne formons plus qu’une grosse goutte d’eau remplie d’amitié et de bonheur. Nous sommes bientôt arrivées et avons hâte d’atterrir. Je suis heureuse, je me sens bien, je m’entends avec tout le monde. L’heure de l’atterrissage est arrivée. Notre grosse goutte d’eau va se disperser mais chacune des gouttes laissera en moi un souvenir joyeux. Nous nous éclatons sur la capuche d’une personne. Tout le bonheur qui était à l’intérieur va envahir cette personne. Même si les différents participants de la goutte se sont disséminés, il restera toujours une partie de nous qui se souviendra de ces petits moments partagés entre amis.

Ça bouge

Pour ma part, j’ai longé tout le corps de la personne pour arriver dans l’herbe humide. Là, je me suis tout doucement infiltrée dans le sol pour rejoindre une petite racine que j’ai alimentée. Petit à petit, je suis montée dans la tige pour, enfin, arriver au sommet. Après quelques jours de pluie vient le soleil. Sous moi, je sens que ça bouge. Quelque chose s’ouvre. Plus le soleil monte, plus ça bouge. Après quelques minutes, je tombe dans un trou. Dans ce trou, tout autour de moi, je trouve des gouttes d’eau qui me saluent. Je les reconnais, ce sont mes amies du nuage. Pendant que nous nous racontons nos petites péripéties, la plante ne cesse de s’ouvrir, jusqu’à ce qu’elle ne bouge plus. Quelque chose sort …

La fleur

C’est beau et rayonne de couleurs. C’est une très jolie fleur. Le soleil chauffe et petit à petit, je m’évapore et je remonte vers le ciel. La fleur que je voyais de très près, puis d’un peu plus loin, puis de plus loin encore s’éloigne. Je peux enfin distinguer la sublime fleur d’un rouge étincelant. Je m’éloigne de plus en plus et vois cette fleur qui forme un cœur, le cœur de l’amour. Au premier des premiers jours, nous avons toutes et tous commencé seul·e. Plus on avance, plus nous faisons de belles rencontres et vivons un tas de superbes aventures. Même si nous restons seul·e longtemps, il faut toujours voir le bout du tunnel. Il ne faut jamais abandonner et toujours croire en soi. Nous pouvons trouver l’amour sur terre comme dans le ciel.

Auteure : Lucie, 14 ans, Chevron

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Team papa ou team maman

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Est-ce qu’on doit choisir un camp ? Est-ce qu’on doit être d’une, et d’une seule, tribu ? Entre son père et sa mère, doit-on vraiment opter ? Après avoir grandi à la campagne Sarah se retrouve à Liège. Elle passe d’un univers plutôt monochrome à un univers nettement plus nuancé. Doit-elle, aussi dans cette situation, épouser un monde plutôt que l’autre ?

Tracer ma route entre deux autres

Tu choisirais plutôt maman ou papa ? Probablement l’un des dilemmes les plus célèbres auquel on a tous au moins une fois été confronté. Mais si d’après André Gide (1), choisir c’est renoncer, je renonce pour ma part à faire un choix. Née d’un père marocain et d’une maman belge, j’ai assisté à l’exécution d’un contrat de compromis entre ces deux identités culturelles disparates. Je dis disparates, mais pas incompatibles et j’insiste. La communion est possible. J’en suis témoin. Pour ma part, il a bien fallu me construire une identité propre au milieu de cette diversité. Certaines choses étaient presque prédestinées, car découlant notamment du compromis matrimonial du couple dont je suis issue. Je pense par exemple à mon éducation spirituelle. Un point pour papa : je suis musulmane. À côté de ça, j’ai participé aux fêtes de fin d’année, je recevais moi aussi des friandises dans mes chaussures à l’approche du 6 décembre et je chassais les œufs dans le jardin en avril : un point pour maman. Mais mon identité ne se résume pas aux seules influences parentales. Ma propre expérience de la vie a bien évidemment activement participé à mon développement personnel : attention, entrée en jeu de mes amies.

Quelles amies ?

Mais quelles amies ? Parle-t-on ici d’Aurélie et Fanny – amies d’enfance que le temps et les choix d’études différents ne sont pas parvenus à séparer – ou parle-t-on plutôt de Marwa et Nawal, amitiés nées plus récemment dans le contexte estudiantin de la ville de Liège ? Il faut dire que mon entrée à l’université a changé beaucoup de choses. L’institution porte d’ailleurs bien son nom : université ou florilège de diversités dans lesquelles il s’agit de se faire une place. Je pense pouvoir dire qu’il y a un avant et un après l’université puisque c’est à partir de cette étape que j’ai fait de plus amples connaissances avec une autre partie de moi-même. Considérons ainsi que le premier groupe d’amis représente le côté maman, quand le second renvoie plutôt au côté papa. J’ai, dans un premier temps, passé le plus clair de mon enfance dans l’ambiance « maman ». Originaire de la campagne, je n’ai pas énormément eu l’occasion de côtoyer, en dehors de ma famille, des personnes du team « papa ». C’est ça aussi d’habiter dans les Ardennes : le calme verdoyant propose certes pas mal d’avantages, mais sa faible densité de population n’offre pas énormément d’opportunités en terme d’ouverture sur la pluralité culturelle ou sociale à laquelle on est plus vite confronté au sein d’une ville telle que Liège par exemple. Ainsi, je grandis en faisant du solfège avec Angèle et Romain, en jouant au tennis avec Axelle, en montant à cheval avec Laure, en faisant du basket avec Bruno, en peignant avec Aurélie et j’en passe. Puis vient le grand jour, celui de mon entrée dans la cour des grands. Quelle ne fut pas ma surprise d’apercevoir alors des jeunes filles voilées, des peaux plus colorées… Tout un arc-en-ciel humain duquel je n’ai jusqu’à lors que peu d’acquis.

Et moi ?

Dans quelle couleur vais-je me ranger ? Je suis à la fois perplexe et excitée quand je vois le panel de possibilités qui s’offrent à moi. Finalement, je décide de laisser les choses se faire naturellement. C’est comme ça que de fil en aiguille, de rencontres en éloignements, je me rends compte que je vais étudier à la bibliothèque avec Nawal, que j’aime manger dans les petits endroits où m’emmène Marwa, que je commence à apprécier cette musique que Mehdi écoute en boucle. Mais il n’empêche que mercredi prochain, je prendrai un chocolat chaud avec Aurélie, qu’on discutera de ce que sont devenues Mathilde, Authone et Justine. On se remémorera les bons souvenirs tout en en créant de nouveaux. Au fond, je ne crois pas qu’il existe de réel vainqueur à ce simulacre de compétition entre « maman » et « papa ». Je les aime autant l’une que l’autre, l’autre que l’un. Mon identité continue simplement d’éclore au rythme de mes expériences. Hier, je rencontrais Aurélie, demain je rencontrerai Marwa. Je considère ainsi ma mixité comme une richesse inestimable et je n’ai de cesse de vouloir l’accroitre. Et si je me perds parfois dans la multiplicité culturelle qui me compose, je sais au moins une chose : je me sens moins belge ou marocaine que musulmane.

André Gide (France, 1869-1951), écrivain, prix Nobel de Littérature en 1947. Pour lui, le but secret de la littérature était de “ lever l’homme au-dessus de lui-même, le délivrer de sa pesanteur, l’aider à se surpasser, en l’exaltant, le rassurant, l’avertissant, le modérant.” Découvrez les textes de cet auteur en cliquant ici.

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Auteure : Sarah, 22 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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6 mois, on fait le bilan

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D’habitude, c’est plutôt les « jeunes » qui écrivent pour les « vieux » que nous sommes ou serons bientôt. Ici, c’est le contraire : les membres de l’équipe Scan-R adressent un message aux jeunes qui ont participé aux ateliers, les remercie et invite.

Chère toi, cher tu,

Te demander comment tu vas en cette période particulière ? Grotesque, nous le savons. On le sait parce qu’avec toi, comme avec 330 autres jeunes, depuis six mois, nous échangeons, construisons, polissons les miroirs du kaléidoscope infini de la jeunesse à la fois multiple et unique de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Comme d’autres, tu as peut-être participé à un atelier Scan-R. ASBL jeunesse incontournable du paysage francophone pour dire et écrire les parcours de tout une chacune, de tout un chacun. À toi, aux autres et à celles et ceux qu’on espère rencontrer dans les temps à venir, nous disons déjà merci. Merci pour la confiance que tu nous as donnée, merci aux responsables des 65 structures qui nous ont accueillies pour des ateliers virtuels et réels.

Par la magie de la plume et plus souvent celle du clavier, on a travaillé dans des petites bulles, d’intimités et de confiance. Entre toi et nous, on a bâti le pont que les professionnels appellent : le lien social.

Plus besoin de te l’expliquer, l’originalité de notre méthode est qu’elle repose sur l’expression écrite. Tu as couché sur papier ton vécu, tes sentiments et tes préoccupations. Tu as écrit en « je ». Ensemble, nous avons lutté contre le décrochage social, même sociétal. Autant de grands mots qui constituent le cœur de la vie en société.

80% d’entre vous ont écrit un texte à l’issue d’un atelier et 95% ont été publiés sur notre site ou sur celui de nos partenaires. Plus que des témoignages, les uns après les autres, les un à côtés des autres, sur notre site web et sur celui de nos médias partenaires, dont La Libre et la RTBF, ces textes donnent à lire un incroyable récit sur ces jeunesses différentes. Toi et les autres, vous écrivez, vous nous l’avez dit, pour que nous, les adultes, on puisse mieux vous comprendre dans cette société de plus en plus polarisée, cristallisée, méfiante. Vous écrivez aussi, et peut être, pour que nous puissions mieux vous comprendre. Pour accompagner ce processus éditorial inédit, une trentaine d’experts ont rejoint nos comités (éditorial, pédagogique et scientifique). Elles et ils portent et accompagnement ce projet unique dans toute la FW-B.

Tes textes ? Toujours très riches et prenants. Certain·ne·s ont confié les situations difficiles qu’ils et elles traversaient : la violence physique, morale, conjugale, intrafamiliale, scolaire, personnelle. La violence sous toutes ses formes, nous avons pu la lire, la violence oui et les amours aussi, bi, trans, homo, hétéro, elle est loin la Belgique de papa qu’on ne devrait plus, d’ailleurs, écrire comme cela. Après avoir couché les mots sur le papier, nous avons tenté de mettre en place des solutions en facilitant l’échange avec les structures qui t’accompagnent. Nous sommes un outil pour toi et les professionnel·le·s qui t’encadrent pour avancer et faire des individus une société.

Enfin, et tu ne le sais probablement pas mais notre travail est multidimensionnel. Se raconter fait du bien, mais nous allons un peu plus loin. Se dire, cela aide parfois à avancer, à aller de l’avant. Scan-R, donc c’est bien plus qu’un projet socio-culturel d’expressions, c’est un projet de société qui trouve aujourd’hui toute sa place et sa légitimité dans l’espace public belge francophone. À la base, tu ne le sais pas, nous avons en effet deux mandats. Après t’avoir permis de te raconter sur des sujets dont tu es acteur, actrice ou témoin, on fait résonner tes mots et raisonner vieilles et vieux de plus de 30 ans. À travers la société tout entière, en valorisant les témoignages bruts dans des médias traditionnels ainsi qu’en travaillant avec diverses institutions, associations ou encore des élu·e·s. Nous nous portons garant de ta voix dans la société.

Hier dans notre boite mails, plus de 150 jeunes souhaitaient, à leur tour, voir débarquer la rédaction de Scan-R dans leur MJ, école, hôpital, commune, service social, AMO, centre culturel, etc. Pourtant, la subvention de notre projet pilote s’est arrêtée le 18 septembre dernier. Il s’agissait d’un projet de 6 mois sur Liège et Bruxelles avec la vision et surtout l’ambition politique de nous accompagner dans le déploiement et la pérennisation de ce projet dans toute la FW-B.

Aujourd’hui, en dépit de nos preuves, la poursuite de ce projet semble compromise. Tu le sais, chaque atelier est animé par un·e journaliste professionnel·le et une personne qui anime. Tous deux mettent plus de 20h00 d’expertises cumulées au service de chacun des groupes accompagnés pendant un minimum 6h00. Ensuite, le rédacteur en chef de Scan-R repasse sur l’ensemble des productions. Nous ne pouvons pas sous-estimer le travail mené par ces différent·es professionnel·le·s. Scan-R se retrouve donc dans une posture 100% bénévole. Cela limite nos possibilités d’action et de déploiement… On le sait, dans l’état actuel des choses, Scan-R ne pourra aller à la rencontre de toutes, de tous. Est-ce que cela a du sens pour Scan-R ? Non ! Scan-R se veut être toujours une caisse de résonance de toutes ces histoires singulières… ô combien universelles.

Si, toi aussi tu crois en Scan-R, alors nous te donnons rendez-vous le 24 octobre pour participer à notre grand laboratoire social et médiatique. Cela se déroulera au Delta, à Namur. Dans le respect des règles d’hygiène et de sécurité sanitaire, nous t’accueillerons avec une centaine de jeunes venu·e·s, comme toi, d’un des quatre coins de la FW-B. Ce qu’on te propose ? Réfléchir et écrire autour de grandes thématiques sociétales. Comme l’année passée, des invité·e·s t’apporteront leur savoir pour nourrir cette réflexion. Accompagnant cette réflexion et l’écriture, animatrices, animateurs et journalistes de l’équipe Scan-R, t’épauleront dans l’écriture de ton article, de ton témoignage. Au bout de la journée, une centaine de textes seront prêts à être publiés sur Scan-R. L’objectif est toujours le même : rapprocher, par l’écriture, la jeunesse de différents acteurs et institutions, de la société en général. Cette édition sera axée sur la contestation, la pensée critique, voire la désobéissance. Covid, environnement, Black Lives Matter, politique, emploi, avenir…

À très bientôt !

Auteure : l’équipe Scan-R

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invités 24 octobre

Pour un monde plus sûr

Questions : Comment, aujourd’hui, faire en sorte que le monde reste viable pour sept milliards de terrien·ne·s, comment vivre ensemble, comment travailler à une planète qui nous permette de vivre aussi bien que possible. Les invité·e·s : Leïla Belki (Docteure en médecine interne et maladies infectieuses – UCL), Philippe Donnay (Commissaire au Plan).

Pour un monde dans lequel il est possible de travailler

Questions : Chomage, temps de travail réduit, précarité du salariat. Est-il encore possible aujourd’hui de vivre de son travail ? Est-ce qu’il est à réinventer ? Est-ce qu’on peut vivre sans travail ? Quelles solidarités sont à ré-inventer, à imaginer ? Quels sont les mécanismes qui régissent le monde du travail ? Les invité·e·s : Jean-François Tamellini (FGTB), Ariane Estenne (MOC), Pedro Correa (Photographe), Marie-Kristine Vanbockestal (administratrice générale du Forem).

Pour un monde plus juste

Questions : Réfugié·es, pauvreté, discrimination, le monde dans lequel nous évoluons est-il encore juste ? Sommes-nous toutes et tous égaux ? Comment peut-on lutter contre toutes ces différences ? Les invité·e·s : Arnaud Zacharie (Centre National de Coopération au Développement), Christine Mahy (Réseau Wallon de Lutte contre la Pauvreté), Christophe Cocu (Secrétaire Général Ligue des familles), Hafida Bachir (Présidente de Vie Féminine).

Pour un monde plus militant

Thématique parrainée par la Fédération des Maisons de Jeunes. Questions : Comment se battre contre l’injustice, contre toutes les injustices ? Comment (oser) ouvrir la bouche quand, parfois, on peut avoir le sentiment d’être bâillonné·e ? Les invité·e·s : Alice Sinon (Ligue des Droits Humains), Boris Libois (Philosophe, Extinction Rébellion), Adélaïde Charlier (Militante pour le climat, coordinatrice francophone du mouvement Youth for climate belge, experte jeune UE).

Pour un monde ou je peux exister comme je suis

Questions : Minoritées sous représentées dans les postes à décisions, injustice salariale, violence, harcèlement, … Comment faire tourner plus juste la planète pour toutes et tous ? Les invité·e·s : Aurélie Mulowa (Militante antiraciste, victime de cyberharcèlement et sexisme), Lola Mansour (Judokate, activiste contre les féminicides), Marie Peltier (historienne et autrice d’Obsessions : dans les coulisses du récit complotiste), Olivier Plasman (Directeur Général Adjoint du Service Général du Pilotage et de la Coordination des politiques transversales à la Fédération Wallonie-Bruxelles).

Pour un monde plus vivant

Questions : Est-il encore permis de rêver ? D’être artiste ? De vouloir réaliser des oeuvres ? De vouloir sortir des sentiers battus ? De faire une carrière dans le monde du sport ? Les invités : Yves Henet (Président de la ligue francophone de Hockey /directeur ICT de bpost), Luc Petit (Créateur de spectacles), Mathieu De Wasseige (Spécialiste des séries TV / éducation aux médias – IHECS).

Pour un monde plus philosophique ou spirituel

Questions : Quelle est le sens de l’existence ? Est-ce que la spiritualité a encore une place ? Comment penser le monde de monde ? Comment philosopher ? Les invités : Eddy Caekelberghs (Journaliste, Grand Maître adjoint du Grand Orient de Belgique), Pierre Paglan (Prêtre catholique et Docteur en philosophie), Jamal Habbachich (Professeur de religion musulmane et directeur du centre Attadamoune à Molenbeek).

Pour un monde plus multiculturel

 Questions : Qu’est-ce qu’un monde multiculturel ? Comment peut-on vivre ensemble avec toutes nos différences ? Quelles sont les richesses de ces différences ? Comment rencontrer l’autre ? Les invité·e·s : Sarah Turine (Directeur du Réseau Européen Contre le Racisme – European Network Against Racism) Centre d’accueil Fédasil de Mouscron), Michaël Privot (Directrice du Centre d’accueil Fédasil de Mouscron), Esther Kouablan (Directrice de Mouvement contre le Racisme, l’Antisémitisme et la Xénophobie (MRAX)) Centre d’accueil Fédasil de Mouscron), Salma Faitah (Collectif la 5ème vague / HijabisFightBack).

Le corps comme outil de contestation

Ce thème est parrainé par l’asbl Alter-Visio. Questions : Pourquoi les questions sexuelles sont-elles parfois compliquées ? Sommes-nous libres d’aimer comme nous le voulons ? Pourquoi est-ce parfois difficile d’accepter les différences ? Est-ce que la liberté sexuelle est aujourd’hui contestée ? Comment faire pour être accepté si on sort des chemins classiques ? Les invité·e·s : Delphine / Dgin de Marbre (Pole Dancer/Chair Dancer), Louis / Cléo Victoire (DragQueer).

Auteur : Babacar, 19 ans, Gilly

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance

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