Une leçon de peinture et d’exposition
Lorsque je suis seul, je me sens contemplatif – faire partie du paysage.
Le paysage ; celui qu’on discute, qu’on voit en photo, qu’on espère, qu’on va même jusqu’à chercher. Celui qui perd de son caractère quand nous y sommes exposés. Celui-là, c’est celui qui n’existe pas en soi. Cette sensation de n’être qu’une image, où une forme qui se disperse au milieu d’autres à chaque instant. Voilà ce qu’est la solitude, ou communément le fait d’être seul.
Lors de discussions, nous sommes plus qu’une image. Je peux faire rire-pleurer- susciter des émotions mais seul – blotti dans le creux de ce paysage : je ne questionne jamais ou peu.
On s’étonne toujours de ce qui n’est pas ordinaire, une toile représentant un arbre, si commun soit-il, questionne parce qu’il a été introduit de “force” par le peintre. Tandis que les gens, ceux se baladant y sont pour nous, là, par hasard. Cet acte d’être entouré n’est donc rien par lui-même, mais ce sont toutes ces compositions, ces droits d’existence qui font que nous sommes arrachés-exposés. Pour ainsi dire, d’être habillés, qui font que c’est différent.
N’être plus seul n’est donc pas seulement être une partie de ce paysage, mais d’y laisser des tâches et d’être, par soi-même, regardé.
Auteur : J-C, 19 ans, Liège
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.