Il est normal de porter des masques
J’ai plein de facettes, je suis comme une boule disco. Mais c’est pas négatif parce que je brille.
J’utilise des masques en fonction de mon contexte. Au début, je me sentais bipolaire ou schizo, un truc comme ça. Ça fait même quasiment deux ans que je consulte pour ça. Et le diagnostic ? C’est normal, j’ai juste une capacité à changer du tout au tout. Ce n’est pas un problème, je m’adapte à qui j’ai en face de moi, ses envies, son passé, sa sensibilité. Je pense que si tout le monde portait ces masques d’adaptation, cela permettrait à beaucoup de ne pas porter des masques de honte.
Le problème n’est pas de changer de personnalité, mais de faire face à la critique non constructive, la méchanceté, le jugement. Ça ne fait rien avancer et cela bloque tout le monde. Arborer plusieurs personnalités, c’est être ouvert à l’extérieur, aux cultures, aux avis. Se caler dans une seule, c’est oublier qu’il existe plusieurs vérités.
Alors, je ne trouverais jamais de moment où je ne porte pas de masque, car cela n’existe pas, mais plutôt un moment où je ne me sens pas jugé. Classique, mais il y a ma famille ou un groupe dans lequel je peux tout dire et tout être.
Auteur : Robin, 21 ans, Liège
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.