Le choix de l’optimisme

Le choix de l’optimisme

Le confinement arrive, lentement, à son terme ; les dates s’enchaînent, chacune étant une étape supplémentaire vers le déconfinement, chacune agrandissant le sourire de ceux qui y étaient contraints. Le confinement n’est pas une situation aisée à vivre. Elle incite davantage à la plainte qu’à la joie. Je suis moi aussi confinée, c’est un constat sans équivoque. Cependant, je suis aussi consciente d’une chose ; l’opportunité que nous avons tous et toutes de voir dans ce confinement un moment de remise en question, de remise en place, d’acquisition de nouvelles compétences. C’est de ce point de vue-là que j’ai choisi d’analyser ce passage déconcertant.

Le contexte.

Il appartient à chacun d’entre nous, êtres singuliers d’une humanité aux pluriels variés, un monde propre, intérieur. Un monde dans lequel les seules voix qui retentissent sont celles créées par nos propres soins, celles que nos innombrables connexions neuronales décident de faire surgir d’on ne sait où. Ces voix, nous les ignorons la plupart du temps. On les délaisse au profit d’autres mondes, des mondes conçus par d’autres personnes, des mondes conçus dans le but – le plus souvent – de nous divertir, de nous « évader », de nous faire oublier le quotidien, ce quotidien si souvent réduit à cette simple et impitoyable locution : métro-boulot-dodo. Ces mondes sont bruyants, voraces en attention, chronophages et énergiquement vampirisants.

Je m’interroge

À quel moment prenons-nous le temps d’écouter notre monde interne ? Laissons-nous, parfois, ces voix surgir de notre esprit, si soigneusement barricadées au fil de nombreuses années d’efforts passés à le former, à l’assagir, à limiter les expressions de notre subconscient ? Au contraire, tentons-nous souvent de les faire taire, et pire parfois, en avons-nous peur ? Il est vrai que ces dites voix, ces expressions sans filtres de l’être de chair et de sang que nous sommes, ne sont pas des poètes menteurs, loin de là ! Elles nous disent les plus simples et pures vérités, elles n’ont jamais peur de vexer ou brusquer leur hôte ; nous ne pouvons absolument rien leur cacher ! Un dialogue avec nous-même, avec ces miroirs internes, peut se révéler utile, apaisant, voire même nécessaire à l’extinction d’un conflit interne, de ceux qui nous incendient le cœur sans aucune pitié, et le réduit, petit à petit, à une carcasse dure et froide. 

Une prison ? Non, une chance et des défis

C’est pour tout cela que j’ai choisi, de voir en ce confinement imposé, une occasion unique. Je dirais même… une chance ! J’ai pu terminer le long processus de connaissance de moi-même démarré il y a quelques années. Quelle joie de découvrir l’immense jardin qu’abrite mon esprit. Espace infini qui ne connaîtra plus aujourd’hui, je le sais,  aucune limite ! Je me suis aussi lancé le défi d’arriver à un niveau B2 en néerlandais. Parmi mes autres décisions : devenir scriptural-ambidextre (1) d’ici 3 ans, ma main gauche découvre qu’elle ne servira désormais plus de simple assistante. J’améliore ma pratique de la guitare, j’écoute le chant des oiseaux, suis mes cours en ligne – que cela est difficile de garder ma motivation intacte ! Je suis des tutos pour apprendre à danser la samba ou à danser du ventre, et je marche tous les jours une heure sur le tapis électrique de ma mère.

Lire, lire, lire

Je lis plus, beaucoup plus, dors plus, tellement plus, passe tant de temps avec ma maman, elle aussi, partiellement confinée. Et puis j’écris, de plus en plus… je pense vouloir, entre autres, devenir écrivaine. Peut-être que cela est un rêve fou, mais plus je lis, plus j’ai l’impression que ces auteurs – Virginia Woolf, Oscar Wilde, Jack London, Colette (2), pour ne citer qu’eux – je les connais, je les comprends, j’ai l’impression qu’ils me comprennent. J’ai l’impression que si j’avais pu dîner avec eux ne serait-ce qu’un soir, j’aurais vécu le plus beau des moments de ma vie. J’ai l’impression qu’ils me disent tous « lance-toi ! N’aie pas peur ! ». L’avenir me dira s’ils auraient eu raison d’y croire. À part cela, il est une autre chose que j’ai réalisée, une chose dont je prends conscience un petit peu plus chaque jour ; 24h ce n’est vraiment pas assez pour tout faire, je me sens même débordée parfois !


Les gens

En ce qui concerne les contacts sociaux, eh bien ma famille me suffit amplement ! Nous sommes 6 à vivre dans un logement pas très grand, je ne manque donc pas très souvent de contacts sociaux. Je n’ai pas beaucoup d’amis, dès lors il est plus facile pour moi de vivre correctement le confinement, les contacts téléphoniques me suffisent encore pour l’instant. Ce qui me manque par contre, ce sont mes sorties, mes tête-à-tête avec moi-même : un petit restaurant repéré quelques jours, semaines, mois auparavant lors d’une de mes pérégrinations solitaires dans Bruxelles, ou sur un site. Après le restaurant, une séance cinéma, le film ayant été soigneusement choisi quelques heures plus tôt, ou le plus souvent sur un coup de tête, durant le repas. Ce qui me manque ce sont les rencontre faites en rue, avec de beaux jeunes hommes, ces rencontres menant souvent dans un café ou nous commandons des boissons, ou nous flirtons sans certitude pour lui d’obtenir le précieux et convoité numéro de téléphone. Ce qui me manque, c’est de me balader au centre-ville, l’après-midi ou le soir – surtout en cette période de l’année, où le printemps s’est installé et nous déverse sa chaleur douce et ponctuée de coup de vent frais – voir les rues pleines de mondes, de sourires, de rires, de discussions tantôt calmes et sereines, tantôt passionnées et tumultueuse. Ce qui me manque c’est de m’asseoir sur un banc sans avoir à observer de distanciation sociale, sans avoir à poser un regard compréhensif sur cette maman qui me jette un regard inquisiteur lorsque je commets l’erreur de m’asseoir trop près de son enfant. J’aimerais retirer ce masque qui m’étouffe, m’encombre les lèvres et les narines, me gratte le haut du nez, fais glisser mes lunettes de leur piédestal, afin de sourire à cet enfant. 

Et après ?

Après cet épisode étrange et perturbant de nos vies, de l’année 2020 – d’ailleurs, ne pourrions-nous pas la recommencer l’année prochaine ? – que retiendrons-nous de tout cela ? Que déciderons-nous de garder, de célébrer, d’exhiber fièrement ? Et que déciderons-nous, ou plutôt tenterons-nous d’oublier, quels sont les sentiments, les pulsions, les peurs et craintes que nous tenterons par tous les moyens d’exorciser ? Ce sont dans ces questions que je choisis désormais de tourner mon regard.

1. Ce néologisme – faussement savant – signifie que je veux pouvoir écrire de façon fluide et sans aucune hésitation, sans aucun tremblement, avec mes deux mains.

2. Dans ses romans, l’Anglaise Virginia Woolf (1882-1941) traitait des impressions et des sentiments plutôt que d’intrigues. Oscar Wilde (1854-1900) était un homme de plume irlandais. Son oeuvre la plus célèbre, Le portrait de Dorian Gray, raconte l’histoire d’un jeune homme fasciné puis détruit par sa propre image. Jack London (1876, 1916) a publié de très nombreux romans et encore plus de nouvelles. Dans ses thèmes préférés, l’aventure, la nature. Les plus populaires de ses oeuvres ont été adaptées au cinéma. En 2015, le rappeur Nekfeu, a chanté Martin Eden, un des romans de London. Colette, (1873-1954) elle a été une des plus grandes auteur·es de France. Claudine (à découvrir ici sur les bancs de l’école) est son héroïne principale, qui lui ressemble quand même beaucoup, est éprise de liberté et se moque de ce qu’on en pense.  

Auteur : Zala, 24 ans, Bruxelles

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance 

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Brassens chantait… Quand ils sont tout neufs qu’ils sortent de l’œuf du cocon, tous les jeunes blancs-becs prennent les vieux mecs pour des cons. Quand ils sont d’venus des têtes chenues des grisons, tous les vieux fourneaux prennent les jeunots pour des cons. Moi, qui balance entre deux âges j’leur adresse à tous un message… (1). Hugo, sans attendre cette balance entre deux âges, en fait de même. 

Les temps changent

Depuis toujours une incompréhension entre les jeunes et les âgés se fait ressentir. Il y a toujours eu beaucoup de différences, beaucoup de changements. L’éducation d’hier n’est pas celle d’aujourd’hui, les pratiques se font moins strictes, change aussi la place de l’enfant au sein de la famille, changent encore les valeurs transmises par les parents. Bien sûr, la différence d’âge joue. Les expériences vécues ne sont pas les mêmes et, évidemment, les adultes en ont naturellement vécues de plus nombreuses. Le monde dans lequel les jeunes, aujourd’hui, grandissent est tout aussi différent de celui dans lequel les adultes actuels ont grandi.

Hier, aujourd’hui …

Si on regarde bien, ces différences s’expliquent. On n’a pas grandi à la même époque. En effet, à la leur, peut-être, où on ne se souciait pas encore des problèmes actuels : réchauffement climatique, mondialisation, migration, certains phénomènes de société n’existaient pas ou étaient méconnus, comme les droits LGBT, le harcèlement sur internet… 

Combien de fois, n’a-t-on pas entendu « C’était mieux avant » ou « Vous les jeunes, vous ne savez plus rien faire ». Quelque part, on peut leur donner raison. C’est plus que probable, que dans la société dans laquelle nous évoluons, entourés par la technologie, nous, jeunes du jour sommes, en majorité, moins manuel que l’ont été nos parents. Mais est-ce réellement un défaut si nous vivons dans une aire de progrès technologique constant ? Ce n’est au fond qu’une adaptation à notre milieu de vie. 

Des vieux cons ?

Un jour, nous serons amenés à être des adultes. Nous serons d’ailleurs, peut-être, ceux qui diront à nos enfants, quand à notre tour, nous serons dépassés par l’évolution du monde, « C’était mieux avant ». À moins que,… nous parvenions à comprendre et à accepter les différences de générations et de pensées. Ne restons pas dans le passé, ne l’oublions pas non plus, mais utilisons le pour construire le monde de demain, ensemble.

Georges Brassens (1921-1981) poète et chanteur français a écrit et chanté des très nombreuses chansons populaires Chanson pour l’Auvergnat, Les Amoureux des bancs publics, Les Copains d’abord… Avec des mots parfois anciens, il parle d’amitié, d’amour, de tendresse.

Auteur : Hugo, 17 ans, Mortier

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R À DISTANCE.

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L’avenir sera à nous

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Cela fait déjà deux mois que nous sommes en confinement. Depuis son commencement, le sentiment qui me domine est la nostalgie ainsi que de légers regrets mélangés à de la culpabilité. Je m’en voulais d’avoir attendu une pandémie pour comprendre que sortir voir mes amis, aller à la danse, jouer au tennis, voir un film au cinéma, aller à l’école (je l’admets) sont des privilèges.

Je pense

À l’heure actuelle encore, mes journées se résument à manger, dormir, lire et écrire. Deux mois auparavant, on m’a annoncé que j’avais raté le concours d’entrée de l’école où je rêvais d’aller, je me souviens, j’avais le cœur brisé, un peu comme lors d’une rupture. Je culpabilisais à l’époque et maintenant, me voici prisonnière de mes pensées. Je pense tout le temps, je ne pensais qu’à ça, je pense à tout, je ne pense à rien, je pense aux phrases et actes que je regrette, je pense à mon dernier mcdo, je pense à n’importe quoi à … 2000 à l’heure.

Coupable

Je regrette tellement de ne pas avoir assez profité de mes derniers instants avec mes proches. Je m’en veux d’avoir pris les banalités du quotidien pour acquises. Aujourd’hui, ce début de déconfinement me semble presque irréel, j’ai presque du mal à y croire, il m’effraie parfois, j’ai peur que ça aille trop vite. Pourtant, je me souviendrai toujours de l’émotion dans le regard de ma grand-mère, la moitié de son visage étant couverte par son masque, lorsque je l’ai vue pour la fête des mères.

Pas complètement inutile 

Après toutes les opportunités qu’elle nous a retirées, je concède à cette pandémie, le fait qu’in fine, elle nous donne la plus belle de toutes à mes yeux, celle d’effectuer une réelle introspection, réaliser de quoi est-ce que j’ai besoin, ce que je veux vraiment ou le plus ? Comment est-ce que j’aspire à réintégrer, à nouveau, le monde réel ? Celui-ci désormais a été, à jamais, chamboulé, mais l’une des vérités qui m’a le plus frappée est qu’au bout du compte rien n’existe, rien n’est stable.

Faut le subir pour le croire

Si l’on m’avait dit, il y a 1 an, que nous allions vivre tout ce que nous avons vécu et vivons encore à l’heure actuelle, je ne l’aurais jamais cru. Cette nouvelle décennie s’annonce comme un changement plus grand que ce que l’on aurait pu imaginer, elle nous donne l’occasion de tout réécrire.

Auteure : Victoria, 16 ans, Liège

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Je balance entre manques et espoirs

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Même si cela ne se voit pas au premier regard, j’ai 17 ans ! À cet âge, j’ai déjà vécu plein de grandes premières : premier stage qui m’a appris quel métier je voulais faire, premier râteau, première Saint-Nicolas dans les bars et, évidemment, premier confinement. 

J’ai dix-sept ans et je suis en rhéto. Tous les adultes que j’ai croisés m’ont annoncé que ça allait être la meilleure année secondaire de ma vie, que j’allais faire plein de nouvelles rencontres, faire la fête comme jamais, faire un voyage inoubliable et surtout avoir plus de travaux que d’habitude ! Malgré cette promesse de travail conséquent, j’avais hâte d’être en sixième : me déguiser pour fêter les cents derniers jours d’école, recevoir mon diplôme sous l’œil ému de ma mère, se féliciter de tout le chemin parcouru pendant six ans, célébrer la fin de l’année avec mes ami·es, dire au revoir à tous mes camarades avec qui on a vécu pendant un an ou plus. Tous ces événements qui auraient dû me marquer pendant longtemps sont remplacés par un confinement de plus de deux mois et du travail à la maison sans pouvoir voir ses amis. 

Comme tout le monde

Je vis le confinement comme tout le monde. Je me couche à 1 heure du matin, je me lève à midi, bercée entre la déception de cette année gâchée et la peur de ce qui va se passer par la suite. Ces « vacances » forcées ont un goût amer !  C’est compliqué de profiter de cette dernière année pour pouvoir poser des questions sur notre futur quand on est confiné chez soi. Une période où l’on est sensé se chercher, se construire, se trouver. Oui, même à dix-sept ans, on peut avoir encore de nombreuses questions à poser. Même si on est presque majeur, on peut encore avoir des craintes sur son futur, par exemple : quelles études je veux faire ? Que se passe-t-il si j’échoue ? … ?  Et d’autres questions comme ça. 

Les manques

D’autres choses me manquent du monde extérieur : le lundi midi au Point Chaud avec les copains ; retrouver ses amis le matin à l’école ; le cours de guitare du mercredi soir à la maison des jeunes ; les sorties culturelles du cours de français… et tant d’autres choses encore. Heureusement, je sais que je pourrai refaire toutes ces activités après ce confinement. 

Comme les lutins, de notre mieux…

Il est évident que je ne rejette la faute sur personne. On fait tous de notre mieux pour que la situation s’améliore à notre échelle. Je parlais simplement de ma dernière année secondaire (j’espère), on est plusieurs rhétos à vivre cette situation. J’espère que cela va s’améliorer. Courage à tout le monde !

A écouter aussi en podcast ici

Auteur : Joy, Jalhay, 17 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R .

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Je l’ouvre

Je l’ouvre

Comme de nombreuses autres personnes. Alice s’est retrouvée bloquée dans son parcours. Depuis quelques semaines maintenant, il nous a été demandé de rester confiné à la maison. Au départ, cela lui semblait plutôt simple du moins, enfin, c’est ce qu’elle croyait…  

Ma formation se terminait officiellement le 18 mars mais le virus en a décidé autrement. Il s’est propagé à une vitesse incroyable, s’est mis à attaquer un tas de gens, pays par pays, en nous plongeant tous, peu à peu, dans un climat de peur et dans d’innombrables manies hygiéniques. L’instinct de survie a commencé à prendre le dessus sur certains, laissant place à des réactions presque animales pour un paquet de pâtes ou des rouleaux de papier toilette. On se dit bonjour de loin, dès que quelqu’un éternue, tout le monde recule, on se méfie de tout le monde, on en devient presque parano.

Tout s’arrête

J’aurais aimé pouvoir participer jusqu’au bout à ma formation, j’aimais ce que je faisais. Là-bas j’ai eu l’opportunité de manier une caméra, d’apprendre à mener une interview, d’animer une émission mais aussi de faire du montage vidéo… Le tout dans une ambiance très agréable, on travaillait toujours en groupe, l’avis de chacun était sollicité et toutes les idées étaient bonne à prendre.  Maintenant je n’ai plus grand-chose, je comptais reprendre des études en septembre mais je dois avouer que, comme pas mal de personnes, je me cherche encore. Heureusement, Il me reste du temps pour y réfléchir, beaucoup de temps.  

Parfois, on ne se rend vraiment compte de la valeur que lorsqu’on les perd. J’avais une routine de vie ; réveil tous les matins, trajets en bus (entourée de gens peu souriants et déjà fatigués), je passais mes journées avec du monde autour de moi, c’est cette routine qui me manque, des plus brefs échanges de courtoisie aux grandes discussions et même aux amitiés qui ont fini par se lier.  

Bloquée

Aujourd’hui ma routine se limite à un seul endroit, une maison pour être exacte. Je sais que j’ai de la chance, que d’autres sont confinés dans des espaces beaucoup plus petits, que toutes ces femmes battues n’ont maintenant plus d’échappatoire et j’oublie encore beaucoup de personnes pour qui confinement rime avec cauchemar. Je sais aussi que ces personnes touchées par le virus souffrent énormément et je ne parle même pas de tous ces médecins, infirmiers et autres héros. Gardons en tête que ce confinement n’est que temporaire, qu’en étant solidaire on avance plus loin et surtout que notre force mentale est notre plus belle arme. 

Auteure : Alice, Bruxelles, 21 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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