Un autre demain

Un autre demain

Scan-R propose diverses activités aux 12-30 ans. Cette fois, il n’est pas question de réfléchir ! Les jeunes définissent ce qu’ils feraient leur dernier jour sur Terre. Comment ? En respectant les règles d’un jeu, l’écriture automatique.

Avec mes amis, Anonyme, Bruxelles

Si demain, je venais à disparaître, j’irais trouver toutes les raisons que je peux trouver pour que mes amis puissent mixer et faire exploser notre crâne avec de grosses basses. Par la suite, je ferais une pause-sushis pour ensuite, faire un high et fines herbes avec tous mes potes pour le reste de la soirée jusqu’au lendemain. Et voilà, je pourrais partir paisiblement. Et j’espère être invité à mon enterrement.

Noircir, Colin, 22 ans, Bruxelles

Si je savais que j’allais mourir demain, j’embrasserais mes parents, dirais « Au revoir » à mon chat, dessinerais, danserais, courrais, taperais du pied sans m’arrêter. L’histoire d’un tableau fait fi de mes conseils.

Je refuse de finir, mourir ne me fait pas peur. La vie, oui, est belle et en même temps, l’eau qui coule de source en fait un bel exemple.

Je noircis des pages entières, fends avec le vent. Je te choisis.

Mes lettres, Lee, 20 ans, Bruxelles

Si je meurs demain, j’écrirais des lettres remplies de mes histoires et les cacherais dans mes coins favoris, pour que la nature puisse se distraire des horreurs humaines. J’irais à la mer avec mon chat et celui que j’aime pour faire une dernière soirée sous les lumières du Soleil couchant, avec le son des vagues et de la vie nocturne pour nous bercer dans les bras de Morphée. Je mangerais ma tarte préférée et la partagerais avec tout le monde (inconnus inclus).

Un livre ne pourrait pas suffire, Axel, 20 ans, Bruxelles

Si je savais que je meurs demain ? Un livre entier ne pourrait pas suffire pour écrire tout ce que je veux faire. Mais c’est vrai que je ressens plusieurs envies.

D’abord, je mourrais puceau et demanderais à une personne d’avoir une relation sexuelle sans le prétexte annonçant que je vais mourir demain. Bon. Dommage car du coup, je n’aurais jamais connu le véritable amour. Pareil pour les destinations de rêve : Japon, USA, Grèce…

D’ailleurs, c’est vrai que ne pas avoir de descendance me décevrait beaucoup. A la limite, la chose la plus facilement réalisable serait de voir tous mes proches, amis, sans leur annoncer la mauvaise nouvelle.

Auteurs : Anonyme, Colin, Lee, Axel, Bruxelles

CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.

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Ce soir, on se perd dans le métro

Ce soir, on se perd dans le métro

 

Les routes qu’on prend sont parfois des chemins difficiles, compliqués, cabossés, tortueux. Pourquoi préférer cet itinéraire ? Mystère… Ella a pris ses chemins, elle y a rencontré bien des démons. Première étape de cette longue route vers elle-même : le métro.

La porte du dealer

Ce soir on se perd dans le métro. Pas forcément parce qu’on est nuls et qu’on ne sait pas lire une affiche. On se perd plutôt parce qu’on n’a pas envie de chercher le chemin, il viendra tout seul, il vient toujours. Qu’on le perde, qu’on cherche à le fuir, on finit toujours par être là où on doit être. Et puis dans notre cas, la porte du dealer, du revendeur de drogues… on la trouve toujours.

La nuit

Mon histoire à moi est à part, c’est pour ça que je ne la raconte jamais. Très peu de personnes sont à même de comprendre sans changer le regard qu’ils me portent, alors, je danse… Du monde de la nuit, j’ai subi des violences et j’ai transgressé la seule règle : celle de ne pas se perdre soi-même en étreignant les ombres. Je n’ai jamais regretté, ce fut exquis, je pense que c’est en descendant dans les profondeurs qu’on apprend, vraiment, à se connaitre, dans toute son entièreté. Le noir avec le blanc, la douleur au milieu du bonheur. C’est grâce à ça que j’avance dans l’attente de devenir la femme dont j’avais besoin étant petite fille.

Fleur empoisonnée

J’étais seule et la drogue m’est apparue comme une fleur empoisonnée au milieu du cimetière. Je n’ai pas su résister, je n’ai pas su gérer, j’ai cueilli cette fleur et j’ai été emportée. Personne, jamais personne, putain jamais personne ne s’est senti responsable des choses qui pouvaient m’arriver et qui arriveront. J’en ai oublié certains mois de ma vie. Quand on atteint un certain seuil de douleur, l’esprit se bloque et c’est exactement ce qu’a fait le mien. Je me suis volé mes souvenirs toute seule, pour les enfermer lorsque j’ai atteint le fond des abysses.

Impossible oubli

Il y a encore tant de choses encore que j’aurais voulu oublier. J’en ai vu trop, trop jeune. J’ai grandi trop vite. J’ai gagné une force, mais je traine aussi une douleur, une colère immense et des secrets lourds à porter. Alors je m’évade, je m’échappe, je m’enfuis, me laissant de côté durant une nuit. Comme celle-ci, comme ce soir. Ce soir, je reste embaumée de cette mélancolie. Puisque je suis le calme d’un ouragan et la noirceur du soleil. C’est le noir total, il me tient là, dans ses bras. On sent la foule en effervescence. Je sens que ça monte, on est venu pour la même chose ; on attend l’extase. La pression monte, l’attente se fait longue. La musique s’est éteinte et je ressens l’étreinte du produit. Je ressens sa prise. J’aimerais qu’il me touche, que tout explose, que le son me traverse, tapant sur mon être, s’accordant aux battements de mon cœur, ne me laissant aucun répit face à mes peurs. Que le dj se surpasse, que la foule se lâche. C’est mon moment, pas de déception.

Métro

J’ai pris le métro. Je me suis déplacée pour cette ambiance noire où les gens se frôlent dans une intimité rare, qu’ils ne connaissent nulle part ailleurs. Parait que le cœur tremble à un certain degré d’extase, parait que l’esprit s’efface. Laissant place aux corps qui se tordent au gré de l’émotion. On se bouscule sur la musique, l’art d’un inconnu. Alors on danse, les heures défilent, les clopes, les verres et les substances aussi. Peu de paroles, beaucoup de regards. Peu de pensées beaucoup de sensations. On oublie le temps et pourtant, les problèmes restent.

Auteure : Ella, 17 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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