Pour le moment, je ne suis personne

Pour le moment, je ne suis personne

Bon, commençons avec ce qui me fait kiffer. En premier ? Mmh ? Ah voilà ! J’ai trouvé : la lecture, la littérature, les livres quoi. On va dire quoi comme livre ? Qu’est-ce que j’aime bien lire ? Oh ! Les biographies et surtout les autobiographies ça c’est chouette. Pourquoi ? Oui, encore une fois ça va si vite ! Donc, ce qui me fait kiffer, c’est quand il y a une dimension politique omniprésente, ça mmh… ce sera pour une prochaine fois, je ne peux même pas encore voter.

Quant aux émotions, roh ça va être dur. J’ai déjà du mal à m’exprimer et à comprendre mes émotions, comment les retranscrire à l’écrit ? Bon, pas grave, je vais faire de mon mieux pour décrire ma famille. La famille c’est simple ! Maman morte, papa peu présent, sœur aimante, voilà !

Maintenant, ma vie, comment décrire ma vie ? Les choses qui me font rire, plaisir, frissonner, OK mmh. Remplaçons ça par Les Fêtes ! J’aime bien les inconnus. Attends, comment ça « j’aime les inconnus » ? J’aime l’inconnu et les inconnus. C’est bizarre mais en gros j’adore parler aux inconnus. J’adore ce que je ne peux pas prévoir.

Pour le théâtre, mmh… c’est bon le théâtre. On va dire que c’est ma vie.

Auteur : Baptiste, 16 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Et d’autres récits

Frayeur après un échec scolaire

Cette image me rappelle un de mes échecs du secondaire. À chaque fin de trimestre nous recevions nos résultats scolaires. Une fois, mes notes n’étaient pas bonnes. Prise de panique face à la...

Le Kintsugi

Si j’étais une oeuvre d’art, je serai un vase kintsugi. Le kintsugi est un art traditionnellement japonais, celui-ci consiste à recoller un vase, un bol en porcelaine avec une colle d’or. Par ce...

Souvenir

Il pleuvait des cordes. On mangeait à la cantine. Quand on est sorti, on s’est dit que c’était cool la pluie. On a commencé à chanter « Singin’ in the rain » en dansant n’importe comment. Il y avait...

LES PETITS AVIS, EPISODE 62

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc...

Quand cessera l’injustice

Pourquoi l’injustice me révolte ? L’injustice me révolte car malgré nos statuts sociaux différents, nos appartenances différentes, nos croyances différentes… Nous sommes pas finalement tous égaux ?...

Défenseure des droits humains

Ce qui me révolte, c’est le non-respect des droits humains. Pourtant, l’article 1er de la Déclaration universelle des droits humains ainsi que d’autres instruments juridiques internationaux...

Ma vie de maman

Avant d’être mère, j’étais une jeune fille très timide qui ne connaissait pas vraiment les réalités de la vie et s’en foutait un peu de tout ce qui se passait autour d’elle. Je n’avais pas réalisé à...

J’ai besoin d’aller aux toilettes

Oui, les femmes et les hommes ont des réalités biologiques différentes. Cela ne veut pas dire que c'est inégal. Juste c'est comme ça, y a rien à faire. Par contre, la société fait de ces différences...

Le zoo

Petite, j’avais peur des grosses voix et ainsi, peu importait à quel point la personne me portait de l’affection, je ne pouvais que pleurer. Mais, sincèrement, mettons-nous d’accord, c’est un peu...

Objet essentiel pour étudiant en journalisme

Lors d'un atelier aux côtés de jeunes étudiants, Scan-R lance une activité atypique. Il faut imaginer, puis décrire, l'objet le plus utile pour les études. Pour ce faire, un nom et slogan sont aussi...
Témoignage d’une adoptée

Témoignage d’une adoptée

Devons-nous nous sentir redevables envers nos parents adoptifs ?

Je m’appelle Sylvie (prénom d’emprunt). Enfin plutôt Chan. Sylvie est le prénom que mes parents adoptifs m’ont attribué lors de mon adoption pour me permettre de mieux m’intégrer dans la société occidentale.

Je suis d’origine chinoise, je viens d’une grande ville nommée Souzhou au Sud de la Chine. J’aurais été retrouvée seule dans un marché comme de nombreux bébés.
En 2004, la politique de l’enfant unique sévissait encore. À cette époque et encore peut-être aujourd’hui, les parents chinois préfèrent abandonner les filles que les garçons. Lorsqu’ils grandissent les garçons restent avec leur famille biologique tandis que la fille part avec une dot dans sa belle-famille.

On ne sait pas si la raison de mon abandon est celle que je viens d’énoncer.
En fait, on ne sait rien.
Presque rien.
Nous ne sommes pas sûrs de ma réelle date de naissance.
Nous ne sommes pas sûrs des réelles circonstances de mon adoption.
Nous ne sommes pas sûrs de ma réelle histoire.
Contrainte ? Choix ? Viol ?

Aujourd’hui, j’ai 18 ans et j’essaie de guérir du traumatisme de l’abandon. Cela pourrait étonner mais je ne cherche pas à avoir plus de réponses. D’un côté, je m’en fiche mais d’un autre, j’ai peur. Peur de faire éclater la vérité et de savoir que je ne n’étais pas voulue. Peur de voir qu’on a pas pu me garder parce qu’ils n’avaient pas assez d’argent. Ou bien qu’ils voulaient un garçon. Ou bien étais-je victime du marché noir ? Sans vouloir être pessimiste bien entendu.
Le fait est que me voilà. Sylvie. J’ai été adoptée à l’âge de 11 mois, juste avant la tradition du rasage de tête des enfants d’un an. Ouf, j’y ai échappé. Je suis arrivée en Belgique le 13 juin 2005, le jour de l’anniversaire d’une de mes sœurs, dans un foyer où un jeune couple avait du mal à avoir un enfant. Je suis la dernière dans une sororité de 4. Une coréenne, une biologique et deux Chinoises.

Aujourd’hui j’en souffre. Énormément. Je ne le dis pas, ça ne se voit pas. Comment vivre alors qu’on ne sait rien de son histoire ? Comment vivre alors que les deux premières personnes qui sont censées nous aimer nous abandonnent ? Comment vivre alors qu’on ne voulait pas être ici ?

Lorsqu’on me pose des questions à propos de mon adoption, elles sont heureusement ou malheureusement très superficielles. « Tu viens d’où ? Pourquoi t’as été adoptée ? T’as été adoptée à quel âge ? » et la conclusion est toujours la même : « Tu as de la chance d’avoir été adoptée ».

De la chance ? Juste, comment osez-vous dire cela ? Est-ce de la chance d’avoir été abandonnée ? Est-ce de la chance d’avoir été déracinée de son pays et de sa culture ? Est-ce de la chance d’être le fruit d’une volonté purement égoïste de vouloir un enfant ? Non. Ne vous avancez pas sur ce que vous ne savez pas.

La société, qui j’espère changera, voit l’adoption comme une chance. Une bénédiction. Quand est-ce que les regards changeront à propos de cela ? Non. Mes parents ne m’ont pas sauvé d’une vie misérable. Non. Ils ne sont pas mes sauveurs. Ils sont la cause de mon fléau.

Sylvie ? Une nouvelle identité. On efface tout et on recommence ? Une page blanche le bébé ? « On supprime son abandon et on fait comme si c’était le nôtre hein ? ». On oublie son histoire et on n’en parle plus.

Le pire c’est que la société m’a tellement bien intégrée que je dois me rappeler moi-même que je suis d’une autre origine. Chaque remarque sur ma couleur de peau est un véritable coup de poignard. Chaque remarque me rappelle à quel point je suis différente et que je ne devrais pas être ici. Chaque remarque me rappelle que j’ai été lâchement abandonnée et que je dois trouver ma place quelque part dans cette société que je ne voulais pas.

Mes parents ont décidé d’adopter en Asie plutôt qu’en Afrique. L’intégration sera plus facile, pensaient-ils. Le racisme sera moins fort, disaient-ils. Mauvaise pioche, le COVID est arrivé.

Oh loin de moi l’envie de cracher sur les belles opportunités que j’ai. Je suis dans une famille où l’argent n’est pas un problème. Je suis dans une famille qui est aimante. Je suis voulue dans cette famille. Et je m’entends bien avec mes sœurs.
Mais dois-je pour autant être reconnaissante ? Dois-je réellement leur devoir quelque chose ? Dois-je réellement me comporter bien pour les remercier ? Leur faciliter la vie car ils m’ont « sauvée » ? Non. Je ne leur dois rien. Je suis en colère. En colère contre le monde entier.

Finalement, nous ne sommes que le fruit des choix des autres. Et nous ne pouvons rien y changer. Alors le seul conseil que je pourrais donner est que lorsqu’on ne sait pas qui on est, on peut s’inventer soi-même. Trop longtemps, ma vie a été dictée par les autres. Je me pliais à leurs attentes en voulant leur faire plaisir. Ça a fonctionné. Et je dois l’avouer que ça me plaisait. J’étais la parfaite petite fille sage et calme qui excelle en tout. De beaux points, un bon comportement et une bonne éducation. Mais est-ce réellement moi ? Je suis le standard de ce qu’on attend des autres et pourtant je ne suis pas heureuse.

Aujourd’hui, je veux changer et devenir celle qui vit en moi cachée quelque part. J’ai envie d’apprendre à me connaître. J’ai envie de me rencontrer et de faire la paix avec moi. Ces dernières années, j’ai appris et j’apprends encore. J’apprends à faire mes propres choix et à les suivre selon mes envies. J’apprends à réguler ce que je donne et à poser mes limites. J’apprends à m’adapter en symbiose avec moi. J’apprends à m’écouter. Peut-être que ça me prend énormément d’énergie, oui. Mais j’apprends.

J’apprends à vivre tout simplement.

Auteure : Anonyme, 18 ans, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Et d’autres récits

Frayeur après un échec scolaire

Cette image me rappelle un de mes échecs du secondaire. À chaque fin de trimestre nous recevions nos résultats scolaires. Une fois, mes notes n’étaient pas bonnes. Prise de panique face à la...

Le Kintsugi

Si j’étais une oeuvre d’art, je serai un vase kintsugi. Le kintsugi est un art traditionnellement japonais, celui-ci consiste à recoller un vase, un bol en porcelaine avec une colle d’or. Par ce...

Souvenir

Il pleuvait des cordes. On mangeait à la cantine. Quand on est sorti, on s’est dit que c’était cool la pluie. On a commencé à chanter « Singin’ in the rain » en dansant n’importe comment. Il y avait...

LES PETITS AVIS, EPISODE 62

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc...

Quand cessera l’injustice

Pourquoi l’injustice me révolte ? L’injustice me révolte car malgré nos statuts sociaux différents, nos appartenances différentes, nos croyances différentes… Nous sommes pas finalement tous égaux ?...

Défenseure des droits humains

Ce qui me révolte, c’est le non-respect des droits humains. Pourtant, l’article 1er de la Déclaration universelle des droits humains ainsi que d’autres instruments juridiques internationaux...

Ma vie de maman

Avant d’être mère, j’étais une jeune fille très timide qui ne connaissait pas vraiment les réalités de la vie et s’en foutait un peu de tout ce qui se passait autour d’elle. Je n’avais pas réalisé à...

J’ai besoin d’aller aux toilettes

Oui, les femmes et les hommes ont des réalités biologiques différentes. Cela ne veut pas dire que c'est inégal. Juste c'est comme ça, y a rien à faire. Par contre, la société fait de ces différences...

Le zoo

Petite, j’avais peur des grosses voix et ainsi, peu importait à quel point la personne me portait de l’affection, je ne pouvais que pleurer. Mais, sincèrement, mettons-nous d’accord, c’est un peu...

Objet essentiel pour étudiant en journalisme

Lors d'un atelier aux côtés de jeunes étudiants, Scan-R lance une activité atypique. Il faut imaginer, puis décrire, l'objet le plus utile pour les études. Pour ce faire, un nom et slogan sont aussi...
Les passions…pas si insignifiantes qu’elles le paraissent

Les passions…pas si insignifiantes qu’elles le paraissent

Imaginez-vous avec un masque à partir de 6 ans que vous ne pouvez et ne pourriez sans doute jamais enlever. Juste parce que vos parents et vos « amis » ne vous acceptent pas, parce qu’ils n’acceptent pas vos choix. Alors vous mettez un masque qui voile votre vraie personnalité et vos choix… Juste pour ne pas être abandonné et seul, parce que vous ne parvenez pas à vivre dans la solitude. Mais sans même vous en rendre compte, les gens que vous pensiez être vos amis se moque de vous et pendant quatre ans.

Malgré de multiples signes (vous êtes considéré comme un virus, vous êtes mis à l’écart,…) vous ne remarquez rien… Donc en plus de porter un masque pour être comme les gens, vous voudrez porter un bandeau qui vous rend aveugle. Puis, du haut de vos 9 ans, le bandeau tombe. Toutes les nuits, vous voyez vos mauvais souvenirs, jusqu’à en perdre le sommeil. Alors vous plongez dans les livres, l’année d’après,vous recevez un téléphone et vous plongez dans le monde de la musique, en restant dans le monde de la littérature. Vous trouvez un petit appareil photo pour découvrir le monde de la photo. Puis avec ces trois mondes, vous fondez un monde intérieur.

À 10 ans et demi, vous agrandissez votre monde avec le dessin et l’écriture. Vous avez un monde contenant 6 passions, vos envies, votre vraie identité et vos amis. Vous continuez de porter votre masque en présence d’autrui mais une fois seul, vous vivez votre vie. Vous avez été sauvé par vos passions… Mais aussi par la violence envers vous-même.

Auteur : Anonyme

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Et d’autres récits

Frayeur après un échec scolaire

Cette image me rappelle un de mes échecs du secondaire. À chaque fin de trimestre nous recevions nos résultats scolaires. Une fois, mes notes n’étaient pas bonnes. Prise de panique face à la...

Le Kintsugi

Si j’étais une oeuvre d’art, je serai un vase kintsugi. Le kintsugi est un art traditionnellement japonais, celui-ci consiste à recoller un vase, un bol en porcelaine avec une colle d’or. Par ce...

Souvenir

Il pleuvait des cordes. On mangeait à la cantine. Quand on est sorti, on s’est dit que c’était cool la pluie. On a commencé à chanter « Singin’ in the rain » en dansant n’importe comment. Il y avait...

LES PETITS AVIS, EPISODE 62

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc...

Quand cessera l’injustice

Pourquoi l’injustice me révolte ? L’injustice me révolte car malgré nos statuts sociaux différents, nos appartenances différentes, nos croyances différentes… Nous sommes pas finalement tous égaux ?...

Défenseure des droits humains

Ce qui me révolte, c’est le non-respect des droits humains. Pourtant, l’article 1er de la Déclaration universelle des droits humains ainsi que d’autres instruments juridiques internationaux...

Ma vie de maman

Avant d’être mère, j’étais une jeune fille très timide qui ne connaissait pas vraiment les réalités de la vie et s’en foutait un peu de tout ce qui se passait autour d’elle. Je n’avais pas réalisé à...

J’ai besoin d’aller aux toilettes

Oui, les femmes et les hommes ont des réalités biologiques différentes. Cela ne veut pas dire que c'est inégal. Juste c'est comme ça, y a rien à faire. Par contre, la société fait de ces différences...

Le zoo

Petite, j’avais peur des grosses voix et ainsi, peu importait à quel point la personne me portait de l’affection, je ne pouvais que pleurer. Mais, sincèrement, mettons-nous d’accord, c’est un peu...

Objet essentiel pour étudiant en journalisme

Lors d'un atelier aux côtés de jeunes étudiants, Scan-R lance une activité atypique. Il faut imaginer, puis décrire, l'objet le plus utile pour les études. Pour ce faire, un nom et slogan sont aussi...
T’en penses quoi ?

T’en penses quoi ?

Il y a quelques temps de ça, me voilà, les yeux rivés sur mon téléphone, à sourire après chaque réaction sur ma nouvelle photo de profil Facebook. Une attitude que ma mère ne comprend pas. Pourtant, la réalité est ainsi, j’ai besoin plus que je ne le voudrais de l’approbation des autres. Une attitude que je partage sans doute avec la majorité des jeunes de ma génération.
Mais quelle(s) conséquences(s) peut donc bien avoir cette recherche constante de reconnaissance ?

Vers une conformité malsaine. À toujours chercher à plaire aux autres, on finit par se perdre.
Une conséquence, selon moi, de ce besoin quasi absolu de reconnaissance que nous connaissons, est la tendance à uniformiser chacun de nos faits et gestes. En effet, peu de gens osent se démarquer, que ce soit vestimentairement ou autre, de leurs congénères, sous peine d’être jugés comme étranges ou dérangés. La société actuelle nous impose des standards à respecter pour nous éviter d’être jugés « hors normes ».
Résultat des courses, de plus en plus de personnes avec des vies semblant parfaites fleurissent sur nos réseaux pour nous dicter « la norme ». Mais cette influence n’est selon moi pas sans danger.

Pensons aux dérives d’une recherche constante d’approbation. À vouloir à tout prix rentrer dans le moule, un cercle vicieux peut s’installer chez certains individus. Un bon exemple concerne les troubles alimentaires dans lesquels certains jeunes peuvent tomber. À vouloir coûte que coûte ressembler aux « stars » des réseaux sociaux, de jeunes gens se tuent à petit feu.
Et que dire des nombreux cas de suicides que connaît notre époque ? À force d’être rabaissés, jugés, moqués par les autres, car considérés comme différents, de nombreux jeunes préfèrent mettre un terme à toute la souffrance qu’ils endurent.

Alors, osons assumer nos différences. Soyons comme nous sommes et surtout comme nous voulons être. Faisons ce qui nous plaît et non pas ce qui devrait nous plaire et surtout, remplissons le monde de toutes ces petites choses qui peuvent nous faire dire : « Ça, c’est moi ».

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Emma, 21 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Retrouvez ce récit et d’autres dans notre dossier thématique

Masque et carapace

Masque et carapace

J’ai toujours eu peur d’être rejeté, en étant moi-même. Je me suis principalement construit en portant un masque, une carapace qui dissimule mes émotions, mes ressentis, mes besoins ; bref qui je suis. Il est plus facile d’accepter d’être rejeté avec le masque que l’on porte, plutôt que pour la personne qu’on est vraiment, c’est beaucoup moins blessant et douloureux. Cette carapace m’a longtemps protégé pendant mon enfance et adolescence. Elle peut encore m’aider aujourd’hui, mais m’handicape plus qu’autre chose.

J’ai de grandes lacunes en communication. Cela m’empêche d’interagir de manière optimale avec les autres. Avoir de grandes difficultés dans ce domaine rend alors la création de liens sociaux compliquée, ce qui entraîne une perte de confiance en soi, voire une isolation, loin du monde extérieur.

Ce manque de contact social renforce alors la peur d’être rejeté car peu de gens arrivent à voir au travers du masque ou de la carapace. Ou n’ont simplement pas l’énergie pour briser ces mécanisme de défense, dans le seul but d’interagir avec une autre personne. Il faut donc en permanence dépenser de l’énergie à combattre ses propres défenses, sans se blesser seul.

Auteur : Eden, 23 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

Et d’autres récits

Frayeur après un échec scolaire

Cette image me rappelle un de mes échecs du secondaire. À chaque fin de trimestre nous recevions nos résultats scolaires. Une fois, mes notes n’étaient pas bonnes. Prise de panique face à la...

Le Kintsugi

Si j’étais une oeuvre d’art, je serai un vase kintsugi. Le kintsugi est un art traditionnellement japonais, celui-ci consiste à recoller un vase, un bol en porcelaine avec une colle d’or. Par ce...

Souvenir

Il pleuvait des cordes. On mangeait à la cantine. Quand on est sorti, on s’est dit que c’était cool la pluie. On a commencé à chanter « Singin’ in the rain » en dansant n’importe comment. Il y avait...

LES PETITS AVIS, EPISODE 62

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc...

Quand cessera l’injustice

Pourquoi l’injustice me révolte ? L’injustice me révolte car malgré nos statuts sociaux différents, nos appartenances différentes, nos croyances différentes… Nous sommes pas finalement tous égaux ?...

Défenseure des droits humains

Ce qui me révolte, c’est le non-respect des droits humains. Pourtant, l’article 1er de la Déclaration universelle des droits humains ainsi que d’autres instruments juridiques internationaux...

Ma vie de maman

Avant d’être mère, j’étais une jeune fille très timide qui ne connaissait pas vraiment les réalités de la vie et s’en foutait un peu de tout ce qui se passait autour d’elle. Je n’avais pas réalisé à...

J’ai besoin d’aller aux toilettes

Oui, les femmes et les hommes ont des réalités biologiques différentes. Cela ne veut pas dire que c'est inégal. Juste c'est comme ça, y a rien à faire. Par contre, la société fait de ces différences...

Le zoo

Petite, j’avais peur des grosses voix et ainsi, peu importait à quel point la personne me portait de l’affection, je ne pouvais que pleurer. Mais, sincèrement, mettons-nous d’accord, c’est un peu...

Objet essentiel pour étudiant en journalisme

Lors d'un atelier aux côtés de jeunes étudiants, Scan-R lance une activité atypique. Il faut imaginer, puis décrire, l'objet le plus utile pour les études. Pour ce faire, un nom et slogan sont aussi...