Ma génération a le je t’aime facile

Ma génération a le je t’aime facile

Ma génération a le ‘je t’aime’ facile
Certains vous diront que c’est une bénédiction
On s’envoie de l’amour sans compter
On s’envoie de l’amour sans y penser
On s’envoie de l’amour toute la journée
On s’envoie de l’amour constamment comme si c’était gratuit
Parce que ça l’est
D’autres vous diront que c’est malheureux
On s’envoie de l’amour tout le temps, on s’envoie de l’amour automatiquement
On s’envoie d’amour sans le penser
On s’envoie de l’amour par habitude
Par politesse histoire de dire que l’on en a envoyé
Est-ce vraiment de l’amour que j’envoie quand je dis ‘je t’aime’ à cette fille-là ?
A laquelle je ne parle qu’une fois par mois pour échanger des banalités
Ou suis je en train de faire perdre leur valeur aux mots ?
Je t’aime comme un bonjour
Comme un ‘ça va’ qui ne veut rien dire et tout à la fois
Un ‘ça va’ qui n’a pas de réponse
Un ‘ça va’ jeté en l’air qui s’intègre à la conversation comme la météo, la politique et la religion
Ma génération a le ‘je t’aime’ facile voilà trois mots dont elle a abusé
Ma génération a le ‘je t’aime’ facile mais elle a oublié ce que c’était
d’aimer…

Auteure : Chloé, 16 ans, Chaumont-Gistoux

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Retour vers le malheur

Retour vers le malheur

Moi,  j’aimerais que les futurs jeunes vivent selon eux, et pas selon les autres. J’aimerais que les jeunes puissent devenir ce qu’ils veulent, car ils le veulent. J’aimerais que les jeunes puissent chérir et apprécier la vie et leurs vies. J’aimerais qu’ils se trouvent eux-mêmes et qu’ils trouvent leur place dans la société. J’aimerais aussi qu’ils puissent révolutionner la société et ses codes.

J’aimerais beaucoup de choses…

Mais je sais que rien de tout ça ne sera fait. Rien de tout cela ne sera fait, car la pression laissée et alourdie par les générations précédentes est trop grande pour la génération future.

Cette génération qui a déjà du mal à trouver sa personne, ne pourra pas contenir cette pression, comme un ballon de baudruche rempli avec trop d’air.

Ce que j’aimerais laisser à la génération future, c’est l’espoir.

L’espoir de croire en tout, et en rien.

L’espoir qui rendra heureux, la génération pourrie dès l’enfance.

Auteur : Michel, Tontelange

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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« C’était mieux avant »

« C’était mieux avant »

« C’étais mieux avant. » Cette phrase est utilisée dans de nombreux cas. Par exemple, face à des jeunes, sur leur portable, dans le métro : « Les gens étaient beaucoup plus sociables à mon époque. » Mais n’était-ce pas la même chose avec le journal ?

Ou encore en parlant du niveau scolaire qui baisse inexorablement. Oui, mais il y a eu une nette augmentation du taux de scolarisation, une diminution du taux de mortalité, etc.

Au contraire, ce n’était pas mieux avant : on ne fait rien en ne regardant que vers le passé, il faut avancer vers l’avenir. Je répondrais par cette contre-expression : « Chaque génération se croit meilleure que la précédente et plus sage que la suivante. »

Auteur : Téo, 16 ans, Nivelles

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R.

Retrouvez ce récit et d’autres dans notre dossier thématique

Lettre à ma génération

Lettre à ma génération

Lettre à ma génération. Lettre à ceux qui font partie de ce que l’on appelle « génération sacrifiée », sacrifiés pour stabiliser la crise sanitaire, sacrifiés par le système pour garder sa solidité précaire. Lettre à celles et ceux qui sont épuisés en constatant l’état actuel de la société. Lettre aux jeunes qui ont découvert l’importance de la santé mentale le jour où ils ont perdu le contrôle d’eux-mêmes. Lettres à tous ceux qui ont peur de parler à cœur ouvert, rongés par les doutes et les questionnements.

Certains s’interrogeront sur l’intérêt d’écrire ce texte destiné à la jeune génération. Je leur répondrai simplement et sans l’ombre d’un doute « pour donner la parole à celles et ceux qui la demandent mais ne la reçoivent pas ou uniquement quand cela n’a plus d’importance ». D’autres questions sont tout autant légitimes. En effet, comment une lettre peut-elle prétendre toucher une si large tranche de la population qui contient autant de différences en son sein ? A nouveau, la réponse me semble simple et pleine de bon sens. Nous mettons tellement d’attention et d’énergie à exacerber nos différences et à pointer les points faibles de chacun que cela en fait déjà un point commun. Nous avons tous nos particularités. Je suis sincèrement convaincu que bon nombre de jeunes vivent avec des soucis tout à fait semblables. A force de côtoyer des jeunes de tous horizons, j’en suis arrivé à la conclusion que nous avons tous des problèmes communs mais que nous les vivons différemment. De ce constat, il m’apparaissait comme une évidence d’en tirer un texte, une lettre pour montrer à tous les jeunes que nous sommes tous tiraillés par des doutes et des questionnements similaires. Libérer la parole de cette jeunesse est un objectif peut-être complexe mais auquel je veux croire et, surtout, tenter de contribuer.

Redonner aux jeunes une lueur d’espoir dans un monde trop souvent dépeint comme sombre et terne. Rallumer une case lumineuse de positivité et d’espoir. Ces termes peuvent faire sourire mais notre jeunesse manque cruellement d’un objectif peut-être un peu idéaliste ou d’une utopie les poussant à donner le meilleur d’eux-mêmes. Les mots peuvent sembler romancés ou forts de sens mais nos jeunes ont besoin d’envisager et de concevoir un avenir qui peut changer, qui peut leur donner la place qu’ils cherchent depuis bien trop longtemps. Ils ressentent plus que jamais la nécessité de pouvoir aspirer à une société inclusive et à l’écoute qui leur donne l’envie de se battre et de se surpasser. Aujourd’hui, je veux leur montrer, leur dire, leur crier que ce monde meilleur est envisageable. Il faudra s’accrocher car le parcours ne sera pas un long fleuve tranquille. Parfois, vous chuterez et vous vous demanderez si le jeu en vaut la chandelle mais, vous pouvez me croire, rien ne vaut plus que de se battre pour ses rêves et ses idées. Peut-être semblent-ils inatteignables, ne vous découragez pas pour autant car ils vous feront grandir et devenir quelqu’un plus en phase avec lui-même.

Je ne tomberai pas dans la facilité en disant que pour changer la société, il faut se changer soi-même. En formulant ce postulat, nous ne faisons que freiner l’envie des jeunes de prendre part au changement. Nous les décourageons avant même qu’ils n’aient pu trouver leur place dans la société. Les jeunes manquent cruellement de repères personnels. La connaissance d’eux-mêmes est, malheureusement, rarement au rendez-vous. Le message que je voudrais leur faire passer peut sembler banal mais il est crucial. Ne vous efforcez pas de changer. Prenez le temps de vous connaitre. Ayez conscience de vos points faibles mais également de vos points forts qui vous permettront de savoir ce que vous pouvez apporter aux autres et ce qu’ils peuvent vous apporter. Arrêtez-vous un instant pour découvrir vos traits de caractère, vos besoins, vos envies. Faites une pause dans ce monde où tout semble filer à mille à l’heure pour analyser ce que vous ressentez. Vos émotions et vos sentiments sont les guides de votre vie. Ne les reniez pas, même ceux que la société connotent négativement telles que la colère ou la rancœur, elles ne sont que le reflet de besoins insatisfaits. Ne cherchez pas à tout prix à faire partie d’une société à l’équilibre instable mais prenez soin de trouver votre équilibre. Cela vous prendra du temps et de l’énergie mais vous apportera un sentiment de bien-être et de stabilité qu’il est difficile de décrire.

Trouver un équilibre ne veut pas dire pour autant tout renfermer en soi en attendant de trouver la solution dans son for intérieur. La société a tendance à banaliser et à passer sous silence ce que ressentent les jeunes. Dès lors, pourquoi exprimer ses émotions et ses besoins ! « Faites comme tout le monde, restez dans le rang ». L’expression de ses sentiments et de son ressenti est trop souvent perçue négativement. Or, les jeunes peuvent uniquement aspirer à une stabilité et à la connaissance de soi en partageant leur vécu avec leurs pairs. Mon message sera donc le suivant : partagez avec vos personnes de confiance ce qui vous tient à cœur, ce qui vous inspire, ce qui vous attriste , ce qui vous fait douter. Vos amis sont de véritables ressources et vous êtes de véritables ressources pour vos amis. Discuter et échanger avec eux est le meilleur moyen de vous connaitre et de construire votre identité. Ne tombez pas non plus dans l’extrême à vouloir être constamment entourés, prenez le temps de vous recentrer sur vous-mêmes. Ne vous mettez pas de barrière à construire des relations dites « obligatoires » en vous disant qu’il faut faire bonne figure en côtoyant telle ou telle personne alors que vous n’en avez pas l’envie. Mon dernier conseil sera donc, Soyez vous-mêmes !

Alors j’adresse une lettre à tous ces jeunes qui trouveront leur place dans la société. Lettre à ceux qui mettront du temps à être leur entité propre. Lettre à la « génération sacrifiée » qui trouvera et apportera de la lumière dans cette société bien trop souvent terne. Lettre à celles et ceux qui feront des blessures des dernières années ou de leur passé une véritable force. Lettre aux jeunes qui oseront parler de leurs vécu, ressenti, émotions et sentiments. Lettre à une génération que je ne connais que trop bien. Lettre à ma génération.

Auteure : Corentin, 19 ans, Anderlecht

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