No way

No way

Un monde sans art est inimaginable.

A mon avis, il s’agirait sans nul doute de l’Enfer sur Terre. Je ne fais pas de l’humour. Depuis la tendre enfance, je souhaite être écrivain donc vivre sans art, c’est vivre sans but, sans rêve, sans saveur à donner aux petits riens de la vie.

Faites-moi confiance. Être inodore, incolore et insipide ne m’intéresse pas. Les artistes ne sont point de simples faiseurs de divertissement. Ils permettent à tout un chacun de s’évader d’un monde très étouffant, trop absurde et parfois inadapté aux grands rêveurs.

Auteur : Bruno, 25 ans, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Ecrire > respirer

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Je ne voudrai pas mourir avant d’avoir publié un roman. Aaah les livres, quelle longue histoire d’amour. Tels ces collectionneurs acharnés en brocante, prêts à sniffer des pochettes de vinyle, je suis passionné d’écriture.

Alors non, je ne respire pas chaque chapitre de L’Etranger d’Albert Camus. Mais il est vrai que je suis bel et bien en admiration face à un auteur d’une telle trempe. Le personnage, aussi philosophe qu’engagé, m’intéresse bien moins que ses idées sur le papier. Dans son livre, il réussit à conjuguer absurdité de l’existence et poésie intemporelle.

Bien sûr, je ne désire pas être le prochain Camus, mais juste laisser derrière moi, une œuvre si puissante qu’elle pourra révolutionner les mentalités, bouleverser à chaque époque et remettre en question les systèmes établis.

Car au final, ce que je fais de mieux se résume en quelques mots : « Ecrire toujours et encore ».

Auteur : Bruno, 25 ans, Liège

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Plume dans le goudron

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Comment traduire l’absurdité de la vie ? Via des images ? En laissant tourner sa caméra lors d’un métro-boulot-dodo ? A travers des sons ? En enregistrant des cris de politiciens face à leurs richesses parties en fumées ? Il n’existe pas une seule réponse. Pour ma part, je me contente d’écrire. Je ne me fixe aucun but quand j’écris. D’une certaine manière, je pense que mes histoires reflètent la démesure des Hommes. L’amour fou est également un thème qui peut sonner « absurde ». Mes textes me soulagent car ils m’apportent zéro réponse…. je préfère soulever des questions. C’est bien plus intéressant de méditer sur l’absurde que d’imposer des convictions. Nous ne sommes pas des « Divinités en soldes pour Noël ».

Ecrire n’a rien d’une torture. L’écrivain choisit des mots, tel un capitaine prêt à former ses meilleurs matelots. Ecrire est un miracle. D’ailleurs, cette pratique me sauve chaque jour de chaque malheur. Ecrire, c’est comme respirer. Comment comprendre ce besoin vital ? L’écriture est une drogue non toxique. Cette révélation ne fera pas en sorte que nos sociétés soient moins délirantes. Toutefois, elle m’aiguille vers un semblant de bonheur. Spoiler alert : mes démarches demeurent égoïstes. J’écris pour moi et moi seul.

Soyons francs : il est difficile d’avoir les clés nécessaires pour illustrer les doutes, contradictions et démences des humains. Depuis la nuit des temps, des auteurs sondent l’essence des mortels. Grand bien leur fasse. Je ne connaîtrai jamais la raison pour laquelle je voue une passion à l’écriture. Et si, au final, c’était ça le plus absurde ?

Auteur : Bruno, 24 ans, Liège

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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L’inconfort d’écrire

L’inconfort d’écrire

Ecrire, c’est très inconfortable pour moi. Ça me stresse, je me sens sous pression, de devoir terminer rapidement un texte alors que j’écris lentement.
Je suis très exigent envers moi-même. Je verrai chaque petite erreur comme une catastrophe. Je vais me juger au point de ne plus avoir envie d’écrire. Pour certain, c’est facile, pour moi c’est un défi.
Du moins, quand on me l’impose. En revanche, quand je le fais volontairement, je me sens libre. Je ne ressens plus cette pression d’écrire vite, d’éviter toute faute, d’écrire de manière lisible pour les autres.
Généralement, quand je me mets à écrire de moi-même, c’est pour me vider l’esprit. Je pose sur le papier tout ce qui pèse lourd sur mon coeur. Ça me vide, mais pas dans le mauvais sens du terme, ce n’est pas négatif.
J’échange souvent ce que j’écris avec ma psychiatre en espérant qu’elle pourra m’aider à trouver des réponses à mes problèmes : pourquoi je suis comme ça ? Pourquoi est-ce que j’ai réagi de telle manière à telle situation ?
Bref : j’aime écrire quand je suis seul et qu’on ne me l’impose pas. Dès lors, ça m’aide à me sentir mieux.

Auteur : Daniel, 16 ans, Bruxelles

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R

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Premières pages de mon premier roman

Premières pages de mon premier roman

Pas toujours facile d’écrire, de trouver, de choisir, d’arranger, de transmettre les idées qui passent par la tête ! Vicky a pourtant trouvé une bien belle technique… Elle s’est dit qu’elle écrivait un roman.

 Je prends mon ordi et mon verre d’eau froide et m’assieds à mon bureau. J’ouvre Word, m’étire et pose les doigts sur le clavier. Mais c’est le vide. La rumeur de la page blanche, celle maudite par les écrivains, existe vraiment. Je tourne sur ma chaise de bureau et commence à laisser tomber les lettres sur le papier virtuel.

Chapitre 1

Quand le proviseur annonce que les cours sont suspendus à cause de la crise du coronavirus, tout le monde se réjouit. Je jette un regard à Suzie, Jessie et Martha qui lancent leurs feuilles de cours avec joie. Mme Patouf nous demande de nous calmer et de ranger nos affaires.

– Vous devez vider votre casier et prendre tous vos cours. On ne sait pas combien de temps durera cette suspension.
Toute l’année s’il le faut ! Comme ça, je ne verrai plus votre touf, lance Tyler. 

À cette remarque, tout le monde éclate de rire. Je me retourne vers Suzie et on lève les yeux au ciel en même temps. Mme Patouf fait de même, même si cette remarque touche à son nom de famille, elle n’y prête plus attention. 

La sonnerie nous indique que c’est la fin des cours. Dehors, dans les couloirs, ça crie et ça rigole. Je suis super contente de ne plus retourner en cours, les profs nous lâcheront enfin un peu, ils nous mettaient beaucoup trop de devoirs. Mais ça me stresse quand même car je ne veux pas rater mon année. Est-ce qu’on pourra au moins voir nos ami·es et sortir ?

– Mira, viens on y va ! Suzie me sort alors de mon tourment.
Oui, je te rejoins dehors. 

Je vide mon casier et me tourne pour mettre mes affaires dans mon sac quand je percute quelqu’un : Tyler, le rigolo de la classe, mais aussi le plus distant.

– Ça va ? me demande Tyler.
Heu… oui désolée. 

Je le contourne et range tout dans mon sac. Je rejoins les filles dehors, Suzie est sur son GSM, Jessie et Martha sont dans les bras de leur copain. Parfois, je les envie d’avoir un petit copain, ça doit être génial : quand il te tient dans ses bras, personne d’autre n’a accès à cet endroit protecteur mise à part toi, avoir son odeur sur ta peau quand tu mets son pull trop grand qui t’arrive au-dessus des genoux, …

On se dit au revoir en se promettant de se donner des nouvelles. Je fais le trajet avec Samantha. J’ai cours d’anglais avec elle. Elle est super sympa. Elle bavarde beaucoup et j’adore ça ! Je n’ai pas beaucoup l’occasion de bavarder avec les filles car elles sont souvent sur leur smartphone. Le métro s’arrête à son arrêt.

– On se donne des nouvelles ! me dit-elle en me faisant un clin d’œil.
Oui t’inquiète ! Lui réponds-je en souriant.
– …

J’ai mal au doigt d’avoir tapé sur l’ordinateur. Je prends mon verre d’eau et bois une gorgée d’eau froide. Je la sens couler dans ma gorge tellement qu’elle est glaciale. Je m’étire avant de continuer à écrire. Et mes doigts tapent à nouveau sur ce clavier.

Je suis épuisée, deux semaines sont passées. Je ne suis pas épuisée parce que je m’amuse comme une folle mais épuisée parce que je m’ennuie à mourir. Cela devient de plus en plus long, il n’y a rien à faire mise à part nos devoirs, regarder netflix, faire des petits jeux en famille mais après deux semaines on a déjà fait tout ça. Et l’ennui prend le dessus ! Ce n’est pas un ennui où on ne sait pas quoi faire et on a la flemme mais c’est comme si on avait retiré quelque chose de nous-même, qu’un bout de nous s’était envolé, qu’une partie de notre quotidien avait pris ses jambes à son coup et s’était enfui au loin ! Et ce petit riquiqui bout du quotidien, ce sont les cours. Tout le monde s’en plaint mais c’est grâce à l’école qu’on apprend. Bon dit comme ça, ça a l’air ennuyant mais on a appris à lire et maintenant je sais lire des romans que j’adore ! On a tous une mauvaise image de l’école mais c’est aussi là qu’on se fait des amis, où l’on apprend tous à se connaître,… L’école me manque.

Dorénavant, on ne voit plus personne à cause du confinement. Ce qui est encore plus horrible, c’est que je ne reçois quasiment pas de nouvelles des filles, c’est là que je me rends compte de l’utilité du GSM : montrer que personne ne pense à toi. Super ! Et pourtant, on s’était promis de s’envoyer des messages et de se donner des nouvelles. J’ai donné des nouvelles un peu tous les jours mais c’est toujours moi qui envoie le premier message, à part avec Samantha, avec qui je rigole en faisant plein d’appel vidéo. Je n’aurais pas cru parler autant avec, je me suis super fort rapprochée d’elle et c’est super cool. Mais je ne reçois rien des autres filles. C’est horrible ce sentiment que je garde en moi, un sentiment d’abandon que je n’aurais jamais cru ressentir de la part de mes amies. Rien que de penser qu’elles sont peut-être passées à autre chose, mon cœur se sert. J’ai reçu juste une fois une vingtaine de messages sur le groupe de classe parce qu’ils n’avaient pas fait une grosse rédaction en néerlandais. Alors, j’ai mis deux heures à les aider dont Suzie, Jessie et Martha. Ils ont tous eu une bonne note. Ils m’ont remercié et ça m’a fait super plaisir ! Je me sens tellement bien quand je fais plaisir aux personnes autour de moi.

Je reçois une notification en mathématique, notre prof nous demande de faire l’activité 3, mais je ne vois pas de quel chapitre il parle. J’envoie un message à la classe. Un vu, deux vu, trois vu, quatre vu,… après dix “vu” c’est lourd de voir que personne ne répond mais là quand je vois les vu de mes 3 amies, la colère prend le dessus! Mon sang bout, personne ne prend le temps de me répondre même pas Suzie, ça prend deux minutes même pas et moi je leur ai accordé deux heures la semaine passée. En plus, je ne bouffe même pas de leur temps car il n’y a rien à faire pendant le confinement ! Je regrette déjà de les avoir aidé·es pendant des heures et encore plus d’avoir été heureuse de les avoir aidé·es ! Je suis tellement sur les nerfs que si un, si une me demande quelque chose, je l’enverrais bien balader en lui disant qu’il doit travailler et se mettre en ordre parce que c’est pas avec les fesses dans le fauteuil et les yeux devant la télé qu’il va réussir son année !

Je commence à écrire un message en disant que je suis déçue d’elles quand quelqu’un m’envoie un message. C’est Tyler ! Bizarre, je n’aurais jamais cru qu’il me réponde, avec une fine explication en plus ! Comme un prof. Je le remercie. Il me demande comment ça va en privé, et la conversation commence et des heures plus tard, je me rends compte que je me suis fait un nouvel ami. Le sentiment d’abandon s’est un petit peu dissipé.

Et voilà le premier chapitre de mon tout premier livre écrit pendant cette période de confinement. Ces mots, que j ai couchés sur le papier ne sont peut-être que le début d’un futur roman palpitant ?

Auteure : Vicky, 15 ans, Genval

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance

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