Le retour de karma

Le retour de karma

On était loin d’imaginer que ce Covid 19 aurait pris autant d’ampleur dans nos vies. Tout d’abord, on pense que ce virus est la réponse de notre planète à ce qu’on lui fait subir : les déchets, les usines le gaspillage… 

Des animaux

Depuis longtemps, les hommes sont la cause de cette pollution. Elle débouche sur un réchauffement climatique, qui menace la pérennité de l’espèce, des espèces. Suites aux mesures prises par le gouvernement, on se rend davantage compte, avec ce confinement, ce qu’endurent les animaux enfermés dans des zoos. Ils n’ont pas droit à la liberté. Aujourd’hui, nous sommes ces animaux, cloîtrés dans notre habitat à longueur de journée.

Quel retournement de situation, on s’est pris un retour de karma. Seuls les humains sont touchés étant donné que le virus ne touche pas les animaux. Le confinement n’a fait que de révéler davantage l’égocentrisme de certaines personnes. Celles qui ne respectent pas les mesures de sécurité, qui décident de nuire à la vie d’autrui sans se préoccuper de l’impact que cela aura.

Pas tous dans le même sac

Cependant, il existe encore des personnes qui ont le courage d’aller travailler et d’affronter cette pandémie, en permanence. Elles se surpassent pour sauver des vies en mettant la leur en danger. On remercie tout le personnel médical pour les efforts qu’ils fournissent au quotidien. Il n’y a pas que le personnel médical. Les chauffeurs de bus, se font un sang d’encre en allant travailler, ils doivent charger certains jeunes irresponsables et doivent faire respecter la loi dans leur véhicule. À contre coeur, en raison de la distanciation sociale instaurée dans les bus, ils ont à refuser un déplacement essentiel pour une personne qui est dans l’obligation d’aller travailler. Il y a aussi les caissières avec des  protections de plastique… Certaines caissières ont peur et sont à bout de force. 

On a une pensée particulière, de la tristesse, pour les personnes âgées dans les homes qui ne peuvent pas recevoir de visites, et qui sont confrontées à la solitude permanente, enfermée entre quatre murs.

Pour les écoles, les professeurs et évidemment les étudiants, c’est aussi un choc. Tout ce petit monde se voyait terminer l’année, continuer les études ou obtenir un diplôme. Les ignorances sont encore grandes par rapport à la fin de l’année scolaire. Les équipes éducatives mettent en place des vidéos conférences, des devoirs par mails, pour veiller à ce que les élèves continuent d’apprendre. Ça nous permet donc de travailler en autodidacte et à son rythme. Heureusement que ces technologies existent, elles nous permettent d’entretenir des liens avec nos professeurs.

Le bon côté des choses ?

Cette situation nous empêche de procrastiner et nous laisse du temps  pour nous, du temps pour nous recentrer, pour nous ressourcer dans la nature, pour découvrir de nouvelles activités intérieures, pour repérer des talents cachés. Cela peut aussi renforcer les liens familiaux grâce, par exemple, aux jeux de société. Cette situation nous semble horrible, on est d’autant plus susceptibles d’être sujettes à des tensions avec notre famille puisqu’on est ensemble du matin au soir. On ne peut plus se confier, yeux dans les yeux, avec un ami, une amie, pour nous changer les idées… Ensuite, on a beaucoup plus de mal à être la meilleure version de nous sans les amis, qui nous manquent énormément. Elles et ils nous soutiennent à devenir meilleures de jour en jour, nous stimule dans la vie… Il nous manque une partie de nous.

On garde la tête haute

Sans nos études, nos passions, nos sorties, notre job étudiant, nous sommes amenées à improviser, à trouver une façon de nous occuper dans la bonne humeur et sans devenir aliénées. On a cette impression d’avoir vécu une journée incomplète, de n’avoir pas réalisé grand chose d’extraordinaire a contrario de d’habitude. On n’a plus droit à cette vie sociale, qui sans que nous le sachions, animait et égayait nos journées. On se rend compte, maintenant, qu’on était chanceuces de pouvoir partager des moments simples, ne serait-ce que pour discuter ou rigoler avec nos proches, en être privées nous heurte.

L’humain a tendance à se plaindre au quotidien, parfois inutilement, des futilités. Une fois confronté à cette privation de liberté, il prend conscience de la valeur de certaines choses. Lorsqu’on est de nature ambitieuse, à aimer partir à l’aventure, à aimer le contact relationnel, il est dur de s’en détacher, de se voir refuser toute activité qui nous motive, nous inspire. Cette expérience nous a donné une leçon de moral qui est la suivante : profiter un maximum du moment présent, ne négligeons pas les proches laissons au loin nos téléphones.

Auteures : Nohayla, 18 ans, EVA, 17 ans, Huy

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R 

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Salut corona !

Salut corona !

Parfois, on entend une petite voix, parfois on a des amis (ou des ennemis imaginaires). La petite voix, l’ennemi – peu imaginaire – de Maya est une minuscule boule garnie de brocolis carmins. Elle lui a envoyé ce petit mot qu’aujourd’hui, elle partage.  

Ca va ? Je pense que je connais la réponse… Tu as l’air de plutôt bien te porter. J’avais envie de te parler, Corona, j’avais envie de te connaître, de te comprendre. J’ai réfléchi. J’ai essayé de trouver pourquoi, Corona. Pourquoi tu es devenu comme ça. Et je me suis dit que c’est peut-être parce que tu étais tout petit. Parce que tu étais minuscule. Tu devais être transparent, pauvre petit Corona. On aurait même commencé à t’appeler virus. Ce n’est pas gentil, hein ? Pourtant toi tu n’étais peut-être pas si méchant à la base. Mais tu devais en avoir marre d’être petit, d’être moche. Tu devais en avoir marre qu’on ne fasse pas attention à toi. Je comprends Corona, ça n’a pas dû être facile. Du coup, tu t’es dit je vais devenir tout grand. Plus grand que Maman la grippe. Plus connu. Tu voulais qu’on parle de toi partout, Corona.  

Bingo ! 

Corona, tu as réussi. Tu es célèbre maintenant. Tu peux être fier de toi ! Mais il y a un truc qui te chagrine encore, il me semble. Tu en as marre d’être considéré comme le méchant. Tu ne voulais pourtant pas faire de mal, tu voulais juste être connu. Tu n’es pas n’importe quel virus Corona, tu es un virus de principe ! Tu as des valeurs ! Alors qu’on arrête de te prendre pour un monstre. C’est ça que tu te dis, hein Corona ? Tu veux qu’on te dise merci. Tu veux qu’on se rende compte que grâce à toi on peut enfin prendre le temps. On peut arrêter de courir partout. On peut se poser. Réfléchir. Profiter. Se relaxer. Et c’est grâce à toi. Et toi, Corona, tu es un combattant ! Tu as voulu diminuer la pollution ! Quel homme, Corona ! Tu as voulu nous conscientiser. Tu voulais qu’on comprenne ce qui compte vraiment. Qu’on découvre quelle personne nous manque. Grâce à toi, on se rend compte de plein de choses. De toutes ces choses dont on se plaint mais qui nous manquent à présent. C’est grâce à toi qu’on applaudit enfin ce personnel soignant qui se bat toute l’année pour nous mais qu’on ne remercie jamais. Tu es l’ami des médecins, en fait. On devrait t’appeler Corona le justicier ! Corona, le virus qui s’engage ! Alors oui, c’est dur Corona, c’est dur parce que les gens ils ne te disent pas merci. Les gens ils sont ingrats. Alors moi, Corona, je te dis merci. 

Ça froisse

 Il y a quelque chose qui me dérange. Quelque chose que je n’arrive pas à comprendre. Je voulais te demander, Corona. Pourquoi tu prends des vies ? Pourquoi tu t’attaques surtout à Papy et Mamy ? Pourquoi tu t’attaques surtout aux faibles, à ceux qui sont déjà malades ? N’étais tu pas toi même, un petit, un faible ? C’est parce que tu n’as pas assez de corones, Corona, c’est ça ? Alors tu t’es dit, vu que tu n’as pas beaucoup de forces, tu allais tuer ceux qui n’arriveront pas à te résister. Et ça, Corona, c’est vraiment petit. Et ça n’a rien avoir avec ta taille. Ça, Corona, c’est ce qui fait de toi un être tout petit. Minuscule.

Merci ?

Alors Corona, je voudrais finir par te redire merci. Merci pour nous avoir fait prendre conscience de plein de choses. Merci pour avoir, enfin, soudé ce monde. Mais c’est ce qui causera ta perte Corona. Parce que maintenant on est ensemble, on forme une équipe. Maintenant on va se venger pour toutes les vies que tu as prises. On en finira avec toi, Corona. On te tuera, Corona. On t’exterminera, Corona. On te ridiculisera, Corona. On te détruira, Corona. Alors, Corona, ça va ? C’est quand que tu t’en vas ?  

Auteure : Maya, 17 ans, Bruxelles

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Une famille de huit en confinement ? C’est possible !

Une famille de huit en confinement ? C’est possible !

À la fin des années 70, au début des années 80, « Huit, ça suffit ! », une série télévisée américaine était très populaire. Une cinquantaine d’années plus tard, et une fois de plus, la réalité a rattrapé et même dépassé la fiction. Chez Florence, à Malmedy, elles et ils sont huit aussi et eux, et elles, sont en plus confiné-es ! Comment se passe une journée ? Lisons le tout de suite !

Lever

On a l’habitude d’entendre sonner le réveil pour aller au travail ou encore à l’école… Aujourd’hui nous sommes le 15 avril, jour de confinement. Il est 7h30 du matin. Ce n’est pas le réveil qui fait son office mais la voix douce et paisible de maman. Qu’est-ce que je n’ai pas envie de me lever, surtout si j’ai « congé ».

Laver

Une grande famille demande une certaine organisation. Pas question que certains profitent quand d’autres travaillent. Dans le régiment, tout le monde est au même régime. Le pire, quand on se lève tous les huit ensemble, c’est le passage par la salle de bain. Tout le monde veut se faire beau. Maman a anticipé et est prête en nous réveillant. Ensuite, Papa passe dans la salle de bain, s’habille, se rase, se lave la figure, les dents. Pendant ce temps-là, Bertrand se traîne vers la salle de bain, se lave la figure, les dents, passe aux toilettes, se lave les mains,… Toutes ses actions sont lentes et molles. La flemme a pris possession de son corps. Aurélie est prêt de la porte de la salle de bain, elle attend. Elle s’y précipite dès que possible ferme la porte, prend une bonne douche,… À sa sortie entre Lisa qui prend le temps de se faire un petit make up, se lave la figure, les dents,…

Déjeuner

À 8h00 tout le monde est en bas et déjeune. Arrivé dans la cuisine, on entend des râleurs… Aujourd’hui, pour le petit déjeuner, c’est du pain et non des céréales : « On non ! Pas encore du pain ! » ou « Il n’y a plus de gouda ? ». Mathéo ne déjeune pas, il n’aime pas ce pain-là. Il aimerait manger des céréales. Maman explique que le pain doit se manger et ce n’est pas quand il sera sec que l’on en voudra. Eloïse est déterminée à faire changer d’avis Maman et redemande des céréales. Baptiste a envie de manger des flocons d’avoine.

Travailler

Après l’épopée de la salle de bain et celle du déjeuner, celle des ordinateurs. Nous, les enfants, sommes encore tous élèves ou étudiants. Aurélie est au conservatoire, il lui faut un endroit pour répéter et enregistrer. Lisa est en dernière année  d’architecture a besoin d’un ordi rien qu’à elle, d’un endroit calme pour ses appels. Le bureau d’Emma, en 5ème secondaire, est trop petit, elle étudie dans le salon. Mathéo, occupe la pièce de musique. Baptiste, en 1ère année, ne travaille que lorsque maman le lui dit. Et moi, j’ai la chance d’avoir un bureau et un ordi attitré. C’est bien beau tout cela mais comment faire quand on doit tous travailler sur internet et que le wifi bug ?

Dîner

La cloche retentit. Elle appelle tout le monde à table et c’est là, que ça dérape. Le menu, quel problème ! Compliqué de trouver un menu qui plaise à 8 personnes aux goûts différents. Ce midi, saucisses, navets, riz. Certains n’aiment pas le navet, le riz, certains ne mangent pas de viande.  Les moins difficiles mangent de tout les autres…. Lisa est végétarienne, Baptiste ne jure que par les pizzas, Mathéo n’aime rien, Eloïse ne mange qu’avec les yeux. Pour qu’elle mange ça doit être joli et. Moi ? Je ne vis que pour les pâtes ! Pour la personne qui a cuisiné, c’est tout sauf réjouissant. Rares sont les menus qui font l’unanimité avec deux exceptions spaghettis bolognaise et pâtes au saumon. Même pour les frites, il y a des difficiles !

Laver

Après le repas, la vaisselle. Le tout à la main, dans la joie et la bonne humeur (heu). Nous avons instauré un système de vaisselle au début de confinement. Le matin, 2 personnes doivent se dévouer, pour le dîner elles seront 3, pour le repas « pain » 2, cela permet de ne faire la vaisselle qu’une seule fois sur la journée. Quel avantage d’être 8 ! 

Jouer

La soirée est le meilleur moment de la journée, diverses activités sont organisées tel que un Blind Test. Et oui nous avons le pouvoir de créer 6 voire 7 équipes ! Quelle chance ! La vie en confinement à 8 est aussi quelque chose de très enrichissant. La famille a besoin de se réorganiser et de se redécouvrir, de se retrouver, de passer des bons moments. On aurait jamais pu vivre de tels moments sans ce confinement. 

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Florence, 19 ans, malmedy

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Si seulement ce n’était qu’un mauvais rêve

Si seulement ce n’était qu’un mauvais rêve

Ce devait être la fin d’une année extraordinaire pour Carla… La fin des études secondaires, avec des festivités entre potes, un parfum d’été avant l’heure. Pour la fête, on repassera. Le Covid-19 a tout mis sur pause. Ce ne sera que partie remise. 

Assise devant mon ordi, les mots ne se bousculent pas. Pourtant, il y a tant à dire, tant d’images qui envahissent nos écrans, tant, trop de chiffres. Comment en sommes-nous arrivés là ? Si vite, si brusquement ? Il y a encore un mois j’allais à l’école. Me lever, déjeuner, retrouver mes amis, apprendre, rentrer, bouger, dormir, c’était ma petite routine. Une vie tout ce qu’il y a de plus normal, lassante même certains jours. Pourtant… Si seulement je pouvais retourner au collège, fermer les yeux, faire comme si ce n’était qu’un mauvais rêve …

« Reste à la maison » Rien de plus facile. Rien de plus dur. 

Décembre 2019, un premier cas de coronavirus apparaît en Chine, à Wuhan. Ce qui ne semblait être qu’un simple virus fait, aujourd’hui, bien des ravages. Le 12 mars, l’OMS ne parle plus d’épidémie, mais de pandémie. Ce n’est plus un pays qui est touché, mais plusieurs continents. Un à un les pays se referment sur eux-mêmes, prenant une série de mesures, jugées trop laxistes par certains, trop strictes par d’autres. « Reste à la maison », « Stay home », « Tutti a casa ». Le mot d’ordre est le même, peu importe la langue. Des milliers de morts, des hôpitaux surchargés, des médecins exténués et la seule chose à faire … rester à la maison.

On se sent impuissant … or ce n’est pas le moment de se laisser abattre ! Il faut rester positif. L’entraide commence à se ressentir de plus en plus, cette union invisible entre les terriens, cette solidarité entre les peuples, même si ce n’est que par un message sur la toile, marque les  soutiens. Oui, la seule chose dont on a besoin c’est de coopérer, de se soutenir et ce n’est pas de se rejeter la faute. Le covid 19 est un ennemi commun. Et puis, qu’on se le dise, rester à la maison n’est pas si terrible et c’est une adolescente qui le dit.

Qui n’a jamais rêvé de rester dans son fauteuil toute la journée ? Maintenant que nous en avons la possibilité, nous partons faire des joggings. Le week-end même où le confinement a été annoncé, je suis partie courir, je ne crois pas que je l’aie fait pour désobéir ou quoi que ce soit, mais plutôt parce que je ne savais pas quoi faire. Mes repères s’envolaient et j’avais besoin de me vider la tête. On peut peut-être appeler ça le déni, je ne sais pas. Je crois juste que personne n’était préparé à cela et qu’il nous a fallu comme un temps d’adaptation.

Le futur attendra

Certains disent que le Coronavirus nous servira de leçon. Moi je crois que ce n’est pas le moment de penser au futur. Je ne dis pas qu’on doit arrêter de vivre, de penser à cause de ce qu’il se passe mais autant se concentrer sur le présent pour que notre futur soit le plus serein possible. Le covid laissera des traces et j’espère que nous saurons en sortir plus forts, plus unis et que nous modifierons certains aspects de notre vie. Les villes respirent, j’habite dans le centre et cela fait bien longtemps que je n’avais plus entendu les oiseaux chanter. C’est peut-être l’électrochoc qu’il nous fallait, même si je crois qu’aucune mort ne justifie cela et le covid 19 a été, et est toujours un bien triste assassin.

On a l’impression de tourner en rond au début alors que le confinement nous permet de faire tout ce à quoi nous n’accordions que trop peu de temps avant. C’est un retour aux sources. Il y a énormément de belles initiatives qui voient le jour sur Internet mais aussi beaucoup de bêtises qui tentent de nous faire passer le temps. J’ai supprimé Instagram, c’est tout à fait personnel et ça n’engage que moi mais j’ai l’impression de retrouver goût aux choses simples. Je lis, je dessine, je me fais rétamer au scrabble par ma maman, je suis à deux doigts d’avoir mon grand écart. J’essaie de m’occuper, je me dis que je suis chanceuse malgré tout. 

Certes, cette année devait être la plus belle : notre rhéto, la dernière… depuis le temps qu’on l’attendait ! Au final, voyage annulé, bal en suspens, mes amis me manquent, les sorties aussi, les fous rires, les embrassades, les regards, les contacts. Mais oui, je suis chanceuse car j’aurai la chance de les retrouver après cette crise. Je suis chanceuse d’avoir un toit au-dessus de ma tête, je suis chanceuse de ne pas être seule durant le confinement, je suis chanceuse d’être en bonne santé et pour cela je reste à la maison.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Carla, liège, 17 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Bulle

Bulle

Michaël a 22 ans, il habite à Bruxelles. Le jeudi 12 mars, alors qu’il savait ce qui se passait en Chine. Il a appris, comme nous toutes et tous, que des nouvelles mesures avaient été prises en Belgique, pour faire face au virus. Ecoles, restaurants, bars, activités récréatives, tout devait être stoppé, suspendu. Le monde marquait une pause depuis, il est dans sa bulle.

Un événement inédit

Pour moi, comme pour les autres, c’était une première : je n’avais jamais vécu ce genre de situation avec d’aussi grandes répercussions. Jusque-là, je n’avais pas pris conscience que ça serait la dernière fois que je verrais mes proches car après cela,… J’ai passé le week-end chez mon copain pour en profiter un maximum avant qu’on soit confinés jusqu’à …

Cette situation me touche,…  j’avais l’habitude de sortir, de voir mes proches, de profiter de bons moments à leurs côtés. Du jour au lendemain, ne plus me retrouver à leurs côtés me fait un pincement au cœur. Je ne suis pas une personne qui aime être au téléphone, je préfère voir la personne dans la vraie vie.

Les premiers jours étaient difficiles. Dur de s’habituer à cette situation. Rester à la maison, c’est bénéfique cela me permet de me recentrer sur moi. J’aime me retrouver seul, c’est à la fois apaisant et relaxant. Je fais quelques promenades avec ma chienne, des petites tours de 5 à 10 minutes, je prends l’air. Être enfermé est perturbant. Sortir comme ça, l’espace d’un moment, on peut un peu oublier le confinement.

Un cocon de solitude 

Plus, les jours passent, plus, je sens que cette routine qui s’installe. Notre esprit doit s’adapter à la situation. L’absence de mon copain est de plus en plus pesante. Bien-sûr,  je suis entouré de ma famille mais ce n’est pas la même chose qu’avec mes amis et mon copain car la plupart du temps, je suis dans ma chambre, dans mon cocon. Les seuls moments que je passe avec ma famille, c’est pour le dîner où nous échangeons notre ressenti face à la situation tout en discutant et en mangeant un bon repas.

Dans un sens, j’aurais aimé être avec mon copain. La personne que j’aime depuis 4 ans et demi, le fait qu’il ne soit pas à mes côtés me pèse beaucoup. Comme dans toutes les relations,  nous vivons des hauts et des bas. Mais ces moments avec lui, même sans faire quelque chose de particulier, me manquent, toutes les sorties, au cinéma, aux magasins, tout me manque. Le confinement m’a fait rendre compte que le manque d’une personne devenait pesant chaque jour qui passe et par moment, c’est dur de ressentir cette douleur.

D’autres de mes proches ont de la chance. Ils ont leur copain/copine avec eux même si, de temps en temps, ça ne doit pas être facile chaque jour de voir la même personne en permanence. Moi, j’aurais aimé traverser cette épreuve avec mon copain car cela m’aura permis de me rapprocher de lui. Parfois j’envie les gens qui sont ensemble, je les jalouse même car j’aimerais tellement être aux côtés de mon gars. La solitude prend le dessus…
Mon moral prend un coup chaque jour qui passe. Les proches me manquent, mon copain me manque, le fait de ne pas les voir depuis un bon moment ou via la caméra n’arrange pas les choses.  

Une épreuve

Malgré les noirceurs de ce confinement, je me dis qu’il faut toujours relativiser et croire que la lumière est au bout du tunnel. Elle arrivera à un moment donné même si actuellement, ce n’est pas encore gagné. Tout cela me semble interminable. Un jour, le confinement sera levé définitivement. À un moment, je pourrai reprendre un rythme de vie normal, je pourrai revoir mes proches et mon copain… Après on en reparlera de ce confinement … en rigolant.

Cette épreuve, ce n’est pas seul qu’on la traverse… Il y a toujours quelqu’un avec qui on peut discuter de nos problèmes, de nos inquiétudes face à ça ou d’autres choses encore. Ça fait du bien d’entendre d’autres personnes. Parfois, je peux me sentir seul comme dans une bulle mais, grâce aux réseaux sociaux, je peux exprimer ma créativité et me sentir mieux après. Ces réseaux permettent de garder contact avec mes proches et mon copain, ce n’est pas quelque chose d’indispensable mais cela permet de nous évader et d’oublier cette frustration du confinement.

Je souhaite faire passer un message à toi qui lira ceci : fais attention à toi, n’hésite pas à prendre l’air quelques minutes en allant dans ton jardin, dehors mais surtout prends soin de tes humains préférés. 

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Auteur : Michaël, Bruxelles, 22 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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