De l’enfant Objet à l’enfant Sauveur, chevalier blanc malgré lui

De l’enfant Objet à l’enfant Sauveur, chevalier blanc malgré lui

Se sentir perdu, inutile, insatisfait. Se demander à quoi on sert, pourquoi on est là, pourquoi on existe. Douter. Hésiter. Ne pas oser. Ne pas se connaitre, ne pas savoir quoi faire de sa vie, ne pas connaitre sa place tout en ayant le fort sentiment que sa place, ce n’est pas ici. C’est compliqué…

La naissance de l’enfant-Objet

Regarder les choses comme elles sont ou semblent et ne pas oser s’en aller. Rester là. Figé. Comme si des forces invisibles vous empêchaient de bouger. Puis se rendre compte, un jour, que ces forces ne sortent pas de nulle part. Elles existent réellement dans ce monde et se traduisent dans mon esprit par la responsabilité-coupable que mes parents, non, que ma mère, avait inconsciemment fait peser sur moi, son enfant-objet. À ses yeux, j’étais l’enfant qui allait réaliser tous ses rêves brisés, qui allait réussir là où elle estimait avoir échoué. J’allais faire de grandes études, devenir quelqu’une, quelqu’une d’importante, élégante, sophistiquée et respectée de tou·te·s, faire partie de l’élite, des personnes hautes placées. J’allais réussir.

Ma mère

Mais pour mieux comprendre, permettez-moi de vous présenter, brièvement, son histoire. Ma mère est originaire d’un pays du tiers-monde, une ile située dans les Caraïbes. L’ainée d’une famille de quatre sœurs. À l’âge de six ans, elle cuisinait déjà pour toute la famille, sa mère, son père adoptif et ses trois petites demi-sœurs. À cette époque, l’eau courante n’existait pas encore là-bas. Elle se levait aux aurores, parcourait 14 kilomètres pour aller chercher de l’eau : 7 kilomètres à l’aller, un jeu d’enfant et 7 kilomètres au retour, un parcours de combattante ! Les années passent, les jours se ressemblent, la joie est un sentiment rare. La facilité, ça n’existe pas. Le confort est un luxe inabordable. La solution, c’est l’Europe, un Eldorado (1) des temps modernes. C’était sa destination. Elle allait réussir sa vie, envoyer de l’argent au pays, pour sa mère qu’elle aimait tant, pour ses sœurs. À ce moment-là, elle ne savait pas que c’était la dernière fois qu’elle les voyait.

Ma naissance

Un an plus tard, elle rencontre mon père, donne naissance à mon frère, puis je fais mon entrée dans ce monde. Deux semaines plus tard, sa mère, ma grand-mère, meurt. Ma naissance a inconsciemment été associée à cette mort. Si bien que 19 ans plus tard, lors d’une dispute entre ma mère et moi parce que j’avais loupé un partiel, je crois, ou alors un devoir qui me prenait la tête et que je n’avais pas envie de terminer, je ne sais plus trop mais peu importe… Elle avait fini par me crier ces mots au visage : « Et ça tu me le dois. Pour tout ce que j’ai sacrifié pour toi. Pour ma mère. J’ai sacrifié ma mère pour t’avoir, elle est morte pour que je puisse te mettre au monde, alors tu me le dois. Tu vas réussir, tu vas aller loin et ça, même si je dois t’étrangler pour que tu y arrives. Tu me dois de réussir ta vie pour tout ce que j’ai sacrifié pour toi ».
C’est ce jour-là que j’ai compris que mon malêtre ne venait pas de nulle part. Il ne s’agissait pas de forces invisibles. Je me sentais tout simplement, depuis des années, depuis le début peut-être, coupable d’exister. Responsable d’apaiser les blessures, les regrets et les rêves brisés d’une mère en mal de vivre. De ma mère. Panser des blessures qui ne m’ont jamais fait saigner. Réaliser des rêves qui ne sont jamais apparus dans mon sommeil, accepter des actes manqués. À nouveau, je me sentais coupable : je n’étais pas à la hauteur, j’étais décevante. Pourtant, je me suis construite en Sauveur né. Mais je n’étais pas un bon thérapeute pour ma mère. Je n’arrivais pas à la sauver.

L’(in)existence de l’enfant-Sauveur

Quand vous n’avez jamais vécu par vous-même, pour vous-même ; quand vous avez toujours mené votre vie en fonction des autres, de votre entourage ; quand vos choix, vos prises de décisions ont toujours été guidés par les envies, les désirs et les besoins des autres afin de les assouvir, il est difficile de soudainement vivre pour soi.
Décider, un jour, par une prise conscience fortuite, mais qui – en réalité – s’est construite silencieusement depuis de nombreuses années, de mettre fin à ce schéma malsain, ce n’est pas facile. Quand vous avez grandi, que vous vous êtes construit comme objet, il est difficile de devenir sujet de sa propre vie. Il est difficile de vivre pour soi. De vivre tout court. Car si on prend le temps de regarder un instant en arrière pour y réfléchir, dans ces conditions, il n’a jamais été question de vivre. Il ne s’agissait là que de survie. Des années passées à subir le tictac de l’horloge de la vie en espérant, qu’un jour, les aiguilles qui défilent sur un cadran vide s’arrêtent. Qu’un jour elles cessent de faire retentir ce tictac assourdissant pour laisser place au calme silence du néant.

L’(in)existence de l’enfant-Sauveur

Quand vous vous êtes construite en fonction des autres, quand vous avez toujours vécu à travers eux, il est aussi difficile de se connaitre, de savoir ce que l’on veut, aime, désire, ce à quoi on aspire. Combien de fois ne m’a-t-on pas demandé quel était mon film préféré, mon livre ou auteur préféré, ma musique préférée ? Si j’étais plus sucré ou salé ? Vin ou bière ? Tes œufs tu les aimes comment ? Au plat, brouillés, en omelette ? Et combien de fois ces questions sont restées sans réponses ou alors suivies d’un « Euh… j’sais pas. Peu importe, comme tu préfères toi ». Ainsi habituée à être ce que l’autre veut que l’on soit, à être tout ce dont l’autre a besoin, à combler tous ses manques, assouvir tous ses désirs, il est difficile d’être soi. Difficile d’exister par soi-même. Seule, indépendamment de tout autre. Ce comportement adopté pendant tellement d’années en devient un réflexe compulsif, une mauvaise habitude érosive qui vous ronge de l’intérieur. Un nectar empoisonné dont vous vous délectez pourtant si bien, mais dont vous savez pertinemment qu’il vous tue lentement. Ce poison vous fait vous oublier. Oublier que vous existez que vous êtes quelqu’un, un être humain. Mais rien n’y fait. Vous êtes accro.

Un chevalier Blanc sans son armure.

Être un Sauveur ne veut pas dire que vous êtes en permanence en souffrance. Il y a des jours heureux. De la joie, de l’amour, de l’amitié. Toutes ces bonnes choses de la vie. Elles arrivent bien souvent lorsque la victime, soudain, n’est plus. On compense. À un certain moment, on finit par se dire que ça y est, le malêtre a disparu. Jusqu’à ce que tout à coup, sans crier gare, une nouvelle victime croise notre chemin. Et qu’en bon chevalier blanc on ressort l’armure, on brandit l’épée et galopant sur notre fidèle destrier, on se met en route pour la sauver. Au bout de la quatrième fois où je me suis surprise à revivre ce même schéma, cette question est venue me heurter en pleine face : est-ce qu’ enfin, j’étais vraiment en train de vivre pour moi lors de ces jours heureux ? Ou simplement de subir à nouveau, sans même ne plus m’en rendre compte, le tictac assourdissant des aiguilles ? J’ai compris alors que je serai toujours un Sauveur. Toujours accro. Cela fait partie de moi. Mais je peux me désintoxiquer. M’abstenir de sauver.

Sauveur abstinent

Je m’appelle Kyra, c’est faux, j’exerce mon droit à l’anonymat. C’est le seul mensonge que vous lirez ici. Je suis un Sauveur abstinent. Un chevalier blanc qui ne porte plus son armure, qui a renoncé à son épée, libéré son fidèle destrier. J’ai compris que je construisais mes relations de manière malsaine afin de nourrir le Sauveur né en moi. J’étais un prédateur, non pas en quête de proies à torturer, mais à la recherche de victimes à sauver. Et avec elles, je voulais réussir là où j’avais échoué avec ma mère. Mais c’est fini tout ça. Je n’essaie plus de la sauver. Ce n’est pas ma responsabilité. Ce n’est pas de ma faute. Je ne suis pas coupable. Moi, je n’ai rien demandé, mais j’ai quand même fait de mon mieux. J’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir. J’ai tendu la main de nombreuses fois, j’ai sincèrement voulu la sauver, l’aider à aller mieux. Mais c’est à elle de s’aider. Tout comme moi, j’ai décidé, un jour, de m’aider. De me sauver moi et de ne plus céder à la tentation de l’armure. Je m’appelle Kyra, vous savez déjà que c’est faux. J’ai 23 ans. Je suis né Objet, j’ai survécu Sauveur, je vis Abstinent.

Le mythe de l’Eldorado – de l’espagnol el dorado autrement dit « le doré » – est une contrée imaginaire d’Amérique du Sud qui déborde d’or. Quand les conquistadors – de l’espagnol toujours « les conquérants » – débarquent sur le continent, ils y croient dur comme fer ! Cette légende se base sur une légende plus ancienne, celles des Cités d’or.

Auteur : Kyra, 23 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Trouvez le job de ses rêves et être confinée

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Pour Suzon, 23 ans, l’année 2020 allait être son année, fraîchement diplômée, elle avait envie de croquer la pomme, de réaliser ses objectifs qu’elle s’était fixés, de vivre tout simplement. Les objectifs ont été atteints mais … L’animatrice de la Maison des Jeunes (MJ) de la ville de Soignies, nous explique …

Ça commençait bien !

2020 commence. Nouvelle année, nouveau départ. Fraîchement diplômée en communication, je me fixe trois objectifs : trouver du travail dans le secteur de l’animation socioculturelle, passer mon permis, trouver un chez moi. 25 janvier : j’ai le permis en poche, 28 janvier : je signe mon contrat à la MJ de Soignies en tant qu’animatrice. Je ne pouvais pas rêver mieux. L’année commence très bien. Le 16 mars, comme tous les jours depuis plus d’un mois, je me rends au travail dans la joie et la bonne humeur, je suis tellement heureuse d’avoir décroché ce poste, je me sens si bien dans ce milieu. Mais on me dit que je dois rentrer chez moi et faire du télétravail. Déception. Je rentre chez moi, et je ne vois plus mes collègues ni les jeunes pendant plus d’un mois.

Ça recommençait pas mal !

Le confinement se termine, je peux retourner travailler sur place. C’est l’été, il fait beau, je suis de nouveau la plus heureuse du monde. Trois gros mois se passent très bien, nous mettons des projets en place avec les jeunes, organisons des stages, passons d’agréables moments tou·te·s ensemble et nous essayons de faire abstraction de la crise sanitaire même si nous respectons les gestes barrières. En plus, je réalise mon troisième et dernier objectif … Je trouve mon chez moi ; le 1er octobre, je déménage. Je me dis que c’était un mal pour un bien, et que je l’ai très bien surpassé. Cependant, quand j’écoute les infos, mes espoirs n’arrivent pas à garder la tête haute. Je le sens, un deuxième confinement ne saurait plus tarder. Comme de juste, le voilà qui arrive à grands pas. Le 26 octobre ; on est reparti. Je me retrouve à nouveau chez moi. Vraiment chez moi. Seule. L’été est parti, il a laissé la place au froid, aux feuilles mortes, à des couleurs plus sombres. Ce n’est pas le moment de baisser les bras, ça va aller. Je peux y arriver.

Un vrai nouveau départ, c’est pour quand ?

Le temps passe, mais la situation ne change pas. Je ne sais pas quand je pourrai, de nouveau, travailler en “présentiel”, ce mot qui n’était auparavant pas dans mon vocabulaire et qui maintenant a trouvé sa place. Je me dis que cela ne doit vraiment pas être évident pour les jeunes et puis je me rappelle, je me rappelle que, moi aussi, je suis jeune. Même si cette année est particulière, j’ai quand même réussi à valider mes objectifs. Mais dans le fond, je n’imaginais pas ça comme ça. Je pensais faire plein d’activités avec les jeunes, passer des moments avec eux à rire et discuter, ou même fêter avec mes ami·e·s la signature de mon boulot tant rêvé, ou encore fêter mes 23 ans … Profiter de la vie, tout simplement. Au lieu de ça, je mets des projets en place en sachant que ceux-ci seront sûrement annulés, j’essaie de proposer des activités aux jeunes qui sont surchargés de travail scolaire et qui me lâchent des “vus”, je fais de mon mieux pour leur insuffler du courage, courage que je reçois de mes collègues au quotidien.

Affronter aujourd’hui et croire en demain

Ma motivation yoyote. Certains jours, je me lève pleine d’énergie, décidée à faire bouger les choses, puis d’autres, je suis déprimée par la situation dans laquelle nous vivons et j’ai l’impression que je ne m’en sortirai jamais. Si quelqu’un m’avait dit que ma première année de travail serait comme ça, je lui aurais surement ri au nez. Mais je ne baisse pas les bras, je reste présente pour les jeunes, et je fais mon possible pour réaliser mon travail au mieux. Finalement, être animateur-trice en 2020, c’est faire preuve de réflexion, c’est apprendre à lâcher prise et à faire face à ses angoisses, c’est découvrir de nouvelles manières de travailler, c’est prendre le temps de bien faire les choses, c’est trouver l’équilibre entre la vie privée et professionnelle et le garder, c’est s’accrocher et se prouver à soi-même de quoi on est capable, c’est un défi au quotidien qui, somme toute, nous rend plus fort, et nous prépare à affronter l’avenir.

Auteure : Suzon, 23 ans, Soignies

Cet article a été écrit lors de l’action Raconte-nous ta MJ

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Information, le poids des mots

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Laura, elle aussi, a participé à nos ateliers autour des médias, de l’information. Aujourd’hui, elle pose une question très intéressante, est-ce qu’un mot est tellement neutre ? Est-ce que le choix des mots que font les journalistes pour faire passer une information ou l’autre ne change pas aussi le contenu de cette information ?

À mes yeux, ça va de soi : personne ne peut être totalement objectif. Je pense que, bien souvent, ce qui nous dévoile l’angle de vue auquel est soustrait un média, c’est le langage employé et la façon dont il est utilisé. Les termes choisis renferment beaucoup de données sur la direction que prendra le débat, quel public est visé, et à qui cela profite. Je pense qu’il y a un bénéficiaire derrière chaque article traité.

Pour le même fait divers, disons un vol à main armée, je peux cibler le débat en précisant ou pas : l’ âge de l’auteur, ses origines, son sexe, l’âge de la victime, l’arme employée, une partie du contexte, etc. Mais en fonction du terme que je choisirai pour définir l’auteur dudit crime, je ne ciblerai pas le même public et je ne susciterai pas le même débat.

Par exemple, les réactions ou les commentaires seront différent·e·s si je le nomme comme étant « une jeune personne » plutôt que de le qualifier  » d’un garçon de 17 ans  » ou encore « d’un lycéen »… En résumé, un ensemble d’informations véridiques peut aussi devenir en soi un mensonge lorsqu’une maigre facette des faits est exploitée. C’est pour cette raison que je trouve que l’information est avant tout à prendre avec du recul, une recherche complémentaire, lorsque c’est possible, et un libre arbitre.

Auteure : Laura, 26 ans, Huy

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Harcèlements quotidiens

Harcèlements quotidiens

Les journées de Luce se ressemblent et ne sont pas réjouissantes du tout. Chaque jour, c’est la même histoire, subir les commentaires, les gestes déplacés, tenter de fuir les nombreux pénibles. Épuisée par ces comportements, Luce tire le bilan

Journée de merde, journée classique

7h27 Je rentre dans la station de métro pour aller à l’école. Il fait froid, très froid. Mon métro n’arrive pas, je fais un détour pour chercher un autre itinéraire quand soudain, je vois deux paires d’yeux m’inspecter de haut en bas. C’est deux gars dans la trentaine. Deux contrôleurs de la stib. Ils s’approchent et leurs deux voix se mêlent à leurs yeux obstinés: « Et toi ! T’aurais un numéro ? T’es vachement bonne ma chérie » ai-je entendu. Quand je cours pour essayer de fuir, je sens une de leurs mains sur mon poignet, essayant de me garder auprès d’eux. Quand je réussis enfin à m’échapper, les larmes coulent sur mes joues et mes jambes cherchent à courir, encore et encore. 15h50 Fin des cours, attroupement de jeunes en dehors de l’école. Comme d’habitude, un gars vient me claquer les fesses et me dire à quel point j’ai un gros cul. Il me suit pendant une centaine de mètres et me lâche après s’être lassé. 17h23 Enfin rentrée chez moi, je pense être soulagée… Je fais la bise à mon frère puis à mon père qui sur le fait me dit « Ho, ta poitrine est très jolie aujourd’hui, elle a grossi non ? » Je réponds par un rire gêné. La suite de la soirée continue par un rapprochement et une main sur mon épaule. Mes larmes coulent toute la nuit…

Témoigner et bouger

Aujourd’hui, je vis toujours dans la peur: peur de me faire siffler dans la rue, peur qu’on me regarde. Combien de fois me suis-je demandé si ma tenue pouvait justifier ce qu’il m’était arrivé ? Est-ce qu’un pauvre jean slim et un t-shirt uni large auraient pu causer cela ? Était-ce de ma faute ? Puis un jour j’ai vu un témoignage d’une fille qui racontait son histoire, cela me faisait beaucoup penser à moi. Cela m’a énormément touchée et j’ai décidé de me relever et de rejoindre un mouvement principalement composé de femmes : le féminisme. Je me suis rendu compte qu’aucun geste ni aucun vêtement ne pouvait justifier un acte ou une parole. Chaque jour, je me bats pour le droit des femmes, ces droits que normalement nous devrions déjà avoir parce que cela n’est pas normal. Ce n’est pas normal de devoir nous battre pour ce genre de choses. Surtout, n’oubliez pas que si quelque chose vous est arrivé, que vous soyez une fille ou un garçon parlez-en, ne vivez pas dans le secret !

A écouter aussi en podcast ici

Pour en savoir sur la réalité atroce d’autres femmes, voir l’expo Que portais-tu ce jour là ? organisée par Amnesty International

Auteure : Luce, 14 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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Pendant des années, Rayan ne faisait pas ses devoirs, ne travaillait pas à l’école, provoquait les professeur·e·s. Il a fait des bêtises assez grosses pour que sa mère n’ait plus qu’une solution, le mettre dans un internat.

Le grand jour

Ca y est, c’est le jour J. Ma mère me dépose à l’internat et repart. À travers les gouttes de pluie qui coulent sur la fenêtre de ma nouvelle chambre, je la regarde partir vers l’arrêt de bus. C’est très difficile, je fonce en pleurant dans la chambre d’un ami à moi, Ricardo, et lui demande pour appeler ma mère. Je retourne à la fenêtre de ma chambre avec le téléphone. Je lui dis : « Maman, c’est Rayan. Tu me manques, je veux que tu viennes me chercher ». En larmes, ma mère répond « Rayan, tu dois rester. C’est pour toi que je fais ça ». Elle raccroche alors que le bus arrive. Elle monte dans le bus et ces dix secondes me paraissent durer dix ans. Je me sens abandonné, je pleure comme jamais je n’avais pleuré avant.

L’herbe n’est pas plus verte ailleurs

À l’heure où je vous parle, je sais que ma mère a fait ça pour moi, elle pensait que j’allais être mieux là-bas. Malheureusement, j’y ai vécu un enfer : les éducateurs nous frappaient. Un jour, à l’étude, un éducateur a jeté mon tout nouveau plumier sur moi parce que je n’avais pas fini mes devoirs. J’ai ramassé mon tipex, mes crayons cassés. J’ai pleuré. Je me sentais humilié. Après que plusieurs jeunes de l’internat aient aussi parlé de ce qui se passait là-bas, l’internat a finalement dû fermer.

L’ailleurs attise le manque du pays

Après cette mauvaise expérience, j’ai heureusement passé les quatre dernières années dans un internat qui me convenait. Là-bas, les éducateurs et les activités étaient très bien. J’ai donc pris du recul. Finalement, l’internat m’a permis d’apprendre à me gérer, à me calmer, à être plus sociable et à faire moins de bêtises. Et surtout, le manque de ma mère m’a fait comprendre qu’il était important de prendre soin des gens qu’on aime.

Auteur : Rayan, 14 ans, Ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance

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Accro de la manette 

Accro de la manette 

Pendant le confinement, l’ennui et l’absence de ses proches ont plongé Anas, au coeur du jeu vidéo. Aujourd’hui, il s’est rendu compte des conséquences et tente de retrouver une vie normale : une vie où on sort et fait la vaisselle sans trop rechigner.

Une irrésistible envie de jouer

Il est 11h00 du matin, je suis devant la console, manette à la main. Des chips salissent mes doigts, une bouteille de boisson pastèque-melon est un peu plus loin. Je suis bien, j’ai de quoi rester là quelque temps. Dans ma tête, je me donne la limite de quatre heures de jeux, pas plus. Ensuite, je sortirai avec mes copains. Pendant le confinement, j’étais déjà resté huit heures d’affilée devant mon PC, sans manger, sans me lever. J’en avais même oublié que j’avais des jambes ! Quand je me suis levé, je ne les sentais plus. Bref, je ne veux pas revivre cette sensation. “Anaaaaaas”, c’est ma mère qui m’appelle pour passer à table. Il est 14h30. J’ai fini le paquet de chips, je n’ai pas faim et surtout, j’ai envie de continuer à jouer.

Boulimie numérique de 11h à … 6h du matin

Un peu plus tard, ma mère m’appelle pour aller faire la vaisselle. L’horloge de ma chambre indique 16h. Bon, ça fait déjà cinq heures que je joue, mais j’ai envie de continuer quand même. Je n’ai pas envie de me lever, je fais mine de ne pas entendre ses cris jusqu’à ce qu’elle monte et me demande un peu plus sévèrement d’aller faire la vaisselle. Là, je m’énerve. “T’es chiante, tu ne veux pas me laisser tranquille ?”. Comme c’est un jeu en ligne, impossible de mettre sur pause. Je n’ai qu’une seule idée en tête, jouer. Jouer. Jouer. Je joue et plus tard, je regarde l’horloge : 23h. La console est en surchauffe, je n’ai pas le choix : je dois m’arrêter. Je l’éteins et je passe à un autre écran, celui de mon téléphone. Une heure plus tard, je reçois un message d’un pote qui me propose de jouer en ligne avec lui. Je rallume la console. Je plonge les doigts dans un nouveau paquet de chips, j’oublie mes jambes, j’oublie le temps. Il est 6h du matin.

Addict

Mon addiction s’est particulièrement déclarée pendant le confinement. Pendant ces mois, j’ai trouvé ma vie ennuyeuse et mes amis me manquaient. Le comble, c’est que maintenant que je peux les revoir, il m’arrive de les nier pour pouvoir continuer à jouer. Le pire, ce sont les tensions avec ma mère. Je les regrette mais tant que je suis addict, c’est difficile de me retenir, je deviens rapidement agressif sans m’en rendre compte tout de suite. Je culpabilise mais je recommence.

Peut-on parler d’addiction ?

Je ne sais pas si je peux à proprement parler “d’addiction”, car je suis encore très jeune. Dans un article de Clara Van Reeth paru dans Le Soir, il est dit que “l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a reconnu l’addiction aux jeux vidéos comme maladie, refuse de parler de trouble pathologique avant l’âge de 18 ans, car il est trop difficile de distinguer ce qui relève de l’adolescence (dépression, repli sur soi, agressivité) ou d’une réelle addiction aux jeux vidéos.” Ce qui est certain, c’est qu’il y a une tendance addictive dont j’aimerais me débarrasser, puisque je continue à jouer en dépit des conséquences négatives que le comportement produit sur moi (maux de tête, mauvaise humeur, désocialisation …

Couper le fil

Depuis ce jour où j’ai joué pendant seize heures, je me suis remis en question et la relation avec ma mère s’est apaisée, même s’il y a encore des efforts à faire. J’ai diminué les jeux vidéos et je me force à sortir plus. Je constate que ce type de dépendance peut abimer des familles et des relations, je conseille à tous de ne jamais tomber dans cet engrenage. C’est plus facile de prévenir que de guérir, croyez-moi.

Auteur : Anas, 14 ans, Ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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