Les auteur·e·s de scan-r
Les auteur·e·s de Scan-R sont issu·e·s de toute la Fédération Wallonie-Bruxelles. Âgé·e·s de 12 à 30 ans, elles et ils ont décidé de participer à un atelier organisé dans une structure qu’elles et ils fréquentaient. Les articles ou témoignages écrits sont la libre expression de chacun·e que Scan-R s’efforce de respecter et de modifier le moins possible.
L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ?
« L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt », quelle phrase hypocrite. Je me lève tard et j'ai accompli des choses, je me lève tard mais je travaille, je me lève tard, pourtant… je ne suis pas fainéante, j'ai un traitement. Si on en croit la phrase à cause d'un traitement l'avenir ne m'appartient pas, alors ? Mais moi, je me bats chaque jour pour moi et mon avenir, à n'en plus dormir, et pourtant je me tiens debout. Vous savez, je vais vous citer une phrase d'un autre lève-tard : « Aujourd'hui est eux, mais l'avenir est à moi » de Nikola Tesla. Il se levait tard mais a été l’un des plus grands génies de l’histoire. Alors, l’avenir appartient-il toujours à ceux qui se lèvent tôt ?Auteure : Milla, 25 ans, Flémalle CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER...
Pré aire
Le pré carité, là où je fais mon beurre en discutant avec des gens de tout horizon.L’horizon de toit où l’on veut être en dessous pour le bien être. Car sans toit, dure est la vie. Apprendre à crier mais pas rien que pour le geste. Moi je veux le reste et bien plus. Dans mon pré aire, toute âme en peine a le droit de réclamer une écoute sans que cela me coûte. Avec un groupe d’amis, Actionne Toit, désobéis aux lois qui ne vont pas. Un local pas très banal car ce que l’on fait est phénoménal. Dans mon pré existe une foule de gens réclamant leurs droits par rapport aux toits. Car toi plus moi plus tous ceux qui le veulent ont la gueule pour contrer cette problématique sociétale qu’est la pauvreté. Dans le pré carité vient dire ce qui ne va pas dans la société. Que...
Le sel de la vie
« C’est vrai que ce que nous réalisons n’est qu’une goutte d’eau par rapport à l’océan.Mais sans cette petite goutte, il manquerait quelque chose à l’océan. » (Mère Teresa) J’ai souvent l’impression que dans la vie, on attend de nous qu’on réalise de grandes choses. Pas de place pour la médiocrité, à nous l’excellence, comme le prône le pacte du même nom. Nos parents, nos amis ou même la société, placent en nous de grands espoirs pour que l’on atteigne l’idéal que le monde nous donne en modèle. Un petit geste est rarement mis en avant. Le chemin parcouru et les petites victoires sont souvent banalisés au profit du résultat. Il y a peu de temps de ça, je me voyais être avocate. En faisant cela, à moi le beau métier rémunérateur (sauf pour les 3 premières années) et...
Vous saviez que les bateaux de police « surveillent » les migrants qui traversent la Manche ?
En vacances à la Côté d’Opale avec mes parents, on décide de faire notre première randonnée. En bord de mer, des personnes qui semblent non-européennes se trouvent sur la plage. Avec mes parents, on suit notre chemin et on rentre dans les terres. Trois voitures de polices, avec des hommes et femmes armé·es, habillé·es en militaires. Je pense : « J’espère qu’ils ne leur feront pas du mal ». Pour terminer notre balade, on repasse le long de la mer. On croise un grand groupe de personnes non-européennes sur la plage. Plus loin, on arrive près de trois personnes habillées en militaires, armes en main. Je tends l’oreille, je n’entends que quelques mots : « J’en ai rencontré un qui a fuit la guerre ». Au fond de moi, j’espère que cet homme en a vraiment conscience et...
L’automne en poésie
Je suis un cahier dont les mots se posent sur les pagesJe suis le bic qui écrit les lettres de mes penséesEt moi, la main en fluiditéLe tout, un art sans mesure qui rédige à l’authentique les idées sur papier. La poésieEn rimes, s’exprime sous les brumes de l’arbre scié en forêtEn rimes, parle de notre humanitéNature et mental contractés. En forêt, je ressens la douceur du vent, le crépitement du bois sous mes pieds comme un feu en cheminéeL’écorce de l’arbre dans le creux de ma main, je vois les couleurs de la nature qui reflètent l’artifice des élémentsLa terre, socle sur laquelle tient les troncsLes troncs, piliers sur lesquels se marient les branches d’automne. Et laissent voler en éclat leurs parures. Je vis la promenade éphémère d’automne qui se tatoue en...
Les mondes parfaits
A quoi ressemblerait un monde parfait ? La question fut posée à trois adolescentes. Un monde sans…, Assia, 15 ans Un monde parfait, c’est un monde sans IPPJ, un monde où on peut être avec sa famille, un monde sans jugement et un monde où tout le monde peut manger à sa faim. Super envies, Laura, 14 ans Que les femmes soient aussi bien payées que les hommes. Ne plus mettre les jeunes en IPPJ. Que tout le monde soit logé et que tout le monde mange à sa faim. Que l’école ne soit plus obligatoire. Mon monde, Alycia, 16 ans Mon monde parfait, ça serait d’avoir droit à la parole. On aurait des formations pour les mineurs qui ont peur de l’école ou qui ont peur du monde. Qu’il y ait des petites écoles avec des petits groupes. Qu’on se respecte chacun et qu’on s’aime comme...
Equité et partage
Un monde parfait ? Quelle drôle de question… quand on est enfant, on ne se pose pas ces questions, on vit naïvement sans vraiment se rendre compte d’où on évolue. Puis, petit à petit, on prend conscience de l’ampleur de la situation. De la situation merdique dans laquelle on est in fine… que tout nous dépasse, que la politique c’est pas trop ça, etc. Mais donc ôtons tout ça de notre tête et imaginons un monde parfait ! Pour moi un monde parfait serait un monde équitable et de partage. Moi je vois la vie comme un puzzle. Nous sommes tous et toutes des cases de ce puzzle. Si chaque case prenait soin des cases qui l’entourent, nous vivrons toutes et tous en harmonie. Faire attention à nous et à ce qui nous entoure, la voilà la clef du bonheur. Donc le bonheur est...
Projets à venir
Voici mes projets. Rentrer chez moi. Retrouver une vie normale. Retrouver mon papa et retourner à l’école. Avoir un petit travail. Être éducatrice plus tard ou tenir un magasin de massage. Pour moi, c’est important ces projets-là car c’est une toute nouvelle vie qui peut recommencer. Tourner la page d’un chapitre pour en ouvrir un nouveau avec une vie meilleure. Retrouver une vie saine, c’est important car j’ai été beaucoup séparée de ma famille. J’ai vraiment vécu des choses atroces. Je voudrais prouver à toutes les personnes qui ont eu tort à mon sujet, qu’on peut réussir dans la vie. Malgré le passé douloureux qu’on a pu avoir, ou malgré notre histoire, tout est possible dans la vie. Quand on veut, on peut réussir dans la vie. Il faut juste avoir la motivation...
Dans la rue
Les personnes de la rue, il y en a beaucoup. Beaucoup de défis : savoir comment manger, se doucher, dormir en sécurité et surtout ne pas se faire voler nos téléphones ou le très peu d’argent qu’on a sur nous. Tout ça mêlé aux nombreuses critiques, jugements de personnes, de la police, qui vivent dans un logement. Il y a tant de douleurs que beaucoup décèdent dans la rue, sans avoir un message d’adieu. La vie coûte beaucoup plus cher, aussi bien pour manger… l’eau coûte… beaucoup de taxes… comment mettre de l’argent de côté ? Même les enfants ne savent pas avoir de quoi manger à l’école. ndr : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.Auteur : Willy, 58 ans, Charleroi CET...
Projets, forces & besoins
Mes projets • Retrouver une vie que tout enfant devrait avoir• Retourner chez ma maman• Ne plus faire les mêmes erreurs qu’avant Mes forces et qualités • J’aime beaucoup aider les gens Mes besoins • Avoir une belle vie avec plein d’amour • Voir ma maman et fière de moi Mon histoire • J’ai fait des erreurs et je regrette beaucoup• J’ai fui la situation• Mais aujourd’hui, je me rends compte que mes efforts ont payé• Je suis en train de m’en sortirAuteure : Assia, 15 ans, Namur CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Décrire un monde parfait…
On rêve tous et toutes de vivre dans un monde parfait. Mais parfait comment ? Parfait pourquoi ? Difficile à dire. Je pense qu’il serait compliqué de décrire un monde parfait. Non pas parce que notre monde actuel n’a rien à se reprocher, entre les guerres, les génocides, la pollution, le réchauffement climatique, ou encore les dictatures, il y aurait une série de choses à changer. Non, il semble complexe d’imaginer un monde parfait car chacun a sa propre vision du monde et de la perfection. Un SDF dans la rue ne verrait-il pas le monde parfait prendre la forme d’une maison accueillante ? Un éco-anxieux considèrerait peut-être un monde parfait tel un monde écologique, où la pollution disparaitrait. Un millionnaire, plein d’ambition, verrait peut-être la perfection...
Et si j’avais un gigantesque micro… que dire ?
Scan-R propose diverses activités aux 12-30 ans. Cette fois, il n’est pas question de réfléchir ! Un jeune imagine avoir un gigantesque micro. Il exprime alors ses pensées, en respectant les règles d’un jeu, l’écriture automatique. Eh oh ! Waw, putain, ça marche ! Alors, bon… J’aimerais vous dire plein de choses, mais je n’ai que cinq minutes donc je vais être bref. Vous n’en avez pas marre ? De répéter des erreurs qu’on a faites pendant 10 000 ans ? De rejeter votre prochain parce qu’il est différent ? Imaginez si c’était vous ? Auriez-vous apprécié être traité de cette manière ? Auriez-vous désiré quelque chose de la personne en face ? Alors, si on prend du recul et qu’on fait preuve d’empathie… On ne pourra plus agir comme avant et on pourra enfin avancer. Ah,...
Les petits avis, épisode 84
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Arrêter les maladies graves, Chloé, 16 ans Si j’avais une baguette magique, je voudrais arrêter les maladies graves car ma mère est décédée d’un cancer du pancréas quand j’étais enfant. Et aussi car cela tue beaucoup de gens et détruit des familles entières. Me faire opérer de ma scoliose, Chrystelle 16 ans Si j’avais une baguette magique, je me ferais opérer de ma scoliose. J’aimerais me faire opérer parce que, tous les jours, j’ai des douleurs de dos et ça m’empêche de faire certaines choses (et aussi le regard...
La famille
Je trouve que la famille est quelque chose d’important car elle offre amour et soutien, enseigne des valeurs essentielles comme le respect et l’empathie et joue un rôle clé dans l’éducation. Je trouve que c’est dommage de ne pas bien s’entendre avec sa famille. La famille est importante parce qu’on peut se confier... Ils peuvent nous aider et nous soutenir dans les moments difficiles. Se disputer ou ne pas se parler, c’est perdre une chance de se sentir aimé et compris.Auteure : Anonyme CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
La santé
La santé. Je pense que c’est une valeur qui a tendance à être mise de côté, pas dans l’idée mais dans la pratique. En témoigne l’augmentation de nos maladies mentales, comme la dépression, le burnout, l’éco-anxiété… mais physiques, l’augmentation des cancers pour ne citer que ça. La santé, ça touche à tout, l’alimentation, le logement, le travail, les relations… Je pense que si collectivement, on se recentrait sur ce qui compte vraiment, qu’on écoutait plus nos corps, nos besoins, nos limites en respectant celles des autres, la société en ressortirait apaisée. Prendre soin de sa santé physique et mentale, veiller à son bien-être. Je me reconnais dans ces valeurs, je tends à les faire perdurer. Plus je grandis et plus elles font sens. J’ai frôlé le Paradis suite à...
Comme toi
Je marche en ville quand je le vois ; Pas un visage connu mais plutôt celui d’une catégorie de personnes à part. Il est là. Il fait le tour des gens. Il cherche quelques pièces pour s’acheter de quoi manger, il dit. Mais, quand il s’approche de moi, voilà que le doute m’assaille. Est-ce vraiment de la nourriture qu’il va aller acheter avec les quelques centimes que je pourrais lui donner ? On m’a souvent dit que l’argent leur servait à se piquer, alors qu’est-ce qui me dit que pour lui, ce serait différent ? Et puis, on m’a beaucoup répété de ne pas trop me retourner pour fouiller dans mon sac par risque d’être volée, car ces gens-là, au fond, ne sont-ils pas un peu désespérés au point de voler ? Alors, quand je le vois, presque malgré moi, je détourne quelque peu...
Besoin de joie ?
Privilégier des moments qui procurent joie et bonheur, oui, ces idées sont importantes à mes yeux. Je suis incapable de définir telle ou telle amitié sans qu’il n’y ait de vrais liens qui puissent se créer. Jouer aux cartes, sans comprendre les règles. Boire un verre, ou deux, ou trois. Ecouter un concert, en se bousculant au premier venu. Se promener vers des chemins foireux. Faut partager, même en solo – on n’est pas tout seul dans la tête –. Non, ces valeurs ne sont pas nécessaires à la société. Ce qui est nécessaire, c’est avoir un toit, manger à sa faim et s’évader en étant prêt à être déçu. Mais, en règle générale, et pour être franc, je n’ai pas de réelle réponse à pondre. Ce sont des sensations qui sont indépendantes de moi. Chacun recherche et ressent les...
Peur de faire mon coming out
Je m’appelle Chloé, j’ai 16 ans et j’ai peur.Peur de vivre comme je le désire. Je suis bisexuel et transgenre, mais j’ai peur de faire mon coming out, car même si nous sommes en 2024, il reste compliqué à accepter pour certain d’être LGBT.Aujourd’hui encore, de nombreuses personnes sont insultées, agressées voire tuées pour ce qu’elles sont, comme si nous avions fait le choix d’être comme ça. À l’heure actuelle, les droits LGBT sont plus en péril que jamais.Pour résumer, j’ai peur de la société dans laquelle nous vivons et de celle dans laquelle mes enfants devront vivre s’ils sont LBGT.Pour que personne n’ait peur de tenir la main de la personne qu’il aime, de rire ou de l’embrasser en rue, il est essentiel de faire changer les choses.Auteure : Chloé, 16 ans,...
En partant de rien
« Je ne suis rien, je le sais, mais je compose mon rien avec un petit morceau de tout », Victor Hugo. Lorsque l’on commence à réfléchir à notre vie, à qui nous sommes, au monde qui nous entoure, on en arrive inéluctablement à la conclusion que nous ne sommes que poussière. Cette idée peut nous terroriser et nous faire rentrer dans une grande déprime. Mais une fois que nous nous sommes morfondus dans cette évidence, il est important de pouvoir s’en détacher et de se rendre compte que bien que nous soyons qu’un grain de sable dans l’univers, ce grain de sable peut contenir monts et merveilles. Nous sommes tout petits face à l’immensité du monde, mais nous pouvons grandir et nous remplir de ce monde en question ! Je ne suis rien, je le sais, mais je compose mon rien...
Molécules d’identités…
Durant nos ateliers d'expression, les jeunes sont invité·e·s à réaliser leur molécule d'identité, afin de représenter les groupes d'appartenance, loisirs, qualités... multiples qui les définissent. En voici quelques-unes réalisées avec les jeunes d'Eté solidaire, à Chaumont-Gistoux. Ecriture et voyage, Chloé, 16 ans L'écriture L’écriture car, dès que ça ne va pas, écrire me calme et m’occupe l’esprit. J’écris mes sentiments mais aussi juste pour poster (sur Insta) des poèmes parfois sur des sujets sensibles (harcèlement, homophobie, racisme, …). Le voyage Le voyage est important car il permet de découvrir de nouvelles personnes mais aussi de nouvelles cultures. Le voyage permet aussi d’oublier, pendant quelque temps, ses problèmes (une parenthèse dans le mal-être)....
Un angle d’attaque
« On se fait toujours des idées exagérées de ce qu’on ne connait pas ». Décidément, Albert Camus n’avait pas sa langue dans sa poche. J’aime sa plume, tant elle allie sagesse et relâchement. Tout au long de ma vie, je fus entouré de personnes stressées par la vie. Quoi ?! Comme si tu étais le seul ! Mon pauvre Bruno, te crois-tu unique ? Non. Absolument pas. En revanche, se poser pour y réfléchir, prendre du recul, n’est-ce pas intéressant ? Combien de parents se foutent une pression-monstre, avant l’arrivée des nouveau-nés ? Combien de gens se moquent de cultes et rites méconnus ? Combien d’étudiants se détruisent mentalement, une fois arrivés en blocus ? Les exemples sont nombreux.Certes, nous sommes des humains en quête de sens. Néanmoins, n’est-il pas absurde...
Pluie de sourire
Hier, j’étais un peu triste, l’été touche à sa fin et tout ce que j’ai attendu toute l’année : les vacances, les festivals, du temps avec mes proches, ces situations sont derrière moi. Ma vie de famille est bordélique et le retour à la réalité fait mal. Le soir, nous avons décidé de manger la miraculeuse frite qui remonte le moral avec mon amie et ma filleule. Il s’est mis à pleuvoir… ma petite Zizou a commencé à dire : « Marraine, courir ». Naturellement, on s’est mise à rentrer et sortir, juste pour courir sous la pluie. Ses éclats de rire m’ont directement rendu le sourire. Alors, si hier il faisait trop chaud et que vous aussi à la première goutte de pluie, vous n’avez pas pu vous empêcher de crier : « Quel temps de merde », rappelez-vous de courir sous la...
L’enfer est pavé de bonnes intentions
J’ai longtemps cru que je faisais le bien, que j’agissais toujours en connaissance de cause. J’ai nourri l’illusion douce et réconfortante d’avoir raison, simplement parce que mon cœur était tourné vers le bien. Mais quelle amère déception… J’ai découvert que vouloir le bien d’autrui ne signifie pas nécessairement le lui offrir. Certains ne veulent pas d’aide, certains n’ont pas les mêmes envies que nous. Il en est même qui vivent sous des étoiles étrangères, avec des repères qui échappent à ma compréhension. Et moi, j’en ai fait l’amère expérience. En psychologie, on me qualifierait de “Sauveur”. Ce rôle fait partie du triangle dramatique de Karpman, qui décrit trois comportements : le Sauveur, la Victime, et le Persécuteur, des rôles qui s’inversent souvent. J’ai...
La pauvreté selon Mahy
Lors d'un atelier avec la Rédaction Jeunes de Scan-R, deux jeunes lisent un article citant Christine Mahy. La militante fut interviewée par le journaliste Nicolas Lahaut. Quel est le but de l'activité ? Réagir aux propos de la membre du Réseau wallon de lutte contre la pauvreté. (Pas) essentiel, Emma, 22 ans, Liège « Commencer à être pauvre. Comment peut-on vivre en sachant ça ? Sur le plan politique, je ne saisis pas qu’on n’en fasse pas une priorité absolue ». Je suis totalement d’accord avec cette phrase de Christine Mahy (ndr : publiée dans le magazine Wilfried). J’ai parfois l’impression que, même si tout tourne autour de l’argent dans ce monde, c’est plutôt celui de la classe « supérieure » qui compte plutôt que celui du tout-venant. On fait plus de blablas...
A nos rencontres
Le monde commence et finit avec toi. De ta petite personne, de tes 2 petits yeux, tu n'as qu'un minuscule point de vue sur le monde qui t'entoure. Tu as accès aux endroits qui te sont proches et à une vision étriquée de ce qu'est la réalité. Mais nous avons tous le pouvoir de nous connecter. L'univers réduit dans lequel tu vivais se voit alors agrandi. Les idées, les expériences, auxquelles tu es exposées, sont doublées. Et à chaque nouvelle connexion, le monde s'élargit. Seulement en formant des liens avec autrui, ai-je pu sortir de cette sensation de vide qui m’habitait, et seulement en m'ouvrant réellement à ceux-ci, ai-je pu comprendre enfin qui j'étais. Si j'étais une œuvre d'art, je serais un recueil de poèmes rempli d'ode à ceux que j'ai rencontrés....
Ma 4e de couverture, partie 2
Comment résumer votre vie en une quatrième de couverture ? La question fut posée à la Rédaction Jeunes de Scan-R ! Nul obstacle, Julie, 23 ans, Liège En questionnement depuis près de 4 ans. Julie espère avoir enfin trouvé les études qui lui plaisent. Evidemment, elle doute d’elle-même, se pensant incapable de relever ce défi. Pourtant, elle a déjà su se battre et surmonter plusieurs obstacles. Cette jeune femme remplie d’espoir attend avec impatience de monter étape par étape vers un ou des métiers et une vie qui résonne avec ses valeurs. Médaille d’or, Emma, 22 ans, Liège Championne toute catégorie dans sa discipline, Emma a une belle carrière devant elle. Alors qu’elle approche de la retraite dans cette branche, elle a cependant quelques petits restes de son...
Ma 4e de couverture
Comment résumer votre vie en une quatrième de couverture ? La question fut posée à la Rédaction Jeunes de Scan-R ! Une vie, une chance, Eloïse, 21 ans, Liège Et si j’étais une quatrième de couverture ? Vous voulez vous prendre la tête ? Ce livre est fait pour vous ! Rempli de questionnements et d’introspection, le personnage principal, Eloïse, évolue dans un drôle de monde. Un monde qu’elle considère absurde mais dans lequel elle se sent chanceuse d’évoluer. Cette petite fille est persuadée de vivre sous une bonne étoile. Elle remercie chaque jour la Vie pour la chance qu’elle a. Vous verrez tout au long du livre qu’elle a su faire preuve de maturité et saisir les opportunités. Pourtant, elle porte en elle beaucoup de doute et de tristesse. Mais au fur et à mesure...
Accepter l’humour noir ?
Peut-on faire de l’humour noir dans n’importe quelle circonstance ? L’humour noir n’est pas forcément le genre d’humour que les gens apprécient. Cela est parfois mal vu par les gens. Mais Jérémy Ferrari fait beaucoup de spectacles où son thème principal est basé sur l’humour noir en particulier. Il invite des humoristes qui ont des handicaps et les 2 humoristes commencent à faire des blagues noires. Tous les gens rigolent, mais en dehors du spectacle, beaucoup de gens n’apprécient pas. Or, même les personnes atteintes d’un handicap rigolent d'eux-mêmes et ne demandent qu’à rigoler. Certes, il ne faut pas dépasser la limite car parfois, les gens n’apprécient pas. Du coup, on sait qu’on doit arrêter l’humour noir. Mais, personnellement, je pense que les gens seraient...
Paix intérieure
La paix intérieure. Cette valeur est très importante pour moi. J’aimerais atteindre cette paix intérieure mais est-elle comme je l’imagine ? Est-elle alimentée par la spiritualité ? Est-elle alimentée par la confiance en soi ? Pourquoi je me pose autant de questions alors que je pourrais créer MA vision de la paix intérieure ? Cette valeur est aussi importante pour la société. Je pense que l’on devrait se concentrer sur cette conception personnelle. Que l’on puisse l’alimenter avec des dispositifs mis en place, sans honte, ni obligation de résultat. Juste être et tester.Auteure : Julie, 23 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.
Dans la tornade
Mon frère me dit « va prendre tes armes, c’est aujourd’hui que nous partons car c’est aujourd’hui que l’on gagne, que tu mets des liens à ton nom ». Alors je suis l’odeur des flammes, et trouve vite le bataillon. Voisins et autres sous l’oriflamme, tous défilant à l’unisson. Et ces tambours qui retentissent me font me sentir si vivant. Dans les maisons, des artifices et pris de cris assourdissants. A la radio et dans les villes, chacun de nous est au courant. C’est aujourd’hui que ça finit, que l’on déterre tous les serpents. Alors qui suis-je pour refuser ? Je dois bien y participer. Car le pillage et les jugements ne peuvent pas être ignorés. C’est mon pays, je l’aime tant, je ferai tout pour le protéger. Ce n’est pas vrai je n’ai pas peur, je ne fais que me...
Et si parfait ne suffisait pas ?
Que pourrait donc être un monde parfait ? Un monde sans guerre, un monde plus vert ? Un monde où personne n’a faim et un monde qui ne touche pas à sa fin ? Un monde où la différence ne tue pas et où demander l’égalité ne fait pas de nous des rabat-joies. Un monde où la pollution cesse et un monde où plus aucun crime ne reste ? Au fond, à quoi bon rêver d’un monde parfait ? Rêver d’un tel monde, c’est presque nier ce qui existe et ce qui va mal dans celui-ci. Alors, fixons-nous plutôt de petits objectifs. Ne rêvons pas d’un monde sans pollution mais faisons en sorte de ne pas en rajouter et/ou de mieux la diminuer. Ne rêvons pas d’un monde où les gens seraient égaux mais tentons plutôt de faire en sorte que les inégalités ne progressent pas, et avec un peu de...
Yanis et la danse
Je m’appelle Yanis, je danse tous les jours dans ma chambre en regardant des clips de musique. Au début, ça me suffisait, mais là, j’en veux plus. Je veux apprendre, me tuer à la tâche. Créer, découvrir et encore créer. Je cherche une école de danse.Parfait, il y en a une juste à côté de chez moi. 180€ pour 3 mois. C’est cher. Je n’en parle pas à mes parents. Ça fait 2 mois que le loyer n’est pas payé. Impossible de leur demander. Je vais faire des heures supplémentaires à mon job. Ça devrait le faire.Après 3 semaines intenses, j’atteins la somme qui me mènera au sommet. Je rentre dans la salle, mon rêve se réalise. Je me perds dans les pas des profs. L’extase me transporte. Je suis à ma place. 3 mois s’écoulent et je m’écroule. Travail, école, danse, mon corps...
Responsable, aide & chance
Ingrid Robeyns propose de limiter les richesses des millionnaires, le limitarisme. Selon la professeure de philosophie politique, l'extrême richesse est néfaste non seulement à la société, mais aussi à la planète et démocratie.Que demander aux personnes présentes à l'atelier d'écriture ? D'imaginer un groupe pour ou contre le limitarisme. Euroresponsable(s), Emma, 22 ans, Liège Pour ou contre une limitation sur les grandes richesses ? Contre. Pourquoi ? Ce n’est parce que des gens ont beaucoup d’argent qu’il ne peut pas être utilisé à bon escient/pour de bonnes choses. Il y a certes des personnes très riches qui veulent juste étaler leurs richesses peu importe tous les dégâts que ça peut entrainer. Mais pour moi, il ne faut pas généraliser. Une personne qui a...
Bâtiments adaptés aux PMR
Si j’étais le roi de Belgique, je ferais en sorte que les bâtiments soient adaptés aux PMR. Ma sœur ayant un gros handicap, elle devait prendre les escaliers pour aller dans sa classe, puis comme solution, l’école a mis ses cours au rez-de-chaussée. C’est seulement 1 an après que l’école a installé un ascenseur. L’école est discriminante pour les étudiants en situation de handicap et même dans le milieu professionnel, les travailleurs ne trouvent pas de travail adapté à leur handicap. Ou les personnes ne veulent pas embaucher une personne handicapée malgré qu’elle soit compétente, qu’elle est diplômée de master. C’est à la société de s’adapter à la personne et pas l’inverse.Auteur : Blaise, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R. Et d'autres...
Je n’ai jamais été aussi confiant
On parle toujours de la confiance en soi et le fait qu’on dépende toujours des autres pour obtenir cette dose de confiance en soi. Mais ne peut-on pas simplement l’avoir nous-mêmes, en se remettant en question ? En étant transparent avec nous-mêmes ? Pour moi, la réponse est simple. NON. Pour une raison simple, plein de gens ont essayé, moi y compris. Et ça ne peut pas venir que de nous. On n’arrivera pas à être objectif envers nous-mêmes. C’est là qu’on se rend compte de la puissance émotionnelle que peuvent nous apporter les autres. La self-motivation n’est qu’une illusion, la plupart du temps. Et ça t’affectera très peu. Car tu as conscience que c’est toi qui le dis et il sera moins mis en valeur intérieurement. Alors que l’entourage, surtout les bonnes...
Les vacances
Les vacances ça me représente car l’école c’est trop long mais avec mes amis ça fait passer le temps. En effet, les vacances j’adore ça car je peux faire ce que je veux. M’amuser, dormir, conneries. Pendant les vacances il y a aussi les voyages. J’adore voyager avec ma famille car on vit des moments inoubliables et cela permet de renforcer nos liens, comme ça on parlera de nos souvenirs dans quelques années. C’est pour ça que j’adore les vacances. Auteur : Bob, 16 ans, Chaumont-Gistoux CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R. Et d'autres récits
Let the river run the wild
Je me sens libre quand je chante car je suis que quelqu’un qui a extrêmement du mal à exprimer ses émotions. A travers le chant, je peux relâcher tout ce qui est en moi. Certains textes d’artistes que j’aime contiennent, de manière figurée ou littérale, des mots que je n’arrive pas à dire ou écrire. Parfois, à travers le chant, même sans texte, les émotions peuvent défiler, juste grâce à la mélodie. Si je peux offrir une pensée aux lecteurs, j’aimerais dire qu’exprimer ses émotions est une chose qui fait tellement de bien. Je ne suis clairement pas le mieux placé pour le dire mais retenir, cacher, avoir honte de ce que l’on ressent peut accentuer encore plus le mal-être. Pour terminer, en musique, la chanson qui pour moi parle très justement de ça est « The River »...
Une chance insolente
La beauté de la vie, c’est l’infime probabilité de notre existence et la chance insolente que l’on a que la vie existe. Si certains y réfléchissaient un peu, nous serions probablement plus unis. En effet, revenons à la création de la Terre, avant que la vie n’apparaisse, nous n’étions que des bactéries dans une mare de boue. Et au fil des années qui ont passé, ces microbes et bactéries sont devenues nous, les plantes, la faune et la flore. Mais rendez-vous compte, le moindre tout petit changement dans le processus d’évolution et hop, on n’existe plus. Un degré en plus au Crétacé pour plus de vie. Une météorite qui tome 3cm à gauche et finie la vie. Bref, on a de la chance car la vie a suivi un chemin qui lui a valu de survivre. On existe de peu ; alors, la vie est...
Un autre demain
Scan-R propose diverses activités aux 12-30 ans. Cette fois, il n'est pas question de réfléchir ! Les jeunes définissent ce qu'ils feraient leur dernier jour sur Terre. Comment ? En respectant les règles d'un jeu, l'écriture automatique. Avec mes amis, Anonyme, Bruxelles Si demain, je venais à disparaître, j’irais trouver toutes les raisons que je peux trouver pour que mes amis puissent mixer et faire exploser notre crâne avec de grosses basses. Par la suite, je ferais une pause-sushis pour ensuite, faire un high et fines herbes avec tous mes potes pour le reste de la soirée jusqu’au lendemain. Et voilà, je pourrais partir paisiblement. Et j’espère être invité à mon enterrement. Noircir, Colin, 22 ans, Bruxelles Si je savais que j’allais mourir demain,...
Claire conscience
Ce qui me révolte, c’est l’injustice et l’hypocrisie. L’honnêteté est la meilleure façon de s’exprimer, de définir sa personne, bonne comme mauvaise. Mentir ou ne pas dire ce qu’on pense est bien pire que dire une vérité moins positive ou une critique. Et l’injustice est un mot qui ne doit même exister. L’homme est l’animal qui la conscience la plus claire dans ce monde. Utilisons-la pour vaincre, et non rejoindre, les plus puissants qui détruisent les plus faibles. Car croyez-moi. Vous gagnerez bien plus en protégeant les faibles qu’à essayer de rejoindre les plus forts. Ne faites pas plaisir à tout le monde mais à ceux qui vous méritent. Auteur : Axel, 20 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R. Et d'autres...
Je rêve de devenir réalisateur
Mon plus grand rêve, c’est être réalisateur. J’aimerai créer une production qui vivra éternellement, qu’on n'oubliera pas ou qu’on pourra retrouver facilement. Qui pourra servir pour la suite. Être réalisateur pour moi, c’est beaucoup de choses. Transmettre des messages et rassembler les gens. C’est montrer qu’on peut accomplir de grandes choses avec peu de moyen, mais beaucoup de volonté. Être réalisateur, c’est s’entourer d’une équipe soudée en qui j’ai confiance et qui me font confiance. C’est partager un rêve. Un rêve qui prend vie au fil des réunions et des tournages. Réaliser un film, c’est long et fatiguant. C’est passer des soirées à préparer des tournages. Ce sont des moments de doute et de solitude. Mais à la fin, qu’est-ce qu’on est fier des résultats...
Et si demain…
Et si demain je venais à tout perdre, comme je l’ai déjà vécu, je pense que j’aborderais les choses différemment. Avec beaucoup moins de peurs, beaucoup plus de paix et au moins autant de courage. Quand je t’ai perdu toi, j’ai cru mourir, je crois que je suis vraiment un peu morte à ce moment-là mais finalement pour mieux renaître. Aujourd’hui je suis fière d’être la femme que je suis devenue. Rien n'aurait été possible sans l’aide de mes sœurs. Votre force m’influence chaque jour dans tous les choix qui me poussent à être une bonne personne. L’amour est le moteur de tout, et si pour d’autres l’amour s’appelle Jibril ou encore Monica, pour moi son nom est Eden.Auteure : Eileen, 27 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres...
Futur
Je veux vous parler du futur car quand j’entends l’actualité c’est difficile de l’imaginer, de s’y projeter. J’ai, pendant longtemps, fait partie de cette génération now et, pourtant, sans possibilité de futur, il n’y a pas de présent. J’ai désormais envie de construire, j’ai suffisamment déconstruit, j’ai envie de commencer à croire après avoir déconstruit nos croyances. Imaginer un futur. J’ai longtemps été en guerre, à l’intérieur de moi, j’essaie désormais d’y trouver la paix, en espérant que ça puisse l’insuffler en dehors. J’ai envie de vous dire de continuer de vous battre pour vos droits et le bien-être de toustes et ce, en commençant par prendre soin de vous-même et par respecter vos propres limites.Auteur : Anonyme, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS...
Si j’étais un oiseau
En juillet 2024, Scan-R organise une balade dans les bois avec les demandeur·se·s d’asile du centre d’accueil de Fraipont. Avec l’aide d’un guide nature, nous observons et étudions les oiseaux de la région. Ensuite, les participant·e·s discutent ensemble à propos de cette expérience et sont invité·e·s à compléter les phrases suivantes. Marie, 55 ans, Fraipont Si j’étais un oiseau, je m’envolerais pour aller dans tout le monde entier aider les désœuvrés, les déshérités, bref tous ceux qui sont dans le besoin. Si j’étais un oiseau, je chanterais pour apporter de la bonne humeur, l’amour et l’unité entre les êtres humains. Migrer c’est quitter un lieu pour un autre, pour des raisons multiples pour sa survie ou sa sécurité. Je me sens accueillie quand on m’accepte...
Dans le futur
Dans le futur, j’aimerai être accompli financièrement, professionnellement, ne dépendre que de moi-même. J’espère pouvoir, enfin, mettre des mots sur mon genre, pouvoir savoir et comprendre qui je suis, comprendre si je fais ces choses-là pour moi, car je me sens « bien quand je suis comme ça », ou, alors, de faire ça car je vois que beaucoup plus de garçons s’intéressent à moi; cela pourra me permettre d’enfin savoir qui je suis et de commencer ma vie en me sentant bien. J’ai beaucoup d’appréhensions sur mon futur, « qui sera là ? », « est-ce que je vais vivre seul ? », « comment les gens me verront si je transitionne ? ». J’aimerais que mon futur moi, quoi qu’il arrive, soit fier du parcours qu’il a traversé et que, peu importe la personne qu’on est devenu, nous...
Mon monde à moi
Le TDS (ndlr: TDS = Travail Du Sexe) est pour moi mon vrai métier. Celui qui me correspond et qui peut bien plus définir ma personne que tout autre activité/travail que je peux faire. Valeria est pour moi la projection de mon moi professionnel. Quand je met ma casquette de TDS, je prends plaisir à appliquer divers outils, diverses techniques, afin d’apporter des services de qualité. Parmi ceux-ci, le premier auquel on pense est l’intimité physique. Je prends plaisir avant tout à performer mon corps. Comme un artiste montant sur scène, je joue la prestation qu’on attend de moi. Tantôt douce, passionnelle, affectueuse. Jouer mes personnalités au travers de mon corps me donne beaucoup de plaisir. J’apporte également beaucoup de psychologique dans mes pratiques. Je...
Don de soi
Pour moi le travail du sexe c’est un don de soi. Ce job demande une partie physique, une partie psychologique ainsi qu’une performance conséquente. La partie physique c’est l’entretien du corps : contraception, épilation ou non,.. La partie psychologique c’est le consentement, l’écoute active du client, le respect des limites de chacun. La partie performance c’est la pratique, comment lui faire bien plaisir et s’adapter au corps de la personne. Il y a aussi une part de danger, on ne sait pas sur qui on peut tomber. On peut tomber sur une personne qui nous veut du mal, qui ne respecte pas nos corps et notre consentement.Auteure : Julie, 23 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Juste un au revoir
Moi, la petite fille timide qui avait peur de m’exprimer, je crois qu’on peut dire que vous m’avez aidée. Qui aurait pu croire que quelques lettres tapées sur mon clavier allaient permettre de me libérer ? Quand votre annonce est arrivée, je me suis dit pourquoi ne pas tenter, car au fond je pense que j’ai toujours eu des idées et aussi surtout beaucoup de mal à les partager. Alors, écrire dans un journal pour ma faculté m’a tout de suite paru être une très bonne idée et c’est en vous rencontrant tous que ma voix s’est libérée. Moi qui ne cherchais pas à avoir une bonne centaine de copains, vous m’avez tous permis de tenter de m’aimer moi. Moi qui n’osais aborder quelqu’un, peut-être par peur d’être jugée, vous m’avez acceptée sans que je n’aie rien demandé. Pour...
Respecter la section professionnelle
Je vais parler de la section professionnelle à l’école. Je me présente, je suis une fille de 16 ans qui a quitté son pays à l’âge de 14 ans et, quand je suis venue en Belgique, on m’a mis en 5ème primaire à l’âge de 14 ans. Vous vous doutez bien que j’étais avec des petits de 10-12 ans. J’ai fait un parcours un peu spécial : après la 5ème, j’ai été en 1ère différenciée, pour avoir mon CEB et, heureusement, je l’ai eu. Après, vu que j’avais 16 ans, je pouvais passer en 3ème professionnelle. Et c’est là que les gens se moquent de nous en disant : « une fois que t’es en professionnel, t’as plus le droit de parler ! »… des phrases du genre qui sont très blessantes. Et ça, c’est que mon parcours, y'a plein d’autres parcours qui font qu’on se retrouve en professionnel...
Les petits avis, épisode 83
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Le plus injuste dans ce monde c'est le racisme, Kauthar, 16 ans Le racisme car c’est faire des problèmes pour rien. C’est juste une différence de couleurs ou n’importe quelle différence. Et quand je vois les gens racistes qui vont trop loin dans leur propos et leurs gestes juste pour une différence alors qu’on est tous des humains et qu'il ne devrait pas avoir de débat sur une couleur de peau ou autre. Les guerres c'est injuste, Leïla, 16 ans, Chaumont-Gistoux Je trouve que les guerres c’est injuste parce que les...
Défaite de famille
Je suis assise à table avec mon ex famille. J’essaie de me faire discrète pour éviter de sortir un nouveau masque. J’en ai une panoplie, un pour chaque interlocuteur. J’écoute la conversation « non mais franchement ces lubies, on a déjà eu mal à accepter les PD et maintenant faudrait qu’on comprenne qu’en fonction de l’orientation du vent ils changent d’avis. Lundi une fille, samedi un garçon, dimanche les deux.. Ils appellent ça de la bisexualité, moi je pense que c’est juste du caprice. Ça n’existe pas c’est n’importe quoi. Les jeunes de nos jours savent pas se positionner, moi de mon temps.. Et d’ailleurs vous avez vu les nouveaux voisins ? Ils sont bien bien noirs hein. Mais attention hein y’a des noirs que je trouve beaux ! Genre Dereck Morgan, lui il est pas...
Le paradoxe de l’aide
Je crois que tout le monde a besoin d’aide, tout le temps. C’est juste que certains en ont plus besoin que d’autres, et que l’urgence est un facteur à prendre en compte. Mais chacun, dans ce monde, sans exception, a besoin d’aide. Et à des rythmes différents. Autrefois, j’étais un enfant solaire. Et quand le cycle terrestre, suivant son cours, m’a fait vivre mes premières nuits. J’ai tellement souffert, que j’ai tenté de vivre seul. J’ai enfermé mes souffrances, si profondément dans mon âme, que j’en ai oublié la sensation de solitude. Je me suis isolé dans un monde où les sentiments ne semblent être qu’écho lointain et où l’ouverture des autres m’obligeait à retrouver ces souffrances que j’avais enfuies. Et l’aide ne me serait jamais venu à l’esprit. Enfermé dans...
Putain de tabou
C’est qu’une pute. En primaire, j’ai utilisé cette insulte dans la cours de récré. Bien sûr, sans savoir ce qu’elle signifiait. Le directeur m’a entendu et m’a ordonné de venir dans son bureau. J’ai du trouver le mot dans le dictionnaire et recopier plusieurs dizaines de fois sa définition. Mon souvenir est que ça disait que c’était une insulte, ça je l’avais compris mais ce que j’ignorais c’est que c’était un échange marchand de services sexuels contre de l’argent. Et là je me souviens m’être dit que je ne voyais pas ce que ça avait de mal. Je veux ici vous parler du tabou de la sexualité et de celui du travail du sexe. Pourquoi le sexe est-il si tabou ? Comment peut-il habiter tout nos imaginaires sans qu’on puisse vraiment en parler ? Pourquoi est-ce considéré...
Vers un autre monde
Pourquoi je préfère l’imaginaire au monde réel ? Quand j’étais petite, je pouvais passer des heures à lire des livres de fantasy, à jouer à être une pirate ou une princesse dans la cour de récré. En grandissant, les animés/mangas, les films et le jeu de rôle sont venus s’ajouter. Ensuite, citons aussi le dessin et la comédie musicale. Ce qui lie toutes ces passions, ce sont l’imaginaire, le goût de l’aventure et du drame ! Ça fait longtemps que le monde réel ne me satisfait plus. Trop d’injustices, de haine, on est coincé dans une société qui veut nous formater. On attend de nous que l’on trouve un travail pour payer des impôts et contribuer au bon fonctionnement de cette société. Peu de place à l’imaginaire, aux rêveries et je me sens étouffée dans un monde où je...
Les petits avis, épisode 82
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Amitié, Mahir, 15 ans, Chaumont-Gistoux Je trouve que l’amitié est importante dans notre société, car le fait de voir ses potes c’est un moment de partage, de rigolade et d’échanges. Je pense que c’est important aux besoins de l’Homme. Jeux vidéos, Mahir, 15 ans, Chaumont-Gistoux Je trouve que les jeux vidéos sont plutôt importants à la société car le fait de passer des bons moments derrière un écran cela est chouette, si on a pas la possibilité de se voir dans la vie réelle, surtout pour les amis. Ma famille et mes...
Maison
« L’idée de se sentir comme à la maison » pour moi est une idée qui a souvent été abstraite, voir dans mes débuts, complètement inconnue. J’ai beaucoup été envahie par des personnes que j’aurai dû pouvoir percevoir comme des exemples, comme des proches. Ils m’ont fait ressentir cette sensation de chaleur dans mon cœur, « comme à la maison ». J’ai dû ensuite tout désapprendre, tout redéfinir, pour enfin pouvoir tout ressentir à nouveau de moi-même, et pas seulement par les autres. C’est pour cela que pour moi, une maison est plus un sentiment, une sensation ou même une émotion, que j’espère être toujours apte à garder dans ma poche. Si je pouvais donner un conseil à une personne qui pourrait potentiellement se reconnaître dans ce texte et qui, j’imagine aurait envie...
Lâcher prise
J’aimerais apprendre à lâcher prise. J’ai écrit cette phrase car je suis une personne qui ressent le besoin de tout contrôler. Envahie par le stress, quand une situation m’échappe. J’aimerais lâcher prise, à certains moments, car je ne profite pas toujours de l’instant présent. Pour moi, on devrait vivre le présent comme si c’était notre dernier moment. La mort nous guette et peut nous emporter à n’importe quel instant. J’aimerais rappeler à notre société, à nos jeunes, que chaque jour a son lot de première fois. Vivez votre vie, votre jeunesse à fond car vous en avez qu’une ! On a qu’une fois 10 ans, 15 ans ou même 20 ans. Ne remettez pas à demain une chose qui vous tient à cœur. Même si parfois on se ramasse la gueule par terre, on finit par se relever ! Ne...
Le magnolia
Ce matin je me lève, je me dirige vers la machine à café pour essayer de désembrumer mon esprit. J’ai dormi 12h et pourtant je n’ai pas l’impression que mon esprit s’est mis en veille, 24 ans sans répit c’est long. Ma journée commence avec cette première gorgée de café que je ne savoure même pas, parce que mon esprit est déjà plus loin dans ma journée. A l’horloge il est 8h, dans ma tête il est 8h40. Je prends ma voiture et je me dirige vers le travail, il n’y a pas de surprise puisque tout est anticipé depuis la veille, le bon comme le mauvais, tous les cas de figures se sont déjà déroulés 1001 fois durant cette longue nuit de 12h, qui ne l’était pas assez pour penser à tout ce que je devais faire. La journée se déroule, emprunte d’angoisse pour les potentielles...
Ecrivain·e·s de la vie d’autrui
Nous sommes toustes des écrivain·e·s.Que ce soit l’espace d’un mot, d’une ligne ou de milliers de pages, nous écrivons la vie des autres, parfois même sans nous en rendre compte.Certain·e·s laisseront uniquement de simples gribouillis, vite effacés avec le temps et remplacés par d’autres griffonnages. Un palimpseste infiniment réécrit.D’autres, au contraire, marqueront de manière indélébile le livre de notre existence. Peut-être n’apparaîtront-iels que l’espace d’un instant, quelques rencontres fortuites dans une longue vie. Mais peut-être également serons-nous amené·e·s à les revoir, encore et encore, passant du statut d’inconnu·e à celui de proche, d’ami·e, de famille.Leur influence, parfois négligée, permettra la construction de notre monde et de nous-mêmes....
LES PETITS AVIS, EPISODE 81
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Deux faces, Lucas, 25 ans, Bruxelles Ma devise c’est : « Qui ne se plante pas, ne poussera jamais ». Car c’est un conseil de vie important qui t’aidera, non seulement à te rapprocher de la meilleure version de toi-même, mais qui t’aidera aussi à trouver ton idéal de vie. Suivre ce conseil t’apportera des expériences intéressantes. Vois ce conseil comme un voile pour ton bateau de vie. Il t’aidera à naviguer sans dériver dans les eaux du doute et de la peur. Comme toute chose dans notre existence, il existe deux...
Une simple fleur banale signifie des milliards de mots
Dans notre monde, il existe une infinité de langages sous toutes leurs formes, que l’homme utilise pour communiquer dans le secret ou l’intimité de sa bulle. Parmi eux, existe un langage malheureusement en déclin, mais utilisé dans notre quotidien sans qu’on s’en rende compte, le langage des fleurs. Variant par région, ethnicité, croyance, chacune des fleurs sur terre a sa signification par caractéristique et apparence. Elles vous permettent de communiquer vos pensées les plus profondes, dans la discrétion et la simplicité d’un bouquet, des couleurs et de la taille que votre cœur désire. Cette forme de communication est utilisée depuis toujours par de nombreuses espèces et possède une infinité de possibilités. C’est une forme d’art communicatif qui détient autant...
L’amour
Pour moi l’une des choses les plus importantes dans la vie c’est l’amour sous toutes ses formes. L’amour amoureux, l’amour fraternel, l’amour familial, amical,.. Mais aussi le plus difficile à trouver, l’amour de soi. C’est le plus compliqué car il faut essayer d’apprécier ses qualités mais également ses défauts. Je pense que s'il n’y avait pas d’amour, la vie ne vaudrait pas le coup d’être vécue. L’amour fait ressentir un panel d’émotions énormes comme la joie, l’euphorie, la fierté, la reconnaissance mais aussi la tristesse, la colère, la peur, la déception,.. C’est le mélange de toutes ces émotions positives et négatives qui nous donne l’envie de vivre. L’amour peut souvent faire peur car il peut engendrer beaucoup de mal, mais il vaut mieux ressentir des...
Actualité
Le plus fou dans la vie, c’est cette société. Avoir plus peur d’un homme que d’un ours dans une forêt. Et c’est la vie d’une tonne de minorité. Quand on voit l’actualité, j’en suis apeuré. Avoir espoir d’un avenir meilleur grâce aux révoltes. Voir « le monde partir en couille à cause des LGBT » alors qu’actuellement, il y a un génocide, des gens en danger en Palestine, arrêtez d’oublier. Faut toustes se soutenir et s’aider. Préférer les célébrités ou une compétition de musique hypocrite. Eurovision complice. L’espoir est toujours présent. On est révolté en se battant comme on peut.Auteur : Noa, 20 ans, Liège CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
J’aimerais…
Scan-R propose diverses activités aux 12-30 ans. Cette fois, il n'est pas question de réfléchir ! Les jeunes définissent ce qu'ils désirent le plus, en respectant les règles d'un jeu, l'écriture automatique. Born to burn, Bruno, 27 ans, Mons Je désire faire un bond dans le temps pour sauver mes proches, sauver mes peurs, sauver ma peau, sauver le peu de moi qu’il reste à sauver car je ne peux influencer le présent comme je l’aimerais, il serait temps de se lancer un défi fantaisiste pour profiter des petits riens de la vie et non des grands riens délaissés aux personnes superficielles en ce bas monde, ces personnes pour qui la vérité est vraie, pour qui la morale est ordre, pour qui le bonheur est toujours accessible et le conflit, lointain. Alors, laissez-moi...
Je suis agriculteur parce que je sème
Je suis agriculteur. Pas parce que je vais manifester à Bruxelles ou parce que je vous nourris chaque jour, mais parce que je sème. Je sème des graines partout où je passe dans le but qu’elles germent. Je marque, à petite ou grande échelle, les personnes que je croise en faisant, donnant ou tout simplement en étant moi-même. Mon but, c’est de créer une plaine, un champ, une forêt, la plus grande et surtout la plus verte possible. Alors, qu’est-ce que je fais ? Je montre l’exemple, j’innove, je me donne corps et âme dans tout ce que j’entreprends pour inspirer, motiver, donner le goût à la vie, le goût des belles choses. Car c’est en faisant ce qu’on aime qu’on vit. Alors, qu’est-ce que je donne ? Matériellement ou non, j’enseigne, je montre, j’offre pour faire...
Ma génération a le je t’aime facile
Ma génération a le 'je t’aime' facileCertains vous diront que c’est une bénédictionOn s’envoie de l’amour sans compterOn s’envoie de l’amour sans y penserOn s’envoie de l’amour toute la journéeOn s’envoie de l’amour constamment comme si c’était gratuitParce que ça l’estD’autres vous diront que c’est malheureuxOn s’envoie de l’amour tout le temps, on s’envoie de l’amour automatiquementOn s’envoie d’amour sans le penserOn s’envoie de l’amour par habitudePar politesse histoire de dire que l’on en a envoyéEst-ce vraiment de l’amour que j’envoie quand je dis 'je t’aime' à cette fille-là ?A laquelle je ne parle qu’une fois par mois pour échanger des banalitésOu suis je en train de faire perdre leur valeur aux mots ?Je t’aime comme un bonjourComme un 'ça va' qui ne veut...
Lois pour jeunes et moins jeunes
Collectif Mixité est une initiative liégeoise. Lors d'un atelier d'écriture, elle réunit un public provenant de Maisons des Jeunes. Lina, Kay Kay et Manon inventent des lois à adopter. Dans quel but ? Améliorer le quotidien des Belges. Bien sûr, les lois sont fictives mais révèlent leurs pensées ressentis au quotidien. Tout simplement, Lina, 12 ans, Liège • Arrêter la pollution.• Se respecter les uns des autres, accepter les différences des autres.• Aider les gens dans le besoin. Aidons, Kay Kay, 14 ans, Liège • Arrêter le harcèlement.• Aider les SDF dans le besoin.• Aider les associations comme la Croix-Rouge. Mental et physique, Manon, 28 ans, Liège • Passer à la semaine de 4 jours, afin de trouver un juste équilibre entre soi et le travail.• Rendre gratuits les...
LES PETIS AVIS, EPISODE 80
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Le pouvoir de choisir, Colin, 22 ans, Bruxelles Je me sens libre quand je vais en teuf, solo, et quand je dessine. Mon objectif est de me sentir libre de ce que je fais ou dis. J’aime créer. J’ai trop d’idées que je veux dessiner ou faire. Se sentir utile, c’est super important pour soi et les autres. Mais, il ne faut pas oublier de faire un truc qu’on aime. Utile ou pas, si tu n’aimes pas, tu ne seras pas toi-même. Et demain, Steven, 22 ans, Bruxelles Si demain, je venais à mourir, que faire ? J’aimerais voir ma...
Amour ; Un couple de deux femmes est fétichisé
La fétichisation est partout, tout le temps et surtout chez les minorités. J’ignore le nombre de personnes qui ont cliqué sur une des catégories pornographiques fétichisant une minorité. Black, Asiat, Lesbian, Trans... parce que ça les fait fantasmer. Nous allons nous concentrer sur les relations entre deux femmes, car je suis concernée. On m’a déjà dit : « Les gays, ça dégoute mais pas les lesbiennes comme toi, montre-moi ta meuf ». On a bien été reluquées, moi et ma copine, parce que nous étions main dans la main. Ou des mecs voulaient faire un plan à trois. En fait, on est hypersexualisées CONSTAMMENT. Pourquoi ? Parce que nous sommes dans une société patriarcale. Quand il n’y a pas une, mais DEUX femmes qui se font des bisous, c’est un rêve pour certains. Le...
L’intelligence intra-personnelle : Quelle est son utilité ?
Il existe plusieurs intelligences. Mais certaines ne sont pas assez valorisées. C’est le cas de l’intelligence intra-personnelle. Savoir, c’est important. Savoir regarder à l’intérieur de soi aussi. Les émotions ont une utilité. Mais encore faut-il arriver à les reconnaître, les accepter et puis, les analyser. La colère nous indique que notre limite a été franchie et qu’il est temps de prendre la parole pour la re-définir. Avec la communication non-violente, on peut faire des miracles et transformer notre colère en quelque chose de constructif pour nous et pour les autres. La tristesse nous indique que nous devons faire le deuil de quelque chose. C’est-à-dire, accepter ! Accepter la fin d’une amitié, accepter un échec, accepter la mort d’un proche... il est...
Chemins croisés
Tellement d’années que cette planète existe et que l’humanité évolue, change. Des humains apparaissent, disparaissent. Moi, je suis née un 3 juin 95, j’ai grandi, évolué, changé. Perdue dans les tiroirs dans lesquels on devait rentrer. C’est seulement en croisant sa route et celle de notre famille que j’ai compris que nos bizarreries, nos différences étaient notre force. Il a été une révélation, ma bouée de sauvetage, ma sortie de secours. Chaque jour, je me lève pour véhiculer son message, notre message : sois toi-même. Toi qui es peut-être perdu et te demande pourquoi tu es sur cette terre à cet instant précis, souviens toi que l’univers t’alignera avec LA personne, celle qui te donnera la force, l’énergie de combattre. Le plus fou dans la vie c’est de vivre...
Hypersensibilité : Effet de mode ou réel trouble émotionnel ?
Pendant longtemps, on nous disait « sensibles » quand on pleurait devant un film ou « émus » face à une situation, mais depuis le mot « hypersensibilité » revient en masse, notamment sur les réseaux sociaux. Mais l’hypersensibilité, c’est quoi ? Pour la faire simple, c’est un trouble émotionnel de sensibilité dite « excessive ». En gros, les émotions sont décuplées face à des situations qui peuvent paraitre banales pour d’autres. Rire aux éclats face à une blague pas forcément drôle, pleurer devant un ami ému ou un couple de petits vieux amoureux. Être ému par la beauté de certaines choses. Être sensible aux sons et lumières, parfois avoir du mal avec le contact physique. Et si on doit parler de choses moins chouettes, il y a l’anxiété, pas simplement l’anxiété...
Est-ce que le rap aux Etats-Unis était mieux avant ?
Aujourd’hui, encore plus que hier, le rap est en pleine évolution ce qui peut refroidir la plupart des auditeurs de la première heure. Effectivement la nouvelle génération de rappeur s’éloigne énormément des codes basiques du rap et s’égare à s’inspirer de styles musicaux très divers, notamment, la pop ou l’électro. Certains peuvent penser que ces artistes ne font plus du rap, voire, que le rap est mort. Avant de dire que la nouvelle génération ne fait plus de rap, revenons sur ce qu’est le rap purement factuellement. Selon moi le rap, à la base, se limite à parler en rythme sur une instrumentale. En partant de ça, peut-on encore dire que Winnterzukq ne fait pas de rap. Sous prétexte qu’il pose sa voix sur des instrumentales pop ou encore Luther qui ne fait pas du...
Les relations interpersonnelles aident-elles à nous construire ou nous détruisent-elles ?
Les relations interpersonnelles sont inévitables. Fréquentes, elles sont mêmes essentielles pour le bon fonctionnement humain, la plupart du temps. Mais ont-elles toujours un effet positif sur nous ou peuvent-elles être la cause, ou du moins, un facteur contribuant à une certaine détresse émotionnelle ? Aident-elles à nous construire ou nous détruisent-elles à petit feu ? D’une part, il est certain que pour améliorer sa condition de vie, l’homme est poussé, d’un point de vue évolutif, à vivre en communauté. Sans cela, l’espèce humaine n’aurait peut-être pas survécu. Il paraît donc évident que les relations entre Hommes contribuent à l’amélioration et au développement de la nature humaine. Mais d’un point de vue émotionnel et psychologique, comment ces relations...
Il est normal de porter des masques
J’ai plein de facettes, je suis comme une boule disco. Mais c’est pas négatif parce que je brille. J’utilise des masques en fonction de mon contexte. Au début, je me sentais bipolaire ou schizo, un truc comme ça. Ça fait même quasiment deux ans que je consulte pour ça. Et le diagnostic ? C’est normal, j’ai juste une capacité à changer du tout au tout. Ce n’est pas un problème, je m’adapte à qui j’ai en face de moi, ses envies, son passé, sa sensibilité. Je pense que si tout le monde portait ces masques d’adaptation, cela permettrait à beaucoup de ne pas porter des masques de honte. Le problème n’est pas de changer de personnalité, mais de faire face à la critique non constructive, la méchanceté, le jugement. Ça ne fait rien avancer et cela bloque tout le monde....
Fier de ma soeur
Je suis extrêmement fier de ma sœur pour plusieurs raisons qui vont bien au-delà du fait que c’est ma sœur. Tout d'abord, sa passion pour la boxe est vraiment inspirante. Elle s'entraîne avec une détermination et une rigueur exceptionnelles. Que ce soit pendant les séances intensives d'entraînement ou les compétitions/combats, elle donne toujours le meilleur d'elle-même. Voir sa progression et ses réussites dans ce sport me remplit de fierté. Elle montre une force mentale et physique impressionnante, et elle n'hésite jamais à se dépasser pour atteindre ses objectifs. Ensuite, son engagement dans le sport ne se limite pas à la boxe. Elle est à fond dans le fitness en général, toujours à la recherche de moyens pour améliorer sa condition physique et sa santé. Sa...
LES PETITS AVIS, EPISODE 79
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Le plus fou dans la vie, ce sont les gens, Anonyme, Namur Dans la vie, on rencontre des gens. Des gens géniaux, des gens méchants et des gens géniaux qui deviennent méchants. Peu importe quels types de personnes on rencontre, ils peuvent impacter notre vie de façon positive ainsi que négative. Et ces gens-là, ceux qui laissent une trace, une empreinte dans notre vie, ce sont ceux qui rendent la vie folle dans tous les sens du terme. Certaines personnes nous rendent fou d’amour, fou de joie, fou de chagrin, fou de...
Une bibine avec les potos
Il m’arrive de temps en temps d’organiser des soirées avec mes amis, généralement je les invite chez moi pour manger. On se retrouve tous, on rigole et parfois on se fait des marathons de films. Et malgré les frustrations nées des difficultés d’organiser un évènement pour plusieurs personnes, il en ressort toujours de bons moments qui ne sont que trop rares dans notre mode de vie « métro-boulot-dodo ». Ces moments sont précieux et valent la peine de sortir de notre bulle. Aussi, je pense qu’on devrait tous prendre conscience de la valeur de ces instants que nous pouvons tous provoquer facilement. D’autant plus que si l’âge le permet, une bonne bière rend l’instant encore plus savoureux, même si elle n’est pas indispensable. Auteur : Florian, 24 ans, Namur CET...
Pourquoi est-ce compliqué d’être trop gentil ?
Depuis toute petite, il m’est impossible de dire non, peu importe le service qui m’est demandé. J’ai toujours été qualifiée de la fille gentille qui dit oui à tout. J’adore être gentille avec les autres et pour rien au monde je voudrais être moins gentille. Mais qu’en est-il quand cette gentillesse commence à te bouffer la vie ? On dit que le fait d’être gentil finit toujours par payer pourtant, j’ai bien l’impression qu’à force d’être trop gentille rien ne paye. Il m’est impossible de dire non et ce, même quand j’ai pas envie de faire ce qu’on me demande. Ma gentillesse finit par me bouffer la vie. Parce qu’il suffirait de dire non par moment, d’oser affirmer mes envies sans avoir peur de blesser ou vexer l’autre. Parce que, non, je ne risque pas de perdre mes...
Tel qu’on est
Le plus important dans la vie, c’est de s’accepter tel qu’on est. Lorsque j'étais enfant, les adultes de mon entourage ont toujours fait des remarques sur ma couleur de peau (trop blanche pour être la fille d’une femme noire), des remarques sur mes cheveux (tresses africaines), sur mon poids, sur les formes de mon corps. N’ayant personne de mon entourage comme moi, je me sentais à part. J’ai voulu changer pour eux et non pour moi. J’ai défrisé mes cheveux (je regrette à l’heure actuelle), j’ai voulu perdre du poids et m’habiller avec des vêtements trop grands pour moi. Le plus important dans la vie, c’est de s’accepter tel qu’on est. Cette phrase est importante pour moi car on ne peut pas changer qui l’on est. Quand j’ai commencé à m’accepter, la vie au quotidien a...
Les masques en société : qui veut-on protéger ?
« Est-ce que ça va ? ». Une question fatidique. Lorsqu’on la pose, trop peu de personnes avoueront « non, ça ne va pas ». Nombreux sont les gens qui mentent à cette question régulièrement. Pourquoi ? Pour ne pas paraître fragile ? Eviter de devoir se remémorer, tout expliquer ? Pour épargner l’autre de nos sentiments ? De toute évidence, les masques sont là pour nous protéger. Protéger qui ? De quoi ? Quand peut-on véritablement laisser tomber le masque ? Ils changent selon la personne en face de nous. Ils regroupent nos secrets, nos émotions, notre manière d’être, de parler. Parler à un enfant n’est pas la même chose que de parler à un client, un patron, un parent, un inconnu. Mais pourquoi ? Pour préserver nos relations. Et peu importe nos émotions, on les...
LES PETITS AVIS, EPISODE 78
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Liberté, Florian, 24 ans, Namur Je voudrais être libre, libre de tout penser, libre de moi, libre des conséquences qu’implique une liberté totale. Sans peur, ni foi, ni attente, juste moi, vivant dans le bonheur d’être, d’aimer et d’être aimé. J’aimerais être libre de faire évoluer une relation sans craindre de faire le moindre faux pas, sans être effrayé par le changement, qu’il soit bon ou non, pour le meilleur et pour le pire, je voudrais pouvoir être moi et être pour l’éternité avec toi. Avant de mourir, Tibad,...
Les dépendances lors du deuil
Il est important de faire attention à soi et à ses proches lors du deuil. J’en ai moi-même fait l’expérience. Moi ainsi que mon frère, nous sommes passés par des phases très sombres dans notre vie lors de la partie la plus douloureuse du deuil. Personnellement, mon deuil a eu du mal à s’installer, j’ai privilégié les papiers et mon frère, au lieu de ma santé mentale et lorsque ces deux choses sur lesquelles je restais focus ont « disparu » de ma vie, je suis tombé dans l’alcool et j’ai commencé à fumer. Heureusement pour moi, j’ai eu des amis à l’écoute et présents pour moi qui m’ont poussé à aller mieux (sorties, prise de rdv chez la psy,...). Malheureusement, pour mon frère, cela fut plus compliqué, il s’est enfermé sur lui, fume jour et nuit. Je ne le reconnais...
Vivre
Vivre, vivre pour chaque instant de ma vie, vivre pour moi. Ne plus m’attacher au passé, profiter des moments qui se vivent parfois qu’une fois dans notre vie. Savoir prendre le temps, une vie on en a qu’une et ce n’est pas dans 50 ans que je voudrais me dire « ah si j’avais su... ». La vie est belle, faite pour être vécue intensément. Je veux vivre cette vie, avancer dans celle-ci en y réalisant mes rêves. Pour que quand je serais sur mon lit de mort, je puisse me dire « j’ai eu la vie que je voulais ». C’est en grandissant que j’ai appris à avoir cette perception et je ne m’en sens pas plus mal. Alors, oui, ce que je désire le plus c’est vivre, crée mon chemin avancer et ne plus jamais me retourner. Si, juste une chose, me rappeler des souvenirs qui me marqueront...
Porter ses couleurs
J’aimerais apprendre à tatouer. Depuis que je suis petite, j’admire les dessins sur les bras de mon papa. Je voulais tellement les mêmes sur les miens ! Parfois, quand papa faisait une sieste dans le fauteuil, je sortais mes plus beaux marqueurs, je me rapprochais de lui à pas de souris, je coloriais ses tatouages pour leur rendre un peu plus de couleurs. Puis, j’ai compris que les tatouages, ça restait toute la vie. Alors, j’ai commencé à dessiner. Et je ne me suis jamais arrêtée de dessiner. Parce qu’en vrai, dessiner, c’est tatouer une feuille. Peindre, c’est tatouer une toile. Faire de l’art, c’est tatouer l’histoire. J’ai fait des études d’art. Mais au moment de choisir mon futur, on m’a dit : « Obtiens un diplôme, avant de te lancer. Tatoueuse, ce n’est pas...
Belle comme tout
Dans la société actuelle, il n’est pas facile pour tout le monde de trouver un bon emploi dont on a besoin pour gagner un peu d’argent. Femmes ? Noirs ? Invalides ? Tout type de minorité y passe. De nos jours, même une “blonde aux yeux bleus 100% belge et bel et bien catholique” pourrait faire l’objet de discussions auprès des RH pour quelques kilos en trop sur la balance. Vous comprenez, on ne va quand même pas mettre une grosse pour représenter notre entreprise. Je trouve que le monde est sur-normé de standards de beauté tous plus idiots les uns que les autres. Toujours plus mince, mais attention, il faut quand même avoir un peu de formes, maquille-toi mais pas trop, tu risques de ressembler à une prostituée (parce que oui, évidemment, c’est un sous-métier, je...
Comme la météo
Vivre en Belgique, c’est paradoxal comme la météo. « Paradoxal » car il y a, malgré des injustices sociales, beaucoup d’opportunités d’emplois, formations et surtout, des aides. Pour ne parler que de Bruxelles, il existe énormément d’associations d’aide à un « mieux » pour la société. En passant par des écoles de devoirs, des aides pour les personnes âgées, discriminées et j’en passe. Si on cherche bien, on peut trouver beaucoup de soutien, d’aiguillages, pour s’en sortir dans nos désirs et projets de vie. En sus de cela, il y a les aides gouvernementales comme le chômage, la cotisation sociale pour des soins de santé plus accessibles…Néanmoins, il persiste beaucoup d’inégalités sociales. Les salaires sont trop espacés, il y a une trop grande disparité entre les...
LES PETITS AVIS, EPISODE 77
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Connaissance & maîtrise, Laurenne, 26 ans, Bruxelles Le vrai pouvoir, c’est la connaissance et la maîtrise d’un sujet, de ses éléments clés. Pourquoi ? Pour renforcer sa confiance en soi et inspirer la confiance aux autres. En effet, lorsqu’on est bien informé et qu’on a une bonne compréhension d’un sujet, on est en mesure de communiquer efficacement avec les autres. Ce qui renforce la confiance en soi. Quelques lois inventées pour les Belges, Anonyme, Ans 1. Se respecter les uns les autres2. Avoir tous les...
L’ignorance
Ma plus grande peur pour notre société : l’ignorance. Une population non-éduquée peut non seulement être facilement manipulée et exploitée, elle peut être la cause de sa propre perte. Nous pouvons facilement nous perdre dans la spirale du capitalisme, jusqu’à oublier nos valeurs humaines. Nous pouvons être indifférents aux massacres/génocides. Nous pouvons perdre de vue nos principaux objectifs en tant que société. Mon conseil serait de s’éduquer un maximum par soi-même, développer sa pensée critique pour éviter d’être juste une marionnette mais plutôt être acteur actif dans la société.Auteure : Anonyme, 27 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Trop gros ou trop maigre, trop grand ou trop petit, trop moche ou trop bête
Je pense que la plupart des jeunes actuels ont été victimes de cette violence à travers ce merveilleux univers qu’est Internet. Avec de la prévention, certains ont fini par comprendre que leurs comportements ou paroles pouvaient avoir un effet dévastateur. On entend de plus en plus de personnes prôner la tolérance. Mettre certains défauts en avant pour mieux les accepter. On utilise des modérateurs pour surveiller les utilisateurs néfastes. On demande aux autres d’être plus gentils, de faire le bien et de libérer des ondes positives. Même si je note une amélioration au cours des 10 dernières années, je vois toujours autant d’agressivité et de médisance autour de moi. Et moi ? Est-ce que je fais toujours du bien ? Est-ce qu’il m’arriverait pas de rigoler de...
L’indifférence
Ma plus grande peur pour notre société, c’est l’indifférence. Nous vivons dans une société de plus en plus individualiste. Nous sommes constamment connectés mais, en même temps, déconnectés de nous-mêmes. Nous avons toujours plein de choses à faire, nous sommes partout mais jamais présents. Submergés par un millier d’informations, nous devenons de plus en plus apathiques. Le message que j’aimerais faire passer est d’être curieux.euse, de ne pas avoir peur d’exprimer ses pensées, de lutter contre les injustices et d’être empathique envers les autres.Auteure : Elisa, 29 ans, Bruxelles CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.Et d'autres récits
Laissez les jeunes exprimer leurs personnalités à travers leur style !
Commençons par parler de l’école secondaire. Là où les jeunes arrivent dans une nouvelle période de leurs vies. Là où ils découvrent de nouvelles personnes et surtout là où ils se découvrent. Dans l’adolescence, on se cherche. En tout cas, moi je me cherchais énormément, je voulais tester des trucs comme me faire des petites mèches mauves ou que sais-je. Sauf qu’on me l’a interdit. Règlement oblige : on ne sort pas de l’ordinaire. Tenue vestimentaire classique, couleurs de cheveux basiques, ni piercing ni tatouage, pas de cheveux longs pour les garçons,... Ça m’a toujours contrariée. Pourquoi n’ai-je pas le droit de porter ça ou cela, alors que c’est maintenant que j’ai envie et que je dois le faire ? Cela n’entrave en rien ma capacité intellectuelle, ni mon...
Lois pour un idéal
Pour La Solidarité est une institution bruxelloise. Elle conseille, forme et accompagne des jeunes pour comprendre les enjeux européens. Ces derniers inventent des lois. Dans quel but ? Améliorer le quotidien des Belges. Bien sûr, les lois sont fictives mais révèlent leurs pensées et malaises ressentis au quotidien. L’égalité, Lina, 23 ans, Bruxelles • Instaurer l’égalité pour tous, sans aucune exception ou discrimination.• Les études, du début à la fin, sont gratuites pour tous.• Faire en sorte qu’il n’y ait plus de SDFs dans les rues. Liberté, Anonyme, 18 ans, Bruxelles • Chacun est libre de voter ou non.• Le permis est 100% gratuit.• Obliger le port du masque dans tous les lieux publics fermés. Participation, Anonyme, 28 ans, Bruxelles • Créer une égalité...
J’essaye de garder les pieds sur terre
J’aimerais apprendre à être moins stressée et angoissée… pourquoi ? Le stress et l’angoisse font (malheureusement) parties de moi. J’avoue que ce n’est pas toujours simple à gérer. Quand à 23h, avant de dormir, le cœur s’accélère, la respiration est plus dure, le cerveau fuse, les questions s’enchainent : « Et pourquoi j’ai fait ça ? Et pourquoi je n’ai pas fait ça ? J’aurais dû m’y prendre autrement… » et tant d’autres choses. Je suis une éternelle stressée de la vie. Parfois, je me dis que ça ne sert à rien, qu’il faut que je relativise. Mais à chaque fois, il y a quelque chose d’important dans ma vie, je suis submergée par ce stress et cette angoisse de ne pas y arriver… Un bête exemple, le permis. Tous ces tests à passer avant d’arriver à l’avoir. Je pense que...
Pourquoi vivre en Belgique, c’est survivre ?
Certes, ici, on a tous des maisons, des soins de santé, de la nourriture. On a de la chance de ne pas être en guerre. Mais au final, même si on vit, on respire, nous devons chaque jour tout faire pour rester dans ce confort. Tous les jours de notre vie sont résumés à travailler pour l’Etat, pour accéder au strict minimum du confort jusqu’à 67 ans. Pour s’offrir des plaisirs, on est obligé de s’interdire d’autres plaisirs. Si demain il nous arrive quoi que ce soit qui fait qu’on doit arrêter de travailler, notre vie se résumera à continuer de survivre encore plus. On apprend à se contenter de ce qu’on a et on s’habitue au final à cette pauvreté qui devient notre quotidien. On paye pour s’instruire, se déplacer, communiquer et alors, tout ça devient normal.Auteure :...
L’avenir
Qu’est-ce que je veux vraiment ? Très bonne question, est-ce que je le sais moi-même au final ? J’ai envie de perdre du poids, d’avoir des longs cheveux et d'éviter les rides que je tartine d’acide hyaluronique matin et soir. Mais à force de m’inquiéter de mon physique, je ne m’inquiète pas pour moi plutôt de moi. Après cela, serais-je heureuse ? Au final, j’aspire à ça. Avoir un toit et 3 repas par jour avec vue sur mon jardin et une chèvre qui broute de l’herbe. Être épanouie dans mon activité quotidienne que je travaille ou non. Et cela reste possible peu importe le physique. Malgré tout, une peur de l’avenir, du climat, de l’économie, de la retraite,... Pourrais-je être heureuse dans une société qui me demande de me conformer, de travailler plus pour...
Encore une fois
Encore une fois, je suis là pour analyser cet enfant, celui qui se cache derrière un masque pour ne pas s’ouvrir à moi. N’est-ce pas ridicule que ce petit être représentant notre avenir ait peur de s’exprimer ses ressentis face à moi. Moi qui suis là pour l’aider à se sentir mieux. Je me revois à son âge, effrayée par la possibilité que l’on vienne m’enlever à mon environnement, si j’osais parler de ce que je vivais. Alors que maintenant, des années plus tard, je me rends bien compte que cela m’aurait permis d’être plus heureuse, mais je le comprends. Il fait face à ce qu’il croit ne pas pouvoir surmonter et on l’envoie chez moi, une femme inconnue en lui disant que me parler va l’aider. Mais il ne veut pas de mon aide. Lui, il veut juste continuer à vivre sa vie...
Les petits avis, episode 76
Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”. Les centres fermés, Anonyme, Liège C’est une prison pour les gens qui n’ont pas eu le privilège de naitre au bon endroit. Nos Etats (Belgique, Europe) qui s’octroient le droit de décider qui peut intégrer ou non, tout en ayant le luxe de passer des vacances ou s’expatrier dans tous les pays. Nos luttes contre les frontières et l’enfermement, c’est le minimum qu’on puisse faire quand on est au courant des injustices qui nous entourent. Le système duquel on profite et qu’on subit à différentes intensités. Survivre,...
Une vie, une paix
Le plus important dans la vie, c’est la paix. J’ai décidé d’écrire cette phrase car notre vie est précieuse. Nous, humains, on passe notre temps à se tracasser pour tout. Est-ce je suis bien apprêté ? Est-ce que je vais être seul ? Qu’est-ce que je vais faire plus tard ? Etc. On peut passer de longues heures à se questionner, nourrir des craintes qui reviennent sans cesse. Pourtant, cette vie, elle est unique et ne recommencera pas. Cette vie, elle défile et rétrécit. La paix prend alors une place indispensable pour vivre une vie riche de moments réellement vécus. Si on s’apaise, on laisse la possibilité à nos envies de grandir, s’épanouir. Si je pouvais donner un conseil à la jeunesse, ce serait de continuer à défendre leurs droits pour garder une liberté de...
L’amour de demain
Et si demain, l’amour devenait notre éthique, notre centre ? Et si on s’échangeait des baisers fièrement, si on assumait les regards, si on partageait nos expériences et nos sensations sans honte ? Et si on basait tout sur l’amour, qu’on s’aimait les uns les autres, qu’on aimait la vie et qu’on en faisait notre priorité absolue ? Et si on se parlait avec sincérité et bienveillance qu’on utilisait des métaphores pour rependre la joie, qu’on se comparait à des lapins, des bijoux ou même des délices à la pistache ? Et si on prenait le temps de flâner ensemble, de se connaitre, de se construire ? Et si on réalisait que tout n’est qu’un cycle, même si la nostalgie et l’éloignement nous guettent, tantôt, l’épanouissement et la joie seront là ? Et si demain l’amour...