Notre si belle vie

Notre si belle vie

Mon plus grand bonheur serait de sortir de l’hôpital en septembre. De tout recommencer à zéro. Prendre un nouveau départ quoi ! Je n’en peux plus d’être hospitalisé. Ma famille me soutient comme des fous, depuis le début de mon hospitalisation. Je vais un peu vous expliquer mon parcours durant ces derniers mois. Il faut savoir qu’en juin, j’enchaînais les tentatives de suicide. Je voulais à tout prix mourir. Je ne prenais plus mes médicaments. A part cette envie de mourir, il n’y avait plus rien d’autre qui me traversait l’esprit.

A ce jour, je suis toujours en vie grâce aux membres du personnel hospitalier et à ma famille. Je ne veux plus mourir. La vie est tellement belle. Rien vaut la peine de la gâcher. Nous sommes les seuls maîtres de notre destin. Les autres peuvent nous dire des méchancetés, oui. Mais que ce soit moi, vous, nous, on mérite tout autant que les autres de vivre. Soyez en harmonie avec vous-mêmes. Vraiment. C’est ça le plus important. Si toi aussi tu as des problèmes avec ton corps, dis-toi qu’un corps n’est pas fait pour être beau, mais pour faire tout ce qui est nécessaire. Toutes tes photos qu’on voit sur Instagram sont toutes retouchées. Du coup, que tu aies un peu de graisse, ce n’est pas grave. Tout le monde en a un peu. Tu es toi et tu es une personne suffisamment jolie.

Soit tu peux rester dans ton lit et rêver. Soit tu peux te lever et faire de ton rêve une réalité.

Auteur : Arthur, 13 ans, Chastre

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Le sang du monde

Le sang du monde

Lors d’une visite au Musée Magritte, à Bruxelles, Edouard a été très inspiré par le tableau Le Sang du monde, peint par Magritte en 1927. Il nous livre son interprétation de celui-ci.

Le monde des ténèbres rempli de crainte, de terreur.
L’ombre sans aucune lueur d’espoir.
Le noir total d’un univers attristé.

Mais je crois bien que nous avons tort.
L’ombre, les ténèbres, nous pouvons tous avoir notre propre vision des choses, de la chose.
Nous pouvons soit la rendre moche, soit la rendre triste, soit la rendre fusionnel, soit la rendre romantique, et pleins d’autres façons encore…

Ce tableau est juste sublime à mes yeux. On nous montre un paysage ténébreux, sombre, et un être en plein milieu du tableau, qui a deux têtes et a sur lui des racines qui traversent son corps de la tête aux pieds.
J’en déduis quelque chose de fusionnel, inséparable, et quelque chose de romantique.

Vivre dans un monde ténébreux tout en trouvant son autre pour combattre, survivre et se dire que peu importe les épreuves de la vie, rien ne pourra nous faire tomber, chuter, tant qu’on restera ensemble.

Source image: photo du tableau Le Sang du monde, prise au Musée Magritte, à Bruxelles.

Auteur : Edouard, 18 ans, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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La vie est une scène

La vie est une scène

Pour Marjorie, les points communs entre une pièce de théâtre et la vie sont nombreux. Dans un cas et dans l’autre, il y a des rôles à jouer ou des places à tenir. La grande question, c’est de savoir où est la liberté quand d’autres l’écrivent pour vous.

L’intrigue

Théoriquement, dans le théâtre de la vie, chacun·e joue un rôle qui lui est propre. En pratique, pas besoin de le mettre sur papier, personnes et personnages évoluent sans cesse et se redéfinissent en fonction des représentations, des scènes occupées. Les destins se croisent, s’entremêlent, s’influencent. Des rideaux se lèvent et se baissent pour laisser place à de nouvelles histoires ; des trames subsidiaires se développent. Chaque rôle est unique, mais aucun·e n’est là par hasard. Dans la vie, dans une troupe, on nous demande souvent de rentrer dans des cases, on nous colle des étiquettes. Difficile donc de se forger une identité propre, de laisser libre cours à ses ressentis et à sa créativité. On nous impose une structure, un cadre, un rythme de vie qui ne conviennent pas toujours à notre fonctionnement personnel. Regards, jugements s’invitent dans les maisons, les rues, les gradins, et empêchent d’être soi-même, d’inventer ses propres répliques ou d’occuper l’espace de la scène à sa guise. Notre rôle n’est plus authentique, on devient une actrice dépendante ou un acteur dépendant du décor, de l’espace environnant, des autres. Notre jeu d’acteur, d’actrice est forcé de suivre un canevas précis et de correspondre aux attentes d’un public exigeant.

Prisonnière du costume

Pourtant, personne ne nous a jamais préparé·e·s à cette réalité. Issu·e·s de milieux très différents et propulsé·e·s par des scénographes d’origines et de contextes qui leur sont propres, nous devons apprendre à répondre favorablement aux attentes des directions artistiques. Le noyau familial, notre premier metteur en scène, tente au mieux de nous aiguiller, de nous soutenir, mais peut aussi devenir un scénariste-despote qui nous dicte des paroles, des mouvements incompatibles et ferme la porte de l’improvisation. Spectateur, il nous lance tantôt des fleurs, tantôt des tomates. Régisseur, il nous projette parfois dans l’ombre ou dans les coulisses au moment où nous ne souhaitons rien d’autre que d’exposer notre costume au grand jour. Quant aux autres actrices et acteurs, quant au reste du public, elles et ils nous contraignent, par moments, à changer de masque, à nous maquiller pour adapter notre jeu au leur, à satisfaire à leurs idéaux.

Tomber les masques

Moi, actrice, j’aime la liberté, l’ouverture à l’autre et l’évasion. L’évasion vers de nouveaux horizons, à travers des chemins différents. L’évasion hors des routes toutes tracées ou des schémas de vie scandés par celles et ceux qui sont passé·e·s avant moi. L’évasion par la musique, par les voyages, les aventures et les rêves. La musique, parlons-en : elle rythme chaque pièce, chaque scène, chaque acte, chaque interaction. Elle commence par suggérer une ambiance pour ensuite bifurquer au gré des tournures prises par l’histoire. Absente néanmoins de certaines mises en scène, évitée par quelques acteurs, actrices ou spectatrices, spectateurs, elle peut devenir le thème central d’autres créations.
Moi, spectatrice, j’aime me laisser porter par les pièces, par les messages véhiculés. J’aime laisser mon esprit divaguer en regardant les représentations dont je ne suis pas protagoniste. J’aime m’inspirer des autres jeux d’acteurs et apporter mes suggestions pour une trame plus belle. C’est là aussi toute la beauté du théâtre vital, cette liberté d’interprétation ou d’aiguillage que l’on peut offrir à tout le monde en cas de besoin.
Moi, régisseuse, j’aime diriger le projecteur sur les richesses dont recèlent les pièces, sur les points forts des acteurs qui les rendent uniques et originaux. Proposer des airs de musique rassurants dans les moments de doute, des changements de décor dans les dérives. Mettre certains actes sur pause le temps de réagencer la trame vers un mieux.

Demain ma liberté

Moi, personnage, je me laisse souvent porter par les aléas des actes. Je tente d’avancer au rythme de la musique, de m’adapter au décor et de faire face aux incidents techniques. Moi, personnage, j’oublie parfois de retirer mon masque et me laisse influencer par ceux des autres acteurs. Moi, en cette période de pandémie, j’aspire à un monde meilleur sans port de masque, sans passeport vaccinal, sans privation de liberté. Moi, être humain de chair et d’os, je me plais à vivre dans les rêves, dans l’espoir d’un jour pouvoir être pleinement moi-même sans crainte des regards réprobateurs.

Auteure : Marjorie, 25 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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