Les albinos, un sujet dont on ne parle pas assez

Les albinos, un sujet dont on ne parle pas assez

Des cheveux clairs, une peau très blanche et des yeux qui bougent plus qu’ils ne le devraient, cette description est celle d’un albinos.

Qu’est-ce qu’un albinos ?

L’albinisme est une « maladie » génétique. Chaque individu a plusieurs gènes en lui qui déterminent le type et la quantité de mélanine qui se trouve en lui. La mélanine est à l’origine de la couleur de notre peau, de nos cheveux et de nos yeux. Une mutation génétique héréditaire sur l’un de ces gènes peut provoquer la diminution ou l’absence de mélanine, ce qui est le cas des personnes albinos.

Les albinos portent-ils chance ?

Dans certains pays d’Afrique, les albinos sont perçus comme des sorciers, une malédiction ou encore une façon de s’enrichir. En 2018, en Afrique du Sud, une jeune fille albinos s’est faite tuée puis découpée par son voisin pour que son entreprise marche mieux. Les conseils lui ont été donnés par les guérisseurs des villages qui demandent un organe d’albinos en échange d’exaucer ses souhaits.
Un autre exemple de ce que les albinos subissent en Afrique concerne des pêcheurs en Tanzanie. Ceux-ci attachent un doigt d’albinos à leur hameçon, sous prétexte que ça porte chance et pour que tous les poissons mordent à l’hameçon.

Les albinos dans la société

Dans la vie de tous les jours, il est très rare de croiser un albinos. Mais ce que vous ne savez pas, c’est qu’ils ont plus de difficultés au quotidien dû à leur vision. Ils ont un nystagmus très développé qui font bouger leur yeux et ont une mauvaise vue. Il faut ajouter le fait que leur peau sensible doit être fortement protégée du Soleil pour éviter les cancers de la peau.
Mais tout ça n’empêche pas le fait de vivre ou d’accomplir de grandes choses, car après tout, ils restent des humains, n’est-ce pas ?

Mot de fin

Que l’on soit noir, blanc, asiatique, albinos ou autre, nous restons tous des humains et pouvons accomplir de grandes choses.

Auteure : Hadja, 15 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Jérusalem

Jérusalem

Chère Bruxelles,

Comment vas-tu ? Moi, cela pourrait aller mieux, mais je fais avec les moyens du bord pour surmonter les difficultés. En parlant de difficultés, laisse-moi t’en présenter une des plus belles : Jérusalem. Pourquoi ce mot pour décrire une ville ? Patience, l’explication arrive.

Jérusalem, ville qui tend à prétendre deux fois au titre de capital, ta presque consœur en quelque sorte, repose sur un équilibre curieux mais extrêmement intéressant. Visualise une salle de bal de fin d’année. Au milieu de la piste, des danseurs interprètent une valse, en trois temps. Le tout exécuté dans un parfait accord entre chaque partenaire de danse. Dans le respect et la considération de chacun. Trois temps, trois religions. Judaïsme, Islam, Christianisme. Une valse où les danseurs évoluent gracieusement sur la piste. Harmonie, beauté, compromis.

Transforme maintenant cette danse en une énergie contagieuse, apaisante et lumineuse. Tu as devant toi l’énergie dégagée par la vieille ville de Jérusalem. Impressionnant ? Laisse ensuite cette énergie t’envahir, accueille-là au creux de chacune de tes cellules, fais-là tienne. Retourne dans la salle du bal, toujours accompagnée de cette énergie. Regarde autour de toi. Vois, constate et regarde encore. Constate le changement d’ambiance, écoute la rumeur qui s’élève de la foule aux alentours de la piste. Sens la dissonance avec ton énergie. La cause ? L’entrée de mauvais élèves sur la piste. Ceux qui n’ont rien retenu des leçons de danse et qui surjouent dans une symphonie manipulatrice et mensongère. Peur, domination, haine, ont pris la place de l’harmonie, de la beauté et du compromis. Il n’est désormais plus question de s’accorder à son partenaire mais bien de prendre le dessus, de le dominer. Dans un enchainement de faux pas, le respect de son partenaire disparait. Plus d’écoute, plus de compréhension. Terminé, la mystique énergie qui se répend de la vieille ville jusqu’au plus profond de ton âme.

Bonjour la réalité : colonisation, check-point, injustice à n’en plus finir. Tous les spectateurs de la salle, déçus, partent, indignés, mais nourrissant peut-être un fol espoir d’une divine prestation éclairant les cœurs et les esprits… La voilà, la difficulté : réaccorder une ville pour lui faire retrouver sa magie.

Ce récit a été réalisé dans le cadre du projet Israël-Palestine : Pour Mieux Comprendre.

Auteure : Nour, 18 ans, Bruxelles

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Et si on s’arrêtait un peu?

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Dans un monde idéal, dans 5 ans, je serai. La vie est faite de désillusions. A de nombreux niveaux. Comment, en tant que personne peuplant cette Terre – et pourtant de nature plutôt optimiste-, survivre dans un monde aussi dur que celui que nous connaissons? Comment se parler, s’aimer, se regarder, s’apprivoiser, échanger et construire ensemble? Comment passer outre les guerres, les injustices, les discriminations, les violences, le mépris et le dédain des privilégié·es, et retrouver espoir et joie? Comment être altruiste, attentif·ve aux autres sans s’oublier soi-même? Comment se donner une place à soi sans prendre celles des autres et sans tomber dans un égocentrisme extrême? Comment trouver un équilibre et comment le maintenir? Comment continuer à se battre quand on a l’impression que le monde entier nous submerge? Comment réussir à rire et à s’épanouir dans un monde qui ne reconnait majoritairement pas votre existence? Comment rendre tout cela plus simple et moins lourd? Comment arrêter ce tourbillon de questions qui tournent et tournent et tournent dans ma tête? Comment trouver des réponses?

Sommes-nous dans un monde qui cherche ces réponses? Sommes-nous aptes et prêt·es à chercher et potentiellement trouver ces réponses? Nous a-t-on donné les clefs pour y parvenir? Veut-on qu’on y arrive?

Loin de moi l’idée de tomber dans les théories du complot ou de faire peur. La réflexion qui m’anime profondément – et que je ne suis évidemment ni la première ni la seule à avoir eu – est de comment faire société et in extenso de comment vivre sereinement dans cette société. L’enjeu est là, à mes yeux. Nous sommes toustes pris·es dans ce tourbillon de la vie. Nous nous connaissons mal. Nous ne prenons pas suffisamment le temps. On a toujours un e-mail à envoyer, un anniversaire à organiser, ou une facture de gaz à payer. On court. On court. On court. Si les économies le permettent, on prend des vacances pour souffler et récupérer un petit peu du stress accumulé mais le retard pris pendant les vacances nous remet directement la tête sous l’eau lorsque l’on redémarre. Et puis, on tient, en pensant aux prochaines vacances. A la prochaine bouffée d’oxygène qui nous fera tenir encore un peu.

Et si on s’arrêtait un peu? Si on réfléchissait à qui l’on est, ce que l’on aime, là où l’on désire poser nos limites? Si on prenait le temps de nous rencontrer, de nous regarder, de nous apprivoiser, de nous aimer et de construire ensemble? Plutôt que d’essayer constamment de devenir quelqu’un·e ou quelque chose, essayons d’être, tout simplement.

Auteur : Anna, 29 ans, Liège

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Garçons papillons

Garçons papillons

J’ai toujours eu peur de ce qu’il pourrait arriver si, ne serait-ce qu’une seconde, je perdais le contrôle.

Je ne suis pas de ceux qui cherche à contrôler, avoir du pouvoir sur les autres, rassurez-vous. Les manipulateurs narcissiques, merci, mais très peu pour moi. Non, je parle ici d’un contrôle, une maîtrise de qui je suis. Il est difficile d’expliquer pourquoi le lâcher prise est difficile à atteindre. Devoir prouver sans cesse que l’on est légitime, que la vie que l’on mène est légitime. Qu’être un garçon, un garçon comme moi, c’est légitime.

Je n’ai pas toujours été comme ça. Enfant, je volais de mes propres ailes, dans la cour, dans les champs virevoltant. Garçon-papillonnant dont les ailes flamboyantes contrastes avec les mines des petits caïds de maternelles. Ceux qui apprennent déjà que ce sont les filles qui pissent assis et pas les vrais mecs.

A ce moment-là, les garçons papillons, ils ne sont pas encore victimes de ces codes. Plus pour très longtemps. Les garçons comme moi, ils apprennent alors à prendre le contrôle. Pas le contrôle sur les autres, sur les femmes et autres créatures qui pissent les jambes pliées. Non. Le contrôle sur eux-mêmes. Sur les attitudes qu’ils ont. Les vêtements qu’ils portent. Leur hobbys. Leurs jouets. Leur voix. Leur regard. Leurs cheveux. Leurs pensées. Être un mec, c’est avoir du contrôle sur les autres, mais avant tout sur soi-même.

Les garçons papillons se sont parfois transformer en garçons caméléons. Ils se sont fonder dans le paysage bleu (et surtout pas rose) dès la puberté. Et puis, d’autres garçons, toujours les ailes déployées, se sont vus rabroués par leurs pairs aux dents acérées et aux pelages foncés. Garçons loups, ours, requins et autres carnassiers.

Oui, depuis ces temps-là, garçons caméléons, je me suis camouflé. Aujourd’hui encore, je tente de me fonder dans la masse, de garder le contrôle, tout de même. Mes ailes, recroquevillées depuis tant d’années, passe parfois à travers mes vêtements en écorchant ma peau et je sais que je ne suis pas le seul. Pour certain et certaines d’entre nous, le contrôle de soi, dans l’espace public, c’est une question de survie, c’est être sûr que l’on ne finira pas capturé dans le filet.

Le plus injuste dans cette histoire, c’est que le contrôle, nous y sommes tous confronté.es. Si toutes et tous, toustes en même temps, nous cessions de vouloir se contrôler, alors, les garçons papillons danseraient dans les champs…

Auteur : Bastien, 27 ans, Liège

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Fleurir l’humanité

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre.

Cette attitude a un nom. Plus que de l’égoïsme, c’est du sectarisme. C’est estimer que l’autre ne mérite pas notre égard, notre considération, notre respect.

Il arrive à tout le monde de ne pas traiter l’autre comme il se doit, mais le problème survient quand on en fait un principe, un mode de vie, une politique.

Tu dis : « Cette personne n’est pas comme moi, je peux la railler, la juger, la frapper, la voler, l’insulter, la discriminer, l’agresser », peu importe.

Cette personne est autre. Mais qui est cette personne ?

Tu dis : « Elle n’est pas moi. Elle est différente sur des points que je juge inacceptables. Sa coiffure ne me revient pas. Ou alors sa religion. Ou alors sa sexualité. Ou alors ses convictions. »

Tu dis : « Je suis généreux avec ma famille, mes amis, mon pays ».

Mais en n’étant bon qu’avec les gens comme toi, tu n’es pas généreux.

C’est dans la différence, le désaccord, la divergence que ton humanité doit se manifester. Nourrir ce qui te ressemble, c’est développer tes propres intérêts, donner à l’autre, c’est ça qui fait fleurir toute l’humanité.

Auteure : Inès, 29 ans

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