Un angle d’attaque
« On se fait toujours des idées exagérées de ce qu’on ne connait pas ».
Décidément, Albert Camus n’avait pas sa langue dans sa poche. J’aime sa plume, tant elle allie sagesse et relâchement.
Tout au long de ma vie, je fus entouré de personnes stressées par la vie. Quoi ?! Comme si tu étais le seul ! Mon pauvre Bruno, te crois-tu unique ? Non. Absolument pas. En revanche, se poser pour y réfléchir, prendre du recul, n’est-ce pas intéressant ?
Combien de parents se foutent une pression-monstre, avant l’arrivée des nouveau-nés ? Combien de gens se moquent de cultes et rites méconnus ? Combien d’étudiants se détruisent mentalement, une fois arrivés en blocus ? Les exemples sont nombreux.
Certes, nous sommes des humains en quête de sens. Néanmoins, n’est-il pas absurde de se laisser emporter par nos émotions ? Les racistes détestent l’Autre. Mais s’aiment-ils réellement ?
Revenons un instant sur mes expériences. Mes proches voient rarement la vie comme un jeu. Il semblerait que la vie soit une somme d’épreuves à surpasser, jours et nuits.
A qui la faute ? Aux obligations imposées par cette société : sois parfait, aies un travail, fais-toi petit… ou est-ce finalement de notre faute ? Je sais qu’il m’est arrivé d’être en total décalage avec certains évènements appartenant au passé. Au funérarium, on se questionnait quand je ne pleurais pas. On me faisait comprendre que j’étais trop distrait pour survivre. On me disait que j’étais associable dans un pays étranger. Et si je préférais rêver, au lieu de répliquer les actions de personnes plus angoissées qu’un poisson hors de l’eau ?
Je ne sais pas et je m’en bats les steaks. Tout ce que je sais, c’est que je ne sais rien. Faire table rase de nos connaissances est rarement mauvais signe. Si les gens arrêtaient de se faire des films, peut-être que la société irait mieux.
En tout cas, goûter à l’inconnu, relativiser et sortir de sa zone confort, voici des actions à vivre. Pourquoi ? Si on passe son temps à craindre l’invisible, on ne comprendra pas deux évidences : trouver des solutions par soi-même est louable, puis, l’Homme est capable du pire, mais aussi du meilleur !
Auteur : Bruno, 27 ans, Liège
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.