Je l’ouvre

Je l’ouvre

Comme de nombreuses autres personnes. Alice s’est retrouvée bloquée dans son parcours. Depuis quelques semaines maintenant, il nous a été demandé de rester confiné à la maison. Au départ, cela lui semblait plutôt simple du moins, enfin, c’est ce qu’elle croyait…  

Ma formation se terminait officiellement le 18 mars mais le virus en a décidé autrement. Il s’est propagé à une vitesse incroyable, s’est mis à attaquer un tas de gens, pays par pays, en nous plongeant tous, peu à peu, dans un climat de peur et dans d’innombrables manies hygiéniques. L’instinct de survie a commencé à prendre le dessus sur certains, laissant place à des réactions presque animales pour un paquet de pâtes ou des rouleaux de papier toilette. On se dit bonjour de loin, dès que quelqu’un éternue, tout le monde recule, on se méfie de tout le monde, on en devient presque parano.

Tout s’arrête

J’aurais aimé pouvoir participer jusqu’au bout à ma formation, j’aimais ce que je faisais. Là-bas j’ai eu l’opportunité de manier une caméra, d’apprendre à mener une interview, d’animer une émission mais aussi de faire du montage vidéo… Le tout dans une ambiance très agréable, on travaillait toujours en groupe, l’avis de chacun était sollicité et toutes les idées étaient bonne à prendre.  Maintenant je n’ai plus grand-chose, je comptais reprendre des études en septembre mais je dois avouer que, comme pas mal de personnes, je me cherche encore. Heureusement, Il me reste du temps pour y réfléchir, beaucoup de temps.  

Parfois, on ne se rend vraiment compte de la valeur que lorsqu’on les perd. J’avais une routine de vie ; réveil tous les matins, trajets en bus (entourée de gens peu souriants et déjà fatigués), je passais mes journées avec du monde autour de moi, c’est cette routine qui me manque, des plus brefs échanges de courtoisie aux grandes discussions et même aux amitiés qui ont fini par se lier.  

Bloquée

Aujourd’hui ma routine se limite à un seul endroit, une maison pour être exacte. Je sais que j’ai de la chance, que d’autres sont confinés dans des espaces beaucoup plus petits, que toutes ces femmes battues n’ont maintenant plus d’échappatoire et j’oublie encore beaucoup de personnes pour qui confinement rime avec cauchemar. Je sais aussi que ces personnes touchées par le virus souffrent énormément et je ne parle même pas de tous ces médecins, infirmiers et autres héros. Gardons en tête que ce confinement n’est que temporaire, qu’en étant solidaire on avance plus loin et surtout que notre force mentale est notre plus belle arme. 

Auteure : Alice, Bruxelles, 21 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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Mon voyage NicetoNEETyou.

Mon voyage NicetoNEETyou.

Imaginez un immense espace vide. Imaginez-moi au milieu de cet espace infini, errant sans but, sans objectif, sans rêve, dépressif.

Au loin, des silhouettes

Puis un jour, au loin j’aperçu plusieurs silhouettes. Ces silhouettes ce sont celles de l’équipe de NicetoNEETyou(1) : Loïc, Virginie, Senna et Cloé. Ce sont nos coachs, nos guides, on pourrait presque dire nos gourous. À leurs côtés, d’autres jeunes qui, comme moi, cherchent des réponses à leurs questions.

Même pas peur

Perplexe et craignant l’inconnu, j’hésitais à m’approcher. Mais, de toute façon, je n’avais plus grand chose à perdre. Soit, c’était une mauvaise expérience et dans ce cas-là, ça ne changerait rien à ma situation. Soit, c’était une superbe expérience et ça me permettrait de trouver un but. J’ai donc décidé d’y aller. Au début j’étais nerveux, mais tous étaient tous très amicaux, très accueillants, bienveillants.

Sur la route, enfin

J’ai expliqué mon parcours, mes craintes. Nos coachs nous ont dit qu’ils avaient un voyage à nous faire faire, un voyage dans lequel nous avons rencontrer des inspirateurs qui eux aussi, nous parlent de leurs parcours,  un parcours étonnement similaire aux nôtres. Ils nous ont également dit qu’au bout de ce voyage je trouverais une porte, un but. Encore une fois j’étais perplexe, mais bon autant essayer.

Trois semaines pour se découvrir

Nous avons donc entamé un voyage – intérieur – de trois semaines. Sans sortir de ma ville, j’ai pu redécouvrir qui j’étais, qui je suis. J’ai aussi visité un lieu qui m’a particulièrement marqué : le Service Citoyen(2). J’ai retenu ce lieu… D’après moi, c’était une clé, mais il me fallait encore trouver la porte. Et au bout de ces 3 semaines, je vois enfin cette porte. Encore fermée à clé, certes, mais elle est là, bien réelle : mon truc à moi c’est l’animation. Pour y arriver, je sais maintenant où trouver la clé.

Promesse tenue

Après ces semaines, les silhouettes de NicetoNEETyou se sont un peu éloignées mais elles sont toujours là pour nous guider et nous conseiller lors de nos futurs voyages. Imaginez un immense espace… avec plein de personnes qui s’entraident pour trouver un but à leur vie, qui se soutiennent l’un, l’une ou l’autre, qui sont à l’écoute, ne jugent pas et respectent chacune, chacun.

N’est-ce pas magnifique ?

Moi, je trouve que oui et je ne regrette rien, au contraire je suis même 100% partant pour recommencer si on me le demande. Voici une citation qui d’après mon coach Loïc ma représente bien : On apprend mieux quand on est heureux.

(1) NicetoNEETyou est une association qui soutient les jeunes de 18 à 30 ans durant toutes les étapes scolaires ou professionnelles de leur parcours. Elle les soutient plus particulièrement dans les moments qui mènent à décrocher du système.
(2) Les jeunes de 18 à 25 ans, qui réalisent un Service Citoyen participent, durant six mois, à un programme de qui leur permet de prendre confiance en eux, de se sentir utile, de s’engager au servide des autres tout en préciser un projet d’avenir. NicetoNEETyou et le Service Citoyen sont donc complémentaires. Le premier permettant, par exemple, de faire découvrir le second aux jeunes.

 

Auteur : tanguy, bruxelles, 21 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R 

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Le retour de karma

Le retour de karma

On était loin d’imaginer que ce Covid 19 aurait pris autant d’ampleur dans nos vies. Tout d’abord, on pense que ce virus est la réponse de notre planète à ce qu’on lui fait subir : les déchets, les usines le gaspillage… 

Des animaux

Depuis longtemps, les hommes sont la cause de cette pollution. Elle débouche sur un réchauffement climatique, qui menace la pérennité de l’espèce, des espèces. Suites aux mesures prises par le gouvernement, on se rend davantage compte, avec ce confinement, ce qu’endurent les animaux enfermés dans des zoos. Ils n’ont pas droit à la liberté. Aujourd’hui, nous sommes ces animaux, cloîtrés dans notre habitat à longueur de journée.

Quel retournement de situation, on s’est pris un retour de karma. Seuls les humains sont touchés étant donné que le virus ne touche pas les animaux. Le confinement n’a fait que de révéler davantage l’égocentrisme de certaines personnes. Celles qui ne respectent pas les mesures de sécurité, qui décident de nuire à la vie d’autrui sans se préoccuper de l’impact que cela aura.

Pas tous dans le même sac

Cependant, il existe encore des personnes qui ont le courage d’aller travailler et d’affronter cette pandémie, en permanence. Elles se surpassent pour sauver des vies en mettant la leur en danger. On remercie tout le personnel médical pour les efforts qu’ils fournissent au quotidien. Il n’y a pas que le personnel médical. Les chauffeurs de bus, se font un sang d’encre en allant travailler, ils doivent charger certains jeunes irresponsables et doivent faire respecter la loi dans leur véhicule. À contre coeur, en raison de la distanciation sociale instaurée dans les bus, ils ont à refuser un déplacement essentiel pour une personne qui est dans l’obligation d’aller travailler. Il y a aussi les caissières avec des  protections de plastique… Certaines caissières ont peur et sont à bout de force. 

On a une pensée particulière, de la tristesse, pour les personnes âgées dans les homes qui ne peuvent pas recevoir de visites, et qui sont confrontées à la solitude permanente, enfermée entre quatre murs.

Pour les écoles, les professeurs et évidemment les étudiants, c’est aussi un choc. Tout ce petit monde se voyait terminer l’année, continuer les études ou obtenir un diplôme. Les ignorances sont encore grandes par rapport à la fin de l’année scolaire. Les équipes éducatives mettent en place des vidéos conférences, des devoirs par mails, pour veiller à ce que les élèves continuent d’apprendre. Ça nous permet donc de travailler en autodidacte et à son rythme. Heureusement que ces technologies existent, elles nous permettent d’entretenir des liens avec nos professeurs.

Le bon côté des choses ?

Cette situation nous empêche de procrastiner et nous laisse du temps  pour nous, du temps pour nous recentrer, pour nous ressourcer dans la nature, pour découvrir de nouvelles activités intérieures, pour repérer des talents cachés. Cela peut aussi renforcer les liens familiaux grâce, par exemple, aux jeux de société. Cette situation nous semble horrible, on est d’autant plus susceptibles d’être sujettes à des tensions avec notre famille puisqu’on est ensemble du matin au soir. On ne peut plus se confier, yeux dans les yeux, avec un ami, une amie, pour nous changer les idées… Ensuite, on a beaucoup plus de mal à être la meilleure version de nous sans les amis, qui nous manquent énormément. Elles et ils nous soutiennent à devenir meilleures de jour en jour, nous stimule dans la vie… Il nous manque une partie de nous.

On garde la tête haute

Sans nos études, nos passions, nos sorties, notre job étudiant, nous sommes amenées à improviser, à trouver une façon de nous occuper dans la bonne humeur et sans devenir aliénées. On a cette impression d’avoir vécu une journée incomplète, de n’avoir pas réalisé grand chose d’extraordinaire a contrario de d’habitude. On n’a plus droit à cette vie sociale, qui sans que nous le sachions, animait et égayait nos journées. On se rend compte, maintenant, qu’on était chanceuces de pouvoir partager des moments simples, ne serait-ce que pour discuter ou rigoler avec nos proches, en être privées nous heurte.

L’humain a tendance à se plaindre au quotidien, parfois inutilement, des futilités. Une fois confronté à cette privation de liberté, il prend conscience de la valeur de certaines choses. Lorsqu’on est de nature ambitieuse, à aimer partir à l’aventure, à aimer le contact relationnel, il est dur de s’en détacher, de se voir refuser toute activité qui nous motive, nous inspire. Cette expérience nous a donné une leçon de moral qui est la suivante : profiter un maximum du moment présent, ne négligeons pas les proches laissons au loin nos téléphones.

Auteures : Nohayla, 18 ans, EVA, 17 ans, Huy

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Dystopie 3.0

Dystopie 3.0

Quel est ce monde ? On y voit des humains enfermés dans la peur, ils doivent rester chez eux, sortir avec un masque et des gants, ne doivent pas se rapprocher à moins d’1,50 m les uns les autres, ne peuvent plus travailler pour beaucoup, sauf certains par leur ordinateur. D’autres sont démunis, incapables de s’adapter à la situation, la pandémie et les mesures de confinement prises pour lutter contre ce virus, leur empêche d’avoir accès au moindre revenu ou logement.

 Le confinement et toutes ces règles sont bien là pour stopper la propagation du virus mais on est poussés à vivre une vie plus centrée sur nos ordinateurs et téléphones, à une ère où la 5G est sur le point de se mettre en place, malgré les inquiétudes et les contestations de pas mal de gens et malgré que personne n’en n’ait réellement besoin (si ce n’est les compagnies qui veulent constamment une évolution de la technologie pour continuer à sortir de nouveaux modèles, de nouvelles fonctionnalités et vendre de plus en plus pour qu’on soit de plus en plus connectés et inévitablement plus surveillés). Vision qui colle, par exemple, à celle de Bill Gates ou de Google.

Perso, moi, ça me fout la trouille, c’est un mode de fonctionnement qui favorise le capitalisme, la consommation, la mondialisation et énormément de choses dont on devrait plutôt se débarrasser pour espérer que l’humanité tende à évoluer vers quelque chose de, justement plus humain, à une vraie remise en question de nos fonctionnements… À l’ère où le réchauffement climatique opère, où la pollution devient un vrai problème et où l’activité humaine, en général, cause la perdition de vingt-six milliers d’espèces animales par an.

Vers quel avenir dystopique* sommes nous tournés avec un mode de vie tels qu’on le connaît aujourd’hui, vivement que tout rentre dans un nouvel ordre.

* Une dystopie, c’est une histoire de fiction racontant l’histoire d’un monde imaginaire souvent peu réjouissant… 

Auteur : Noé, Bruxelles, 22 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

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Envie de sortir autant que je veux

Envie de sortir autant que je veux

Avant que ce confinement ne nous enferme dans notre chez nous, avant qu’on ne parle plus que par webcams interposées, Mouna avait un projet. Il est remis à un plus tard mais quand sera ce plus tard …

Je m’appelle Mouna, j’ai 22 ans et je vais vous raconter mon histoire. Je suis dans un centre d’accueil pour femme. J’ai déjà fait 2 ans dans le centre, je vais bientôt avoir un appartement social. Avant, j’habitais avec mon ex-compagnon et j’ai vécu des violences conjugales, je suis donc venue dans ce centre. Dans le centre, il y a les chambres et les flats. Nous sommes 32 personnes en tout. Nous avons toutes une éducatrice et une assistante sociale pour nous aider. Il y a aussi une psychologue. Nous pouvons prendre rendez-vous en cas de besoin. 

En septembre 2019, j’ai commencé une formation en tant qu’éducatrice. J’avais enfin trouvé le métier que je voulais réellement faire. C’est un métier qui me plaît beaucoup.  Je voudrais travailler dans un centre avec de jeunes autistes ou ouvrir une association pour les femmes victimes de violence. Mais en février, j’ai dû arrêter pendant les stages, j’ai fait des crises d’angoisse chaque jour. Ces crises s’expliquaient par les problèmes liés à mon parcours personnel. Même si j’ai réussi tous mes examens, on ne m’a pas laissé continuer mes cours.

Après deux semaines sans rien faire, j’ai voulu trouver quelque chose à laquelle m’accrocher, un truc qui me permettrait de reprendre confiance en moi. J’ai connu le service citoyen grâce à une amie. Nous avons passé quatre jours d’intégration. J’ai connu des chouettes personnes, rencontré différentes personnalités. Nous avons fait plusieurs activités pendant le séjour comme le jeu de société le loup garou de Thiercelieux ou Secret Story, autre jeu. Nous avons fait un blason de notre promo, on a nettoyé une rivière, …

Quelques jours après, nous avons appris que nous serions confinés à cause du corona. J’étais triste de l’apprendre, je me sentais seule et je voulais enfin commencer une mission*. Je ne vois pas mes amis car tout le monde est confiné. Du coup, je m’ennuie beaucoup. Pour passer le temps, je lis des livres sur le développement personnel, cela me permet de me découvrir, cela me permet d’augmenter mon estime de moi, cela m’aide à avoir confiance en moi. 

Je passe mon temps à regarder des films, à cuisiner. J’essaye d’apprendre de nouvelles recettes. Quand je me sens seule, j’en parle avec mon éducatrice du service citoyen.J’espère que ce confinement s’arrêtera rapidement : j’ai envie de revoir mes amis, de reprendre le sport et de sortir autant que je veux. 

A écouter aussi en podcast ici

Le service citoyen est un organisme qui permet aux jeunes, jusqu’à 25 ans, de découvrir une facette de la société, du monde associatif et de se découvrir pour mieux rebondir. Cliquez ici pour en savoir plus sur ce service plutôt très intéressant.

AuteurE : Mouna, 22 ans, bruxelles

Cet article a été écRit lors d’un atelier Scan-R à distance

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