Lucas a du mal à exprimer ses émotions. Il accumule beaucoup et ne s’ouvre quasiment pas à ses proches, à celles et ceux qu’il aime. Il cache, derrière de grands sourires, sa joie de vivre, son humour. De temps à autre peuvent aussi arriver des moments de tristesse difficiles à expliquer. Lucas le dit : à force de consacrer de l’énergie à camoufler sa tristesse, on arrive parfois à un stade où on se voile complètement la face sur notre état mental.
Quand ça sort …
Lorsque les émotions sortent, elles peuvent prendre différentes formes. Je sais qu’à certains moments, je vais être dans un bad mood et donc être plus vite énervé saoulé ou encore triste. Il m’en faut beaucoup pour pleurer devant des gens, même devant les membres de ma famille, même si ces proches sont très compréhensifs. Tout garder sans rien montrer est comme un système de défense pour moi. Ça m’arrive de pleurer seul mais même dans ces cas-là, j’essaie de repousser et d’oublier cette tristesse, même si tout reste dans ma tête.
Cacher les émotions, une bonne idée ?
Pourquoi vouloir cacher nos émotions ? Pour ne pas faire de vague ? Pour ne pas rajouter une couche supplémentaire sur les épaules de nos proches qui ont déjà beaucoup de choses à régler ? Est-ce que je me dis que je ne peux pas m’autoriser à aller mal ? Les fameux “Comment tu vas ? Ça va et toi ?” sont une terrible routine. Mais dans la réalité ? Qui s’inquiète réellement ? Ce n’est pas ce que je recherche non plus. J’aimerais seulement pouvoir m’accepter moi-même. M’accepter comme je suis, avec mes faiblesses, mes douleurs et mes peines.
Il y a pire et il y a mieux aussi !
La tristesse fait partie de nous. On ne peut que lui ouvrir les bras et l’accepter. Camoufler ou enfouir nos émotions n’est pas une solution. Il ne faut pas se cacher, on ne devrait pas avoir honte de notre tristesse, car c’est naturel. C’est ce qui fait de nous des êtres humains. Toute notre vie, on va être amené à vivre des choses qui seront, parfois, plus difficiles. C’est donc normal d’avoir des périodes plus compliquées. Il faut donc relativiser et se dire qu’il peut y avoir un pire, mais qu’il peut aussi y avoir un mieux.
Auteur : Lucas, 15 ans, Namur
Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R
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