La violence conjugale, il faut en parler !

La violence conjugale, il faut en parler !

Pour Laurine, la violence conjugale est un sujet un peu oublié par les médias et il faudrait en parler plus, beaucoup plus. Personnellement touchée par cette violence, elle nous a confié son témoignage.

Personne n’a le droit de faire subir cette violence. J’ai énormément de choses à dire à ce sujet, il me touche, il touche aussi des personnes de ma famille. C’est aussi un thème qu’on a abordé en classe et, pour moi, il est important de ne pas se taire. Il n’y a pas que les femmes qui sont touchées. Les hommes aussi peuvent en être victimes. 

Parler de ce qu’on vit n’est pas toujours facile. Je comprends toutes ces personnes qui ont peur d’en parler mais il faut le faire, même si c’est à un·e ami·e, même si c’est à une personne de votre famille. Parlez-en, cette personne saura sûrement vous aider cette personne ne vous jugera pas. Elle sait que tout cela n’est pas de votre faute et que ce que ce n’est pas facile à vivre.

Si ce n’est pas possible avec un·e ami·e, avec quelqu’un·e de la famille, il y a toujours des centres où travaillent des professionnel·les spécialisé·es au sujet de la violence conjugale. Vous pouvez sonner et expliquer votre cas, en toute confiance, ces personnes sont soumises au secret professionnel et essaieront de trouver la solution à votre problème !

D’après moi, les personnes qui font vivre cela à leur partenaire ne se rendent pas compte du point auquel elles détruisent la personne, à quel point la personne souffre et perd confiance en elle. Sans cette confiance, c’est difficile d’avancer dans la vie. Comment est-ce possible sans cela, comment peut on poursuivre sa vie après avoir vécu ces violences.

À toutes les personnes qui ont vécu, qui vivent cette situation, je vous invite à parler et à ne pas rester comme ça. Il ne faut surtout pas se renfermer sur soi-même. Il faut vous protéger le plus que possible, il faut aussi protéger vos enfants si vous en avez… Pour un enfant, voir sa maman ou son papa se faire frapper n’est pas une situation facile pour. L’enfant vit dans la peur et l’angoisse permanente. Une solution, en parler

 

Auteure : Laurine, 17 ans, Jambes

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

Et d’autres décryptages

Fleurir l’humanité

Le plus révoltant dans ce monde, c’est toutes les fois où l’on ne donne pas à l’autre ce qu’on aimerait recevoir, où l’on fait subir ce qu’on ne voudrait jamais vivre. Cette attitude a un nom. Plus...

Soufi mon Amour

Nous sommes au début des vacances et dans quelques jours, nous partons au Maroc.Pour m'accompagner durant ce périple, j'ai décidé d'acheter un livre dont une amie m'a parlé : " Soufi mon Amour "...

La descente en enfer

            Lorsque mes parents partent, il y a toujours une certaine excitation. Je fais les courses avec mon papa, pour tenir une semaine sans manquer de rien. J'aide à charger la voiture pour que...

Ne pas se faire du mal

J'ai envie de faire passer un message. Faites bien attention à vous. Ne vous faites pas du mal, cela ne va servir à rien, je vous le promets. Rien ne change, ça va juste vous faire du mal, et faire...

Coeur sombre

Coeur sombre, sombre de conneries, conneries de jeunesse, jeunesse de délinquant,  délinquance de plusieurs années, plusieurs années noires, noires de fréquentation, fréquentation de cité, cité en...

Liberté et solitude

Je vais vous parler de mon histoire par rapport à la solitude. Je suis une personne très timide. Je ne fais pas facilement confiance. J'ai toujours eu peur du regard des autres, des critiques,...

L’abus sexuel

J'ai décidé de parler de l'abus sexuel car j'espère que cela pourra aider des gens ayant vécu une situation similaire que moi... J'ai subi des attouchements vers l'âge de 7 ou 8 ans, je ne sais plus...

L’adolescence

Il y a cinq ans, je changeais d’école pour la première fois. J’entrais en cinquième primaire. C’était donc une petite école. Je me suis directement intégré. Après un mois plus ou moins, je me suis...

Á toi, qui lis ceci.

A toi qui lis ceci, Qui cache derrière son sourire ses soucis, Qui aire rire de tout et de rien, Qui n'expose jamais son chagrin. Qui souhaite tellement faire le bien autour de toi, Qui finit par...

Le regard des autres

J'ai toujours eu peur de l'avis des autres. Depuis toute petite, je suis conditionnée à leur plaire. Je suis une femme. La société nous contraint de respecter certains codes, styles vestimentaires,...

Média d’expressions
Individuelle et collective
Destiné aux jeunes
En Fédération Wallonie Bruxelles

Scan-R est soutenu par

Pour être informé des activités de Scan-R

La gifle

La gifle

Pendant un an et demi, Amélia a eu une sale histoire et on ne peut pas appeler ça une histoire d’amour. Victime de celui qu’elle aimait, elle pense aujourd’hui à toutes les autres femmes qui sont deux fois prisonnières. Une première fois du virus, une seconde fois de leur gars.

Le confinement ce n’est pas chouette. On ne peut plus aller au cinéma, prendre un verre avec des copains, faire ses courses tranquillement ou seulement, bêtement, se balader en paix. Du haut de mes 20 ans, j’ai vécu un tout autre confinement qui, lui, a duré 1 an et demi. Livrée à moi-même, je tombe sous le charme d’un homme qui, au début, avait tout d’un gentleman. Il se présenta comme un héros, il m’a promis la lune et dans mon malheur… je l’ai cru.

L’oiseau était dans la cage. Interdiction de sortir, souffrances physique et mentale, surveillance constante, rabaissement et j’en passe. Aveuglée par ses moments de tendresse entre deux « personne d’autre que moi, jamais ne voudra de toi, Amélia » je ne vivais que par lui. Je restai car j’étais conditionnée, IL m’avait conditionnée. 

Certaines femmes le sont aussi, mais avant le confinement, elles avaient l’opportunité de s’aérer l’esprit. Aujourd’hui, je pense à toutes ces femmes qui, malgré elles, se retrouvent confinées avec leur bourreau. Ces femmes qui s’acharnent à éduquer leurs enfants du mieux qu’elles peuvent, qui malgré leur fatigue et la pression, s’occupent de leur maison comme des chefs et qui ne reçoivent jamais la reconnaissance qu’elles mériteraient. Je veux qu’on pense à elles car quand nous nous plaignons que le wifi bug, elle reçoivent une gifle pour une assiette mal rincée. 

A écouter aussi en podcast ici

Info en plus. Dans “Coronavirus en Belgique: les lignes d’écoute pour les victimes de violences conjugales sont saturées”, une dépêche de l’agence Belga publiée sur le site de la RTBF, on apprend que, depuis le début du confinement, le nombre d’appels passés au 0800/30.030 a doublé. Ce numéro est celui de Ecoute violence conjugale, disponible 7/24, il permet – gratuitement et dans l’anonymat – de parler de la situation. Parler, c’est un premier pas vers une solution.

Auteure : Amélia, 20 ans, namur

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R à distance.

Et d’autres récits

LES PETITS AVIS, EPISODE 85

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc...

Qui veut la fin…

« Qui veut la fin, veut les moyens ». Pas forcément. Il faut prendre le temps de réfléchir à ce qu’on fait et ne pas foncer dans le tas, faire des conneries. Il suffit de réfléchir pour trouver une...

L’avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt ?

« L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt », quelle phrase hypocrite. Je me lève tard et j'ai accompli des choses, je me lève tard mais je travaille, je me lève tard, pourtant… je ne suis pas...

Pré aire

Le pré carité, là où je fais mon beurre en discutant avec des gens de tout horizon.L’horizon de toit où l’on veut être en dessous pour le bien être. Car sans toit, dure est la vie. Apprendre à crier...

Le sel de la vie

« C’est vrai que ce que nous réalisons n’est qu’une goutte d’eau par rapport à l’océan.Mais sans cette petite goutte, il manquerait quelque chose à l’océan. » (Mère Teresa) J’ai souvent l’impression...

Vous saviez que les bateaux de police « surveillent » les migrants qui traversent la Manche ?

En vacances à la Côté d’Opale avec mes parents, on décide de faire notre première randonnée. En bord de mer, des personnes qui semblent non-européennes se trouvent sur la plage. Avec mes parents, on...

L’automne en poésie

Je suis un cahier dont les mots se posent sur les pagesJe suis le bic qui écrit les lettres de mes penséesEt moi, la main en fluiditéLe tout, un art sans mesure qui rédige à l’authentique les idées...

Les mondes parfaits

A quoi ressemblerait un monde parfait ? La question fut posée à trois adolescentes. Un monde sans…, Assia, 15 ans Un monde parfait, c’est un monde sans IPPJ, un monde où on peut être avec sa...

Equité et partage

Un monde parfait ? Quelle drôle de question… quand on est enfant, on ne se pose pas ces questions, on vit naïvement sans vraiment se rendre compte d’où on évolue. Puis, petit à petit, on prend...

Projets à venir

Voici mes projets. Rentrer chez moi. Retrouver une vie normale. Retrouver mon papa et retourner à l’école. Avoir un petit travail. Être éducatrice plus tard ou tenir un magasin de massage. Pour moi,...