Le savoir du monde entier

Le savoir du monde entier

La Nuit des Temps est un roman de René Barjavel paru en 1968. Ce classique de la science-fiction pourtant abandonné par le cinéaste Cayatte et puis rejeté par l’éditeur habituel de Barjavel, Denoël, fut un triomphe commercial avec 2,6 millions d’exemplaires vendus en 2018. Barjavel imagine à travers son œuvre un tournant différent de l’Histoire. Que ferait l’humanité d’une découverte capable de nous offrir une véritable avancée scientifique ? Une découverte capable de répondre à toutes nos questions. Pensez-vous qu’elle la préserverait ?

Un signal provenant des fins fonds de l’Antarctique réveille la curiosité de tous. C’est ainsi que le médecin français Simon, comme tout le reste de l’humanité, et nous-même lecteur, cherchera à découvrir ce qui se cache sous cette épaisse masse de glace. Le monde entier suit à la télévision l’avancée de l’expédition. Le monde entier veut savoir. Et l’entièreté de ses nations veut participer à l’expédition.

Barjavel s’est beaucoup inspiré de l’actualité de son époque : la guerre froide, la bombe atomique, etc. Vous pourrez, par exemple, retrouver des parallèles aux révoltes de San Francisco contre la guerre du Viêt Nam en 1965.

Ainsi l’ouvrage aborde énormément de thèmes : la guerre, l’avidité, l’Homme, l’amour, le pouvoir, la Science, etc. L’auteur nous met également en garde sur l’apocalypse nucléaire, qui est toujours d’actualité. De plus, il est toujours intéressant d’avoir un regard du passé sur le futur. Les habits et l’architecture montrent que le roman est très ancré dans le style et l’esprit des années 60. L’auteur imagine l’équation de Zoran (source de “l’énergie universelle”), une arme des plus destructrice, une traductrice universelle et j’en passe.

Je trouve que tout est parfait, un début haletant de suspense et une fin des plus inattendue. Le dénouement est un chef d’œuvre. Il me donna l’envie de me lever et de manifester ma colère d’injustice à toute l’humanité.

Comme le dira l’auteur : « Nous savons au moins déjà une chose, c’est que l’homme est merveilleux, et que les hommes sont pitoyables ».

J’aimerais cependant vous avertir que le roman a quelques fois des propos machistes ou misogynes, mais il faut bien retenir que ce ne sont pas les pensées de l’auteur mais celles de son époque. De plus, on peut retrouver quelques scènes d’amour mais qui ne sont pas fortement explicites. Personnellement, j’ai lu pour la première fois ce livre à 15 ans, un âge que je trouve convenable.

Après la lecture de cette critique, que pensez-vous qu’il se cache sous cette épaisse masse de glace ?

Auteure : Elise, 16 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Belle dose SF

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Un monde idéal ? Il va falloir une belle dose de science-fiction et de fantastique pour y arriver. D’abord, il faudra supprimer l’objet de notre inquiétude. Inventeurs ! Créez-nous tout de suite une énergie propre et illimitée ! Si tout le monde a tout, cela donne place à moins d’envie, moins de conflit.

Pareil pour les maladies. Laissons-nous guider par la science : investissons nos mono-machines et cerveaux d’assistants artificiels. Plus de maladie, toute l’information et toutes les solutions à nos problèmes à portée de pensée.

Que reste-t-il ? L’homme aura toujours en lui l’ambition et le désir de s’élancer au-dessus des autres…

Le monde idyllique sans conflit ressemblerait certainement à une fourmilière plus qu’à autre chose. Ou peut-être faut-il accepter l’existence du conflit comme une tâche d’encre au centre d’un beau tableau.

Auteur : Pierre, 26 ans, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Dans la Matrix, un long dimanche de quarante jours

Dans la Matrix, un long dimanche de quarante jours

Pour parler de la situation dans laquelle nous sommes pour le moment M’mah passe par le cinéma et une trilogie de films des années 2000. Si comparaison n’est pas raison, parfois, ça y ressemble tout de même !

Un bug

Il doit y avoir un bug dans la Matrix (1). Je ne peux me l’expliquer autrement. La situation est bien trop inédite, bien trop invraisemblable, bien trop rocambolesque. Je suis prête à avaler la pilule rouge (2) pour sortir de cette réalité qui devient beaucoup trop dure à supporter. La chambre dans laquelle j’aimais passer tant de temps est devenue cette petite capsule dans laquelle les humains sont maintenus captifs comme dans la Matrix. Elle est étroite et sombre, j’en deviens claustrophobe. Je veux retrouver ma liberté. Oui, j’ai envie de tout envoyer balader, me mentir, me dire que ce n’est qu’une simple grippe et faire semblant de rien, faire semblant que le monde va bien, que je vais bien.

Je suis plutôt casanière et j’aimais ma petite vie comme elle était ; simple et tranquille. Je croyais que cette quarantaine n’allait rien changer à mes habitudes ; je pensais même que j’allais m’y plaire. Après tout, j’allais avoir plus de temps pour moi. Moi qui me plaignais de ne pas en avoir assez, voilà qu’on me le servait sur un plateau d’argent. Un présent divin, je me disais. 

Le temps… pas si important

Mais contre toute attente, la solitaire que je suis n’en veut plus de ce temps. Elle sait maintenant qu’elle n’en a jamais vraiment eu besoin parce qu’elle se rend compte qu’il y a encore plus précieux que le temps : la liberté. Ce qu’elle désire maintenant, c’est ce qu’elle n’a plus. Elle voudrait pouvoir être libre de sortir dehors, laisser la pollution caresser son doux visage de bon matin. Elle aimerait tant pouvoir s’asseoir dans le parc et se plaindre du pollen et des insectes. Elle aimerait tant pouvoir revoir les musiciens du métro qui faisaient saigner ses tympans à cause du volume de leurs haut parleurs. Et qu’est-ce qu’elle ne donnerait pas pour que l’haleine matinale des passagers qui parfume le tram 4 dès 7 heures du matin lui titille à nouveau les narines.

L’insidipité règne

En me privant de ma liberté, ce virus crée un réel bazar dans mes petits plaisirs quotidiens. Il en fallait peu pour me combler mais voilà, ce « peu » qui jadis me rendait heureuse, aujourd’hui m’insupporte. Tout est devenu blême : Netflix est fade. Facebook, Instagram et compagnie sont devenus insipides, mes bouquins ne me procurent plus aucune allégresse… Tout me laisse un arrière goût de « c’était mieux avant ». Mes petits délices d’autrefois sont à présent substitués par des loisirs encore plus lamentables. J’en viens à m’émerveiller pour un petit tour au supermarché, rien que ça ! En plus, dehors l’ambiance est plutôt morbide. Cafés et places ont perdu la vie. Le silence règne, les rues sont désertes. Et comme si Dame-nature ne se régalait pas assez de voir tous ces pollueurs enfermés chez eux, il fait beau. Le ciel bleu, le soleil, les 23 degrés, tous sont au rendez-vous pour nous taquiner.

Un dimanche de quarante jours

Comme dans la Matrix le temps a une façon bien singulière de s’écouler. Chaque jour ressemble à un dimanche. Les heures passent lentement et les mois beaucoup trop vite. On en viendrait presque à douter de l’authenticité de ce qu’on est entrain de vivre. Mais malheureusement, il n’y aura pas de Morpheus (3) pour me sortir de la capsule. Pas de vaisseau Nebuchadnezzar (4) à l’horizon, pas de réalité alternative, pas de pilule rouge non plus ! Ce combat qu’on mène contre cette pandémie, aussi passif soit-il, épuise petit à petit mon énergie et me laisse frêle un peu plus, chaque jour. C’est le cas de le dire, les temps sont durs. Le monde va mal. Je vais mal. 

C’est drôle mais, jusqu’à ce que la vie nous prouve tout le contraire, nous pensions tout savoir de nous, de nos besoins. Qui aurait cru qu’une ermite comme moi viendrait à se lasser de sa solitude ? Qui aurait cru que j’en viendrais à être claustrophobe dans la chambre dans laquelle j’aimais passer autant de temps ? Ce que j’ai bien compris, c’est que les choses de la vie ne sont plaisantes que lorsqu’elles se vivent sans contrainte, par choix. Cette crise m’aura appris à chérir ma liberté encore plus qu’avant. Ma vie de misanthrope (5) n’est gaie que lorsque je décide qu’elle doit en être ainsi.

À la liberté !

Alors maintenant que le début du déconfinement est en cours, que le jour de gloire est enfin arrivé, que tout doucement, nous nous dirigeons vers un monde presque aussi semblable que celui d’avant, je lève mon verre à la liberté. À ma liberté, cette liberté que j’ai bien trop souvent prise pour acquis !

1. La trilogie Matrix est signée par les Wachowski, deux soeurs américaines. Le premier film est sorti en 1999 et raconte la vie de Néo. Comme toutes les autres personnes, Néo vit dans deux univers. Le premier, c’est le monde réel, une Terre où le soleil n’apparaît plus et sur laquelle les humains sont asservis par les machines. Ces machines utilisent les êtres humains comme une source d’énergie. Le second univers, c’est celui de la Matrice. C’est une copie virtuelle de notre monde qui laisse penser à celles et ceux qui l’habitent que tout va bien. Néo, le héros, est le seul à se rendre compte de la manipulation. Pour en savoir plus sur ce film, dont un quatrième épisode est annoncé, voir cette bande annonce.

2. Dans le film, Néo doit choisir entre la pilule bleue et la pilule rouge. Voici ce qui est dit dans le film « Choisis la pilule bleue et tout s’arrête, après tu pourras faire de beaux rêves et penser ce que tu veux. Choisis la pilule rouge : tu restes au Pays des Merveilles et on descend avec le lapin blanc au fond du gouffre« . De ce choix, dépend la connaissance de Néo sur la vérité de la Matrice.

3. Morpheus est le guide de Néo.

4. Le vaisseau piloté par Morpheus s’appelle le Nebuchadnezzar.

5. Une personne misanthrope aime les autres mais plutôt de loin que de près. 

Auteur : M’mah, 21 ans, Bruxelles

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R à distance

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