Les langues sont des barrières dans le monde mais elles s’apprennent
Je m’appelle Ioanna, j’ai 16 ans et c’est ma septième année en Belgique. En 2016, j’ai déménagé de Volos, une ville en Grèce, avec ma sœur et mes parents, à Liège. J’avais 10 ans. Nous avons déménagé à cause de la crise économique. Nous nous sommes séparés de toute notre famille.
Au début, j’étais excitée à l’idée d’avoir des nouvelles expériences mais tout a basculé à l’entrée de la cinquième. Je me trouvais dans une école remplie d’enfants inconnus qui parlaient français et je ne comprenais rien. Je pleurais tous les matins avant d’aller à l’école. Les enfants étaient sympas mais ça m’était égal : je me mettais de côté et je comptais les minutes passées. Après un mois, je comprenais le français et après 2 mois je le parlais. Tout allait mieux. J’ai toujours des doutes de vocabulaires mais mes amis prennent toujours le temps de m’expliquer. Le français m’est plus facile que le grec à des moments. Plusieurs fois, je me suis sentie à l’écart des autres, on n’a pas la même mentalité ni les mêmes racines mais j’apprends et je ne m’arrête jamais. Je remercie toujours mes parents de m’avoir donné toutes ces opportunités. Je suis plus que reconnaissante.
Je ne serais pas la même personne que je suis aujourd’hui et je n’aurais pas des personnes chères dans ma vie si je n’avais pas déménagé.
Les langues sont des barrières dans le monde mais elles s’apprennent. Les grands changements nous feront toujours peur mais après tout on a toujours peur de l’inconnu. Souvent tous les sacrifices et les moments compliqués finiront par payer alors il ne faudra jamais abandonner pour quoi que ce soit.
Auteure : Ionna, 15 ans, Liège
CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.