Mode C·O·N

Mode C·O·N

On est tous en mode confiné, en mode complètement déboussolé à se demander combien de temps encore cela va durer. Longtemps tout seul et isolé, c’est dur de ne pas se lamenter. Tant de choses qu’on a ratées ; voyage scolaire, anniversaire et tous ces concerts annulés. On est conscient que rester chez soi c’est important mais c’est compressant et un peu chiant. 

Typologie des confinés

En cette période de confinement, y’a pleins de types de comportements… Ceux qui s’inventent un avenir, mais au mode conditionnel et ceux qui rêvent dans le présent mais qui ne sont pas vraiment conscients. Ceux qui comptent les jours de confinement ou ceux qui simplement décomptent le temps. Ceux qui regardent les infos aux JT, infos constamment répétées, infos confuses et compliquées. En fait, c’est la réalité. Tout le monde parle, personne ne sait. Ceux qui ont peur d’être contaminé par ceux qu’ils nomment « les contagieux ». Ceux qui écrivent pour décompresser ou qui composent leurs pensées. Y’a ceux qui applaudissent les infirmières jamais assez complimentées. Ceux qui ont compris qu’on pouvait gagner si chacun sait bien se comporter, qu’on a des médecins compétents, combattants et épatants dans cette crise sans précédent qu’il fallait leur faire confiance et considérer leur vaillance. Nous on est chez nous confinés, eux, ils sauvent les cas confirmés.

Encore un effort 

Si on fait tous un petit effort, on sera bientôt récompensé. Ce qu’on nous demande, c’est pas la mort,… Juste un petit peu de résignation. Alors vas-y, prends le temps de faire toutes tes réflexions mais attention, si tu ne veux pas de contravention, un bon conseil, joues pas au con. Il faut juste combler nos journées et surtout ne pas se rassembler. Faut se contacter, converser et si on peut se réconcilier. Prendre le temps de se rendre compte qu’on a le temps de décompresser. De se consacrer à toutes sortes d’activités qu’on aurait jamais commencées. Comprendre que même confinés, on a la droit d’être constructif et de voir les côtés positifs : moins d’inutiles consommations, moins de pollution et même, premier ciel bleu pour certaines civilisations. 

Prendre le temps

Prendre le temps de comprendre la situation. Que c’est un combat contemporain qui se passe sur tous les continents mais que c’est pas la guerre, nan, car le contexte est différent. Prendre le temps de constater qu’on est tous unis et liés dans cette course contre la montre. Que si on se comporte en concitoyens responsables, on ne parlera bientôt plus de cons…finis. Mais bien du confinement qui sera fini. La crise alors sera finie et on lancera des confettis.

Auteure : Avril, Bruxelles, 18 ans

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R

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Ma vie de privilégiée

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Le covid est comme l’inquiétude, il ne connaît pas de frontière.  Alors que ses parents sont bien loin, Laura, elle, est bien seule. Elle nous emmène en voyage dans les pages de son journal de confinement.

J-1

De nature plutôt optimiste et ayant une grande propension à relativiser, le confinement ne m’effraie pas. J’y vois une opportunité de me lancer dans de nouvelles activités à domicile et prendre du recul sur l’ensemble de ma vie. Quelle aubaine, à un jour près j’aurais dû reporter mon rendez-vous pour ce tatouage que j’attends avec impatience ! Une artiste française en déplacement à Bruxelles, c’est une occasion qui se présente une ou deux fois par an dans le meilleur des cas ! Ouf, c’est au moins ça de sauvé…

J-5

Pas si facile de combler autant de vide dans un planning mais j’accepte le défi ! La semaine prochaine sera plus productive, je vais m’organiser comme il faut. D’ailleurs j’ai quelques pistes intéressantes : des jeux de société en ligne, la découverte des MOOC* et plusieurs recettes à tester. Lors de notre appel quotidien maman m’a annoncée que son école avait fermé. Comme quoi, le Congo n’aura pas mis longtemps à s’aligner sur l’Europe. Je suis impressionnée et surtout soulagée par cette nouvelle.

J-7

L’ennui n’est rien à côté de la solitude qui gagne du terrain chaque jour. Je vis seule ou presque… Bolso partage ma vie depuis plusieurs années. Si seulement tu pouvais parler autrement qu’en Mia, nos discussions seraient plus animées. Mes parents me manquent terriblement, ils vivent en République Démocratique du Congo à Lubumbashi. Normalement ils reviennent en Belgique pendant les grandes vacances. Après tout, je les ai revus en janvier, j’ai même eu l’occasion de fêter nouvel an avec eux. Cela fait des années que je dois me passer d’eux plusieurs mois durant, pourquoi n’y arriverais-je pas cette fois-ci ? Bon, ça suffit ! L’aéroport de Lubumbashi a été fermé pour limiter la propagation du virus, un petit pas pour le pays, un grand pas contre le Covid-19.

J-10

La situation ne s’arrange pas à Lubum, la fermeture de l’aéroport n’est pas sans conséquence. L’Afrique du Sud n’envoie plus de marchandises par les airs. Les magasins doivent compter sur les camions pour leur approvisionnement. Le stock sera-t-il suffisant ? Si tout le monde se met à faire des achats en grandes quantités, il n’y aura plus rien. Mais non, ils sont civilisés, pas comme ici !

J-14

L’appel de maman était très inquiétant… La crise a déjà engendré une hausse du prix du sac de farine. La population locale ne pourra pas se nourrir s’il continue à augmenter. Quand le peuple a faim, il se révolte. Les blancs, symbole de richesses seront les premiers touchés. Des pillages comme en 1991, voilà ce qui se profilent à l’horizon. Mes parents ont planqué quelques affaires sous la baignoire dans l’espoir de les sauver en cas de pillage. Un sac avec le nécessaire pour un départ en urgence est prêt. On en est là ! Et dire qu’hier je m’inquiétais qu’ils manquent de PQ. Le monde entier est confiné et comme je l’entends souvent sur les réseaux : « Il y a pire comme prison ». Oui, bien pire…

J-18

J’ai terminé mon livre mais ce n’est pas ce qui me réjouit le plus aujourd’hui ; mes parents sont sur la liste des passagers pour le prochain avion consulaire. Plus que quelques jours à tenir et ils seront là !

J-20

En ce moment, mes parents survolent le continent africain. Demain ils atterriront à Bruxelles. Quel bonheur de les savoir en sécurité… Pourquoi ce sentiment disparaît  déjà ? Ils sont si proches et je ne peux pas les voir ? Ça y est, je retrouve mon problème de privilégiée : la solitude !

 

 

* Pour Laura, c’est “un excellent moyen d’acquérir de nouvelles connaissances dans différents domaines”. Un MOOC de l’anglai Massive Open Online Course, est donc un cours en ligne ouvert à un grand nombre de personnes. Plutôt destinés aux adultes, ils permettent d’en savoir plus sur des milliers de sujets… De la ventilation artificielle pour le personnel soignant qui lutte contre le Covid, au Marketing en passant par le codage dans le langage de programmation interprété, multi-paradigme et multiplateformes qu’est Python… Tout y passe 

 

Auteure : Laura, Liège, 21 ans

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Confiné, saison 2, épisode 2

Confiné, saison 2, épisode 2

Quand nous avons rencontré Jonas à la mi-avril, il nous a expliqué que ce confinement n’était pas une première pour lui. Il y a deux ans, il était déjà confiné. 

Cours en ligne

Je me lève, la maison est calme, j’essaie d’éviter les grasses mat’ mais il est déjà tard. Je descends dans la cuisine, allume la cafetière et ouvre mes boîtes de médicaments. Je déjeune seul en regardant par la fenêtre. Merde ! Il va être 11 heures et mon cours par vidéoconférence va commencer ! J’avale mes derniers médicaments du matin et m’installe derrière mon ordinateur. Depuis mon écran, je vois ma classe et mon professeur, c’est un semblant de vie « normale » qui n’a lieu que trois heures par semaine mais c’est déjà mieux que rien.

Soins

L’après-midi j’ai rendez-vous chez le kiné, mes seules sorties autorisées. J’enfile mon masque et mon bonnet avant de quitter la maison. Dans la rue les passants me regardent d’un air surpris, certains sont mal à l’aise. Dans la salle d’attente, avant la consultation, les autres patients me jettent des yeux curieux ou légèrement apitoyés. Dans le cabinet du kiné, je peux, enfin, retirer ce foutu masque et discuter avec quelqu’un d’autre que ma famille sans jugement, ni curiosité. Je quitte le cabinet l’esprit moins encombré et moins anxieux. Ces trois séances de remise en forme par semaine me permettent de garder un lien social, me permettent de penser à autre chose que cet isolement et cette fichue maladie.

Vie en ligne

De retour à la maison, j’appelle des amis pour jouer en ligne, on parle de tout et de rien, comme avant, ce qui me permet d’oublier un peu ce confinement dans lequel je me trouve depuis plusieurs mois.

Routine … 

Ce genre de journée se répète et créée une routine d’isolation, de stress où je dois faire attention à tout : ce que je mange, ce que je bois, ce que je touche, qui je suis autorisé à voir,…Une routine calme, parfois trop, à laquelle je n’étais pas habitué, mais mon corps a du mal à faire plus. Même si la date de fin de traitement se rapproche, mon corps lui, s’affaiblit et j’ai peur et je me réjouis, tellement, de revoir mes amis, d’aller me balader, de faire la fête, de me retrouver au milieu d’une foule, de retourner en cours,… bref, de retrouver ma vie d’avant.

Positif

Ce confinement que j’ai du faire il y a deux ans m’a permis, à l’âge de 19 ans, de vaincre un cancer des ganglions. Ce fut long et éprouvant, autant mentalement que physiquement, mais, grâce aux soins médicaux et au soutien de mon entourage, j’ai pu guérir et sortir de cette forme d’isolement qui m’a permis de réfléchir sur qui j’étais, quelles étaient mes priorités et quel impact positif j’aimerais avoir autour de moi.

Auteur : Jonas, liège, 21 ans

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Je l’ouvre

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Comme de nombreuses autres personnes. Alice s’est retrouvée bloquée dans son parcours. Depuis quelques semaines maintenant, il nous a été demandé de rester confiné à la maison. Au départ, cela lui semblait plutôt simple du moins, enfin, c’est ce qu’elle croyait…  

Ma formation se terminait officiellement le 18 mars mais le virus en a décidé autrement. Il s’est propagé à une vitesse incroyable, s’est mis à attaquer un tas de gens, pays par pays, en nous plongeant tous, peu à peu, dans un climat de peur et dans d’innombrables manies hygiéniques. L’instinct de survie a commencé à prendre le dessus sur certains, laissant place à des réactions presque animales pour un paquet de pâtes ou des rouleaux de papier toilette. On se dit bonjour de loin, dès que quelqu’un éternue, tout le monde recule, on se méfie de tout le monde, on en devient presque parano.

Tout s’arrête

J’aurais aimé pouvoir participer jusqu’au bout à ma formation, j’aimais ce que je faisais. Là-bas j’ai eu l’opportunité de manier une caméra, d’apprendre à mener une interview, d’animer une émission mais aussi de faire du montage vidéo… Le tout dans une ambiance très agréable, on travaillait toujours en groupe, l’avis de chacun était sollicité et toutes les idées étaient bonne à prendre.  Maintenant je n’ai plus grand-chose, je comptais reprendre des études en septembre mais je dois avouer que, comme pas mal de personnes, je me cherche encore. Heureusement, Il me reste du temps pour y réfléchir, beaucoup de temps.  

Parfois, on ne se rend vraiment compte de la valeur que lorsqu’on les perd. J’avais une routine de vie ; réveil tous les matins, trajets en bus (entourée de gens peu souriants et déjà fatigués), je passais mes journées avec du monde autour de moi, c’est cette routine qui me manque, des plus brefs échanges de courtoisie aux grandes discussions et même aux amitiés qui ont fini par se lier.  

Bloquée

Aujourd’hui ma routine se limite à un seul endroit, une maison pour être exacte. Je sais que j’ai de la chance, que d’autres sont confinés dans des espaces beaucoup plus petits, que toutes ces femmes battues n’ont maintenant plus d’échappatoire et j’oublie encore beaucoup de personnes pour qui confinement rime avec cauchemar. Je sais aussi que ces personnes touchées par le virus souffrent énormément et je ne parle même pas de tous ces médecins, infirmiers et autres héros. Gardons en tête que ce confinement n’est que temporaire, qu’en étant solidaire on avance plus loin et surtout que notre force mentale est notre plus belle arme. 

Auteure : Alice, Bruxelles, 21 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R 

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Le retour de karma

Le retour de karma

On était loin d’imaginer que ce Covid 19 aurait pris autant d’ampleur dans nos vies. Tout d’abord, on pense que ce virus est la réponse de notre planète à ce qu’on lui fait subir : les déchets, les usines le gaspillage… 

Des animaux

Depuis longtemps, les hommes sont la cause de cette pollution. Elle débouche sur un réchauffement climatique, qui menace la pérennité de l’espèce, des espèces. Suites aux mesures prises par le gouvernement, on se rend davantage compte, avec ce confinement, ce qu’endurent les animaux enfermés dans des zoos. Ils n’ont pas droit à la liberté. Aujourd’hui, nous sommes ces animaux, cloîtrés dans notre habitat à longueur de journée.

Quel retournement de situation, on s’est pris un retour de karma. Seuls les humains sont touchés étant donné que le virus ne touche pas les animaux. Le confinement n’a fait que de révéler davantage l’égocentrisme de certaines personnes. Celles qui ne respectent pas les mesures de sécurité, qui décident de nuire à la vie d’autrui sans se préoccuper de l’impact que cela aura.

Pas tous dans le même sac

Cependant, il existe encore des personnes qui ont le courage d’aller travailler et d’affronter cette pandémie, en permanence. Elles se surpassent pour sauver des vies en mettant la leur en danger. On remercie tout le personnel médical pour les efforts qu’ils fournissent au quotidien. Il n’y a pas que le personnel médical. Les chauffeurs de bus, se font un sang d’encre en allant travailler, ils doivent charger certains jeunes irresponsables et doivent faire respecter la loi dans leur véhicule. À contre coeur, en raison de la distanciation sociale instaurée dans les bus, ils ont à refuser un déplacement essentiel pour une personne qui est dans l’obligation d’aller travailler. Il y a aussi les caissières avec des  protections de plastique… Certaines caissières ont peur et sont à bout de force. 

On a une pensée particulière, de la tristesse, pour les personnes âgées dans les homes qui ne peuvent pas recevoir de visites, et qui sont confrontées à la solitude permanente, enfermée entre quatre murs.

Pour les écoles, les professeurs et évidemment les étudiants, c’est aussi un choc. Tout ce petit monde se voyait terminer l’année, continuer les études ou obtenir un diplôme. Les ignorances sont encore grandes par rapport à la fin de l’année scolaire. Les équipes éducatives mettent en place des vidéos conférences, des devoirs par mails, pour veiller à ce que les élèves continuent d’apprendre. Ça nous permet donc de travailler en autodidacte et à son rythme. Heureusement que ces technologies existent, elles nous permettent d’entretenir des liens avec nos professeurs.

Le bon côté des choses ?

Cette situation nous empêche de procrastiner et nous laisse du temps  pour nous, du temps pour nous recentrer, pour nous ressourcer dans la nature, pour découvrir de nouvelles activités intérieures, pour repérer des talents cachés. Cela peut aussi renforcer les liens familiaux grâce, par exemple, aux jeux de société. Cette situation nous semble horrible, on est d’autant plus susceptibles d’être sujettes à des tensions avec notre famille puisqu’on est ensemble du matin au soir. On ne peut plus se confier, yeux dans les yeux, avec un ami, une amie, pour nous changer les idées… Ensuite, on a beaucoup plus de mal à être la meilleure version de nous sans les amis, qui nous manquent énormément. Elles et ils nous soutiennent à devenir meilleures de jour en jour, nous stimule dans la vie… Il nous manque une partie de nous.

On garde la tête haute

Sans nos études, nos passions, nos sorties, notre job étudiant, nous sommes amenées à improviser, à trouver une façon de nous occuper dans la bonne humeur et sans devenir aliénées. On a cette impression d’avoir vécu une journée incomplète, de n’avoir pas réalisé grand chose d’extraordinaire a contrario de d’habitude. On n’a plus droit à cette vie sociale, qui sans que nous le sachions, animait et égayait nos journées. On se rend compte, maintenant, qu’on était chanceuces de pouvoir partager des moments simples, ne serait-ce que pour discuter ou rigoler avec nos proches, en être privées nous heurte.

L’humain a tendance à se plaindre au quotidien, parfois inutilement, des futilités. Une fois confronté à cette privation de liberté, il prend conscience de la valeur de certaines choses. Lorsqu’on est de nature ambitieuse, à aimer partir à l’aventure, à aimer le contact relationnel, il est dur de s’en détacher, de se voir refuser toute activité qui nous motive, nous inspire. Cette expérience nous a donné une leçon de moral qui est la suivante : profiter un maximum du moment présent, ne négligeons pas les proches laissons au loin nos téléphones.

Auteures : Nohayla, 18 ans, EVA, 17 ans, Huy

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