Et si nous, élèves, on faisait grève ?

Et si nous, élèves, on faisait grève ?

On parle toujours de la grève des profs, qu’ils défendent leurs droits et les nôtres. Et la nôtre ? On a une voix aussi, on nous a appris à savoir nous défendre, à pouvoir donner des arguments, on nous l’apprend depuis petit et à l’école.

Et on ne nous laisse pas nous exprimer, on nous met à l’étude, on nous laisse dans des classes… c’est notre avenir, l’avenir de nos petits frères et sœurs, l’avenir de nos futurs enfants, l’avenir des enfants de nos enseignants, etc.

Nous aussi, on a le droit de s’exprimer, de crier, d’être engagés.

Nous aussi, on a le droit de manifester notre mécontentement, nos inquiétudes.

Politiciens, politiciennes, vous pensez que l’argent fait le tout dans la vie ? Vous vous en mettez plein les poches mais où est le bonheur ? La richesse financière n’a jamais donné le sourire, vous vous mentez à vous-mêmes.

On a besoin d’un budget ? Alors réduisez votre salaire en trop, faites des dons.

Vous appauvrissez les gens, vous leur promettez mille étoiles et vous leur enlevez tout. Plus de 2,1 millions de Belges courent un risque de pauvreté ou d’exclusion sociale. Ces résultats proviennent de l’enquête de Statbel sur les revenus et conditions de vie (SILC) pour l’année 2024. Des personnes à la rue et c’est normal pour vous ? Ils ne travaillent pas assez peut-être ?

Vous passez devant eux, j’en suis sûr, mais ce n’est pas pour autant que vous changez les choses, tout le contraire. Il continue d’y avoir de plus en plus de personnes sur les trottoirs… est-ce que vous trouvez cela juste ? Vous pensez qu’être à plus de 30 élèves en classe augmentera le taux de réussite ?

Jamais !

Ensuite, basons-nous sur le document “L’échec scolaire est une maltraitance” de la Ligue des Droits de l’Enfant. Dans ce rapport, l’organisation dénonce le redoublement comme une pratique “fabriquant l’échec scolaire”, notamment pour les enfants issus de milieux défavorisés. Elle affirme que le redoublement ne corrige pas les difficultés scolaires, mais les aggravent socialement et psychologiquement. Elle met en avant que l’origine sociale des familles (contexte, ressources, soutien) joue un rôle déterminant dans le risque d’échec et de redoublement.
Mais ces études ne traitent pas le redoublement comme un simple problème “d’intelligence” : elles montrent que la situation sociale, économique et familiale (ressources du foyer, soutien scolaire, milieu culturel, etc.) influence fortement les chances de redoubler.
Bref, vous savez si des élèves redoublent, c’est qu’il y a des raisons, des problèmes personnels, scolaires, des difficultés dans certains cours, etc.

Et vous, pour raison budgétaire, vous ne nous laissez plus l’opportunité d’échouer ? Je croyais que pour savoir se relever, il fallait tomber. Comment peut-on apprendre à se relever, à se battre pour réussir, si on ne tombe jamais ? Cela voudrait dire que le jour où l’on tombera, la chute sera tellement haute, qu’on ne se relèvera jamais. L’injustice, c’est vous !

Auteure : Leila, 18 ans, Arlon

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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L’art d’apprendre

J’ai pas de talents… je me suis souvent dit que je n’avais pas de talents, car je n’avais d’expertise dans aucun domaine ni la danse, ni l’art, ni les sciences ni les maths mais juste quelques connaissances.

Cette phrase, « Je n’ai pas de talents » me mine un peu le moral car autour de moi, il y avait une multitude de personnes passionnées. Alors, j’ai réfléchi à nouveau pour optimiser mes mots.

J’ai alors affirmé que mon talent était la curiosité.

Oui, j’ai toujours cru en ma curiosité, non pas mal placée, mais bien dosée à juste titre car elle m’a bien souvent amené plus loin que je ne l’imaginais.

Si je n’avais pas été curieuse, combien de portes seraient restées fermées ? Combien de personnes n’aurais-je pas rencontrée et combien de fois n’aurais-je pas essayé ? C’est ma curiosité qui m’éveille et m’active, qui me relève quand je tombe avec l’envie d’aller plus haut, de faire plus d’efforts.

Ma curiosité me ravit, elle prend soin de moi et m’accompagne chaque jour car une journée est une surprise de la vie.

Ma curiosité m’a appris à vaincre ma timidité. Elle m’a permis de voir des choses que je n’avais jamais vues, des trucs que je n’avais jamais faits, ni entendus. Je pense que pour les grands timides, avant de pouvoir oser, il faut apprendre à être curieux, à questionner son identité pour mieux se connaître et s’intégrer avec les autres. Il ne faut pas confondre la curiosité avec la peur car c’est résister à la vie. La vie est une expérimentation dont seul toi est l’artiste. Alors donne lui les couleurs que tu veux et les traits que tu souhaites !

Je vous souhaite d’avoir une vie riche en couleurs et images car parfois quand les mots ne se trouvent plus, et se cherchent, les tableaux, les photos sont des souvenirs inépuisables.

Auteure : Soha, 25 ans, Nivelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Des larmes sèchent sur certains dessins.
Des feuilles déchirées par la colère.
Des couleurs de partout pour la bonne humeur.
Des œuvres qui ne veulent pas toujours dire quelque chose pour les autres.
Parmi tous ces traits déposés ou jetés sur leur support, beaucoup ont une signification.
Cela permet de s’exprimer sans forcément parler, exposer des émotions, des sentiments.
Chacun a sa manière de montrer qu’il est là, qu’il existe, qu’il est humain et qu’il a des sentiments.

Auteure : Anonyme, 17 ans, Verviers

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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La fable de la jeunesse

La fable de la jeunesse

J’ai peur pour l’avenir, pas parce que je ne serai plus un enfant mais parce que le dieu qui régit notre monde c’est l’argent.
L’argent ne devrait être qu’un outil, pas la chose que l’on désire le plus dans une vie.
Par leur petit capital économique, la jeunesse est muselée et museler la jeunesse c’est museler un futur pas si lointain.

Aujourd’hui, j’ai 24 ans et c’est la première fois que je représente ma génération de toute ma vie.
Je croyais en l’école, je croyais que quand j’allais sortir, je serais prête à l’emploi et à, enfin, m’intégrer.
Le résultat est quand je suis sortie j’ai découvert que j’étais dans une bulle et que plein de monde autour de moi était à l’agonie.
J’ai passé toute ma vie à donner du sens à mon travail.
J’ai dédié ma vie à mon insertion et le sens je ne l’ai jamais trouvé.

Je n’ai pas besoin d’histoires sur une vérité enjolivée.
Nous avons besoin de vrai pour donner du sens à nos journées, à nos vies, à cette société entière.
Pour défendre non pas un capital mais des humains de chair et d’os, de sentiments et de vie.

Auteure : Julie, 24 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS DU LABORATOIRE SOCIAL ET MEDIATIQUE 2024.

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Jeunes, entourés, mais si seuls

Jeunes, entourés, mais si seuls

Jeune, toujours entourée, pourtant je me sens si seule.
Jeunes, toujours entourés,
Pourtant, on ressent tous ce vide, ce vide qui nous fait trembler.
Elle est trop belle, elle, cette fille, ce modèle,
Moi, j’voudrais juste avoir un corps pareil.
Et lui, là-bas, si loin, à Bali,
Il sourit, il vit, il brille sans répit.
Il vit sa meilleure vie, Lui.
La chance, qu’on dit. La chance… ou l’illusion,
Parce qu’au fond, c’est qu’une projection. Et on le sait.
Ah… Instagram, cette vitrine en couleurs,
Où chaque post respire le bonheur,
Des cœurs, des sourires, des clichés parfaits,
Mais ce sont des masques, et on le sait.
Génération « tout va bien », mais tout est faux,
On maquille nos peurs sous des filtres beaux.
On est heureux, enfin, sur l’écran,
Mais dans le réel, c’est le néant.
On prétend, tous, c’est ça le jeu,
Semblant d’être forts, semblant d’être heureux,
Mais ce qui est sûr, c’est qu’on est courageux.
Les réseaux, c’est beau, mais c’est si faux,
C’est faux, si faux qu’on s’y perd un peu,
Si faux qu’on y croit, qu’on s’y attache,
Et qu’on se détache du vrai, hélas.

Mais un jour, la lumière change de ton,
Ton fil d’actu devient une sorte de prison,
Fini les plages, fini les selfies souriants,
Maintenant c’est place à la douleur, aux cris, au sang, désillusion.
Des familles brisées, des enfants ensanglantés, des femmes violées, des familles
déchirées, des vies gâchées.
BAM, la réalité nous éclate en plein cœur,
On n’était pas prêts, pas prêts pour l’horreur.
On absorbe tout, tellement trop vite, et si fort,
Chaque image, chaque mot, devient un ressort.
Ça nous touche, ça nous tort, ça nous détruit.
Et parfois ça réveille des blessures enfouies.
Les traumas, ces ombres qu’on croit enterrées,
Mais qui ressurgissent au moindre coup porté.
Tu lis un mot, tu vois un visage,
Et soudain, ton passé refait naufrage.
Les traumas, ça te ronge, ça te prend,
Te laissant debout mais mort lentement.
Ça t’arrache ce que t’étais, ça te brise à jamais,
Et parfois, ça te fait devenir ce que tu détestais.
Les traumas, ça tue sans faire de bruit,
Ça détruit des vies, ça éteint des nuits,
Ça te fait survivre, pas vivre vraiment,
Et ça fait de toi un fantôme vivant
Les adultes, ils disent qu’on est chanceux, qu’on a tout,
Mais ce « tout » nous écrase, nous pousse à genoux.
Une génération qui porte le poids du monde,
Un monde trop bruyant, trop dur, trop immonde.

Alors, aujourd’hui, je vous le dis ici,
On est cette jeunesse écorchée,
Qu’on se soutienne, qu’on arrête de mentir, qu’on arrête de se mentir.
Et nos blessures, faut les laisser guérir.
Nos cœurs brisés peuvent recoller leurs morceaux.
On est là, ensemble, face au miroir,
Venez, aujourd’hui, on reprend notre espoir.

Auteure : Tigist, 24 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Je pars

Je pars

Enfant nègre, fils d’un émigré,

Bien loin du littoral à la recherche du Saint Graal.

Je pars, dans l’espérance de repêcher,

Un avenir bien meilleur que ce qu’offre la mer au filet des pêcheurs.

Je pars dans une aventure captivante à travers l’océan Atlantique. Les eaux cristallines se mêlent au bleu profond de l’horizon, tandis que les vagues rythment le voyage en pirogue. C’est un périple rempli de défis et de beauté naturelle, où chaque kilomètre parcouru raconte une histoire unique de courage et de détermination.

Je pars, mon cœur ne supporte plus de revenir dans cette injustice et misère.

Alors ce soir je m’en vais sur le chemin de l’Atlantique.

Je pars dans le doute de perdre ma vie. L’Atlantique peut être très dangereux et les conditions maritimes peuvent changer rapidement et rendre la navigation difficile.

Je pars et ne saurais te dire quand je reviendrai…

Ne m’attends pas pour déjeuner ou dîner, car à vrai dire, je ne sais si je reviendrai vivant.

Je pars, très loin de cette injustice. En voulant être juste sans tomber dans l’injustice. Je me retrouve sans papier et c’est pas juste. Vouloir fuir l’injustice me met dans une situation injuste.

Je pars pour me refaire.

Je sais pas si je peux le faire.

Je pars pour une transformation pour le faire. Je pars et je tombe dans un transfert.

Je pars pour devenir un infirmier exemplaire mais, je sais pas si on va me payer mon salaire. Je pars pour ensuite me retrouver dans un autre hémisphère.

Je pars en avion comme les pigeons en l’air. Je pars pour ne jamais revenir. Je sais pas quand est ce que je vais revenir. Je pars pour construire mon avenir.

Je sais pas quand cette aventure va finir. Je pars et je tombe dans une vie sans savoir si je vais m’en sortir. Je pars.

Auteur : Boubacar, 18 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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