Compter sur l’humain, pas la société

Compter sur l’humain, pas la société

Même dans un monde aussi développé qu’aujourd’hui, la détresse psychique des personnes est en dérive totale. Le secteur de la santé mentale est en pleine crise et la politique y est malheureusement fortement liée. Ce qui a pour conséquences que l’aide est limitée et peu accessible. La santé mentale des jeunes est la plus catastrophique et dangereuse. Car les dégâts causés durant cette période de pleine construction auront des conséquences sur des vies et peut-être une génération. Des jeunes sont en souffrance et ne s’en rendent pas compte, pensent que c’est normal ou sont dans le déni, ou s’en rendent compte mais n’ont pas l’énergie de chercher de l’aide. Où aller ? On ne sait même pas, on ne nous le dit pas. Vous n’êtes pas capables de faire une démarche par vous-même et vous attendez que des personnes viennent vers vous. Et bah… vous pouvez rêver car le PMS, qui est le service de première ligne dans les écoles, qui est peut-être le seul à pouvoir remarquer votre souffrance, croûle sous les demandes des élèves en difficultés et est en manque d’effectif et ce, depuis des années.

Donc si vous êtes dans une de ces situations, je vous prie d’être patients parce que votre souffrance dérange la société. Faites des appels à l’aide régulièrement, n’ignorez pas cette souffrance sinon elle vous détruira mais aussi ne lui accordez pas de l’importance, entourez-vous de gens, bref, maintenez-vous en vie du mieux que vous pouvez. Et au bout d’un moment, vous verrez, l’humain viendra vers vous.

Et je vous en supplie durant cette longue période, ne faites pas de bêtises car croyez-moi, la vie n’a pas fini avec vous.

Auteur : Samuel, 17 ans, Verviers

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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C’est la base de la fin

C’est la base de la fin

Quand on parle d’assuétudes, on parle de dépendances psychologiques et physiques à un produit quel qu’il soit (drogues, alcool…). Je tenais à vous expliquer la technique de base des dealers.

Vous passez du bon temps avec un groupe, avec quelqu’un, vous vous sentez de plus en plus en confiance. Au fur et à mesure, vous voyez le groupe consommer un produit tout en maîtrisant leur comportement acceptable. Ça ne vous fait pas peur. Ensuite, ils vous proposent de tester. Dans un premier temps, vous direz peut-être « non » et ils n’essayeront pas de vous convaincre. Le temps passe, ils vont vous en reproposer et vous direz « oui ». Ça y est, la destruction de votre vie est en marche.

Vous êtes désormais un revenu en plus pour eux. Ils vous dépanneront quotidiennement, de temps en temps. Ils veulent vous rendre accro pour s’assurer une source de revenu sûre. Vous êtes pris dans le mécanisme infernal. Vous êtes devenus leur produit. Vous les cherchez partout car ils ne vous entoureront plus, ils savent que vous viendrez à eux.

Vous allez vous ruiner financièrement, psychologiquement et financièrement. Si vous êtes une femme, vous allez peut-être commencer à vous prostituer en échange du produit. Vos amis commencent à vous lâcher, souvent, votre famille aussi. A quoi bon garder votre argent pour manger ? Vous n’avez plus faim. A quoi bon garder de l’argent pour vous divertir ? Vous n’avez plus l’énergie pour le faire. A quoi bon continuer vos études ? Vous n’avez plus de mémoire.

Vous zonez, vous maigrissez, vous manquez d’hygiène, vous manquez d’argent, alors vous volez car il vous faut toujours plus de produit. Un jour, vous vous rendez compte que vous vous êtes fait pipi dessus. Un deuxième jour, un troisième… vous êtes incontinent.
Vous croisez votre ancienne bande d’amis de l’école, vous baissez les yeux, vous avez honte de votre image. Vous avez ruiné votre santé mentale, votre condition physique, et votre portefeuille est vide.

*ndlr : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.

Auteure : Stéphanie, 44 ans, Louvain-la-Neuve

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Dans un monde idéal, je serais psychologue pour les enfants et adolescents.

J’ai su que c’était ma voie quand j’ai remarqué que c’était le premier métier que je voulais faire sans connaître le salaire à l’avance. Je pense que je veux faire ce métier parce qu’il contient une touche de magie comparé aux autres que je voulais faire. C’est un des seuls métiers qui a la capacité de redonner le goût de la vie à des gens désespérés. Nous n’avons pas besoin de lunettes pour voir que le monde va mal. Surtout entre certains parents et enfants. Vous avez sûrement entendu la phrase : “Ah ces adolescents” ou “Ah ces gosses pourris gâtés’’, à la moindre plainte. Je sais, je sais, les enfants qui se plaignent à s’en déchirer leurs voix, parce que leurs nouveaux vêtements de marque grattent leurs bras, existent.

Mais avez-vous pensé à certains enfants confrontés à la violence de notre monde ?
Des enfants qui rêvent que papa ne frappe plus maman, alors qu’ils devraient rêver de l’avenir qui les attend. Et ceux qui se sentent moches, pas entendus, inexistants, oubliés à cause de leur caste sociale, leur poids, leur couleur de peau, leurs choix ?

Parfois, ils pensent que leur seule échappatoire est la mort. Je refuse que des enfants, des adolescents, des gosses pensent à la mort à 12 ans. Je m’y refuse, et je vais tout faire, absolument tout, pour empêcher les enfants d’imaginer ces pensées noires qui ne leurs sont pas destinées. Ce devrait être aux parents, qui font des enfants alors qu’ils savent pas s’en occuper, d’y réfléchir. Des fois, des parents vivent des situations très difficiles mais font leurs possibles pour soutenir leurs enfants dans les torrents de ces vagues. D’autres, s’apitoient sur leur sort, oublient leurs propres enfants avec eux-mêmes, d’autres pensent qu’avec un toit, de la nourriture et une famille, tout va bien. Si l’enfant veut voir un professionnel, il aura droit à : “On l’a trop gâté ce gosse”, “Il ne te manque rien” ou aussi, “D’autres ont des soucis beaucoup plus graves”. Et n’oublions pas le fameux : “C’est pour les fous”.

Ce que je cite représente à peine 1/4 des peines mondiales subies par les enfants. En devenant psychologue, je veux empêcher aux enfants de penser à ce qu’ils ne devraient pas, de sentir ce qu’ils ne devraient pas, de vivre ce qu’ils ne devraient pas.

Je veux me battre corps et âme contre ces briseurs de rêves qui parfois peuvent être nos propres parents.

C’est pour ça que, je le répète, dans un monde idéal, je réussirais mes études de psychologue, et je le deviendrais.

Auteure : Ceyda, 15 ans, Liège

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