Dans un monde idéal, je serais psychologue pour les enfants et adolescents.

J’ai su que c’était ma voie quand j’ai remarqué que c’était le premier métier que je voulais faire sans connaître le salaire à l’avance. Je pense que je veux faire ce métier parce qu’il contient une touche de magie comparé aux autres que je voulais faire. C’est un des seuls métiers qui a la capacité de redonner le goût de la vie à des gens désespérés. Nous n’avons pas besoin de lunettes pour voir que le monde va mal. Surtout entre certains parents et enfants. Vous avez sûrement entendu la phrase : “Ah ces adolescents” ou “Ah ces gosses pourris gâtés’’, à la moindre plainte. Je sais, je sais, les enfants qui se plaignent à s’en déchirer leurs voix, parce que leurs nouveaux vêtements de marque grattent leurs bras, existent.

Mais avez-vous pensé à certains enfants confrontés à la violence de notre monde ?
Des enfants qui rêvent que papa ne frappe plus maman, alors qu’ils devraient rêver de l’avenir qui les attend. Et ceux qui se sentent moches, pas entendus, inexistants, oubliés à cause de leur caste sociale, leur poids, leur couleur de peau, leurs choix ?

Parfois, ils pensent que leur seule échappatoire est la mort. Je refuse que des enfants, des adolescents, des gosses pensent à la mort à 12 ans. Je m’y refuse, et je vais tout faire, absolument tout, pour empêcher les enfants d’imaginer ces pensées noires qui ne leurs sont pas destinées. Ce devrait être aux parents, qui font des enfants alors qu’ils savent pas s’en occuper, d’y réfléchir. Des fois, des parents vivent des situations très difficiles mais font leurs possibles pour soutenir leurs enfants dans les torrents de ces vagues. D’autres, s’apitoient sur leur sort, oublient leurs propres enfants avec eux-mêmes, d’autres pensent qu’avec un toit, de la nourriture et une famille, tout va bien. Si l’enfant veut voir un professionnel, il aura droit à : “On l’a trop gâté ce gosse”, “Il ne te manque rien” ou aussi, “D’autres ont des soucis beaucoup plus graves”. Et n’oublions pas le fameux : “C’est pour les fous”.

Ce que je cite représente à peine 1/4 des peines mondiales subies par les enfants. En devenant psychologue, je veux empêcher aux enfants de penser à ce qu’ils ne devraient pas, de sentir ce qu’ils ne devraient pas, de vivre ce qu’ils ne devraient pas.

Je veux me battre corps et âme contre ces briseurs de rêves qui parfois peuvent être nos propres parents.

C’est pour ça que, je le répète, dans un monde idéal, je réussirais mes études de psychologue, et je le deviendrais.

Auteure : Ceyda, 15 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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