Perdre un proche

Perdre un proche

J’ai marqué « J’ai toujours eu peur de perdre un proche » car je n’en ai jamais vraiment perdu. J’ai déjà assisté à l’enterrement d’un membre de ma famille. C’était l’une de mes arrière-grands-mères. J’étais triste mais pas bouleversée, je ne l’avais vue que quelques fois pas comme ma mère et sa mère à elle.

J’ai peur de perdre un proche car je ne sais pas comment je réagirais ou ce que je ressentirais à cause de cette perte. Aussi, je ne sais pas ce qui se passera après… si j’arriverais à m’en remettre.

En fait, j’ai peur de l’incertitude de mes réactions lorsque celles-ci seront confrontées à une vraie mort et non à un scénario que j’ai fabriqué de toute pièce.

Auteur : Anonyme, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Mes derniers instants

Mes derniers instants

S’il ne me restait que quelques jours à vivre, je ferais en sorte de voyager avec ceux que j’aime.

On partirait sur un coup de tête voir des endroits, des villes qu’on n’a encore jamais vu. Comme je n’ai plus que quelques jours à vivre, je ne pourrais pas aller bien loin mais je pourrais voir des endroits en Belgique où je n’ai jamais été ou alors j’irais dans les pays voisins comme la France, les Pays-Bas ou l’Allemagne.

On voyagerait sans réel but, on voyagerait juste pour découvrir et passer du bon temps tous ensemble. On prendrait le premier hôtel venu, on ferait des activités, on irait manger n’importe quoi et encore plein d’autres choses. On vivrait simplement ces quelques jours, sans savoir ce qui se passera le lendemain.

Ainsi, je mourrai en ayant vécu une dernière aventure avec les personnes qui compte le plus pour moi sur cette Terre.

Auteure : Alexandra, 22 ans, Wavre

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J’ai toujours eu peur de la mort car c’est quelque chose qu’on ne peut pas éviter. Tôt ou tard, on y sera confronté. Ce qui me fait peur, c’est que la mort peut arriver à tout moment, on ne peut pas l’anticiper donc on ne peut pas vraiment s’y préparer. De plus, elle est partout.

Chaque jour, des personnes meurent que ce soit de vieillesse, d’un accident ou même d’une maladie. Pour finir, je pense que ça ne sert à rien d’avoir peur de la mort mais on y pense quand même car elle est partout, autour de nous.

Auteure : Axelle, 13 ans, Herstal

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21 – 64 – 1060 : vie – mort – refuge

21 – 64 – 1060 : vie – mort – refuge

Je me représente en ces 3 nombres car le 1er représente mon refuge, le 2ème représente la mort et le 3é représente la vie.

Le 1060 représente ma famille, mon refuge et ma vie sociale.

Le 64 représente mes nombreux points de suture. Ces cicatrices représentent aussi toutes mes tentatives que ce soient par médicament ou au couteau.

Le 21 représente le nombre d’heures de sport que je pratique par semaine. C’est toute ma vie ou plutôt mon seul espoir de vivre. C’est ma raison d’être.

Auteure : Shani, 14 ans, Bruxelles

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La vie du bon côté même si …

La vie du bon côté même si …

Après une longue et foutue maladie contre laquelle elle s’est battue, la maman d’Elea est morte. Malgré tout, c’est dans ses familles que la jeune fille trouve des ressources et de la force pour aller plus loin. Attention, elle compte aller bien plus encore !

Cocon

Perdre sa maman à 13 ans n’est pas un fait anodin. C’est forcément dur, mais ça l’est beaucoup moins quand on est cinq et qu’on se tire vers le haut. Personne ne peut être triste lorsqu’on est tous rassemblé·e·s. La force du groupe, c’est que cela fait comme un petit cocon qui se forme autour de nous et qui protège un peu. Lorsque quelque chose nous arrive et que la joie de vivre se fait moins forte, ce petit cocon fait du bien.

« La vie du bon côté »

Ma maman comptait beaucoup pour moi et rien ne peut la remplacer. Au fur et à mesure que les années passaient avec cette foutue maladie, elle reprenait, petit à petit, du poil de la bête et elle se battait comme une maman girafe qui veut protéger son petit girafon. Eh oui en effet, ça non plus, elle n’a pas eu la chance de le connaitre. Mon totem scout ainsi que mon beau quali sont en partie à son effigie : « La vie du bon côté »… J’espère qu’elle trouve ça bien !

Mes familles

Bon continuons. Je grandis, et même trop vite à mon gout. Après son décès, avec tou·te·s mes frères et sœurs, nous nous sommes soutenu·e·s et entraidé·e·s pour franchir cette étape compliquée. Dans ma vie, j’ai de la chance, j’ai deux familles. Ma famille de sang ainsi que ma famille de cœur. Ma famille de cœur, ce sont les scouts. Ces deux familles m’ont aidée à franchir cette étape. J’ai appris que rien ne m’était dû et que tout ce que je possédais, aussi bien matériel que mental, n’était probablement qu’un passage dans ma vie et qu’un jour tout s’en irait. Mais ça nous fait grandir et évoluer.

Le mal pas si mal ?

Au fond, tout se termine un jour, et pas forcément au moment que l’on souhaiterait. J’ai remarqué que toutes les histoires ne se terminaient pas forcément comme dans les films de princesses où le prince charmant fait son entrée et tout est résolu. Si cela se passait ainsi, on aurait tendance à dire que c’est bien mieux. Mais moi je dis que non, car si tout se terminait à chaque fois merveilleusement bien, nous aurions d’énormes faiblesses lorsqu’une nouvelle bouleversante arriverait. Et puis la souffrance, je trouve que c’est beau car plus on souffre, plus on se rend compte de la valeur des choses qui nous entourent. Et c’est après avoir souffert encore et encore que l’on commence à découvrir que le monde est beau. Le monde est beau avec ses imperfections. Je regarde par la fenêtre de ma chambre et je vois le soleil briller, la chaleur me réchauffe le visage et j’ai la sensation que les oiseaux posés sur l’arbre qui commence à fleurir au printemps arrivant sont libres de voler comme bon leur semble. D’autres sont au sol et trifouillent la terre pour espérer trouver un petit ver pour se nourrir. Tout est beau dans la vie, la mort est belle. Un repos éternel pour l’âme, la liberté complète. Enfin c’est ce que je crois. Je sens encore cette douce odeur qui me caresse les narines comme quand elle cuisinait ses succulents pancakes.

Partager sans s’arrêter

D’autres choses peuvent rendre nos vies plus belles, le monde plus beau. Une chose qui me semble primordiale pour œuvrer pour une vie plus belle, c’est de s’entourer de belles personnes qui, au fil du temps, deviendront des ami·e·s. On a des personnes avec qui on peut partir dans des folies. Certes ces folies n’ont probablement aucun sens, mais pendant quelques instants, cela permet le repos de l’âme. S’entourer de belles personnes, c’est également apporter du bonheur à d’autres personnes et lorsque ce bonheur est partagé, il est multiplié. Car si on entre dans une pièce et que l’on donne 20€ à la première personne que l’on croise, jamais nous ne récupèrerons ces 20€. Mais si on entre dans une pièce et qu’on offre soit du bonheur, soit du savoir, on ne perdra en aucun cas ce que l’on a offert à cette personne. Surtout, lorsqu’on offre du bonheur ou un savoir, on est fière de soi, fière d’avoir offert notre savoir aux autres. Donc en répandant notre savoir, on créera de plus en plus de gens qui peuvent aussi à leur tour partager ce savoir. Et si ça se trouve, un jour, ce savoir aura fait le tour du monde et il nous reviendra et on se dira : « Waouh j’ai partagé ce savoir avec une personne il y a 40 ans et maintenant il me revient ».

On avance ensemble

Je veux changer l’esprit des gens pessimistes, les rendre optimistes. Vivre c’est ce qu’il y a de plus beau non ? Alors on va partager cette joie de vivre jusqu’à en mourir et s’il y a quelque chose après, on continuera de la partager là-bas. Vivre : la plus belle chose de l’univers. J’ai comme conviction de transmettre la joie et le bonheur pour que tout le monde entier soit HEUREUX. Lors de mon enfance, je me suis toujours posé la question du pourquoi il y avait un X à heureux, un X à joyeux et un T à rayonnant. Eh bien maintenant j’ai ma réponse car ces petites lettres qu’on pourrait croire inutiles servent à quelque chose. Elles servent à démontrer qu’on a besoin du groupe pour être joyeux, heureux, rayonnant. C’est grâce à mes amis, à toutes les personnes qui m’entourent. Qu’elles soient pessimistes ou optimistes, elles m’apportent sans vraiment le savoir la joie de vivre et ma paix intérieure. Quand je suis seule, je ne suis pas la personne que je suis réellement. Car le groupe c’est ma personnalité, car sans mon entourage, plus rien ne m’anime. Donc avec le groupe, je me sens comme une warrior qui doit faire le clown pour rendre les autres heureux. Je dois partager toutes les informations que j’ai apprises durant la journée pour que les autres connaissent tous ce que je sais. Car le groupe, c’est ma force pour avancer tous les jours.

Auteure : Elea (Girafon), 15 ans, Aiseau-Presles

Cet article a été produit lors d’un atelier Scan-R

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