Le Role Play

Le Role Play

Le Role Play, c’est quoi ? Le Role Play est une activité de jeu de rôle, répandu grâce aux jeux vidéo. En tout cas, les termes « Role Play » viennent du monde des jeux vidéo.

Quand le phénomène s’est répandu ? Le début du Role Play a commencé vers 2009-2011, grâce à des jeux comme Garry’s Mod ou Grand Theft Auto. Maintenant en 2022, il y a des milliers de jeux Role Play comme Minecraft, GTA 5, etc. et même dans la vraie vie, on peut en retrouver, même si cela équivaut au théâtre.

Que m’a apporté le Role Play ? La confiance en moi. Avant d’y jouer, j’étais timide. Je ne parlais à personne et maintenant, j’ai vraiment gagné en confiance et je ne suis plus aussi timide qu’auparavant.

Conclusion : le Role Play est comme du théâtre pour jeu vidéo. Donc si vous aimez le théâtre, vous allez très bien apprécié le Role Play.

Auteur : Alexandre, 15 ans, Namur

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Plaidoyer pour le jeu vidéo

Plaidoyer pour le jeu vidéo

Basile aime les jeux vidéo dans son texte, pour lui, en période de Covid, plus encore qu’en tant normal, c’est un lien avec les autres, un moyen de s’évader de la morosité ambiante.

Souvent décriés, considérés par une partie plus âgée de la population comme “abrutissants et sans intérêt”, les jeux vidéo sont un point de divergence entre les générations. En janvier 2018, l’Organisation mondiale de la santé, reconnaît même l’addiction aux jeux vidéo comme étant un trouble mental au même titre que la dépendance à la cocaïne. Il convient cependant de voir ce qu’il en est suite à l’explosion de l’industrie susnommée en période de confinement. Pour vous donner une idée, la croissance du secteur est passée de 142 à 180 % par rapport à l’année dernière.

Avant 2020

Combien de fois ai je entendu ma famille dire que les jeux vidéos m’apporteront rien, qu’ils ramollissent mon cerveau ou encore que les mondes virtuels ne valent en rien le monde réel. Cependant chaque année, de plus en plus de personnes jouent, occasionnellement ou quotidiennement, et ce malgré les avis négatifs que cela peut susciter dans leur entourage.(1)

Covid Time

Force est cependant de remarquer l’explosion qu’a subi le milieu vidéoludique au cours de l’année 2020 ; les étudiants, une partie des travailleurs, autant de personnes coincées chez elles sans pouvoir voir qui que ce soit ni aller au cinéma, au théâtre ou n’importe où ailleurs afin de se changer les idées. Je crois que le jeu vidéo a permis, durant le confinement, à une importante part de la population de tenir le coup, de maintenir le lien avec les proches tout en s’amusant avec eux. Ce qu’une simple visioconférence ne permet pas toujours. Il existe en effet une telle offre de jeux que n’importe qui y trouve son compte.

Pourquoi le jeu vidéo ?

Pendant bien des années, il a été un loisir plus ou moins bien vu par le commun des mortels. À mon sens, il sert de défouloir après une dure journée, d’échappatoire à notre monde parfois si gris et triste. En effet, si les jeux peuvent être violents (comme le sont Grand Theft Auto, Call of Duty ou le très récent Cyberpunk 2077 (2)), notre monde parsemé de guerres inutiles, de famine et de misère l’est bien plus. De plus, comme les livres, ils permettent de se vider la tête en plongeant dans un monde fictif, mais à la différence des livres ou des films, les jeux vidéos nous rendent acteurs à part entière de ce que nous voyons, chaque joueur aura sa propre version du jeu.

Jouons

Si je devais résumer, je dirais qu’il faut arrêter de diaboliser le jeu vidéo et réfléchir à tous les bienfaits qu’il peut accorder. Par exemple, j’ai perfectionné ma lecture et mes tables de multiplications par l’intermédiaire de jeux tels que la série des Lapin Malin et d’Adibou; les vétérans utilisent des jeux de guerres comme thérapie pour le stress post-traumatique. Certains jeux permettent de nous mettre face à des situations inédites ou dangereuses sans courir de risque, comme soigner des tigres dans un zoo. Et tout cela se vérifie tout particulièrement dans un monde où la technologie nous envahit de plus en plus. Il a déjà été démontré qu’un enfant (mais je vous l’affirme, cela s’applique tout autant à un adulte) apprend mieux lorsqu’il est intéressé et s’amuse. Enfin, une récente étude de l’Université d’Oxford a découvert une corrélation entre l’utilisation des jeux vidéo et le bien-être. Enfin, l’OMS elle-même a conseillé l’utilisation du jeu vidéo afin de préserver sa santé mentale en temps de confinement ; alors mon conseil : que vous soyez étudiant, travailleur, parent, enfant ou adulte, jouez, jouez avec vos amis, vos enfants, vos parents ou même seul mais laissez-vous absorber par la beauté et l’histoire des œuvres du Xème Art.

Basile, 22 ans, Bruxelles

(1) D’après cet article de la RTBF, du 5 novembre 2020, une personne sur deux joue. Cela signifie évidemment que le jeu n’est plus la primauté des jeunes … Certains jeux, notamment sur smartphone, attirent un public qui, jusque-là, n’y consacrait aucun temps, on peut notamment penser aux grands classiques des jeux de société comme le scrabble mais aussi à Candy Crush et autres titres du même genre.
(2) Dans Grand Theft Auto, (GTA), le joueur incarne un truand et doit mener toute une série de missions, souvent peu charitables, pour grimper l’échelle menant de la petite délinquance au crime très organisé. Le réalisme du jeu, par exemple au niveau de l’environnement traversé par le joueur, est le sujet de très nombreuses discussions. Call of Duty est une série d’une petite vingtaine de jeux dont le premier est sorti en 2003 et le dernier en 2020 ou le joueur incarne un soldat. Dans un univers pseudo-historique ou futuriste, il doit éliminer ses ennemis. Cyberpunk 2077 se passe dans un futur où les technologies ont pris le pouvoir et c’est au joueur de lutter contre tout cela.

Auteur : Basile, 22 ans, Bruxelles

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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Accro de la manette 

Pendant le confinement, l’ennui et l’absence de ses proches ont plongé Anas, au coeur du jeu vidéo. Aujourd’hui, il s’est rendu compte des conséquences et tente de retrouver une vie normale : une vie où on sort et fait la vaisselle sans trop rechigner.

Une irrésistible envie de jouer

Il est 11h00 du matin, je suis devant la console, manette à la main. Des chips salissent mes doigts, une bouteille de boisson pastèque-melon est un peu plus loin. Je suis bien, j’ai de quoi rester là quelque temps. Dans ma tête, je me donne la limite de quatre heures de jeux, pas plus. Ensuite, je sortirai avec mes copains. Pendant le confinement, j’étais déjà resté huit heures d’affilée devant mon PC, sans manger, sans me lever. J’en avais même oublié que j’avais des jambes ! Quand je me suis levé, je ne les sentais plus. Bref, je ne veux pas revivre cette sensation. “Anaaaaaas”, c’est ma mère qui m’appelle pour passer à table. Il est 14h30. J’ai fini le paquet de chips, je n’ai pas faim et surtout, j’ai envie de continuer à jouer.

Boulimie numérique de 11h à … 6h du matin

Un peu plus tard, ma mère m’appelle pour aller faire la vaisselle. L’horloge de ma chambre indique 16h. Bon, ça fait déjà cinq heures que je joue, mais j’ai envie de continuer quand même. Je n’ai pas envie de me lever, je fais mine de ne pas entendre ses cris jusqu’à ce qu’elle monte et me demande un peu plus sévèrement d’aller faire la vaisselle. Là, je m’énerve. “T’es chiante, tu ne veux pas me laisser tranquille ?”. Comme c’est un jeu en ligne, impossible de mettre sur pause. Je n’ai qu’une seule idée en tête, jouer. Jouer. Jouer. Je joue et plus tard, je regarde l’horloge : 23h. La console est en surchauffe, je n’ai pas le choix : je dois m’arrêter. Je l’éteins et je passe à un autre écran, celui de mon téléphone. Une heure plus tard, je reçois un message d’un pote qui me propose de jouer en ligne avec lui. Je rallume la console. Je plonge les doigts dans un nouveau paquet de chips, j’oublie mes jambes, j’oublie le temps. Il est 6h du matin.

Addict

Mon addiction s’est particulièrement déclarée pendant le confinement. Pendant ces mois, j’ai trouvé ma vie ennuyeuse et mes amis me manquaient. Le comble, c’est que maintenant que je peux les revoir, il m’arrive de les nier pour pouvoir continuer à jouer. Le pire, ce sont les tensions avec ma mère. Je les regrette mais tant que je suis addict, c’est difficile de me retenir, je deviens rapidement agressif sans m’en rendre compte tout de suite. Je culpabilise mais je recommence.

Peut-on parler d’addiction ?

Je ne sais pas si je peux à proprement parler “d’addiction”, car je suis encore très jeune. Dans un article de Clara Van Reeth paru dans Le Soir, il est dit que “l’Organisation mondiale de la santé (OMS), qui a reconnu l’addiction aux jeux vidéos comme maladie, refuse de parler de trouble pathologique avant l’âge de 18 ans, car il est trop difficile de distinguer ce qui relève de l’adolescence (dépression, repli sur soi, agressivité) ou d’une réelle addiction aux jeux vidéos.” Ce qui est certain, c’est qu’il y a une tendance addictive dont j’aimerais me débarrasser, puisque je continue à jouer en dépit des conséquences négatives que le comportement produit sur moi (maux de tête, mauvaise humeur, désocialisation …

Couper le fil

Depuis ce jour où j’ai joué pendant seize heures, je me suis remis en question et la relation avec ma mère s’est apaisée, même s’il y a encore des efforts à faire. J’ai diminué les jeux vidéos et je me force à sortir plus. Je constate que ce type de dépendance peut abimer des familles et des relations, je conseille à tous de ne jamais tomber dans cet engrenage. C’est plus facile de prévenir que de guérir, croyez-moi.

Auteur : Anas, 14 ans, Ans

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Racisme et jeu vidéo, je mène l’enquête

Racisme et jeu vidéo, je mène l’enquête

Hiba se pose bien des questions… Pour trouver une réponse à celle qu’elle se posait le plus souvent : “Est-ce que le racisme existe aussi dans les jeux vidéos ?”, elle a créé un personnage et s’est plongée dans le jeu !

Je ne suis pas une geek !

Dans la vie, ce que je préfère ce sont les jeux vidéos ! Attention, ce n’est pas que j’y sois accro. Si vous vous pensez tout de suite que je suis une geek, il y a erreur, la réponse est non. Pour moi, ce qui est important, ce n’est pas le temps que je passe sur ces jeux. Ce qui est important, ce sont les graphismes des différents mondes, les personnes que j’y rencontre.

Un monde idéal ?

Le monde virtuel est un monde meilleur que celui dans lequel nous vivons. J’aime les jeux vidéo : ils me permettent d’être quelqu’une d’autre, c’est ennuyeux d’être la même personne chaque jour. Tellement de choses peuvent se passer dans les jeux alors que la vraie vie est un long fleuve tranquille… Ça, c’est ce que je me disais il y a bien longtemps. Jusqu’à ce que je découvre le racisme et toutes les autres formes de discriminations. Au départ, je pensais que, irrémédiablement, les jeux vidéos étaient bien plus qu’un terrain d’aventures, ils étaient aussi un refuge, une zone épargnée par la bêtise humaine. Ensuite, une question a court-circuité ma pensée : et si le racisme n’était pas que réel ? Et s’il se prolongeait dans le virtuel ? Il faut que j’en sois sûre ! Je décide donc de mener ma propre enquête.

Enquêtrice en ligne

Telle une détective, de peur qu’on me reconnaisse, je me crée un nouveau compte personnel. Je me connecte alors à Roblox (1), un site, une plateforme composée d’une pléthore de jeux dont le seul but est de satisfaire les joueurs. Je suis surprise de constater que l’avatar de base proposé par la plateforme n’est pas de ma couleur de peau. Pourquoi le personnage de base est-il ainsi ? Est-ce que pour les créateurs du jeu, un personnage neutre c’est un homme blanc ? Je n’ai pas encore commencé mon enquête que j’ai déjà ma petite idée sur la question… Une fois dans un des jeux, je comprends que les joueurs qui ont de l’argent peuvent payer pour que leur avatar ait le droit de pousser les autres ou de leur jeter une grenade dans la figure : en d’autres mots, ceux qui ont de l’argent – dans la vraie vie – peuvent écraser virtuellement ceux qui n’en ont pas. Je suis perplexe : on peut pousser les autres, c’est bien ça ? Sur base de nos moyens économiques qui, on le sait, nous discriminent déjà dans la réalité, on peut avoir le droit de tuer virtuellement ? Pourquoi ce jeu a-t-il été créé au juste ? Pour s’amuser ou pour reproduire et renforcer les discriminations de notre société ?

Changer du blanc

Je poursuis mon enquête. Je décide de changer la couleur de peau de mon “avatar blanc de base” à l’image de la mienne : brune. Façonner mon avatar (2) avec précision me prend un temps certain, c’est donc les paillettes plein les yeux que je le finalise enfin. Wow, il est parfait ! Je me sens dans la peau d’une lanceuse d’alertes (3), prête à obtenir des réponses sans que personne ne puisse m’en empêcher : mon plan est redoutable. Tranquillement, je rejoins le jeu en ligne. Après une première phase d’observation, je me sens prête : j’y vais ! J’envoie des demandes d’amitié à différents joueurs, le principe est plus ou moins le même que sur facebook. Pas de réponse. Pas une seule acceptation. Finalement, je reçois quand même une insulte : “T’es tellement noire que même sur l’autoroute, on croira que c’est toi la route”. Les commentaires racistes s’enchainent. Ils ne me font pas vraiment mal, je suis à distance, dans mon rôle de sociologue.

L’insulte est supposée être une blague pour celui qui la dit, mais qu’en est-il pour celui qui la reçoit ? Sont-ils blessés? Doivent-ils pleurer, lutter, répondre, partir, rigoler, s’en foutre ou bien juste se taire ? Je suis en colère. Mais je ne perds pas de vue mon plan et je pars changer mon avatar. Je lui redonne la couleur de peau blanche du départ et fais en sorte qu’il paraisse plus ¨pro¨. Pleine de rage, je retourne dans le jeu. Je compte bien leur balancer leurs quatre vérités. Rebelote, j’envoie des invitations d’amitié. Sans surprise, ils acceptent et je me fais rapidement beaucoup d’ami·e·s. Je me mets à chercher dans tout le jeu celui qui m’a le plus insultée. Je le trouve, c’est lui, il se tient juste là, devant moi. J’essaie, mine de rien, d’établir un lien d’ami-ami. Cette fois, il ne m’insulte pas. Il est même gentil avec moi, il fait des blagues sur les autres. Après plusieurs échanges à l’apparence complices, j’attends le moment parfait pour lui dire : “ Tu vois, la fille que tu as insultée pour sa couleur de peau ?” Naïvement, il répond “Oui”. “Bah, cette fille, celle que tu as bêtement insultée… c’était moi”. Sans aucune réponse, il quitte le jeu. Je ne l’ai jamais revu.

Satisfaite de mon enquête, horrifiée du constat

Le racisme existe, même dans les jeux. Vraiment ? C’est incroyable. Nulle part, nous ne sommes à l’abri du racisme. À ce moment précis, je ressens de la colère et en même temps de la pitié. Comment ce type peut-il se regarder dans le miroir ? À mon tour, je me regarde dans le miroir. Je vois mon reflet en blanc, en brun, et dans toutes les couleurs possibles des avatars. Ils me saluent tous, je rigole. J’ai le sourire de celle qui sait qu’elle a gagné. C’est suite à cette phrase que je retrouve mon vrai compte et recommence à jouer paisiblement. Impatiente de me poser de nouvelles questions.

(1) Roblox est un outil de création de jeux en ligne. Gratuit, il rassemble plusieurs millions de jeunes joueuses et joueurs. Il permet à ses utilisateurs de créer un jeu et d’inviter les autres à y jouer. (2) Un avatar, est un personnage, une représentation virtuelle choisie par l’utilisateur dans un jeu, un lieu virtuel… (3) Une lanceuse ou un lanceur d’alerte est une personne qui apprend l’existence d’un danger, d’un scandale, d’une affaire inconnue jusque-là, décide d’en informer des médias. Le résistant et sociologue Victor Martin (Belgique 1912-1989) fut par exemple un lanceur d’alerte. Pendant la Deuxième Guerre mondiale, après une mission en zone allemande, il ramena les premières informations sur le sort des déportés juifs en Allemagne, sur le fonctionnement du camp de concentration et d’extermination d’Auschwitz.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Hiba, 11 ans, Ganshoren

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