Jimmy, mousquetaire imaginaire

Jimmy, mousquetaire imaginaire

Il était une fois une petite souris qui s’appelait Jimmy ! Son plus grand rêve dans la vie était de devenir mousquetaire. Un rêve trop grand pour un si petit être ? C’était en tout cas l’avis de ses parents. Et puis ceux-ci avaient déjà imaginé un avenir pour lui. Un avenir tout tracé qui passait bien en société : Jimmy était destiné à aller travailler pour trouer des fromages. Quel beau métier, me direz-vous. Et surtout quel noble métier. Ses parents n’avaient pas pu l’exercer, mais aujourd’hui la roue avait tourné et Jimmy avait la chance de pouvoir entrer dans cette grande société.
Alors pas de choix pour Jimmy. Son rêve pouvait bien attendre. Son chemin était tracé et il ne pouvait y déroger.
Il alla alors travailler et se convainquit au fond de lui que de toute façon mousquetaire, ce n’était pas fait pour lui.

Quelques années plus tard, Jimmy fut contraint de quitter son métier : les fromages à trous n’avaient plus autant de succès et la faillite arriva bien vite. Ce qui aurait pu apparaitre comme une déception pour lui, lui fit l’effet d’un soulagement : il allait enfin tenter de réaliser ce pour quoi il était né. Il se présenta alors pour postuler, décidé à prouver qu’il était fait pour être mousquetaire. Il attendait impatiemment de montrer ses compétences. Soudain, à son grand étonnement, il vit une autre petite souris devant lui revenir dépitée. Elle avait été rejetée et on lui avait ri au nez quand elle avait demandé pour entrer dans l’armée. « Reste donc à ta place », lui avait-on balancé. Tout enthousiasmé, Jimmy fut refroidi en écoutant ce récit. Peut-être n’était-ce pas le bon moment pour lui, peut-être les mentalités étaient encore trop fermées.
Alors Jimmy fit demi-tour et rebroussa chemin. Il se dit qu’il avait le temps et que rien ne pressait. Il retrouva un boulot et continua sa vie, son rêve bien enfoui dans sa mémoire.

Bien plus tard, Jimmy repensa à ce rêve. Il était retraité depuis belle lurette et il songeait à son passé. Il regretta de ne pas avoir osé. Il aurait voulu se battre pour ses envies, mais la société avait décidé de l’enfermer dans cette petite case trop étroite pour tous ces rêves.

Jimmy ferma alors ses yeux et se mit à espérer qu’un jour d’autres souris auront le courage de s’élever contre cette société tant normée.

Auteure : Romane, 23 ans, Mons

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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LES PETITS AVIS, EPISODE 120

LES PETITS AVIS, EPISODE 120

Dès le départ, Scan-R essaye de valoriser la parole de chacune et de chacun ! Parmi les textes que nous recevons, certains sont trop brefs pour faire l’objet d’un post, nous les rassemblons donc dans un seul article sobrement intitulé “Les Petits Avis”.

Protéger un territoire ?, Zakaria, 13 ans, Liège

Protéger un territoire coûte que coûte, ça en vaut la peine ? Non. Même si on fait quelque chose pour empêcher des constructions, des personnes vont quand même construire donc autant les laisser faire. Moi, je m’en fous des travaux. Ça ne change rien à ma vie.

Le renard qui venait s’installer, Anonyme, Liège

Un renard cheminant,
Portant sa chaumière,
S’en vint planter le long d’un étang,
Dépliant ses affaires.

Deux grenouilles couchées sur leur nénuphar,
Au milieu de l’étang, l’interpellèrent :
« Ah, mais Monsieur Renard,
Vous vous installez mais c’est sur nos terres !

Prouvez d’abord votre valeur ! Dites-nous ce que vous faites de bien !
Avant de vous imposer et de devenir notre voisin ! »

« Comment ! », dit le Renard, « Expliquez s’il vous plait pourquoi,
Avant de planter ma tente, je devrais vous en demander le droit ! »

« La Terre, l’Eau et le Soleil sont ici abondants,
Et en rien l’espace que j’occupe
N’empêche vos têtards de prendre du bon temps,
Ni aux mouches de développer leurs pupes ! »

« Monsieur, ici, c’est ainsi : on prouve sa valeur !
Sans quoi il n’est pas question d’y installer votre demeure ! »

Dépité de vouloir s’installer si près de mauvais voisins,
Le Renard se ravisa et reprit son chemin.

Les deux grenouilles satisfaites de le voir s’en aller,
Ne prêtèrent pas attention au héron qui vint les manger.

Dans la nature comme chez l’Humain,
On ne peut jamais présumer,
Du bien que vous apporte un nouveau voisin,
Ni des dangers desquels il va vous protéger.

Vivre demain, Marie, 25 ans, Liège

Aujourd’hui, j’ai peur de demain.

J’ai peur car mes études s’achèvent bientôt, car je vais partir presque 10 mois sur un autre continent loin de ma famille, car en rentrant, je dois trouver un travail pour me lancer dans la vie, car je ne veux pas décevoir ma mère et qu’elle se fasse du souci pour moi, car je veux garder le contrôle sur ma vie et m’épanouir. Mais après tout, à quoi ça sert d’avoir peur ?

Des peurs, on en a tous, mais on peut décider de les laisser nous dominer ou bien les tenir à distance. Loin de nous pour oser se lancer, mais quand même en vue pour rester vigilant. Nos peurs nous construisent et nous permettent de nous dépasser à chaque étape de notre vie.

Demain est une aventure qui mérite d’être vécue, ne la laissons pas nous filer entre les doigts.

Alors oui, j’ai peur de demain, mais c’est une bonne chose.

Le risque…, Willy, 58 ans, Charleroi

En Belgique, il manque de dignité humaine, de respect et de politesse. Nous sommes entourés de profiteurs qui préfèrent remplir leurs poches pendant que beaucoup peinent à se nourrir. Face à cela, des grèves éclatent, mais les profiteurs continuent leur politique désastreuse. Comme ils refusent d’écouter le peuple, il faudrait organiser une grande grève d’une semaine, fermer tous les magasins, bloquer le parlement wallon, les bâtiments du gouvernement et toutes les routes. Puisqu’ils ne veulent pas entendre nos voix et qu’ils plongent de plus en plus de gens dans la misère, n’est-ce pas notre seule solution ?

En plus, la Belgique, au lieu d’aider son peuple, contribue à tuer ceux d’autres pays en envoyant des armes et des avions, alors que notre population meurt de faim. En 2026, de nombreux chômeurs seront exclus du chômage, mais les politiciens continuent à protéger leurs familles et leurs intérêts, sans que personne ne dise quoi que ce soit. Cela montre bien que tant que leurs proches sont à l’abri, peu importe si le peuple doit mourir de faim.

Le racisme existe en Belgique, y compris chez certains politiciens, surtout ceux du MR et d’autres partis. Je me demande à quoi bon voter, quand on voit tant d’escrocs nous imposer une véritable dictature, transformant le peuple en esclaves condamnés à travailler jusqu’à la mort.

Nous courons également un risque grave : celui de plonger dans une troisième Guerre mondiale, car nos politiciens sont incompétents. Ils préfèrent regarder ce qui se passe ailleurs au lieu de s’occuper de la Belgique, alors que beaucoup souffrent ici. Les personnes à la rue sont traitées comme des parias, rejetées par la société.

Tant d’injustices nous hantent, surtout quand on voit les absurdités de nos gouvernements, au parlement européen et wallon. Avec leurs salaires, ils peuvent bien vivre, partir en vacances et profiter des taxes qu’on paie chaque mois, pendant que le peuple doit compter chaque euro pour finir le mois, notamment depuis qu’on fait partie de l’Union européenne. Abandonner le peuple, le laisser mourir de faim, c’est aussi le mettre à genoux et le forcer à accepter toutes les décisions absurdes des gouvernements et du parlement européen. Pour acheter des avions ou d’autres équipements, ils n’ont pas besoin de l’avis du peuple – les contrats se signent en douce, et ce sont toujours les citoyens qui paient pour leurs erreurs.

Nous sommes un petit pays. En cas de troisième Guerre mondiale, sera-t-il encore sur la carte du monde d’après ? Le peuple souffre, étouffé par les décisions, l’indifférence, dans la douleur, le chagrin et l’injustice. Tant de familles sont en deuil, tant d’enfants et d’innocents sacrifiés, tandis que beaucoup baissent les bras face à cette vie sur terre.

NDLR : Parfois, Scan-R partage la parole des personnes ayant plus de 30 ans. Elles écrivent au sein d’institutions en lutte contre la précarité.

Auteurs/es : Zakaria, Anonyme, Marie, Willy

CES PETITS AVIS ONT ÉTÉ PRODUITS LORS DE DIFFERENTS ATELIERS SCAN-R.

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Au sommet d’une colline, à l’ombre des cerisiers en fleurs, se trouve le temple des Maitres du Miaou-de. Sous les arches imposantes, les trois chats de droit divin décident au quotidien de la marche du Miaou-de et de tous ses habitants.

Vaca, un chat noir et blanc au museau en avant, est responsable des récoltes. Zebra, un chat tigré au poil lustré, est responsable du choix de ce qui sera enseigné. Roja, un chat roux au regard jaune et sévère, s’assure que l’argent du Miaou-de soit bien utilisé.

Au pouvoir depuis de nombreuses années, le peuple les sentait de plus en plus déconnectés. Vaca ne préconisait plus que des élevages de vaches ou de brebis, pour assurer sa ration de lait. Zebra avait décrété que seule la pêche du thon et du saumon devait être enseignée. Et Roja se gaussait de dormir sur le plus confortable des lits, une pile d’écus patiemment parfaitement formée à son flanc.

Une rumeur commençait à s’élever. Les oiseaux disaient : « Et ma culture de graines, là-dedans ? ». Les abeilles criaient au scandale : « Nous sommes faites pour butiner et faire du miel, pas pour aller pêcher des poissons ». Les souris désespéraient de voir l’art de la fabrication du fromage disparaitre.

Les trois chats maîtres du Miaou-de avaient bien perçu un frémissement. Mais, sûrs d’eux et de leur pouvoir, n’y faisaient pas attention. Un jour, pourtant, quelle ne fut pas leur surprise de se trouver face à une horde de souris, parfaitement organisées, qui les mirent hors du temps sous sommation.

Ainsi débarrassés de leurs trois tyrans, tous les animaux purent reprendre leurs vies sereinement, partageant leurs plans, leurs denrées et leur argent en bonne intelligence. Quand on demanda aux souris comment elles avaient fait pour vaincre trois prédateurs aussi puissants, elles répondirent simplement : « L’injustice était trop grande, nous devions agir ».

Moralité : « Aussi puissant que soit votre agresseur, aussi établi soit-il, ne fuyez pas, organisez-vous ».

Auteure : Fanny, 35 ans, Liège

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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L’enfant sous la pluie

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Un petit garçon, les pieds dans l’eau, est impassible depuis l’aube. Manteau, écharpe, capuche. Un seau à la main, parapluie dans l’autre. Il arrose une plante déjà noyée par les flots, la seule visible à l’horizon.

-          Que fais-tu ? lui demande un passant.

-          J’arrose cette plante.

-          Tu es ridicule, lance le passant, il pleut comme vache qui pisse, elle n’a pas besoin de toi.

Et il s’en va.

Le garçon reste, lui, impassible. Et redouble d’efforts. Un second passant l’interpelle et lui tend un langage similaire :

-          Ce que tu fais ne sers à rien, mon petit.

-          C’est votre point de vue, répond-t-il.

-          Pour ne garder qu’une seule plante, qui plus est, laisse tomber.

Et il s’en va. Le garçon ne bouge pas. Et redouble à nouveau d’efforts.

Un troisième passant s’approche de lui.

-          Rentre, mon garçon, tu vas attraper froid.

-          Moins que cette plante, répond-t-il.

-          Tu vas être trempé !

-          Moins qu’elle.

-          Tu vas être fatigué, insiste le troisième passant.

-          Je me reposerai demain.

-          Pourquoi fais-tu cela, au juste ?

-          Je lui apprends à faire face, à gérer le froid, la pluie et le vent. À se servir des aléas et prendre soin des éléments. Car la vie, ce n’est pas attendre que l’orage passe, c’est apprendre à danser sous la pluie (citation : Sénèque).

Auteure : Christine, 36 ans, Liège

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Le petit loup, en colère, décida de quitter la forêt et de partir loin de sa maman. Rempli de rage, de haine, de colère, de tristesse, il s’en est allé durant la nuit, sans rien dire, en cachette.

Plus tard, le petit loup s’est rendu compte de tout l’amour qu’il portait à sa maman, malgré les erreurs qu’elle avait pu commettre. Il voulu revenir mais c’était trop tard. Sa mère était partie au ciel et n’était plus là. Le petit loup, par la force des choses, est devenu un loup solitaire, craintif. Il erre dans la forêt, sans maison, et passe son temps à chercher son chemin…

Auteur : Dounia, 16 ans

Cet article a été écrit lors d’un atelier Scan-R

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