Tu es quelqu’un

Tu es quelqu’un

Souvent je ressens un poids énorme sur mes épaules, un poids qui s’agrandit et s’alourdit au fil du temps, un poids dont je ne connais guère la source. Ce poids m’oblige souvent à ne pas être moi-même, m’oblige à être comme toutes ces personnes que la société veut qu’elles soient. Sauf que désormais, ce n’est plus ma volonté.

Le jour où j’ai dit à ma mère « Maman, je veux que quelqu’un change le monde », elle me répondit : « Tu es quelqu’un ». Je voulais que quelqu’un change le monde et je me suis rendu compte que j’étais quelqu’un. Cela m’a ouvert les yeux et m’a fait me rendre compte que chaque être vivant est muni d’une volonté, d’une conscience et que, peu importe, le poids qui se trouve sur vos épaules, nous ne sommes pas seuls car nous sommes les leaders de nos propres vies.

Auteur : Reda, 22 ans, Bruxelles

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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Le plus injuste dans ce monde, ce sont les gens qui n’arrivent pas à vivre dignement pour X raisons car le fait de devoir dépendre des autres les rend un peu comme des gens assistés.

Et par après, ils ont du mal à redevenir autonomes, c’est plus compliqué. Puis, il y a ceux qui arrivent à la nage à qui, sous prétexte de critères non cadrés, on leur demande de rentrer chez eux.

A écouter aussi en podcast ici

Auteure : Hajar, 29 ans, Liège

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Il est 11H du matin, je me pose devant « Petits secrets entre voisins » sur AB3. Avachie de tout mon long dans le grand canapé qui est d’habitude toujours squatté par Papou. Le plaid est bien posé, la boîte de céréales dans une main, l’autre qui pêche de grosses poignées.

L’après-midi arrive et je n’ai pas bougé. Je me fais la réflexion que je me lèverais bien, mais je suis si bien dans ce canapé. Alors je reste allongée, avec la bouteille d’Iced Tea à côté, le paquet de cookies sur la table.

22H00, je me dis que ce serait bien de manger un vrai repas, mais le plus simple possible. Alors je décongèle la pizza et reviens me vautrer sur René. Parce que, oui, j’ai trouvé le temps de donner un prénom à mon canapé. Sans savoir comment, René m’a gardée toute la nuit. Il est maintenant 10H00 du matin, je regarde mon téléphone : quatre appels manqués. C’est Maman. Maman a laissé un message vocal « J’espère que tu ne te sens pas trop seule, n’oublie pas que c’est le jour des poubelles. »

Je me parle à moi-même : Et merde, le camion est déjà passé !

La liste de tâches à accomplir est toujours posée sur la grande table, elle m’appelle. Mais René est chaud, douillet : il gagne la bataille. Les jours passent et se ressemblent. A quelques différences près : les mouchettes commencent à tourner autour de moi, la vaisselle s’entasse et le stock de pizzas surgelées diminue à vue d’oeil.

Nous sommes maintenant vendredi, Maman appelle vers 18H : « Coucou ma chérie ! Nous rentrons demain matin pour finir, tu nous manques trop. » La réalité me rattrape. Je cours à la salle-de-bain pour me décrasser, je prends la liste de maman et fais mes tâches toute la nuit durant. Il est 10H00 du matin quand j’ai fini.

10H10, j’entends la voiture se garer et je suis ravie : ma vie de dépressive est enfin derrière moi.

Auteure : Mathilde

CET ARTICLE A ÉTÉ PRODUIT LORS D’UN ATELIER SCAN-R.

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